Présentation des premiers constats de la mission d'audit des plateformes manioc
Interprofessions agricoles : théorie et pratique
1. Interprofessions agricoles
Théorie et pratique
Par Jean-Luc Poirier, M. Éd.
UPADI
Formation Interprofessions agricoles
FORUM REGIONAL SUR LE MANIOC
EN AFRIQUE CENTRALE
Décembre 2016
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2. « La figue ne tombe jamais
en plein dans la bouche »
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3. Que vous inspirent ces images?
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4. Objectifs de la formation
Susciter une réflexion sur le potentiel des interprofessions dans la filière
manioc en Afrique centrale
• Identifier les expériences en cours vécues par les participantes et participants dans la
filière manioc, qui s’apparentent à une dynamique interprofessionnelle.
• Définir la mission et les rôles d’une interprofession dans la filière manioc.
• Préciser les étapes de constitution d’une interprofession agricole et les conditions de
sa viabilité.
• Présenter quelques exemples significatifs d’interprofession agricole.
• Préciser nos besoins de concertation et d’accompagnement.
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5. Notre itinéraire aujourd’hui
Introduction
Les objectifs et nos
connaissances
de
l'interprofession
45 minutes
Le rôle de
l'interprofession
et
les responsabilités
de chacun
60 minutes
Les facteurs de
succès
et les
risques
30 minutes
Où en sommes-nous?
Nos besoins?
Concertation et
accompagnement
45 minutes
Quelques
exemples
30 minutes
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6. Associez les concepts suivants :
1. Chaîne de valeur
Lieu de concertation des acteurs de tous les maillons d’une filière
agroalimentaire (production, transformation, distribution et autres).
Formule libre et non encadrée par la loi.
2. Organisation
paysanne
Formule de concertation réglementée qui réunit des représentants
d’organisations représentatives de professionnels exerçant des métiers liés
entre eux et traitant généralement d’un même produit sur un territoire
défini.
3. Table filière
Partenariat étroit entre quelques entreprises d’une chaîne
d’approvisionnement dans le but de répondre aux demandes des
consommateurs et de créer de la valeur ajoutée et des profits qui seront
répartis équitablement le long de la chaîne par des ententes contractuelles.
4. Interprofession
Une organisation créée par plusieurs individus et qui est indépendante de
tout gouvernement, libre de ses choix, de ses orientations, de ses méthodes
et ses structures afin de répondre aux besoins sociaux ou économiques de
ses membres.
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7. Parmi les trois affirmations suivantes,
est-ce qu’il y en a une fausse?
1. Idéalement les membres d’une interprofession produisent, transforment
et commercialisent au moins la moitié des quantités du produit ou du
groupe de produits mise sur le marché.
2. Il est important que la moitié au moins des représentants des exploitants
agricoles, des transformateurs, des commerçants et autres acteurs de
l'interprofession exerce personnellement une activité dans la
production, la transformation et la commercialisation du produit.
3. L’Interprofession regroupe des individus et des organisations
représentatives du secteur.
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8. Parmi les trois affirmations suivantes,
est-ce qu’il y en a une fausse?
1. Le mode de fonctionnement démocratique d’une interprofession repose
sur la représentativité des organisations composant les familles de
métier, la parité entre les différentes familles au sein du conseil
d’administration (CA) et l’unanimité dans les prises de décision du CA.
2. Il ne peut être reconnu qu'une interprofession nationale par produit ou
groupe de produits.
3. Si elles fonctionnent correctement, les interprofessions peuvent
contribuer à réguler le marché en atténuant les chocs dus, notamment,
aux fluctuations des prix.
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9. L’interprofession et la concertation
Comment interprétez-vous
l’illustration suivante?
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10. L’interprofession et la concertation
Une forme de dialogue entre deux ou plusieurs parties impliquant
l’échange d’information et la discussion ouverte centrés sur des
enjeux communs.
• Les solutions sont élaborées conjointement en vue d’un accord
consensuel.
• Les principes et les principales règles de mise en œuvre sont
élaborés conjointement.
• La mise en œuvre peut aussi être conjointe.
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11. L’interprofession et la concertation
Une question d’intérêts communs
• Il doit y avoir une grande part
d’intérêts communs entre les
parties, du moins pour l’enjeu
concerné.
• Les parties se font confiance.
