SOMMET 2023 Bœuf et agneau de Nouvelle-Zélande : quels défis pour les filières françaises ?

Bœuf & agneau de Nouvelle-Zélande :
défis et sources d’inspiration
pour les filières françaises ?
mardi 3 octobre 2023
Emmanuel COSTE, Philippe CHOTTEAU, Laurence DEPUILLE, Cassandre
MATRAS, Martial MARGUET et Matthieu REPPLINGER
SOMMET DE L'ELEVAGE 2023
1

Le voyage en NZ 2023
• Une coproduction IDELE et Agrilys: « Comprendre pour agir »
• 16 participants de 10 structures professionnelles (8 entreprises, 2
producteurs):
• 13 jours de voyage sur l’île du Sud + Wellington, 21 rencontres et
visites professionnelles, lait et viande

Le plan de la conférence
1. Contexte
2. La production de viandes rouges en NZ: évolution des cheptels, de la
production, diversité et organisation des systèmes d’élevage
3. Les capteurs et les automates qui limitent le recours à la main
d’oeuvre
3. A l’aval aussi, un système très efficace, totalement tourné vers les
marchés mais peu résilient
4. Témoignage de Martial Marguet
3

Le contexte de cette formation
• Un grand pays (1/2 F, 1700 km du N au S) peu peuplé:
5,1 M hab, urbaine à 84%, 19 hab/km² (10 fois moins qu’en F)
• Evolution de la population: quasi stable. Immigration nulle en
2020/22 (COVID) => pb de main d’œuvre!
• PIB 2022/hab en PPA: 44 880 US$ constant 2011 (+20%/2010)
– FR: 46 020 US$/an (+9%/2010)
• Taux de chômage diminue (à 3,4% en 2022)
• Exports en baisse depuis 2020, avec une balance courante de
-6% à -8% du PIB depuis 2021
• Agriculture et agro-alimentaire: 80% des exportations en
valeur
• Agriculture: 5,1% du PIB en 2020 et emploie 5,9% de la MO
• Tourisme (avant COVID): 6% du PIB en direct et même 10%
avec les impacts indirects.
(source: Banque Mondiale, FAO et FMI)
4

• Des soubresauts politiques récents:
• Jacinda Ardern (42 ans), Prime Minister depuis
2017 et très largement réélue en oct 2020
(meilleur score historique pour le Labour) a
annoncé en février qu’elle démissionnait (avant les
élections de la mi-octobre).
• Sondages défavorables à la coalition au pouvoir
Labour + Greens + Te Pâti maori/difficultés
économiques récentes, malgré une gestion du
COVID (0 Covid) plébiscitée il y a 2 ans.
• 2 décisions spectaculaires récentes:
- Interdiction totale du tabac pour les générations
nées après 2008
- Taxation des émissions de C agricoles (jusque là
exemptées)
Source: AFP
5

• Des soubresauts
politiques très
récents:
- Taxation du méthane
entérique et issu des engrais
de synthèse à
4 $/t éqCO² (marché actuel à
85 $/t en NZ), et malgré des
aides massives pour aider la
transition.
- Cela concernera d’abord les
élevages >50 VL
ou >550 Livestock Units
ou utilisant >40 t N de synthèse
6
Manifestation massive d’agriculteurs à Auckland le
20 octobre 2022
Source: Dean Purcell - AP

• L’Accord de libre-échange entre la N-Z et l’UE:
• La Commission Européenne et la NZ ont conclu le 30 juin 2022 un accord de libre-
échange issu de négociations entamées il y a quatre ans. Les exportations européennes
de porc, vin, fromages…ne seront plus soumises à droit de douane et l’accord protègera
en NZ 163 indications géographiques européennes, ainsi que toutes les appellations
viticoles de l’UE.
• En contrepartie, l’Union européenne autorise l'importation sur son territoire d'un
contingent tarifaire de 10 000 t de viande bovine avec un droit de douane de 7,5 % -
contingent qui sera progressivement ouvert sur sept ans. Et aussi le passage des droits
de douane pour le contingent Hilton de la Nouvelle-Zélande de 20 à 7,5% dès la
signature définitive de l'accord.
• Pour la viande ovine, un nouveau contingent de 38 000 t à taux zéro s’ajoute au
contingent multi-latéral actuel (qui est de 114 000 t), et l’Union européenne ouvre
également plusieurs nouveaux contingents pour les produits laitiers.
7

