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La Dépêche Vétérinaire | N°1333 du 23 au 29 janvier 2016
compte rendu
Sensibiliser la filière bovine européenne à
une meilleure maîtrise du virus BVD
Laurent MASCARON
Consultant en vaccinologie et maladies
infectieuses
Courriel : l.mascaron@orange.fr
(92800 Puteaux)
PRÉVENTION
Décrit en 1946, le virus BVD* reste un
pathogène important en élevage
bovin, pourtant souvent sous-estimé
par les éleveurs. Des programmes de
contrôle, obligatoires ou volontaires
et basés sur la détection et l’élimina-
tion des IPIs**, ont été mis en œuvre
dans différents États ou régions euro-
péens. Le recours à la vaccination
raisonnée est très utile dans les zones
infectées à forte densité bovine.
Une webconférence organisée par Boehringer
Ingelheim, le 18 novembre depuis Barcelone
(Espagne), sur le site http://webcongress.bvdzero.
com, a réuni plus de 1 300 participants européens
autour d’experts virologistes, immunologistes, spé-
cialistes de la reproduction et de vétérinaires prati-
ciens, mobilisés par le défi que représente à
l’échelle globale l’assainissement des troupeaux
bovins vis-à-vis du virus BVD*.
Depuis la mise au point du premier vaccin en 1961,
le taux d’infection reste stable malgré la vaccination
et la mise en place de programmes locaux de
contrôle, basés sur le suivi sérologique des trou-
peaux (approche scandinave) ou, plus récemment,
sur le dépistage systématique et l’élimination des
IPIs** parmi les veaux naissants.
La vaccination constitue un outil de gestion très
utile dans les zones infectées à forte densité bovine.
70 ans de découvertes
et de tentatives de contrôle
Depuis sa première description en 1946 sous forme
de diarrhée bénigne, le virus BVD s’est révélé
comme un pathogène souvent invisible et à ce titre
sous-estimé par les éleveurs, avec des consé-
quences particulièrement graves lors d’infection du
fœtus (IPIs**, avortements, malformations),
comme l’a rappelé notre confrère Volker Moennig,
professeur honoraire en virologie à l’université de
médecine vétérinaire de Hanovre (Allemagne).
Les infections en période post-natale passent sou-
vent cliniquement inaperçues, à l’exception de
l’atteinte par certaines souches virulentes du géno-
type 2 (« accompagnées de mortalité jusqu’à 40 %
de l’effectif », comme observé en 2012 et 2013 en
Allemagne), le génotype 1 représentant « plus de
90 % des infections par le virus BVD en Europe »,
a souligné Volker Moennig.
L’extinction spontanée de l’infection, par immuni-
sation successive des individus infectés horizonta-
lement, dans l’hypothèse où des veaux virémiques
permanents n’ont pas été générés par infection
transplacentaire, est très aléatoire et ne peut sur-
venir que dans certains troupeaux de faible effectif.
Dans les grands troupeaux, la circulation du virus
BVD en l’absence de mesures de biosécurité et de
contrôle est fréquente, avec un statut immunitaire
individuel très variable.
Pour cette raison, des programmes de contrôle,
obligatoires ou volontaires et basés sur la détection
et l’élimination des IPIs, ont été mis en œuvre dans
différents États ou régions européens. Ceux-ci sont
basés soit sur le dépistage des nouvelles infections
par suivi sérologique sur lait de tank, soit mis en
œuvre plus récemment, sur la détection systéma-
tique des individus viropositifs, parmi les veaux
naissants (PCR sur cartilages auriculaires), cette
dernière approche pouvant éventuellement être
combinée avec la vaccination.
Ainsi, le contrôle virologique systématique de tous
les veaux dans les semaines qui suivent la nais-
sance est obligatoire en Suisse, la vaccination
contre le virus BVD étant interdite dans ce pays.
A l’inverse, la vaccination contre le virus BVD est
fréquemment pratiquée en complément du dépis-
tage virologique individuel en Allemagne, Belgique,
Ecosse ou Irlande.