Ouverture
(honnêteté) Confiance
Collaboration
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12. L’interprofession et la concertation
Bref, c’est une question de confiance
• Faire preuve, graduellement, de plus en plus d’ouverture au fur et à mesure que
la confiance s’installe
Ensemble nous sommes plus forts !
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13. L’interprofession et la concertation
Parlant d’intérêts communs : une interprofession… pour réaliser quoi?
• Promouvoir la consommation (publicité, marketing)
• Connaître l’offre et la demande par la collecte, le traitement et la diffusion de
l’information sur les produits de la filière.
• Faciliter l’accès aux marchés régionaux.
• Aider l’État dans les négociations commerciales; développer des plaidoyers de
politiques en faveur de la croissance du secteur.
• Améliorer la sécurité alimentaire et sanitaire, la traçabilité et la protection de
l’environnement.
• Définir des règles et des calendriers de commercialisation.
• Définir des normes de qualité, etc.
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14. L’interprofession et la concertation
Groupements/acteurs
• Distributeurs
• Transporteurs
• Transformateurs
• Producteurs
• Autres
Interprofession
nationale
Interprofession
régionale
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15. Discussion
Pouvez-vous identifier un ou deux exemples de concertation dans la
production du manioc?
• Pour chacun des exemples, identifiez la ou les problématiques qui ont
contribué à vous faire travailler ensemble pour les résoudre.
• Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées?
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16. Les facteurs de succès et les risques
• Elle est ici considérée comme la démarche d’un groupe d’acteurs
décisionnels et autonomes qui conviennent d’harmoniser :
- leurs orientations
- leurs stratégies d’intervention
- leurs actions concrètes au sein d’un secteur donné
• Il ne suffit pas de se parler pour se parler, mais plutôt : se parler… s’écouter…
décider… se faire confiance… et agir en conséquence.
• La concertation apparaît comme un défi de communication aux niveaux
opérationnel et stratégique… autour d’actions signifiantes pour tous les
acteurs membres.
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17. Les facteurs de succès et les risques
Leadership et membership
• Il faut confier la mise en place et la dynamisation de la concertation aux
bonnes personnes : des acteurs et des actrices de développement crédibles.
• Participation des personnes qui sont directement touchées par l’objet de la
concertation et qui peuvent engager les organisations qu’elles représentent.
• Chaque membre doit apporter une contribution significative et reconnaître la
place et l’importance des autres membres.
• Il faut s’entendre sur des critères d’adhésion et de représentation clairs et
équitables pour éviter de se retrouver dans la situation où la légitimité de certains
membres est contestée.
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18. Les facteurs de succès et les risques
Vision commune et projets mobilisateurs
• Les interprofessions doivent développer et
promouvoir une vision globale, créatrice et
porteuse d’avenir pour leur secteur.
• La vision des interprofessions doit s’exprimer par
la réalisation d’actions mobilisatrices d’animation
du milieu et de création de richesse.
• Plus les intérêts sont divergents, plus il est
difficile d’arriver à une vision partagée.
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19. Les facteurs de succès et les risques
Une concertation interne à chaque maillon
facilite la concertation entre les maillons
… d’où l’importance de mettre en place de bons
mécanismes de communication et de
représentation.
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20. Les facteurs de succès et les risques
Viser d’abord des petits succès
• La concertation suppose un investissement de chacune des personnes impliquées
dans la réalisation d’une action commune à laquelle chacun adhère.
• Les interprofessions doivent prioriser les actions pour lesquelles les consensus
s’établissent facilement et dont les chances de succès sont élevées.
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21. Les facteurs de succès et les risques
Participation des destinataires
Il est essentiel d’impliquer les destinataires de la concertation (membres de tous
les groupes participants, par exemple) au moment de la définition des priorités et
de l’évaluation des résultats.
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22. Les facteurs de succès et les risques
Ne pas dédoubler, mais organiser les cadres de concertation existants
• Plus on exerce un dédoublement de structures, plus la concertation s’effrite. Éviter de
multiplier inutilement les cadres de concertation à l’intérieur d’une même communauté.
• Chercher plutôt à organiser, à partir d’un cadre commun, les différents projets faisant
appel à la mobilisation des forces vives du milieu.
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23. Les facteurs de succès et les risques
Interdépendance des acteurs
• Le fait que les acteurs dépendent les uns des
autres, du moins en partie, pour atteindre leurs
objectifs, accroît considérablement la
motivation à se concerter.
