Google docs Tutoriel "Soigner ses TIC communautaires" (sj151111_vfinale)
JochemsS2013 praTIC en intervention jeunesse
1. PraTIC en intervention jeunesse
Quand les usages des TIC révèlent la
transformation de pratiques sociales
Sylvie Jochems
Professeure-Chercheure
École de travail social (UQAM)
COLLOQUE DES INTERVENANT.E.S
Site: http://www.pratic.uqam.ca/
Site JEUNESSE CHAMPLAIN/ST-HUBERT
facebook: https://www.facebook.com/PraTICcomm
facebook 16 AVRIL 2013
2. Résumé
Les usages des TIC dont les médias sociaux par les jeunes
(Technologies de l’Information et de la Communication ie Internet, Ipad,
tél. cellulaire, … aussi: facebook, twitter, youtube, blogues, … ) sont
impressionnants et parfois déconcertants !
Face à ces technologies, les réactions des intervenant.e.s sont très
technologies
différentes. Or, des jeunes, des intervenant.e.s et des organisations ont
pris le taureau par les cornes et amorcé une démarche de réflexion
collective ou ont même développé de nouvelles praTIC.
Qu’est-ce qui se praTIC en intervention
jeunesse au Québec?
Quels sont les défis éthiques et politiques
de ces praTIC en intervention jeunesse ?
S.Jochems (UQAM) 2
3. A. Quels sont les défis éthiques et politiques
de ces praTIC en intervention jeunesse ?
4. Les pratiques sociales à l'ère des médias sociaux
Qu'est-ce qui change ?
Le rôle d'auteur.e, sans médiation, dans l'espace public
CARDON, 2010
S.Jochems (UQAM) 4
5. Mythes … à défaire
La communication écrite, sur
• La communication est vidéo, … c’est un réel lien
virtuelle social !
• L’impact des TIC est bon ou Les TIC ne déterminent pas les
mauvais sur nos pratiques usages des humains (anti-
sociales « déterminisme technique »)
• La communication est moins
bonne qu’avant Les formes de communication
sont différentes !
• Les jeunes ne s’engagent
plus comme avant Les jeunes s’engagent
différemment !
S.Jochems (UQAM) 5
7. Plan
5 exemples de praTIC québécoises récentes
1. La démarche de réflexion éthique sur les usages de facebook
par les Auberges du Cœur du Québec;
Québec
2. Une formation sur la cyberintimidation à la Maison des
jeunes l’Escalier de Lachine;
Lachine
3. Un projet de cartographie collective en ligne par la Table de
concertation jeunesse de Lachine;
Lachine
4. La mobilisation de jeunes à l’aide sociale avec les médias
sociaux par le RAJE citoyenne;
citoyenne
5. Des usages en action collective par le mouvement étudiant
des carrés rouges.
rouges
S.Jochems (UQAM) 7
8. Site web :
Références principales
1. Auberges du Cœur du Québec
– Langlois L. et Gendreau I. (2012). Réflexion éthique sur l'utilisation des médias
sociaux dans les Auberges du coeur, Revue Nouvelles Pratiques Sociales,vol.24,no2.
– RACQ (2012). Les médias sociaux et les Auberges du coeur: Le défi d'évoluer
avec les jeunes, Rapport du comité Éthique et médias sociaux, Disponible à :
http://www.aubergesducoeur.org/sites/www.aubergesducoeur.org/files/2012-
06_rapport_du_comite_ethique_et_medias_sociaux-_vf_0.pdf WWW. PRATIC.UQAM.CA
2. Maison des jeunes l’Escalier de Lachine
– Bouchard, G. (2013) "PraTIC d'une Maison de Jeunes : L'Escalier et la cyber-intimidation chez les jeunes", Entrevue
réalisée par S. Jochems, Revue Nouvelles Pratiques Sociales, vol. 26 no1.