Certaines régions qui se sont engagées dans ce
type de programme ont connu en quelques années
des progrès spectaculaires, comme l’Allemagne,
qui a évolué à partir d’une prévalence IPIs de 4,69 %
en 2011 à moins de 1 % (0,72 %) en 2014, d’après
Volker Moennig.
« Aucune réglementation européenne ne contraint
actuellement les Etats à l’assainissement vis-à-vis
du virus BVD mais une pression incitant au progrès
les pays de l’Union européenne les moins avancés
ne devrait pas manquer de se manifester », a-t-il
déclaré.
Infections chroniques
et persistantes
Robert Fux, vétérinaire chercheur en virologie à
l’Institut des maladies infectieuses et des zoonoses
de l’université de Munich (Allemagne), a souligné
les multiples particularités de l’infection des bovins
par le virus BVD.
On distingue à côté des infections aiguës par trans-
mission horizontale, parfois cliniquement sévères
(génotype 2), les infections par voie transplacentaire
avec des conséquences variables et à plus ou moins
long terme.
Ainsi, la synthèse de veaux IPIs qui développent
une immunotolérance vis-à-vis d’une souche de
virus BVD les infectant entre le 40e
et le 120e
jour
de gestation est le danger le plus redoutable. Ils
permettent la circulation indéfinie du virus dans
l’élevage jusqu’à leur mort par maladie des
muqueuses consécutive à une surinfection par une
souche cytopathogène homologue.
On sait que des infections chroniques de bovins
immunocompétents vis-à-vis du virus BVD sont
également possibles.
Ainsi, Robert Fux a rapporté le cas d’un taureau
dans un centre d’insémination excrétant à l’âge de
22 mois le virus dans son sperme, bien qu’étant
négatif en virémie et en anticorps sériques (infec-
tion prolongée au niveau testiculaire suite à une
infection transitoire, probablement sous couvert
d’anticorps maternels).
De même, le virus pourrait persister dans les
ovaires pendant 2 à 3 semaines suite à une infection
transitoire et jusqu’à 2 mois à l’intérieur des leuco-
cytes sanguins, lors de certaines infections en pré-
sence d’anticorps circulants.
Un autre cas d’infection persistante, survenu chez
un veau détecté viropositif à la naissance sur pré-
lèvement auriculaire en Allemagne, puis vironégatif
par PCR sur sang à l’âge de 3 mois et enfin viropo-
sitif sur biopsie cutanée à l’âge de 1 an, a également
été décrit par Robert Fux.
Ce veau présentait des anticorps BVD NS3 circu-
lants, persistant bien après la période de disparition
des anticorps maternels. Lors de son euthanasie à
l’âge de 20 mois, le virus BVD a été isolé au niveau
de ses testicules et du système nerveux central, le
bovin étant par ailleurs séropositif.
Impact en pathologie
de la reproduction
Notre confrère Daniel Givens, doyen associé en
affaires économiques et professeur en reproduction
et microbiologie au collège de médecine vétérinaire
į
Les veaux IPI disséminent de manière souvent silencieuse le virus
BVD.
LaurentMascaron
ǠǠǠ
Volker MOENNIG
Professeur honoraire en virologie à
l’université de médecine vétérinaire
de Hanovre (Allemagne)
Robert FUX
Vétérinaire chercheur en virologie à
l’Institut des maladies infectieuses
et des zoonoses de l’université de
Munich (Allemagne)
Daniel GIVENS
Doyen associé en affaires
économiques et professeur en
reproduction et microbiologie au
collège de médecine vétérinaire de
l’université d’Auburn (États-Unis)
Jocelyn AMIOT
Membre de la commission vaches
allaitantes de la SNGTV (71360
Epinac)
James ROTH
Professeur en microbiologie et
médecine préventive au collège
vétérinaire de l’université de l’Iowa
(États-Unis), directeur du Center for
Food Security and Public Health
Conférenciers
Animaux de renteSCIENCES & PRATIQUE
24
www.depecheveterinaire.com
La Dépêche Vétérinaire | N°1333 du 23 au 29 janvier 2016
compte rendu (suite)
de l’université d’Auburn (Etats-Unis), a chif-
fré à plus de 40 % la réduction du taux de
gestation consécutive à l’infection de
génisses séronégatives 4 jours après insé-
mination (McGowan, 1993).