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24. Les facteurs de succès et les risques
Des décisions effectivement mises en œuvre
• Ceci nécessite une convention, un accord
formel, qui fait en sorte que les acteurs sont liés
par les décisions (sans verser par ailleurs dans le
formalisme bureaucratique).
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25. Les facteurs de succès et les risques
Acharnement et détermination indéfectible…
• Dans toute concertation, il y a des hauts et des bas, des avancées
et des reculs…
• Pour y arriver, il faut garder les yeux rivés sur la vision commune.
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26. Les facteurs de succès et les risques
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Projet : Projet concret qui est perçu comme pouvant procurer
un résultat significatif.
Présence des
décideurs :
Participation des personnes qui sont directement
touchées et qui peuvent engager les organisations
qu’elles représentent.
Acharnement : Détermination indéfectible.
Gains : Stratégie qui favorise la réalisation de résultats
concrets et visibles.
Captivité : Une convention qui fait en sorte que les acteurs sont
liés par les décisions.
27. Les facteurs de succès et les risques
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Petits succès : Un carnet d’action qui poursuit des cibles concrètes,
des résultats visibles, face auxquels on est à peu
près sûr de réussir.
Participation des
destinataires:
Participation des destinataires de la concertation au
moment de la définition des priorités et de
l’évaluation des résultats.
28. Les facteurs de succès et les risques
Quels sont les facteurs de succès présents dans les initiatives de concertation
que vous avez identifiés précédemment?
Quels sont les facteurs de risques présents dans les initiatives de concertation
que vous avez identifiés précédemment?
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29. Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
Mission du ROAC
• Soutenir la croissance des filières céréalières à travers la mise en place d’un environnement favorable
au libre-échange des céréales au sein de l’Afrique de l’Ouest, de la promotion d’un commerce structuré
et de l’amélioration de la compétitivité de ces filières. Le mandat du ROAC concerne en premier lieu
les filières du riz, du maïs, du mil et du sorgho.
Objectif général du ROAC
• La promotion du commerce intrarégional de céréales et le
renforcement de la compétitivité des CV céréalières afin de
créer de la richesse et participer à la sécurité alimentaire et
à la croissance économique de la sous-région.
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30. Novembre 2008 (Accra) : responsabilisation du Comité
interprofessionnel des filières céréales et niébé du Burkina Faso (CICB)
pour la coordination du processus
« Le commerce des céréales en Afrique de l’Ouest se heurte à de
nombreux obstacles. Pour Sanou Soumaïla, exploitant agricole et
multiplicateur de semences dans la région des Hauts Bassins, celles-ci
ne circulent pas comme il faudrait au sein de la sous-région. »
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Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
31. Juin 2009 (Ouagadougou) : décision de la mise en place d’un réseau.
En 2009, les pays de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali,
Niger, Sénégal etTogo) se sont réunis à Ouagadougou, au Burkina Faso.
« Nous avons alors élaboré ce que nous appelons un “plan de plaidoyer”, qui
porte principalement sur la libre circulation des biens et personnes et sur la
facilitation des échanges commerciaux entre les différents États. »
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Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
32. Août 2009 à octobre 2011 : mise en place de comités provisoires dans huit pays
« À partir de là (plan de plaidoyer), nous avons déployé des efforts de sensibilisation afin
d’améliorer les relations de travail et le réseautage entre acteurs céréaliers de l’Afrique de
l’Ouest. Cette politique a d’ailleurs été accueillie favorablement puisque, dans chaque pays,
un bureau du comité interprofessionnel comprenant tous les acteurs de la chaîne de
valeur a été constitué. Ces bureaux regroupent des représentants des producteurs, des
commerçants, des transformateurs et des transporteurs. »
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Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
33. Février-juillet 2012 : étude diagnostique du processus
« Une étude, lancée en 2011, nous a confortés dans notre démarche. Le constat, très encourageant,
a été présenté lors d’un atelier de restitution à Ouagadougou en 2011. Étaient présents les différents
pays impliqués, mais aussi nos partenaires (UE-USAID) et les représentants de la CEDEAO, de
l’UEMOA et du CILSS*. L’AFD, le CTA et la fondation FARM étaient également présents.Tous ont
déclaré adhérer à la création d’un réseau des céréaliers, en l’occurrence le ROAC. »
Octobre 2012 : Atelier consultatif : mise en place du Groupe de travail
« Fort de cette confiance, nous avons constitué un groupe de travail pour élaborer les textes
statutaires du futur réseau et son plan stratégique. Nous avons informé tous les pays de la sous-
région ainsi que différentes institutions et organismes de l’existence du ROAC. »
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Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
34. Novembre 2012 (Accra) : première rencontre du groupe de travail
Validation du plan stratégique
Vision
Être le réseau représentatif des chaînes de valeur céréalières de l’Afrique de l’Ouest, reconnu
comme l’interlocuteur privilégié par les institutions régionales ainsi que par les États et jouant
un rôle majeur dans les échanges commerciaux et la gouvernance du secteur céréalier.