3. Table de concertation jeunesse de Lachine
– Jochems, S. et C. Devost (2012). Espaces Lachine à l’ère du web 3.0 : recherche-action sur un usage de la technologie
mobile pour l’action collective en milieu d’intervention jeunesse lachinois, Projet de recherche, SAC-UQAM.
4. RAJE citoyenne
– Jochems, S. (2012b). "PraTIC de RAJE citoyenne. Usages des TIC pour la mobilisation de jeunes à l'aide sociale",
Entrevue avec Maxine Boucher, intervenant en action collective, et François Labbé, agent de recherche et de liaison, au
Regroupement des Auberges du coeur, Revue Nouvelles Pratiques Sociales, vol. 24 no2.
5. Mouvement étudiant des carrés rouges
– Jochems, S. (2012a). "Les jeunes ne s'impliquent plus comme avant. Et puis? Réflexion sur les usages des médias
sociaux notamment lors du Printemps Érable québécois", revue Canadienne de Service Social, vol. 29 no2.
– Jochems, S. Millette M. et J. Millette (2013) Hybridation des pratiques d’engagement : usages des technologies de
communication pendant le mouvement des carrés rouges québécois, communication présentée panel "S'engager sur
Internet" dans le cadre du congrès Sc. Politique, Luxembourg.
– Millette, Mélanie, Josianne Millette et Serge Proulx (2012). « Hashtags et casseroles : De l’auto-organisation du
mouvement social étudiant », dossier « Out of the Mouth of Casseroles. Textes qui bougent au rythme du carré rouge »,
dans WI, journal of mobile media, Disponible en ligne à : http://wi.mobilities.ca/hashtags-et-casseroles-de-lauto-
organisation-du-mouvement-social-etudiant/
S.Jochems (UQAM) 8
9. Auberges du Cœur du Québec
I. La démarche de
réflexion éthique
sur les usages
de facebook
10. Utiliser facebook, pourquoi?
Le portrait réalisé en 2011 révèle que les Auberges du coeur qui ont un
Facebook visent différents objectifs :
a. Garder contact avec les anciens résidants
b. Donner de l’information sur les activités
c. Informer, sensibiliser et éduquer les jeunes sur différents enjeux
sociaux, politiques, etc. (éducation populaire)
d. Avoir un outil de relance auprès des jeunes
e. Faire connaître la ressource (auprès des jeunes ou des
partenaires ou les deux)
RACQ, 2012: 6
f. Toutes ces réponses
S.Jochems (UQAM) 10
11. Exemples réels de
situations problématiques
SITUATION 1 : L'utilisation des réseaux sociaux par les membres du personnel dans le cadre
de leur travail et aussi dans leur vie personnelle. Certains acceptent les demandes
d'amitié sur les réseaux sociaux et d'autres non. Des intervenants ont un compte
Facebook et tous les jeunes de l’organisme peuvent voir leurs photos prises dans des
situations de leurs vies privées. Doivent-ils assumer leur rôle de modèle en tout temps?
Quelle est la limite à ne pas franchir avec les jeunes?
SITUATION 2 : Un jeune me rejoint sur ma page personnelle Facebook pour me dire qu'il va
vraiment mal, voire même qu’il a des pensées suicidaires? Où se trouve la frontière entre
le travail et la vie privée ? Où s'arrête notre responsabilité en tant qu'intervenantE ?
SITUATION 3 : Certains jeunes font de l'intimidation à d'autres jeunes à travers les
discussions en ligne. Je suis allé voir des comptes facebook de certains de nos jeunes et
j’ai vu des informations sur un jeune. Je me demande si je peux intervenir avec ces infos
là. D’ailleurs, ces conflits se poursuivent dans nos murs alors que ces problématiques ont
été créées sur les réseaux sociaux. Lorsque nous intervenons les parents et les jeunes
ne comprennent pas pourquoi nous intervenons et sanctionnons puisque l'utilisation des
réseaux sociaux se fait hors de l’organisme.
