6. Peut‐on chiffrer les pertes dues
à un épisode de canicule?
• Etude française sur conséquences vagues de chaleur de 2003 et 2006
• 2003 : 24% de mortalité supplémentaire
• 2006 : 13%
• Etude italienne en 2015 (sur période 2002‐2007)
• Mortalité accrue sur les vaches âgées, et moins sur les génisses ou les primipares
• Des résultats pratiques dans un élevage du Sud‐Ouest (vagues de chaleur de 2013)
• 205 VL en stabulation permanente
• Pertes de production très marquées pendant la vague de chaleur et après
• Très grosses difficultés pour les inséminations pendant 4 mois
• Pas assez de génisses de renouvellement produites : recours à des achats
• 11 vaches mortes d’hyperthermie pendant le pic de chaleur (et les 3 jours qui ont suivi )
• Chiffrage de la perte économique par l’éleveur à 135000 – 140000€, soit 680€/VL présente
7. Que peut‐on faire
pour éviter ces pertes?
• Lorsque la température de l’air est élevée il faut
• Réduire tout ce qui aggrave la perception de chaleur
• Accentuer tout ce qui diminue la température perçue
• Essayer de faire baisser la température de l’air, au moins de façon localisée
• Les actions à combiner :
• En NEUF, adapter la conception du bâtiment aux périodes chaudes : le bâtiment doit protéger
les animaux du froid en hiver, mais encore plus du chaud en été
• Éviter l’ensoleillement direct sur les aires de vie des vaches
• Réduire le rayonnement de la toiture et des parois
• Favoriser une circulation naturelle de l’air à vitesse élevée : bâtiment de largeur réduite
• En complément ou lors de la modernisation d’une étable :
• Abaisser la température perçue par les vaches : provoquer des courants d’air rapides par ventilation
mécanique
• Combinaison possible avec un douchage des vaches
• Abaisser la température réelle de façon localisée : brumisation
8. En bâtiment NEUF : une conception
adaptée à la stabulation estivale ‐1
• Pas d’ensoleillement direct :
• peu ou pas de translucides en toiture (pans de toiture exposés au Sud, Sud‐Ouest et Ouest)
• Penser à éloigner l’aire de couchage des zones éclairées par le soleil (avant‐toit, ou orientation du
bâtiment)
• Possibilité d’un dôme éclairant central : mais de faible largeur (<2m) et ventilé
• ATTENTION au matériau : translucide mais pas transparent
• Diminuer le rayonnement des parois :
• Toiture isolée très fortement recommandée
• Eviter le béton banché ou les agglomérés de ciment sur les murs exposés (S, SO et Ouest) :
inertie qui relargue de la chaleur en début de nuit au lieu de rafraichir
• Si compatible avec insertion paysagère : préférer des bardages de couleur claire
(réfléchissants)
10. Abaisser la température
perçue par la vache
• En créant une circulation d’air à haute vitesse
• On évapore l’eau en surface de la peau et la vache
« perçoit du froid »
• Deux familles de solutions
• Les ventilateurs à flux horizontal
• Avantages : forte vitesse bien localisée si nombre de ventilateurs
suffisant, et possibilité de création d’un renouvellement d’air
• Inconvénients : très grosse dépense énergétique (€) et bruit très
élevé
• Les ventilateurs « brasseurs » de grand diamètre
• Avantages : fort rayon d’action, peu d’énergie consommée et
faible bruit
• Inconvénients : vitesse d’air au contact des animaux plus faible,
et renouvellement de l’air très faible
11. Faire baisser la température réelle dans
la stabulation de façon localisée
• Intérêt ou pas de la brumisation?
• La brumisation peut effectivement abaisser la température de quelques degrés
• Mais ATTENTION à ne pas augmenter l’humidité du bâtiment
• Les conditions les plus dangereuses pour la vache sont : température ET humidité élevées
• Des technologies pas toutes équivalentes
• Rampes de pulvérisation basse pression : gouttes trop grosses pour permettre l’évaporation
• Beaucoup d’humidité et peu de refroidissement
• Rampes haute pression : bonne efficacité du refroidissement
• MAIS entretien délicat d’une année sur l’autre
• Disques rotatifs à grande vitesse : gouttes très fines et
refroidissement élevé
• Investissement un peu plus élevé
• La brumisation est efficace ou dangereuse selon
son utilisation
13. Le logement des veaux laitiers
• Le logement influence fortement la santé du jeune veau:
Nombreuses pathologies (respiratoires et diarrhées) sont liées à une mauvaise ambiance
• Les besoins de confort du veau dans le 1er mois de vie:
Température de confort : comprise entre 12 et 22°C
Vitesse d’air : <0,25 m/s
Faible humidité
• Les principaux facteurs de risque du logement sur la santé du veau (Source GDS Bretagne, Etude
nurserie 2011) :
Les équipements d’élevage
Les paramètres techniques de la nurserie
Les pratiques d’élevage
14. Les facteurs de risque logement
sur la santé des veaux
• Les pratiques et les équipements d’élevage :
La cohabitation de différentes catégories de bovins
La préparation des buvées dans la nurserie
Les jeunes veaux élevés en cases collectives
• Les paramètres techniques de la nurserie :
Volume d’air important
Non isolée (toiture,…)
Systèmes d’entrées d’air non modulables
Surface en plaques translucides conséquente en toiture
Portails non hermétiques (entrées d’air parasites)
16. • Les caractéristiques techniques de la pouponnière :
Un bâtiment spécifique réservé aux veaux en phases lactées
Un local technique pour la préparation des buvées et le lavage des ustensiles
Une toiture isolée et maximum 5 % de la surface en plaques translucides
Un volume adapté : 7 m³/veau (naissance à 3 semaines)
Des équipements de ventilations avec des surfaces modulables selon les besoins
Des portails hermétiques
Le logement type veaux laitiers
« La pouponnière »