• L’Accord de libre-échange entre la N-Z
et l’UE:
• L'accord doit encore être ratifié par Le Conseil, le Parlement
Européen et les parlements des Vingt-Sept (s’il est bien considéré
comme mixte). La signature définitive (l'application des contingents
pour cet accord) pourrait avoir lieu en 2024.
• Principal argument, comme avec l’Australie: la géopolitique et la
présence européenne dans le Pacifique, dans le contexte de tensions
croissantes avec la Chine. La Nouvelle-Zélande est ainsi le pays le plus
proche de la Nouvelle-Calédonie
• Cependant, la Nouvelle-Zélande est un allié économique de la Chine:
Accord de libre-échange depuis 2008 (exonération de DD de la quasi-
totalité des produits), approfondi en 2022 pour limiter les barrières
administratives et augmenter les visas.
8
Visite de Chris Hipkins, 1er Ministre
le 27 juin 2023 à Pékin

Un pays de + en + sensible aux aléas climatiques
9
Projections sur les températures et précipitations en Nouvelle-Zélande
• Climat complexe : du subtropical chaud dans l'extrême
nord au tempéré frais dans l'extrême sud, avec des
conditions alpines sévères dans les zones
montagneuses.
• 75% de la SAU en prairies permanentes;
• Sécheresses (ex : 2007, 2008, 2010, 2020), cyclones
(début 2023) : comme partout ailleurs, la fréquence de
phénomènes climatiques extrêmes s’accentue;
• Ces îles paraissaient relativement épargnées…
• Phénomènes El Niño/ La Niña, plus fréquents et
intenses avec le changement climatique d’origine
anthropique.
• Eté austral 2023: El Niño monte en puissance =>
risque de sécheresse!

Le cheptel ovin diminue
mais la production se maintient
Concurrence accrue avec l’Australie mais cette dernière est encore plus sensible aux aléas climatiques
10
Abattages 2022 /2002 : -27% à 22 M têtes (-8 M)
Production : -17% à 437 000 téc en 2022
Poids moyen carcasse agneaux : 16,8 à 19,2 kg
Cheptel repro ovin 2022 /2002 :
-46% soit -12 millions de brebis
Le ratio ovins / habitant est tombé en dessous de 5/1 en 2022, une 1ère depuis 1850 (1er recensement)
« On a réussi
depuis les
années 80’ à se
passer de
subventions et
on a amélioré
notre
productivité »
Sécheresses

L’élevage laitier s’est développé au
détriment des bovins et ovins viande
11
-Abattages 2022 /2010 : +15% à 4,6 M têtes
-Production : +13% à 728 000 téc
-Poids moyen carcasse (adultes) :
254 à 257 kg
Cheptel repro bovin viande 2022 /2002 :
-15%, à 1 M de vaches et génisses
allaitantes en 2022
+23% pour le cheptel repro laitier
Evolution 2022/2002 (juin/juin) du cheptel Evolution 2010/2022 des abattages

Pas d’élevage allaitant type mais une diversité
• 23 000 fermes allaitantes (bovins + ovins), soit 45% des fermes NZ, qui exploitent les
2/3 (63%) de la SAU.
• Simplification recherchée : conduite en bandes, recours fréquents à des prestataires
plutôt que de s’équiper soi-même : tonte, clôtures, épandage d’herbicides ou
d’engrais...
• Naissage (vaches all. et brebis) généralement en attitude sur les terres où l’herbe est
moins bonne et plus difficile d’accès (des collines aux piémonts des Alpes NZ)
et finition en plaine, sur terres irriguées / cultivées.
12