SITUATION 4 : Les défis sont surtout au niveau de garder l'attention des jeunes sans être
dérangé par les cellulaires. Ils doivent connaître l'étiquette de l'usage du cellulaire. Les
problèmes sont, entre autres, la dépendance aux nouvelles et moins nouvelles
technologies. Cette dépendance engendre des problèmes au niveau des présences, des
retards et beaucoup de troubles de sommeil. Jochems, 2012c; Jochems, et Macnaughton-Osler, 2012
S.Jochems (UQAM) 11
12. 4 zones identifiées à risque
Des zones à risque ce sont :
• Des zones grises
• Des comportements qui ne se justifient pas
• Un espace laissant place à une variété de conduites professionnelles
• La présence de conflits de valeurs et de normes
• La difficulté à trouver le sens, car il ya absence de repères communs
Ces zones à risque sont (Détaillées en annexe 1) :
1. La gestion et la responsabilité de l’Auberge
2. La limite entre vie personnelle et vie professionnelle
3. La confidentialité et la vie privée
4. L’intervention
Langlois et Gendreau, 2012: pp. 9-12
S.Jochems (UQAM) 12
13. CONCLUSION =Accent sur la formation
Balises adaptées à chacune des organisations
Faut-il ou non des balises claires pour l’utilisation des médias sociaux
dans les Auberges? Ces balises doivent-elles être communes pour
toutes les Auberges ou adaptées selon chacune?
chacune
Ce qui ressort des groupes de discussions et des séances de travail du
comité est plutôt de mettre l’accent sur la formation du personnel,
mais aussi de mieux encadrer l’utilisation des médias sociaux, et
particulièrement Facebook, par des recommandations portant sur les
zones à risque. L’évaluation des risques permet de constater qu’un
encadrement tourné vers la sensibilisation et la formation s’avère
primordial.
Le Comité souhaite que ce document soit une base de réflexion dans
les Auberges afin d’aider à mieux baliser cette pratique d’intervention
émergente.
Langlois et Gendreau, 2012: p. 12
S.Jochems (UQAM) 13
14. Maison des jeunes l’Escalier de Lachine
II. Une formation
sur la
cyberintimidation
15. Formation auprès des jeunes
En 2012, le comité "Éthique et médias sociaux" du Regroupement des
Auberges du coeur a, entre autres, formuler ces recommandations:
...
R19 Le comité recommande d’entamer une réflexion avec les jeunes de leur
Auberge sur les risques de Facebook (ex. enjeux de vie privée), de les
sensibiliser à l’impact que peut avoir Facebook; il pourrait aussi être
intéressant de discuter de la question de votre intervention à l’égard de leur
facebook personnel.
R20 Le comité recommande d’envisager de créer une formation pour les
jeunes présentant les risques de Facebook
Langlois et Gendreau, 2012: p. 12
NB: Mais déjà en 2009-2010, des formations « Halte à
l’intimidation» puis en 2010-2011 sur la "cyberintimidation"
avaient déjà été expérimentées à la Maison des jeunes l'Escalier
à Lachine ...
S.Jochems (UQAM) 15
16. 2009-2010 : Halte à l'intimidation !
1. Formation très générale sur ce qu'est l'intimidation :
"les causes, les conséquences, les rôles. Ça c’était dans le but
de se doter d’un langage commun."
2. Théâtre d'intervention :
"grandes scènes de réparation, ils devaient mimer une scène agressive et
ensuite on disait "stop". Quelqu’un devait réparer la scène en changeant le
moindre des gestes possibles pour le tourner en une scène positive."
3. L’écriture, le tournage et la création des courts-métrages.
"Il y avait cinq équipes de trois qui ont dû tourner cinq courts-métrages, et par
la magie de ce genre de projet, chaque court-métrage couvrait une partie de la
matière qu’on avait vu en première partie. Il n’y en avait pas un qui chevauchait
l’autre, c’était la magie de la création fait avec une bonne intention. Quand on
est arrivé à la fin et on a vu ça, c’était formidable".
4. À la fin, il y avait le volet "partage".