Il a rappelé les anomalies congénitales
pouvant affecter le fœtus bovin infecté ver-
ticalement par le virus BVD (atteintes ocu-
laires et du système nerveux central, veaux
non viables).
La prévalence des IPIs au sein d’une popu-
lation bovine dépend de l’âge de celle-ci et
de la pression d’infection. Elle a été esti-
mée à 0,78 % (12 animaux dont 10 issus
de transferts d’embryons) parmi 1 538
taureaux contrôlés avant admission dans
différents centres d’insémination aux
États-Unis (Howard 1990).
Dans le cas d’une prévalence de 4 %, la
probabilité pour un acheteur de 100 veaux
de compter un IPI dans le groupe est de
33 %. On comprend donc la préférence qui doit
être donnée à l’achat en faveur d’animaux contrôlés
ou issus de régions où des programmes d’éradica-
tion ont été mis en œuvre.
La mise en place de mesures de biosécurité en
élevage est indispensable pour diminuer le risque
d’introduction, de même qu’une vaccination raison-
née pour maîtriser le coût économique d’une éven-
tuelle infection.
La protection vaccinale contre la BVD étant plus
efficace lorsqu’elle est homologue, il faut tenir
compte aux États-Unis du fait que 40 % des
souches BVD circulantes appartiendraient au géno-
type 2, à la différence de l’Europe, selon Dan
Givens.
Problématique en élevage allaitant :
témoignage d’un praticien
Notre confrère Jocelyn Amiot, membre de la com-
mission vaches allaitantes de la SNGTV*** exerçant
en clientèle charolaise à Epinac (71), a fait part de
son expérience de praticien concernant la BVD et
rappelé le rôle central de la Bourgogne, région où
dominent les élevages naisseurs, dans les échanges
de bovins en Europe.
« Compte tenu de la prévalence de la BVD et des
flux exportateurs de bovins vivants (Italie,
Espagne...), un IPI traverse les frontières euro-
péennes toutes les deux heures (estimation d’après
Canteloube, 2013) », a déclaré Jocelyn Amiot.
A ce titre, une éradication de la BVD en Europe sans
couverture vaccinale pourrait donc s’avérer difficile,
voire « dangereuse », selon Jocelyn Amiot. Il a cité
le cas d’un élevage mixte laitier/allaitant compre-
nant notamment un atelier charolais ayant présenté
des avortements et des problèmes néonataux
(grippe, diarrhées avec cryptosporidiose), accom-
pagnés d’une forte consommation d’antibiotiques
et de frais vétérinaires élevés, suite à l’introduction
de deux génisses de deux ans IPI dans le troupeau.
Les analyses, coûteuses, mises en œuvre ont
révélé la présence de « 18 veaux charolais viré-
miques BVD parmi les 35 veaux nés. Les consé-
quences d’un passage viral dans un élevage naïf
peuvent être une vraie catastrophe économique en
élevage allaitant avec une morbidité et une morta-
lité très élevées ».
En pratique, Jocelyn Amiot considère comme signe
d’appel de la BVD, outre les avortements, les
échecs répétés de traitement/vaccination et
rechutes lors de maladies néonatales, possiblement
liés à une immunodépression.
« Le dépistage de la BVD est plus difficile en éle-
vage allaitant qu’en laitier et la prévalence des IPIs
sur le terrain est difficile à évaluer car ceux-ci
meurent rapidement. Il est important d’avoir recours
à une vaccination raisonnée dans les régions fran-
çaises, en parallèle aux démarches d’éradication,
en tenant compte des mesures en cours dans les
autres pays et des écueils toujours possibles »,
selon Jocelyn Amiot.
