On utilise le terme « autre niveau de soins » (ANS) lorsqu’un patient occupe un lit à un niveau de soins supérieur à celui requis. Un ANS a des conséquences négatives importantes pour les patients et le système de santé. Un ANS est plus fréquent chez les personnes âgées, en particulier celles qui ont des limitations fonctionnelles et qui ont besoin de services de soutien pour conserver leur autonomie, comme celles qui ont besoin de soins à domicile ou qui vivent dans des logements communautaires avec services de soutien.
L’objectif est de décrire la prévalence périodique des ANS au sein d’une population de personnes âgées à risque élevé au Nouveau-Brunswick.
Une étude de la prévalence fondée sur la population a été réalisée à l’Institut de la recherche, des données et de la formation du Nouveau-Brunswick (IRDF-NB), à l’aide de microdonnées administratives liées. Les dossiers sur cinq ans (2013-2018) du programme de soins de longue durée du ministère du Développement social concernant les adultes de plus de 65 ans ont été liés aux données hospitalières du ministère de la Santé pour établir le profil des hospitalisations ANS. Diverses caractéristiques démographiques, géographiques et de programme ont été superposées selon le statut d’hospitalisation afin d’examiner les différences dans la prévalence des ANS.
Sur les 21 635 personnes âgées répertoriées, 70 % ont été hospitalisées et 25 % ont bénéficié d’un ANS. Chez les personnes hospitalisées nécessitant un ANS, la durée de séjour à l’hôpital était plus longue (médiane : dix jours par rapport à six jours). La durée médiane d’hospitalisation ANS était de deux semaines, et 25 % de ces personnes ont séjourné plus de 33 jours. Dans le cadre de l’examen de la probabilité d’ANS, des différences ont été constatées pour certaines caractéristiques géographiques et de programme, mais pas pour les caractéristiques démographiques.
Ces résultats fournissent des renseignements pertinents sur l’expérience d’ANS chez les personnes âgées à risque élevé au Nouveau-Brunswick. Au contraire de recherches précédentes, aucune inégalité relative aux caractéristiques démographiques n’a été constatée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les prédicteurs d’ANS au N.-B.