2. Maria Pourchet est une
romancière française, née le 5
mars 1980 à Épinal (Vosges).
La plupart de ses romans sont
publiés aux éditions Gallimard
dans la collection Blanche.
Elle vit à Paris.
3. Formation
Elle est titulaire d'un doctorat en
sciences de l'information et de la
communication. Sa thèse, « Faces
et envers des écrans de la
littérature : archéologie d'un
monde du discours (1953-2007) »,
soutenue sous la direction de
Jacques Walter (Centre de
recherche sur les médiations) en
2007 à l'université Paul Verlaine-
Metz (depuis devenue Université de
Lorraine), est consacrée à la
médiatisation télévisuelle des
écrivains.
Elle effectue son post-doctorat à
l'université Paris 12 (Upec) entre
2008 et 2010.
4. Parcours
Elle a enseigné les sciences de
l'information et de la
communication ainsi que la
sociologie dans différentes
universités, notamment à Paris X
Nanterre, de 2006 à 2014. Ceci
parallèlement à différents travaux
de recherche et missions de conseils
auprès d'équipements culturels et
d'entreprises.
Elle collabore à la revue Décapage
(Flammarion) depuis 2012.
Elle écrit aussi pour le cinéma et la
télévision.
En septembre 2021, Maria Pourchet
figure sur la liste des quinze livres
retenus pour le prix Goncourt 2021
pour son roman Feu.
5.
6.
7. Laure, prof d’Université, est mariée et
mère de deux filles. De Véra, l’aînée, qui
organise des mouvements d’insurrection au
lycée, Laure envie l’incandescence et la
rage. Elle qui, à 40 ans, regrette parfois
d’être la somme de la patience et des
compromis.
Clément, célibataire, 50 ans, court le
matin et parle à son chien le soir. Entre les
deux il s’ennuie dans la finance, au
sommet d’une tour vitrée, lassé de la vue
qu’elle offre presque autant que de
YouPorn.
Laure monte sans passion des colloques en
Histoire contemporaine. Clément anticipe
les mouvements des marchés, déplorant
que les crises n’arrivent jamais vraiment,
que le pire ne soit qu’une promesse
perpétuellement reconduite.
De la vie, l’une attend la surprise. L’autre,
toute capacité d’illusion anéantie, attend
qu’elle finisse, fatigué d’être un homme
dans un monde où seules les tours de la
Défense sont légitimement phalliques.
Bref, il serait bon que leur arrive quelque
chose.
8. Ils vont être l’un pour l’autre un choc
nécessaire.
Saisis par la passion et ses menaces, ils
tentent d’abord de se débarrasser l’un
de l’autre en assouvissant le désir,
naïvement convaincus qu’il se dompte.
Nourrissant malgré eux un espoir qui les
effraie et les consume, ils iront loin dans
l’incendie.
Dans l’ombre, quelque chose les
surveille : la jeunesse sans nuance et
sans pitié de Véra.
Au gré d’un roman sur la passion, Feu
photographie une époque. Où les
hommes ne sachant plus quelle
représentation d’eux-mêmes habiter,
pourraient renoncer. Où les femmes
pourraient ne pas se remettre de
l’incessant combat qu’elles doivent
mener pour être mieux aimées. Où les
enfants, nés débiteurs, s’organisent déjà
pour ne pas rembourser.
Alternant les points de vue des deux
personnages dans une langue nerveuse
et acérée, Maria Pourchet nous offre un
roman vif, puissant et drôle sur l’amour,
cette affaire effroyablement plus
sérieuse et plus dangereuse qu’on ne le
croit.
9.
10. « On peut décrire Feu, le sixième roman de Maria Pourchet, à la fois si drôle et si
déchirant, comme l’histoire de la passion entre Laure et Clément, cette femme et
cet homme qui n’étaient respectivement pas leur genre – et pourtant leurs peaux
assurent le contraire. C’est vrai, bien sûr.
On peut aussi le décrire comme le récit de la bataille souterraine que cet amour
déclenche, chez chacun, entre le langage de la domestication inculqué notamment
par leurs mères (l’école, la société, le conformisme ont terminé le travail) et celui
des sensations, des envies, d’une forme de « sauvagerie » retrouvée. Ce sujet de la
sauvagerie, au sens le plus positif, est essentiel chez Maria Pourchet. On l’a compris
avec Toutes les femmes sauf une (Pauvert, 2018), son quatrième livre, un récit
intime et sombre, dépourvu de toute trace d’ironie, à rebours de ses trois fictions
précédentes. »
Le Monde
11.
12. « Apres le déjeuner et quelques SMS,
l’incendie se déclare. Rencontres
torrides, SMS, rencontres pendant les
vacances en Toscane, SMS de nouveau,
il ne semble pas pouvoir s’éteindre
rapidement. Aucun des deux n’est très
disponible mais tous les lecteurs de
romans savent que les grandes passions
se nourrissent des obstacles ! Vient le
moment, où l’un des deux veut
ralentir, retrouver un peu de
tranquillité mais s’il reste des tisons,
l’incendie ne s’arrête pas facilement !
Entre temps, tout aura été dévasté du
précèdent quotidien des amants !
Les « auto-récits » des rencontres de
Laure et Clément nourrissent la
progression du livre. Chacune, plus ou
moins réussie, fait évoluer leur
histoire.
L’auteure excelle à décrire leurs
psychologies. Autant qu’un désir du
corps de l’autre, leur moteur est aussi
de sortir du vide et de la monotonie de
leurs vies. »
Bulles de Culture
Feu : Incendie à tous les chapitres
13. « Laure et Clément n'auraient pas dû se rencontrer, aucune raison, mais
voilà, le destin est imprévisible par nature. Et ces deux êtres si
différents sont happés en quelques jours par une passion amoureuse, un
incendie que M.Pourchet fait monter en puissance tout au long du
roman.
Clément,célibataire, travaille dans une tour de la Défense, il n'a plus de
but dans la vie , parfois, des femmes tarifées et éphémères passent. Son
seul ami et confident est "papa", un vieux chien qui l'écoute et peut-être
le comprend...
Laure est établie comme on dit, mariée, deux enfants, professeure en
faculté.
Cette passion soudaine n'est pas accompagnée d'espérances réciproques,
le désir bien sur, mais des envies de rompre, du chagrin, de la solitude,
de la peur aussi, de l'intolérance et cette sensation de danger imminent.
Il faudra en payer le prix, c'est dangereux un incendie.
C'est un magnifique roman d'amour et de naufrage.
Mais l'urgence contenue dans cette passion exige une écriture nerveuse
voire même télégraphique qui convient bien à la situation , mais qui m'a
quand même gênée un moment avant que je ne m'y adapte. »