4. Comment justifiez vous aux élèves le refus de leurs
demandes ?
Comment réagissez vous à leur refus de visiter une
église ?
Comment leur présentez-vous la laïcité ?
5. Article 1
« Tous les
Hommes naissent
et demeurent
libres et égaux en
droits »
Abolition de la
société d'ordres
Principe d'égalité
des chances
Idéal
méritocratique
6. Lois Ferry (1881-1882)
principe de gratuité
principe de la laïcité (enseignement non-religieux
principe de l’obligation (7-13ans)
principe de l’universalité (éducation des filles)
7. Il faut noter l’influence forte de
Ferdinand BUISSON collaborateur
direct de J.Ferry, militant radical
socialiste, fervent laïque, directeur de
l’enseignement primaire de 1876 à1896
auteur du célèbre Dictionnaire de la
pédagogie (1887 actualisé en 1911),
référence des Ecoles normales de la
3ème république.
(Prix Nobel de la Paix en 1927)
Le ministre de l’éducation de 2012 à 2014,
Vincent Peillon a placé son action dans la
référence à Ferdinand Buisson
8. Former la nation
On se plaint continuellement que nos enfants
ne connaissent pas assez leur pays : s'ils le
connaissaient mieux, dit-on avec raison, ils
l'aimeraient encore davantage et pourraient
encore mieux le servir. Mais nos maîtres savent
combien il est difficile de donner à l'enfant une
idée nette de la patrie, ou même tout
simplement de son territoire ou de ses
ressources. La patrie ne représente pour
l'écolier qu'une chose abstraite, à laquelle, plus
souvent qu'on ne croit, il peut rester étranger
pendant une assez longue période de la vie.
Pour frapper son esprit, il faut lui rendre la
patrie visible et vivante.
Source : Extrait de la préface du manuel scolaire
Le tour de France par deux enfants, 1877
Légitimer la
République
Faire corps en vue
d’un nouveau conflit
Donner de
nouveaux
repères
9. Source : F. Dubet, L'École des chances : qu'est-ce qu'une école juste ?, Seuil, 2004
Intégration sociale
(fabriquer des Français)
Sélection des élites
(classement
méritocratique)
finalité éducative
(transmettre des valeurs)
3 finalités
de l’École
Républicaine
10. “Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en
outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner,
s'ils le désirent, à leurs enfants l'instruction religieuse, en dehors des
édifices scolaires. L'enseignement religieux est facultatif dans les
écoles privées.”
Loi du 28 mars 1882
Laïcité et compromis…
12. « L’Etat proclame et respecte la
liberté de l’enseignement et en garantit
l’exercice aux établissements privés
régulièrement ouverts […]. Dans les
établissements privés qui ont passé un
des contrats prévus, l’enseignement
placé sous le régime du contrat est
soumis au rôle de l’Etat.
.L’établissement, tout en conservant
son caractère propre, doit donner cet
enseignement dans le respect total de
la liberté de conscience. Tous les
enfants sans distinction d’origine,
d’opinions ou de croyances, y ont
accès.»
Loi Debré 1959
Enseignement public et privé
13. Manifestation du 24 juin 1984 pour l’enseignement “libre”
2 millions de personnes dans la rue pour mettre en échec le
projet de loi Savary visant à intégrer en France les écoles
privées à un « grand service public »
Le 14 juillet 1984 le président de la République François
Mitterrand, annonce le retrait du projet de loi Savary.
Pierre Mauroy et Alain Savary démissionnent le 17 juillet
14. Depuis les accords Lang
– Cloupet du 11 janvier
1993 les maîtres du privé
sont recrutés sur les
mêmes critères que ceux
du public, c’est-à-dire un
concours appelé CAFEP
(Certificat d’aptitude aux
fonctions d’enseignement
dans les établissements
d’enseignement privé du
second degré sous
contrat).
La carrière et le statut des enseignants du privé sont comparables à
ceux du public et sont régis par les textes réglementaires. Leur
rémunération ainsi que les charges sociales et fiscales y afférents
sont assurées par l’État.
En revanche les dépenses de fonctionnement et le coût des
infrastructures sont à la charge de l’enseignement privé
15. 16 janvier 1994 : manifestation du camp laïc
contre le projet Bayrou
La loi “Bourg-Broc” visait à
supprimer de fait toute contrainte
en matière de financement des
écoles privées par les collectivités
16. En octobre 1989, deux
élèves musulmanes sont
exclues du collège
Gabriel- Havez de Creil
(Oise) parce qu'elles
refusent d'enlever leur
voile en classe.