Vaccination : quelle immunité
attendre
Notre confrère James Roth, professeur en micro-
biologie et médecine préventive au collège vétéri-
naire de l’université de l’Iowa (États-Unis) et direc-
teur du Center for Food Security and Public Health,
a présenté les mécanismes de l’immunité spéci-
fique humorale et cellulaire mis en œuvre après
vaccination des bovins contre la BVD.
Il existe peu de protection croisée entre les
génotypes 1 et 2 auxquels appartiennent
les souches virales circulant sur le terrain.
Les protéines structurales du virus BVD
sont très variables avec « 47 % d’hétéro-
généité entre les souches pour la protéine
E2, cible majeure des anticorps protec-
teurs ».
Les protéines sécrétoires comme NS3
(anciennement dénommée p80) sont quant
à elles remarquablement conservées entre
les souches, propriété qui explique leur
intérêt pour le diagnostic, la réponse
immune qu’elles provoquent étant cepen-
dant non protectrice.
« Les vaccins vivants génèrent une immu-
nité de nature à la fois humorale et cellu-
laire, plus complète que la réponse induite
par les vaccins inactivés. Ceux-ci induisent
la synthèse d’anticorps protecteurs neu-
tralisant la protéine virale E2 mais une faible sensi-
bilisation des lymphocytes T cytotoxiques. Ils
induisent de par leur caractère non réplicatif une
très faible réponse contre les protéines sécrétoires
du virus », a déclaré James Roth.
Cette dernière propriété présente l’avantage pour
les vaccins inactivés contre la BVD de moins mar-
quer en général les bovins vaccinés lors de
recherche des anticorps dirigés contre la protéine
NS3, méthode de diagnostic sérologique de l’infec-
tion la plus fréquente.
Soulignant l’importance de l’immunité cellulaire
dans la protection contre la BVD, James Roth a
rapporté que des veaux exposés à une infection en
présence d’anticorps maternels peuvent ne pas
séroconvertir suite à celle-ci et devenir séronégatifs
après disparition des anticorps colostraux, mais être
capables de résister à une épreuve virulente ulté-
rieure, en raison des mécanismes induits au niveau
de l’immunité cellulaire (lymphocytes T mémoire
auxiliaires et cytotoxiques). Ce type d’immunité
participerait également à la protection acquise par
les bovins contre une infection BVD transplacen-
taire.
James Roth a ensuite rappelé que les vaccins, en
particulier vivants atténués, ne doivent pas être
administrés à des animaux en état de stress (c’est
notamment le cas aux Etats-Unis avec le transport
vers les feedlots), mais à titre préventif de préfé-
rence à une immunisation en situation d’urgence,
même si cette circonstance de vaccination est fré-
quemment rencontrée sur le terrain.
« Les stratégies de contrôle exclusivement sani-
taires de type scandinave sont bien adaptées aux
régions à faible pression d’infection, le recours à
une vaccination raisonnée s’avérant utile dans les
zones à forte densité bovine », a conclu Volker
Moennig. I
* BVD : diarrhée virale bovine.
** IPI : infecté permanent immunotolérant.
*** SNGTV : Société nationale des groupements techniques vétéri-
naires.
Bibliographie
- Canteloube A. - Description des mouvements animaux dans l’Union
européenne - BVD days, Nantes, 14 novembre 2013.
- Howard TH et al. - Surveillance for persistent bovine viral diarrhea
virus infection in four artificial insemination centers - J Am Vet Med
Assoc. 1990 Jun 15;196(12):1951-5.
- McGowan MR et al. - Increased reproductive losses in cattle infec-
ted with bovine pestivirus around the time of insemination -Vet Rec.
1993 Jul 10;133(2):39-43.
ǠǠǠ
į
Dans les grands troupeaux, la circulation du virus BVD, en
l’absence de mesures de biosécurité et de contrôle, est fréquente,
avec un statut immunitaire individuel très variable.