Pas d’élevage allaitant type mais une
diversité
• Recherche des meilleurs croisements… même si avec la montée en gamme le type
recherché se précise sur certaines races : Black Angus, Headwater (croisements sur
Romney) ou Romney pures. Primes au persillé avec ALLIANCE.
• En ovins, prédominance brebis Romney et croisements sur Romney (race bouchère et
recherches différentes laines en croisant). Près de la moitié du cheptel ovin NZ en
Romney.
• En parallèle, production de cerfs depuis les années 70: à la fois viande de venaison (la
NZ est de loin le 1er exportateur mondial, 110 M US$ surtout vers les USA) et de
« velours » (prélevé sur les cornes des mâles pour les marchés asiatiques – médecine
traditionnelle – 70 M US$ en 2022).
• Souvent aussi du tourisme (location de gîtes, chemins de randonnées, etc…).
13

14
Foxdown
Farm
Wairaki
station Ltd
Whare Creek Fairlight station Willesden
Farm
Cheptel ovin 6 000 brebis Romney
12 000 brebis
Romney
10 000 brebis croisées
(laine top qualité)
4 000 brebis
Headwater
12 000 brebis
Romney
Cheptel BV
220 vaches Hereford
x Angus
460 vaches Black
Angus
620 vaches Stabilizer
600 vaches Black
Angus
1 200 vaches Black
Angus
Cheptel autre non
Le trust familial
inclut aussi élevage
laitier + autre
ovin/bovin + ovin
Proprio possède aussi
un élevage laitier
2 500 biches
2 élevages laitiers
(1600 VL) et des
pins
SAU
1 400 ha : 1 360 pour
l’élevage, 33 ha de
pins (fond de
pension), 4 ha de
réserve naturelle, 3
ha de services
3 600 ha dont 2 660
ha pleinement
utilisables. 90% des
surfaces pâturées
Exploitation 7 x plus
grosse que la
moyenne.
2 500 ha : 800 ha
plaine + 600 ha
collines assez fertiles +
1000 ha terres
publiques en hauteurs
+140 ha cultivés
(navet/choux)
4 000 ha : 500 ha de
plaine/terres arables
+ collines (bergers +
drones pour
surveiller) + 400 ha
de forêt de pins
douglas.
6 000 ha = 3 000 ha
collines (terres
plutôt pauvres), 850
ha de plaines
irriguées, et 100 ha
de foresterie.
Main d’œuvre
Stock Farmer + 2
salariés temps plein +
presta de service
5 salariés temps
plein + presta de
service
Stock Farmer + 13
salariés temps plein +
prestation de service
5 salariés temps plein
(dont proprio) + 3
apprenties + presta
de service
20 salariés temps :
10 sur BL et 10 sur
la partie allaitante +
presta de service
Systèmes divers en taille et en pratiques : valeur pâturages, jusqu’aux parcours de montagne, tous basés
sur l’herbe, mais pas toujours avec des techniques agroécologiques.

Foxdown Farm
Collines du Canterbury
• Andy Fox exploite ses terres en propriété avec sa femme, avocate. A travaillé 20 ans pour Silver
Fern Farm et est président de la Wool NZ Company. 2 salariés temps plein, sinon prestation de
service. Ont aussi des gites et une salle de tonte;
• 1 400 ha : 1 360 pour l’élevage, 33 ha de pins (« fond de pension » pour lui et sa femme), 4 ha
de réserve naturelle, 3 ha de services. Sur les 1360 ha : 480 ha plaines en pâtures (ressèment
15%/an) / 120 ha de collines améliorées et 760 ha de collines brutes ;
• OVINS : 6 000 brebis (réformées à 6 ans) Romney. Vente laine (moquettes, tonte 3 x/2 ans) et
agneaux. Mâles castrés et finis vers 12-14 mois (6 mois idéal mais rare). Fin saison, agneaux
pesés : « store lambs » / « prime lambs » ramassés par Silver Fern (poids vif > 35 kg).
Alimentation à l’herbe.
• BOVINS : Hereford x Angus. 220 vaches. Mâles castrés à 1 mois et bouclés sous 60 j. Vente JB à
360 kg vifs , 14 mois, engraissés ailleurs. Finis à l’herbe et abattus à 300-320 kg de carcasse (570
kg vif). Génisses de 2,5 ans : abattues (SFF), gardées pour renouvellement (15%) ou finies
ailleurs.
15