"Donc ils devaient communiquer à la communauté ce qu’ils avaient appris.Et
nous on a documenté toute l’affaire, donc cela a été filmé de A à Z. J’ai un
documentaire d’une quinzaine de minutes qui retracent l’ensemble du
processus".
S.Jochems (UQAM) Bouchard, 2013
16
17. 2010-2011 : sur la Cyberintimidation
(50 jeunes à 60 jeunes ont reçu cette formation)
(5
1. Recadrer : diffuser l'information sur la place publique,
ça veut dire quoi?
"c’était plus au niveau de l’information véhiculée, au niveau de recadrer la
vie privée, essayer de leur redonner des bases à savoir c’est quoi un ami,
c’est quoi une relation, c’est quoi une information".
2. Connaître les Lois et règlements liés à facebook
"« Est-ce qu’il y a quelqu’un ici dans la salle que pour avoir un compte
Facebook, ça prend 13 ans? » et la maman a fait « Aaah, j’ai manqué ma
shot ». Donc elle ne le savait pas".
3. S'approprier des paramètres de sécurité facebook
"Le troisième volet, c’était la sécurisation de profil individuel, donc cela a été
pendant un mois et demi qu’on a fait ça. On prenait des rendez-vous avec
les jeunes, ils nous ouvraient leur profil ceux qui voulaient, c’était vraiment
sur une base volontaire. On regardait l’ensemble des paramètres de
sécurité, la photo de profil".
Bouchard, 2013
S.Jochems (UQAM) 17
18. À propos de la cyber-intimidation ...
Les DROITS et le code criminel canadien
"Le Code criminel canadien, tel qu’il est actuellement conçu,
a tout ce qu’il faut pour que les policiers interviennent lorsqu’une
belle Rehtaeh Parsons vit ce qu’elle a vécu" (Robert, 2013)
→ L’agression sexuelle est un crime passible de dix ans de prison qui fait l’objet
d’accusations quotidiennes dans tous les districts judiciaires du pays. Article 271 du
Code criminel.
→ L’agression sexuelle commise par plus d’une personne est une agression sexuelle du
second degré, plus grave encore donc, et passible d’un emprisonnement maximal de
quatorze ans. Article 272 du Code criminel.
→ Encourager la commission d’une agression sexuelle en prenant des photos fait du
photographe un complice aussi coupable que les agresseurs principaux et passible de la
même peine. Article 21 du Code criminel.
→ (Parenthèse, juste au cas : une adolescente saoule ou gelée ne peut pas consentir à avoir des
relations sexuelles, tout simplement parce qu’elle est incapable de former le consentement
requis. Article 273.1 du Code criminel.)
→ Prendre des photos d’une adolescente qui se fait violer constitue de la production
pornographie juvénile passible d’une peine maximale de dix ans. La peine minimale est
d’un an de prison. Article 163.1 (2) du Code criminel.
S.Jochems (UQAM) 18
19. et …
→ Publier les images de l’agression sexuelle d’une mineure, sur Facebook ou ailleurs, diffuser ces
images par courriel ou par textos, et même les distribuer en classe ou au parc, constitue de la
publication de pornographie juvénile, crime passible de dix ans de prison, la peine minimale étant
d’une année. Article 163.1 (3) du Code criminel.
→ Le simple fait de posséder, dans sa poche de jeans, dans son cellulaire ou dans son ordinateur,
des photos d’une mineure qui se fait agresser sexuellement constitue de la possession de
pornographe juvénile, crime passible de cinq ans de prison, la peine minimale étant de six mois
d’emprisonnement. Article 163.1 (4) du Code criminel.
→ Écœurer une jeune femme par courriel, par message privé, sur Facebook ou ailleurs, en lui
faisant craindre pour sa sécurité –y compris sa sécurité psychologique – constitue du harcèlement
criminel, crime passible d’une peine maximale de dix ans. Article 264 du Code criminel.