Axes stratégiques
• Faciliter l’accès aux marchés régionaux
• Faciliter l’accès des acteurs du secteur céréalier aux informations actualisées
• Impliquer les acteurs céréaliers dans la formulation et le plaidoyer de politiques en faveur
de la croissance du secteur céréalier
• Favoriser et consolider la pérennité institutionnelle du ROAC
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Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
35. Janvier 2013
La troisième rencontre du groupe de travail s’est déroulée les 28 janvier, 1er et 2 février 2013, et
a abouti à des résolutions clés dans la mise sur pied du ROAC, dont l’appui à la mise en place des
structures nationales du réseau en vue de la tenue de l’assemblée générale constitutive (AGC).
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Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
36. Mars 2013 (Lomé) : assemblée générale constitutive du Réseau
ouest africain des céréaliers
• L’examen et la finalisation du plan de développement
stratégique 2013-2015
• L’examen et l’adoption des textes organiques (statuts et règlement
intérieur)
• La mise en place des organes de gestion du réseau (CA, bureau
exécutif, etc.)
• Le lancement officiel des activités du ROAC
• La réflexion sur les étapes suivantes du ROAC
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Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
37. Le ROAC aujourd’hui*
• Le Réseau a commencé à imprimer sa marque dans son
environnement institutionnel en s’impliquant fortement dans les
débats et les processus concernant les politiques agricoles et
alimentaires dans l’espace de l’Afrique de l’Ouest.
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* http://ecdpm.org/fr/great-insights/sustainable-value-chains/ouest-africain-cerealiers-roac/
Quelques exemples
Le Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC),
les étapes de sa constitution
• À l’heure actuelle, le ROAC s’investit dans un processus de redéfinition et d’harmonisation des
normes et autres critères de qualité des céréales, une étape nécessaire pour augmenter la
valeur ajoutée de la filière. Il contribue aussi à la mise en place d’un cadre de lutte contre la
contamination des céréales par l’aflatoxine.
• Tous les acteurs de la filière doivent travailler en concert pour répondre aux exigences de qualité
des consommateurs et des utilisateurs industriels. L’action du ROAC devra aider à fédérer les
efforts de ces acteurs dans ce sens.
38. Quelques exemples - Aspects financement
Comité national de concertation sur la filière tomate industrielle
au Sénégal (CNCFTI)
Origine*
• La culture industrielle de la tomate a été introduite au Sénégal en 1969.
• La Société de conserves alimentaires du Sénégal (Socas) propose aux producteurs
agricoles des contrats d’achat de la tomate en mettant à leur disposition l’assistance
technique nécessaire au développement de cette culture.
• Situation de monopole et dévaluation du CFA.
• Un partenariat étroit s’est construit petit à petit entre les producteurs de tomates et
l’industriel, et s’est matérialisé en 1995 par la création du Comité national de
concertation de la filière tomate industrielle (CNCFTI).
*http://www.inter-reseaux.org/publications/revue-grain-de-sel/44-les-organisations/article/dans-la-vallee-du-fleuve-senegal
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39. Partenaires stratégiques*
• Collège des producteurs (15 000)
• Collèges des industriels et transformateurs : SOCAS,AGROLINE,TAKAMOUL
Partenaires associés
• Collège des institutions financières : CNCAS
• Collège des institutions publiques : DRDR, SAED,ANCAR, ISRA
• Collège des fournisseurs (intrants et matériels agricoles) des transporteurs et des prestataires
de services
Les membres « actifs » du comité sont les producteurs et l’industriel qui ont le plus intérêt à
dialoguer et à trouver des consensus, ce sont eux également qui financent le CNCFTI.
La Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED)
assurant son secrétariat.
* source: http://fr.slideshare.net/fatimatakone90/organisation-et-fonctionnement-du-comite-national-de-concertation-de-la-
filiere-tomate-industrielle-du-senegal
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Quelques exemples - Aspects financement
Comité national de concertation sur la filière tomate industrielle
au Sénégal (CNCFTI)
40. Rôle du comité de concertation nationale sur la tomate industrielle
• Décisions sur les modalités de déroulement de la campagne et le pilotage de la filière :
- Programmation des cultures
- Fixation du prix de la tomate fraîche
- Superficies cultivées
- Financement de la campagne
- Approvisionnement en intrants
- Itinéraires techniques
- Productions de données
- Plaidoyer (limitation des importations provenant de Chine), etc.
Nuance importante
• Des contrats d’achat ferme de la tomate à prix garantis « contrats de culture » sont
négociés chaque année entre groupements de producteurs et industriels.
*http://www.inter-reseaux.org/publications/revue-grain-de-sel/44-les-organisations/article/dans-la-vallee-du-fleuve-senegal
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40
Quelques exemples - Aspects financement
Comité national de concertation sur la filière tomate industrielle
au Sénégal (CNCFTI)
41. Particularité de cette filière*
• La filière « tomate industrielle » est une filière courte et intégrée.
• Le peu d’opérateurs en aval (industriel) facilite la contractualisation, qui présente des
avantages :
- Sécurisation des débouchés, à prix connus en début de campagne pour les producteurs.
- Sécurisation des approvisionnements aux dates fixées, et qualité requise pour les industriels.
- Sécurisation des crédits octroyés pour la banque, etc.
• La tomate industrielle est un produit périssable destiné à la vente :
- L’industriel est « dépendant » des producteurs, tout comme les producteurs « ont besoin » de
l’industriel.
- Les concertations, négociations, compromis et accords sont donc obligatoires pour ces deux
groupes d’acteurs.
*http://www.inter-reseaux.org/publications/revue-grain-de-sel/44-les-organisations/article/dans-la-vallee-du-fleuve-senegal
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Quelques exemples - Aspects financement
Comité national de concertation sur la filière tomate industrielle
au Sénégal (CNCFTI)
42. Comment se finance l’interprofession?
« Pour assurer le financement de l’interprofession, nous
effectuons un prélèvement au moment de la livraison de
la tomate à l’industriel. Chaque producteur verse
0,5 FCFA par kilogramme vendu, l’industriel, de son
côté, verse 0,5 FCFA par kilogramme acheté. Cet argent
nous sert essentiellement à couvrir nos dépenses de
fonctionnement. Nous nous appuyons uniquement sur
ces cotisations pour faire fonctionner l’interprofession.
Nous sommes autonomes financièrement. »
Inter-réseaux, développement rural, entretien
avec Ablaye Dieng, président du Comité national
de concertation sur la filière tomate industrielle
au Sénégal (CNCFTI)
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Quelques exemples - Aspects financement
Comité national de concertation sur la filière tomate industrielle
au Sénégal (CNCFTI)
43. Enjeux du financement de la filière
Avez-vous instauré un mécanisme de financement de l’interprofession?
« Nous avons mis en place un système de prélèvement (2 %) sur la production
et la commercialisation. Mais il est très difficile à prélever ces cotisations, car les
produits sont vendus de tous les côtés (à domicile, au marché, dans la rue, etc.) »
Solution envisagée
« Notre idée actuelle, c’est que les transporteurs se structurent en faîtière
et deviennent membres de l’interprofession pour mettre en place un
système de prélèvement à leur niveau. Mais il va falloir les convaincre. Si
les transporteurs adhèrent, il sera facile de faire le prélèvement, car tous
les produits sont transportés via le barrage de Markala. »
Inter-réseau, développement
rural - entretien avec Bintou
Guindo, présidente de
l’interprofession de la filière
échalotes/oignons (IFEO) au Mali
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Quelques exemples - Aspects financement
La filière échalotes/oignons (IFEO) au Mali
44. Ateliers de fin de formation
Où en sommes-nous?
Quels sont nos besoins?
• En matière de concertation : quelles sont
nos problématiques communes?
• En matière d’accompagnement?
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