Wairaki Station (piémont des alpes)
• Trust familial (=fiducie) y c d’autres propriétés (une ferme laitière, une autre ferme
allaitante bovins + ovins, une ovine et une papeterie). 5 employés, prestations (tonte,
clôtures, épandage).
• 3 600 ha dont 2 660 ha pleinement utilisables. 90% des surfaces pâturées, situées entre
200 et 800 m d’altitude. 40 chiens. Brebis 80% du temps et vaches 20%.
• Ovins : 12 000 brebis Romney, x Suftex sur ¼ des brebis (les moins bonnes). 150 béliers.
Agneaux finis à 18 kgéc en mars. Renouvellement 30%. Agnelages à l’extérieur. 145% de
prolif.
• Bovins : 460 vaches Black Angus : vente de reproductrices 100% Angus ou bien
croisement avec taureaux Hereford. Finition à 18 mois : 240 kgéc pour les génisses et 260
kgéc pour les bœufs. Les bovins passent toujours derrière les ovins sur les pâtures =
outils de gestion du pâturage. Engraissement des génisses laitières sur cette exploitation.
• Prairies refaites tous les 10 ans, prod moy. 6-7 tMS/ha/an. SuperP + carbonate sur
prairies par hélicoptère… Prairies semées direct après des navets dont l’intégralité
(feuilles et bulbes) est pâturée.
16

Wairaki station – épandage par hélico
17

Willesden Farms Ltd
Sud du Canterbury
• La ferme appartient à la famille Thomas. Matt + sa femme manager généraux.
• 6 000 ha = 3 000 ha collines (terres pauvres), 850 ha de plaines irriguées (hivernage finition
VL; Angus sur navet/luzernes l’hiver + agnelles de remplacement et qqes agneaux sur navets
fourragers), et 100 ha de foresterie (pins + espèces endémiques). Epandage des fertilisants
par avion, tous les 3 ans.
• Bovins : 1 200 vaches Angus terres en altitude (collines/petites montagnes). Les broutards
et génisses sont redescendus sur les plaines irriguées pour être finis.
• Livraison à la Coop Alliance, JB et génisses via programme « Angus Pure » : persillé + pH bas
(« no stress » )> +300 $NZ /animal (+177€) /prix du marché.
• Ovins : 12 000 brebis Romney. Agneaux 100% herbe (+ un peu luzerne). 20 000 agnx Lumia/
an vendus à ALLIANCE, marque « Handpicked ». Abattus 45 kg vifs (soit 20 kg de carcasse).
Nés en septembre, les + tardifs abattus en avril (sinon ne passent pas l’hiver). 25% de
remplacement. Réformes à 5-6 ans.
• Foresterie : business avec les pins de Californie, mais aussi zone maintien de la biodiversité –
« vision Maori » (aides de la Fondation « Heritage Trust » de la Couronne d’Angleterre).
Songent à monter un élevage de brebis laitières (Lacaunes) mais pas d’unité de transfo du lait
de brebis en NZ, que quelques petites fromageries artisanales pour le marché local.
20

Pallier aux soucis de transmission et de
main d’œuvre
• Les éleveurs avant tout chefs d’entreprise : les élevages ont un statut de société.
Esprit entrepreneurial qui paraît très répandu. Autres activités (gîtes, …).
• Souvent les sociétés regroupent plusieurs élevages, intégrés à des fins de gestion.
• Le stock manager gère tout, concertation constante avec propriétaires et objectif de
s’installer. Il possède souvent des parts dans la société, grâce à de l’intéressement +
des rachats prioritaires de parts. Systèmes originaux de transmission pour avoir de la
MO malgré des capitaux importants. Frontières plus poreuses qu’en France entre
capitaux et salariat.
• Beaucoup de propriétaires sont âgés et ont fait d’autres carrières avant.
• Beaucoup de fermes forment des jeunes pour pallier aux soucis de MO comme au
sein de la Fairlight Station : 3 apprenties logées sur place : centre de formation pour
aider les femmes à aller vers les métiers de l’agriculture.
21