LaurentMascaron
Gros
Plan
L’IPI, principal responsable
de l’entretien de l’infection
Consécutif à une infection du fœtus bovin par le virus BVD entre le 40e et le 120e jour de gestation,
le veau infecté permanent immuotolérant (IPI) excrète en permanence de fortes quantités de virus
pour lequel il est devenu immunotolérant (individu en principe viropositif et séronégatif BVD en
l'absence d'anticorps maternels).
Il meurt de maladie des muqueuses, généralement avant 2 ans, après avoir disséminé de manière
souvent silencieuse le virus. L.M.

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  • 1. Animaux de renteSCIENCES & PRATIQUE 22 www.depecheveterinaire.com La Dépêche Vétérinaire | N°1333 du 23 au 29 janvier 2016 compte rendu Sensibiliser la filière bovine européenne à une meilleure maîtrise du virus BVD Laurent MASCARON Consultant en vaccinologie et maladies infectieuses Courriel : l.mascaron@orange.fr (92800 Puteaux) PRÉVENTION Décrit en 1946, le virus BVD* reste un pathogène important en élevage bovin, pourtant souvent sous-estimé par les éleveurs. Des programmes de contrôle, obligatoires ou volontaires et basés sur la détection et l’élimina- tion des IPIs**, ont été mis en œuvre dans différents États ou régions euro- péens. Le recours à la vaccination raisonnée est très utile dans les zones infectées à forte densité bovine. Une webconférence organisée par Boehringer Ingelheim, le 18 novembre depuis Barcelone (Espagne), sur le site http://webcongress.bvdzero. com, a réuni plus de 1 300 participants européens autour d’experts virologistes, immunologistes, spé- cialistes de la reproduction et de vétérinaires prati- ciens, mobilisés par le défi que représente à l’échelle globale l’assainissement des troupeaux bovins vis-à-vis du virus BVD*. Depuis la mise au point du premier vaccin en 1961, le taux d’infection reste stable malgré la vaccination et la mise en place de programmes locaux de contrôle, basés sur le suivi sérologique des trou- peaux (approche scandinave) ou, plus récemment, sur le dépistage systématique et l’élimination des IPIs** parmi les veaux naissants. La vaccination constitue un outil de gestion très utile dans les zones infectées à forte densité bovine. 70 ans de découvertes et de tentatives de contrôle Depuis sa première description en 1946 sous forme de diarrhée bénigne, le virus BVD s’est révélé comme un pathogène souvent invisible et à ce titre sous-estimé par les éleveurs, avec des consé- quences particulièrement graves lors d’infection du fœtus (IPIs**, avortements, malformations), comme l’a rappelé notre confrère Volker Moennig, professeur honoraire en virologie à l’université de médecine vétérinaire de Hanovre (Allemagne). Les infections en période post-natale passent sou- vent cliniquement inaperçues, à l’exception de l’atteinte par certaines souches virulentes du géno- type 2 (« accompagnées de mortalité jusqu’à 40 % de l’effectif », comme observé en 2012 et 2013 en Allemagne), le génotype 1 représentant « plus de 90 % des infections par le virus BVD en Europe », a souligné Volker Moennig. L’extinction spontanée de l’infection, par immuni- sation successive des individus infectés horizonta- lement, dans l’hypothèse où des veaux virémiques permanents n’ont pas été générés par infection transplacentaire, est très aléatoire et ne peut sur- venir que dans certains troupeaux de faible effectif. Dans les grands troupeaux, la circulation du virus BVD en l’absence de mesures de biosécurité et de contrôle est fréquente, avec un statut immunitaire individuel très variable. Pour cette raison, des programmes de contrôle, obligatoires ou volontaires et basés sur la détection et l’élimination des IPIs, ont été mis en œuvre dans différents États ou régions européens. Ceux-ci sont basés soit sur le dépistage des nouvelles infections par suivi sérologique sur lait de tank, soit mis en œuvre plus récemment, sur la détection systéma- tique des individus viropositifs, parmi les veaux naissants (PCR sur cartilages auriculaires), cette