→ Menacer une adolescente de pires représailles si elle porte plainte, ou lui faire subir quelque
autre chantage pour la forcer à faire ou ne pas faire quelque chose qu’elle aurait légalement le
droit de faire constitue un crime d’intimidation passible de cinq ans d’emprisonnement. Article 423 du
Code criminel.
→ Écrire, sur Facebook ou ailleurs, qu’une adolescente qui a été violée est une putain constitue un
libelle diffamatoire, crime passible de deux ans de prison. Article 298 du Code criminel.
→ Répandre la nouvelle qu’une adolescente est une putain alors qu’on l’a violée constitue un libelle
délibérément faux, crime passible de cinq ans de prison. Article 300 du Code criminel.
ETC ...
S.Jochems (UQAM) 19
20. Table de concertation
jeunesse de Lachine
III. Un projet de
cartographie
collective
en ligne
21. Cartographie collective
Besoin: La TCJL et son Comité Parents considèrent essentiel de
Besoin
développer la communication avec les parents de jeunes lachinois
en privilégiant l’usage des TIC (technologies de l’information et de la
communication).
Objectif: réaliser l’expérimentation d'un projet de démocratie
Objectif
participative basé sur la cartographie collective, en vue de
collective
mobiliser l'opinion et les savoirs de parents de jeunes de milieux
défavorisés, en mettant à profit les technologies mobiles pour plus
d'interaction citoyenne entre les parents et la TCJL.
S.Jochems (UQAM) 21
24. RAJE citoyenne
IV. La mobilisation
de jeunes
à l’aide sociale
avec les
médias sociaux
25. SE DONNER UN NOM ET UN LOGO
IMAGERIE ET APPARTENANCE
"Les jeunes avaient développés cette idée là : « Dans le
public, ce qu’on veut, c’est que tu deviennes un chien
domestique, tandis que dans le communautaire, on
domestique
l’impression d’être des loups. On est différents, comme
loups
dans une meute, on est différents mais chacun est
important. C’est sûr qu’il y a le chef de la meute, mais on
est tous importants, on ne peut pas vivre seul ».
C’est toute l’idée de : « on est solidaire »".
François Labbé cité dans Jochems, 2012b
S.Jochems (UQAM) 25
26. RAJE citoyenne
1. Courriel
– "il y avait cette idée que les jeunes
changent souvent de numéro de
téléphone mais ils ne changent pas
souvent d’adresse courriel".
courriel
– "Le courriel, c’est vraiment pour les
informations internes, les comptes-
rendus, les ordres du jour, ce qu’on
ne veut pas qui soit public".
public
Maxime Boucher et François Labbé cités dans Jochems, 2012a.
S.Jochems (UQAM) 26
27. RAJE citoyenne
2. Groupe facebook
https://www.facebook.com/
groups/155026294522938/
– "Le groupe Facebook, avec
le temps, s’est avéré comme
étant la plateforme centrale
à l’interne pour tout ce qui
est des réunions, des
évènements, des nouvelles
et pour s’échanger de
l’information. C’est vraiment
par là que le monde regarde
pour le calendrier des
évènements, par le groupe
Facebook. C’est sa
première fonction".
Maxime Boucher et François Labbé
cités dans Jochems, 2012a.
S.Jochems (UQAM) 27
28. RAJE citoyenne
3. Blogue
3. Blogue
http://rajecitoyenne.wordp
ress.com/
– "le blogue c’est la
façade publique ...
On va retrouver plus
de textes longs sur
le blogue. Des
textes, des
contributions de
jeunes"
– plus de 20 numéros
d'un hebdo "Entre
chiens et loups"
Maxime Boucher et François Labbé
cités dans Jochems, 2012a.
S.Jochems (UQAM) 28
32. 2.1 l'apparition d'un nouveau répertoire de formes
d'engagement
(Hirshman, 1970;1995; Lamoureux et al, 2008; Tilly et Tarrow, 2008)
•"L'effet Seattle" du web 1.0 à 3.0 (Neveu, 2002) :
internationalisation de la protestation; hacktivisme; expertise;
acte symbolique et expressivité (Blondeau, 2007; Monnoyer-Smith,
2011)
•Démarche affinitaire : coalition affinitaire (Bobineau, 2010;
Haraway, 1985), communautés épistémiques (Goldenberg et Proulx)
et individua(lisa)tion (Ion, 1997; Le Bart, 2008).