Un impact environnemental non négligeable
• Empreinte majeure de l’élevage en NZ : 50% du méthane émis par
l’agriculture, surtout l’élevage avec : 12% ovins, 22% bovins lait et 9%
bovins viande.
• La consommation de fertilisants minéraux dans les élevages allaitants est
en hausse depuis fin des années 2000 (Beef and lamb New Zealand, 2022);
163 kg/ha sur les fermes allaitantes.
• Objectifs de baisse d’émissions de méthane (Accords Paris, 2016) : -10%
d’ici 2030 et de -24 à -47% d’ici 2050. Emissions d'autres GES à crédits
carbone neutralité d'ici 2050 (loi 2019). Système de « » ou NZ ETS pour y
parvenir.
• Plan de réduction des émissions 2022-25 : 1) taxes émissions agricoles
d’ici 2025 (en cours) ; 2) nouvelles technologies ; 3) soutiens financiers ; 4)
promotion méthodes plus durables ; 5) solutions proposées par les Maoris.
• Ce serait le 1er pays à mettre un prix sur le carbone agricole. Bilans des
émissions des exploitations en cours.
22

Emissions Trading Scheme (ETS)
23
• Le NZ ETS a été mis en place en 2008, puis modifié en novembre 2009 et en novembre 2012.
• L’agriculture était supposée exclue du NZ ETS en 2013… mais le débat est revenu sur la table ces
dernières années.. Tout dépendra du futur gouvernement (la Coalition de Droite est contre
l’intégration de l’agriculture dans le schéma).
• Un examen gouvernemental de 2016 a conclu que le NZ ETS n'avait entraîné que des réductions
minimes des émissions nettes…

Concurrence de la foresterie, avec des
investisseurs à l’affût pour les crédits carbone
• Avantage les propriétaires de forêts. Ex des Maoris dans l’île du Nord. Rentabilité (ROI)
estimée à 8%/an par ses promoteurs. MAIS:
*Monoculture de Pins de Californie (Pinus radiata, abattage entre 25 et 30 ans) et
appauvrissement des sols… perte de biodiversité : les pins rapportent
actuellement 2 à 3 fois plus de crédits que les forêts indigènes dans le cadre de
l’ETS.
*Perte surfaces d’élevage (1,9 M ha, -0,7 M équivalent brebis en 4 ans). Des
emplois en moins, des communautés rurales qui disparaitraient mais aussi des
exportations en moins.
*Spéculation sur les terres agricoles, surtout collines (terres auparavant les moins
chères). Beaucoup d’investisseurs étrangers paient 50% de plus que le prix du
marché pour planter des arbres… impossible pour les éleveurs de s’aligner. En
moyenne 20 000 €/ha en 2021-22.
• Les agriculteurs néozélandais s’y opposent d’autant que leurs outils de calcul des bilans
carbone ne prennent pas en compte le stockage de C par les prairies ….
24

25
L’utilisation des technologies dans les
élevages ovins
• Des entreprises présentes en
Nouvelle-Zélande
• Ex : Datamars, Prattley, Tru-Test et
Gallagher
• Des organismes de recherche actifs :
• Des colliers GPS et clôtures
virtuelles
• Drones et satellites
• Capteurs embarqués :
cardiofréquencemètre, proxy-
logger, thermomètre,
accéléromètre…
Ce projet est financé par le
programme européen Horizon
H2020 n° 101000471 Recherche et
Innovation Réseau Thématique
Pour plus, d’informations :

26
élevages ovins
•Quelques technologies utilisées
• Utilisation des cages de pesée et
tri automatiques
• Lors des chantiers (tonte,
sanitaire…)
• Bâton de lecture et boucle
d’identification électronique
• Plutôt dans les plus petits
troupeaux
• Suivi de la pousse de l’herbe
• Remorque attelée à un quad