dernière approche pouvant éventuellement être combinée avec la vaccination. Ainsi, le contrôle virologique systématique de tous les veaux dans les semaines qui suivent la nais- sance est obligatoire en Suisse, la vaccination contre le virus BVD étant interdite dans ce pays. A l’inverse, la vaccination contre le virus BVD est fréquemment pratiquée en complément du dépis- tage virologique individuel en Allemagne, Belgique, Ecosse ou Irlande. Certaines régions qui se sont engagées dans ce type de programme ont connu en quelques années des progrès spectaculaires, comme l’Allemagne, qui a évolué à partir d’une prévalence IPIs de 4,69 % en 2011 à moins de 1 % (0,72 %) en 2014, d’après Volker Moennig. « Aucune réglementation européenne ne contraint actuellement les Etats à l’assainissement vis-à-vis du virus BVD mais une pression incitant au progrès les pays de l’Union européenne les moins avancés ne devrait pas manquer de se manifester », a-t-il déclaré. Infections chroniques et persistantes Robert Fux, vétérinaire chercheur en virologie à l’Institut des maladies infectieuses et des zoonoses de l’université de Munich (Allemagne), a souligné les multiples particularités de l’infection des bovins par le virus BVD. On distingue à côté des infections aiguës par trans- mission horizontale, parfois cliniquement sévères (génotype 2), les infections par voie transplacentaire avec des conséquences variables et à plus ou moins long terme. Ainsi, la synthèse de veaux IPIs qui développent une immunotolérance vis-à-vis d’une souche de virus BVD les infectant entre le 40e et le 120e jour de gestation est le danger le plus redoutable. Ils permettent la circulation indéfinie du virus dans l’élevage jusqu’à leur mort par maladie des muqueuses consécutive à une surinfection par une souche cytopathogène homologue. On sait que des infections chroniques de bovins immunocompétents vis-à-vis du virus BVD sont également possibles. Ainsi, Robert Fux a rapporté le cas d’un taureau dans un centre d’insémination excrétant à l’âge de 22 mois le virus dans son sperme, bien qu’étant négatif en virémie et en anticorps sériques (infec- tion prolongée au niveau testiculaire suite à une infection transitoire, probablement sous couvert d’anticorps maternels). De même, le virus pourrait persister dans les ovaires pendant 2 à 3 semaines suite à une infection transitoire et jusqu’à 2 mois à l’intérieur des leuco- cytes sanguins, lors de certaines infections en pré- sence d’anticorps circulants. Un autre cas d’infection persistante, survenu chez un veau détecté viropositif à la naissance sur pré- lèvement auriculaire en Allemagne, puis vironégatif par PCR sur sang à l’âge de 3 mois et enfin viropo- sitif sur biopsie cutanée à l’âge de 1 an, a également été décrit par Robert Fux. Ce veau présentait des anticorps BVD NS3 circu- lants, persistant bien après la période de disparition des anticorps maternels. Lors de son euthanasie à l’âge de 20 mois, le virus BVD a été isolé au niveau de ses testicules et du système nerveux central, le bovin étant par ailleurs séropositif. Impact en pathologie de la reproduction Notre confrère Daniel Givens, doyen associé en affaires économiques et professeur en reproduction et microbiologie au collège de médecine vétérinaire į Les veaux IPI disséminent de manière souvent silencieuse le virus BVD. LaurentMascaron ǠǠǠ Volker MOENNIG Professeur honoraire en virologie à l’université de médecine vétérinaire de Hanovre (Allemagne) Robert FUX Vétérinaire chercheur en virologie à l’Institut des maladies infectieuses et des zoonoses de l’université de Munich (Allemagne) Daniel GIVENS Doyen associé en affaires économiques et professeur en reproduction et microbiologie au collège de médecine vétérinaire de l’université d’Auburn (États-Unis) Jocelyn AMIOT Membre de la commission vaches allaitantes de la SNGTV (71360 Epinac) James ROTH Professeur en microbiologie et médecine préventive au collège vétérinaire de l’université de l’Iowa (États-Unis), directeur du Center for Food Security and Public Health Conférenciers