•Formes réticulaires : coordination en réseaux, viralité
(Cardon, 2010; Cardon et Granjon, 2010; Millette, Millette et Proulx, 2012)
•Espace public élargi : action citoyenne sans médiation
(Cardon, 2010; Papacharissi, 2002; Valenzuela, 2012)
2.2 l'hybridation de répertoires (ancien comme
nouveau) de formes d'engagement (Canclini, 1989; 2010;
Chadwick, 2007; Tilly et Tarrow, 2008)
S.Jochems (UQAM) 32
33. Bibliographie
– Bouchard, G. (2013) PraTIC d'une Maison de Jeunes : L'Escalier et la cyber-intimidation chez les jeunes,
Entrevue réalisée par S. Jochems, Revue Nouvelles Pratiques Sociales, vol. 26 no1.
– Brandusescu, Ana (2012). Projet de mémoire de recherche, Département de géographie, Université McGill.
– Jochems, S. Millette M. et J. Millette (2013) Hybridation des pratiques d’engagement : usages des technologies
de communication pendant le mouvement des carrés rouges québécois, communication présentée panel
"S'engager sur Internet" dans le cadre du congrès Sc. Politique, Luxembourg.
– Jochems, S. (2012a). "Les jeunes ne s'impliquent plus comme avant. Et puis? Réflexion sur les usages des
médias sociaux notamment lors du Printemps Érable québécois", revue Canadienne de Service Social, vol. 29
no2.
– Jochems, S. (2012b). "PraTIC de RAJE citoyenne. Usages des TIC pour la mobilisation de jeunes à l'aide
sociale", Entrevue avec Maxine Boucher, intervenant en action collective, et François Labbé, agent de recherche
et de liaison, au Regroupement des Auberges du coeur, Revue Nouvelles Pratiques Sociales, vol. 24 no2.
– Jochems, S. (2012c). Etre ou ne pas être branché ? Un défi praTIC-ô-pratique à relever, Conférence-atelier
donnée sous invitation dans le cadre du Colloque Intervenants jeunesse Champlain/St-Hubert.
– Jochems, S. et C. Devost (2012). Espaces Lachine à l’ère du web 3.0 : recherche-action sur un usage de la
technologie mobile pour l’action collective en milieu d’intervention jeunesse lachinois, Projet de recherche, SAC-
UQAM.
– Jochems, S. et K. Macnaughton-Osler (2012). PraTIC: les médias sociaux en intervention jeunesse, journée de
formation pour la Table de concertation jeunesse de Lachine.
– Langlois L. et Gendreau I. (2012). Réflexion éthique sur l'utilisation des médias sociaux dans les Auberges du
coeur, Revue Nouvelles Pratiques Sociales, vol.24,no2.
– Millette, Mélanie, Josianne Millette et Serge Proulx (2012). « Hashtags et casseroles : De l’auto-organisation du
mouvement social étudiant », dossier « Out of the Mouth of Casseroles. Textes qui bougent au rythme du carré
rouge », dans WI, journal of mobile media, Disponible en ligne à : http://wi.mobilities.ca/hashtags-et-casseroles-
de-lauto-organisation-du-mouvement-social-etudiant/
– RACQ (2012). Les médias sociaux et les Auberges du coeur: Le défi d'évoluer avec les jeunes, Rapport du
comité Éthique et médias sociaux, Disponible en ligne à :
http://www.aubergesducoeur.org/sites/www.aubergesducoeur.org/files/2012-
06_rapport_du_comite_ethique_et_medias_sociaux-_vf_0.pdf
– Robert, Véronique Me (13 avril 2013). "À propos de la belle Rehtaeh Parsons", journal Voir Montréal, Disponible
en lien à : http://voir.ca/veronique-robert/2013/04/13/a-propos-de-la-belle-rehtaeh-parsons/
S.Jochems (UQAM) 33
34. pour me contacter
Sylvie Jochems
Professeure à l’École de Travail social de l’UQAM
Co-directrice du LabCMO (Laboratoire de Communication Médiatisée par Ordinateur)
jochems.sylvie@uqam.ca
Responsable de la formation “Soigner ses TIC communautaires”
pour les groupes de femmes à travers le Québec.