27
élevages ovins
• De gros troupeaux mais…
• Pas d’identification électronique
obligatoire des animaux  Gestion
au lot
• Peu de connectivité et couverture
réseau  Pas de réception des
alertes
• Des animaux qui sont rarement
proche de la ferme
Donc finalement peu de technologies mises
en place en élevages  Systèmes simplifiés

28
Autour de l’eau
• Irrigation omniprésente
• De nombreux systèmes différents
d’irrigation
• La majorité des pâtures en plaines et
collines sont irriguées
• Lié à une fertilisation intense
• Stockage de l’eau développé
• Pour l’abreuvement au pâturage
• Eau récupérée par gravité
• Pour le nettoyage, notamment en
élevage laitier

L’industrie : une dépendance forte aux
marché internationaux
• 95% de la viande d’agneau et 89% de la viande bovine est
exportée
• Un large portefeuille de clients… Mais de plus en plus dépendant de
la Chine
29

• Un souci constant de l’optimisation de l’équilibre carcasse en
fonction des pays clients
30
Exemple de l’agneau

• Un souci constant de l’optimisation de l’équilibre carcasse en
fonction des pays clients
31
Exemple du bœuf

• Pour s’assurer de répondre aux cahiers des charges des
clients, une gestion très libérale des relations
commerciales dans la filière
oEn 1999, abandon de système national harmonisé de
classification.
Possibilité pour une entreprise d’utiliser ses propres standards
Dans les faits, beaucoup d’entreprises continuent de l’utiliser (3
classes de conformation, 1 à 5 états d’engraissement, en fonction
des catégories)
oDes grilles de prix variées entre les entreprises, avec des
incitations très fortes pour cibler des tranches de poids (prix
dégressifs). Des plus-values pour des cahiers des charges
32

• 25 000 employés… avec une très forte présence de travailleurs
étrangers (Philippins, Indonésiens, des océaniens Tonga, Fidji…)
• Un secteur particulièrement sensible à la pénurie de main d’œuvre
et aux restrictions sur l’immigration
• 90% de la viande est issue d’abattages rituels. La pression est
particulièrement forte sur la main d’œuvre habilitée hallal.
• Des visas spéciaux négociés avec le Gouvernement
33

• Dans l’objectif de rationalisation des moyens et pour compenser la
pénurie de main d’œuvre, de gros investissements sont réalisés sur
l’automatisation des process (surtout en ovin)
• Scott : leader des découpes automatisées de carcasse
34

Une segmentation très forte entre les animaux :
• Bouvillons et génisses : les animaux de qualité
• Réformes, laitières comme allaitantes : quasi-exclusivement destinées à la
viande hachée
• « Bobby calves » : ~1,9 M de mâles issus du cheptel laitier, abattus à 2 ou 3
jours
Des sorties très saisonnées, entre juillet et octobre… au moment où les sorties
d’agneaux sont les plus faibles
Les veaux sont donc abattus sur les chaînes ovines, permettant de comprimer les
coûts
Débouchés : essentiellement le Sud-Est asiatique et le Moyen-Orient (découpes
chilles de toute petite taille), plus marginalement vers le pet-food.
35

Témoignage de Martial Marguet
36

Les défis pour les filières viande françaises
37
• Aujourd’hui des filières viande polarisées vers la Chine et l’Asie plus
généralement. Mais demain si crise géopolitique dans la région ?
• Montée en gamme recherchée car plafonnement des cheptels: ovins/bovins
viande pas nouveau, mais désormais s laitier (concurrence pour le foncier,
environnement…).
• Si sécheresse grave: beaucoup plus de viande à écouler dans un 1er temps.
• Image verte: certes production basée sur le pâturage, mais pratiques
difficilement acceptables en UE (épandage aérien, pollution des eaux dan les
zones irriguées).
• Viande « fraîche » alors que le Chilled peut avoir été abattu 3 ou 4 mois
avant.
• En même temps un appro d’agneau dont il serait difficile de se passer sur un
marché européen structurellement déficitaire…

Débat:
quels éléments
pourraient nous inspirer
en France ?
38

Merci de votre attention!
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