  • 2. Animaux de renteSCIENCES & PRATIQUE 24 www.depecheveterinaire.com La Dépêche Vétérinaire | N°1333 du 23 au 29 janvier 2016 compte rendu (suite) de l’université d’Auburn (Etats-Unis), a chif- fré à plus de 40 % la réduction du taux de gestation consécutive à l’infection de génisses séronégatives 4 jours après insé- mination (McGowan, 1993). Il a rappelé les anomalies congénitales pouvant affecter le fœtus bovin infecté ver- ticalement par le virus BVD (atteintes ocu- laires et du système nerveux central, veaux non viables). La prévalence des IPIs au sein d’une popu- lation bovine dépend de l’âge de celle-ci et de la pression d’infection. Elle a été esti- mée à 0,78 % (12 animaux dont 10 issus de transferts d’embryons) parmi 1 538 taureaux contrôlés avant admission dans différents centres d’insémination aux États-Unis (Howard 1990). Dans le cas d’une prévalence de 4 %, la probabilité pour un acheteur de 100 veaux de compter un IPI dans le groupe est de 33 %. On comprend donc la préférence qui doit être donnée à l’achat en faveur d’animaux contrôlés ou issus de régions où des programmes d’éradica- tion ont été mis en œuvre. La mise en place de mesures de biosécurité en élevage est indispensable pour diminuer le risque d’introduction, de même qu’une vaccination raison- née pour maîtriser le coût économique d’une éven- tuelle infection. La protection vaccinale contre la BVD étant plus efficace lorsqu’elle est homologue, il faut tenir compte aux États-Unis du fait que 40 % des souches BVD circulantes appartiendraient au géno- type 2, à la différence de l’Europe, selon Dan Givens. Problématique en élevage allaitant : témoignage d’un praticien Notre confrère Jocelyn Amiot, membre de la com- mission vaches allaitantes de la SNGTV*** exerçant en clientèle charolaise à Epinac (71), a fait part de son expérience de praticien concernant la BVD et rappelé le rôle central de la Bourgogne, région où dominent les élevages naisseurs, dans les échanges de bovins en Europe. « Compte tenu de la prévalence de la BVD et des flux exportateurs de bovins vivants (Italie, Espagne...), un IPI traverse les frontières euro- péennes toutes les deux heures (estimation d’après Canteloube, 2013) », a déclaré Jocelyn Amiot. A ce titre, une éradication de la BVD en Europe sans couverture vaccinale pourrait donc s’avérer difficile, voire « dangereuse », selon Jocelyn Amiot. Il a cité le cas d’un élevage mixte laitier/allaitant compre- nant notamment un atelier charolais ayant présenté des avortements et des problèmes néonataux (grippe, diarrhées avec cryptosporidiose), accom- pagnés d’une forte consommation d’antibiotiques et de frais vétérinaires élevés, suite à l’introduction de deux génisses de deux ans IPI dans le troupeau. Les analyses, coûteuses, mises en œuvre ont révélé la présence de « 18 veaux charolais viré- miques BVD parmi les 35 veaux nés. Les consé- quences d’un passage viral dans un élevage naïf peuvent être une vraie catastrophe économique en élevage allaitant avec une morbidité et une morta- lité très élevées ». En pratique, Jocelyn Amiot considère comme signe d’appel de la BVD, outre les avortements, les échecs répétés de traitement/vaccination et rechutes lors de maladies néonatales, possiblement liés à une immunodépression. « Le dépistage de la BVD est plus difficile en éle- vage allaitant qu’en laitier et la prévalence des IPIs sur le terrain est difficile à évaluer car ceux-ci meurent rapidement. Il est important d’avoir recours à une vaccination raisonnée dans les régions fran- çaises, en parallèle aux démarches d’éradication, en tenant compte des mesures en cours dans les autres pays et des écueils toujours possibles », selon Jocelyn Amiot. Vaccination : quelle immunité attendre Notre confrère James Roth, professeur en micro- biologie et médecine préventive au collège vétéri- naire de l’université de l’Iowa (États-Unis) et direc- teur du Center for Food Security and Public Health, a présenté