– Site: http://www.pratic.uqam.ca/
– facebook: https://www.facebook.com/PraTICcomm
S.Jochems (UQAM) 34
35. Annexe 1
ZONE À RISQUE 1 : LA GESTION ET LA RESPONSABILITÉ DE L’AUBERGE
R1 Le comité recommande que plus d’une personne ait la responsabili té du facebook ou des
médias sociaux dans une équipe.
R2 Le comité recommande d’assurer une supervision des intervenants et des interventions faites dans les médias sociaux (ex.
intégrer cet aspect dans les réunions d’équipe, direction/coordination devrait avoir accès au mot de passe, etc.)
R3 Le comité recommande de clarifier ou préciser les descriptions de tâches les intervenants qui s’occupent des médias
sociaux (ex. objectif du travail, temps dévolu à cette tâche dans une journée (5, 10 15, 60 minutes par jour), etc.).
R4 Le comité recommande aux Auberges de sensibiliser leur personnel à limiter l’accès de leur profil personnel facebook. Cela
sous-entend que l’Auberge pourrait aller vérifier. Il est souvent nécessaire d’aider les intervenants à le faire et au besoin de
les former.
R5 Le comité recommande aux responsables de la gestion du facebook de l’Auberge d’exercer leur droit de censure (retirer les
propos) à l’égard des propos haineux, homophobes, sexistes, racistes, diffamatoires, à caractère pornographique,
menaçants, intimidants de même, tout ce qui est considéré inapproprié par l’équipe et qui viendrait à l’encontre de la
mission et des valeurs des Auberges.
R6 Le comité recommande aux équipes de se questionner sur les limites « d’acceptabilité » de leur Auberge pour des
publications qui peuvent être faites sur le facebook de l’Auberge et quelles mesures seront mises en place en cas de propos
inacceptables (retirer le commentaire, informer la personne, conserver le commentaire de la personne, bannir la personne
de la page ou des amis Facebook, etc.);
R7 Le comité recommande de sensibiliser son équipe sur les dérives possibles de Facebook à différents égards : risque de
perdre du temps, risque pour l’intervenant de s’attarder trop sur les profils facebook des jeunes, risque de ne pas savoir quoi
faire avec l’information vue sur le profil facebook d’un jeune, risque de voir sa vie personnelle exposée aux jeunes, etc.
NB : Le Comité n’est pas arrivé à un consensus sur les risques liés au fait d’aller voir les profils facebook des jeunes.
Toutefois, le comité convenait que les questions suivantes pourraient guider les Auberges lorsqu’on se trouve dans une zone
grise : Regarder le profil facebook du jeune peut-il te donner un « plus » dans ton intervention auprès du jeune? Est-ce qu’on
y trouve des informations pertinentes qui peuvent nous aider dans notre intervention professionnelle et aider le jeune dans
son cheminement?
S.Jochems (UQAM) 35
Langlois et Gendreau, 2012: pp. 9-12
36. Annexe 1
ZONE À RISQUE 2 : LA LIMITE VIE PERSONNELLE ET VIE PROFESSIONNELLE
R8 Le comité recommande d’établir une balise claire interdisant aux
intervenants d’être « amis » Facebook avec les jeunes par le biais de leur profil
Facebook personnel.
R9 Le comité recommande de sensibiliser les intervenants sur les
conséquences possibles d’être « ami » avec ou de commenter le Facebook de
l’Auberge par le biais de leur profil Facebook personnel.