les mécanismes de l’immunité spéci- fique humorale et cellulaire mis en œuvre après vaccination des bovins contre la BVD. Il existe peu de protection croisée entre les génotypes 1 et 2 auxquels appartiennent les souches virales circulant sur le terrain. Les protéines structurales du virus BVD sont très variables avec « 47 % d’hétéro- généité entre les souches pour la protéine E2, cible majeure des anticorps protec- teurs ». Les protéines sécrétoires comme NS3 (anciennement dénommée p80) sont quant à elles remarquablement conservées entre les souches, propriété qui explique leur intérêt pour le diagnostic, la réponse immune qu’elles provoquent étant cepen- dant non protectrice. « Les vaccins vivants génèrent une immu- nité de nature à la fois humorale et cellu- laire, plus complète que la réponse induite par les vaccins inactivés. Ceux-ci induisent la synthèse d’anticorps protecteurs neu- tralisant la protéine virale E2 mais une faible sensi- bilisation des lymphocytes T cytotoxiques. Ils induisent de par leur caractère non réplicatif une très faible réponse contre les protéines sécrétoires du virus », a déclaré James Roth. Cette dernière propriété présente l’avantage pour les vaccins inactivés contre la BVD de moins mar- quer en général les bovins vaccinés lors de recherche des anticorps dirigés contre la protéine NS3, méthode de diagnostic sérologique de l’infec- tion la plus fréquente. Soulignant l’importance de l’immunité cellulaire dans la protection contre la BVD, James Roth a rapporté que des veaux exposés à une infection en présence d’anticorps maternels peuvent ne pas séroconvertir suite à celle-ci et devenir séronégatifs après disparition des anticorps colostraux, mais être capables de résister à une épreuve virulente ulté- rieure, en raison des mécanismes induits au niveau de l’immunité cellulaire (lymphocytes T mémoire auxiliaires et cytotoxiques). Ce type d’immunité participerait également à la protection acquise par les bovins contre une infection BVD transplacen- taire. James Roth a ensuite rappelé que les vaccins, en particulier vivants atténués, ne doivent pas être administrés à des animaux en état de stress (c’est notamment le cas aux Etats-Unis avec le transport vers les feedlots), mais à titre préventif de préfé- rence à une immunisation en situation d’urgence, même si cette circonstance de vaccination est fré- quemment rencontrée sur le terrain. « Les stratégies de contrôle exclusivement sani- taires de type scandinave sont bien adaptées aux régions à faible pression d’infection, le recours à une vaccination raisonnée s’avérant utile dans les zones à forte densité bovine », a conclu Volker Moennig. I * BVD : diarrhée virale bovine. ** IPI : infecté permanent immunotolérant. *** SNGTV : Société nationale des groupements techniques vétéri- naires. Bibliographie - Canteloube A. - Description des mouvements animaux dans l’Union européenne - BVD days, Nantes, 14 novembre 2013. - Howard TH et al. - Surveillance for persistent bovine viral diarrhea virus infection in four artificial insemination centers - J Am Vet Med Assoc. 1990 Jun 15;196(12):1951-5. - McGowan MR et al. - Increased reproductive losses in cattle infec- ted with bovine pestivirus around the time of insemination -Vet Rec. 1993 Jul 10;133(2):39-43. ǠǠǠ į Dans les grands troupeaux, la circulation du virus BVD, en l’absence de mesures de biosécurité et de contrôle, est fréquente, avec un statut immunitaire individuel très variable. LaurentMascaron Gros Plan L’IPI, principal responsable de l’entretien de l’infection Consécutif à une infection du fœtus bovin par le virus BVD entre le 40e et le 120e jour de gestation, le veau infecté permanent immuotolérant (IPI) excrète en permanence de fortes quantités de virus pour lequel il est devenu immunotolérant (individu en principe viropositif et séronégatif BVD en l'absence d'anticorps maternels). Il meurt de maladie des muqueuses, généralement avant 2 ans, après avoir disséminé de manière souvent silencieuse le virus. L.M.