R10 Le comité recommande de bien sensibiliser ses intervenants à
l’importance d’un bon équilibre travail/vie personnelle (ex. de la nécessité de
décrocher du Facebook de l’Auberge, même s’il est accessible de la maison).
R11 Le comité recommande de ne pas utiliser le profil facebook professionnel
d’intervenant au lieu d’un facebook pour l’Auberge.
Langlois et Gendreau, 2012: pp. 9-12
S.Jochems (UQAM) 36
37. Annexe 1
ZONE À RISQUE 3 : LA CONFIDENTIALITÉ ET LA VIE PRIVÉE
R12 Le comité recommande que l’Auberge respecte ses propres règles de
confidentialité dans son utilisation de Facebook. Il est essentiel de rappeler
clairement l’interdiction de diffuser des informations confidentielles sur le
jeune via Facebook et tous les autres médias sociaux.
R13 Le comité recommande de développer une pratique qui s’assure, qu’avant
la publication d’une photo d’un jeune sur le facebook de l’Auberge, on obtienne
le consentement écrit, précis et par événement pour la publication d’une photo
d’un jeune sur Facebook.
*Pour les Auberges mineures, le Comité recommande de faire la réflexion sur
la publication de photos des mineurs sur Facebook, doit-on obtenir les
autorisations des parents en plus ou l’autorisation générale obtenue au début
du séjour peut-elle inclure Facebook.
Langlois et Gendreau, 2012: pp. 9-12
S.Jochems (UQAM) 37
38. Annexe 1
ZONE À RISQUE 4 : L’INTERVENTION
R14 Le comité recommande de bien définir en équipe jusqu’où peut aller l’intervention sur les médias sociaux
lorsqu’elles visent à garder le contact et le lien avec le jeune, comportent peu de risques.
R15 En cas de crise, le comité recommande de laisser au jugement professionnel de l’intervenant la meilleure
intervention à faire. Il est recommandé de garder des traces écrites de cette intervention de crise afin de justifier
le tout si jamais il fallait rendre compte auprès des autorités de son situations de crises peuvent se produire
quand on utilise des médias sociaux d’où une certaine prudence lorsque cela se présente.
R16 Le comité recommande que chaque Auberge engage une discussion en équipe afin d’établir une position
claire entourant le processus de gestion de crise émanant des médias sociaux (ex. un jeune qui appelle à l’aide,
annonce une tentative de suicide, etc.).
R17 Le comité recommande d’ajouter un avertissement dans la page ou profil Facebook (dans Info) indiquant : «
Aucune intervention professionnelle ne sera faite par le biais de Facebook. Les jeunes qui ressentent le besoin
d’interpeller un intervenant de l’Auberge sont fortement invités à téléphoner à l’Auberge ou à s’y présenter
compte tenu des limites que comportent les médias électroniques dans le cadre de la relation d’aide. »
R18 Le comité recommande de rappeler à son équipe toute l’importance de l’utilisation de leur jugement
professionnel dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux, que ce soit les commentaires à ajouter sur des
blogues, des pages ou profils Facebook de l’Auberge ou des jeunes, les échanges en clavardage, les
messageries (courriel ou Facebook) car « les paroles s’envolent, mais les écrits restent »!
R19 Le comité recommande d’entamer une réflexion avec les jeunes de leur Auberge sur les risques de Facebook
(ex. enjeux de vie privée), de les sensibiliser à l’impact que peut avoir Facebook; il pourrait aussi être intéressant
de discuter de la question de votre intervention à l’égard de leur facebook personnel.
R20 Le comité recommande d’envisager de créer une formation pour les jeunes présentant les risques de
Facebook
R21 Le comité recommande de réfléchir en équipe sur la possibilité que l’Auberge aille écrire sur le mur du jeune
(ex. souhaiter Bonne fête aux jeunes), car le jeune pourrait ne pas apprécier que l’Auberge interagisse avec lui «
publiquement ».
Langlois et Gendreau, 2012: pp. 9-12
S.Jochems (UQAM) 38