18. 15 mars 2004 : Loi sur les signes religieux
dans les écoles publiques françaises
19. LOI du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes
ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et
lycées publics
Article 1er
Il est inséré dans le code de l’éducation(…)
Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de
signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent
ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.
Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d’une
procédure disciplinaire est précédée d’un dialogue avec
l’élève.
20. Laïcité : Quelques dates clés
26 août 1789 : L’article 10 de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen proclame la liberté religieuse : "Nul ne doit
être inquiété pour ses opinions, même religieuses (...)".
1791 : La constitution instaure la liberté des cultes.
1881-1882 : Les lois Jules Ferry instituent l’école publique
gratuite, laïque et obligatoire.
1905 : Loi de séparation des Églises et de l’État : "La République
ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte" (art.2) .
1946 : Inscription du principe de laïcité dans le Préambule de la
constitution.
1959 : La loi Debré accorde des subventions aux écoles privées
sous contrat.
1989 : Incidents dits "du foulard islamique" suivis des avis des 27
novembre 1989 et 2 novembre 1992 du Conseil d’État privilégiant
une solution au cas par cas.
15 mars 2004 : Loi interdisant, dans les établissements scolaires,
le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance
religieuse.
21. La laïcité et les
professeurs
Obligations des fonctionnaires
C. 97-175 du 26/08/1997
L. 83-634 du 13/07/1983 mod. par L. 2002-73 du 17/01/2002
Des obligations s'imposent à tout fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Il
s’agit entre autres, de :
• l'obligation de neutralité :
c'est un comportement dicté par l'intérêt du service public. Les personnels
enseignants participent au service public d'éducation qui s'attache à transmettre
les valeurs de la République, notamment l'idéal laïque qui exclut toute
discrimination de sexe, de culture, de religion et tout prosélytisme. L'obligation
de neutralité implique pour les maîtres le respect de la liberté de conscience des
élèves.
• l'obligation de réserve
impose à tout personnel de l'enseignement, comme à tout fonctionnaire, d'éviter
les prises de position publiques mettant en cause tout membre de la
communauté éducative et le fonctionnement de l'administration.
22. La Charte de la laïcité à
l’École, publiée à l’occasion
de la rentrée 2013, explique
le sens et les enjeux du
principe de laïcité, dans son
rapport avec les autres
valeurs et principes de la
République.
La Charte de la laïcité doit
être affichée dans l’école ou
dans l’établissement dans
un espace visible de tous
les membres de la
communauté éducative.
Elle peut aussi être affichée
dans l’ensemble des salles
de classe à côté de la
Déclaration des droits de
l’Homme et du citoyen
34. Commandé par
Vincent Peillon
en Octobre 2012
3 auteurs
• Alain Bergounioux,
inspecteur général de
l'éducation nationale,
professeur associé à
l'Institut d'études politiques
de Paris,
• Laurence Loeffel,
professeure des universités
en Sciences de l'éducation
à l'Université Charles de
Gaulle-Lille 3
• Rémy Schwartz, conseiller
d’État et professeur associé
à l’Université de Paris
36. de l’enseignement laïque de la morale
à l’enseignement moral et civique…
Le 11 janvier est passé par là
37.
38.
39. • 300 heures sur l’ensemble de la scolarité
• Une heure par semaine en Primaire et une heure
par quinzaine en Secondaire (18h minimum dans
l’année)
• tous les enseignants peuvent assurer cet
enseignement
• associé à un parcours citoyen
• “éducation aux médias” “éducation à la
sensibilité”
40. Quelle pédagogie ?
Méthodes actives
Débats argumentés et
discussions à visée
philosophiques
“Dilemmes moraux” et
jeux de rôles
41. Les cycles 2, 3 et 4
s’organisent
autour des
thèmes suivants …
“La sensibilité : soi et les autres”
“Le droit et la règle : des principes
pour vivre avec les autres”
“Le jugement : penser par soi-mêm
et avec les autres”
“L’engagement : agir individuelleme
et collectivement”
42. L'enseignement moral et civique au lycée
Cet enseignement s'adresse à l'élève et à l'apprenti, inscrit au lycée général,
technologique et professionnel ou en centre de formation. Un même horaire lui est
attribué quelle que soit la série. Il prend également appui sur les différents dispositifs qui
organisent la vie des élèves dans les établissements (conseil de la vie lycéenne, heures
de vie de classe, comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté). La formation morale
et civique est de la responsabilité de toute la communauté éducative en raison des
objectifs poursuivis par cet enseignement.
Inscrit dans la continuité de l'enseignement dispensé à l'école primaire et au collège, il
embrasse les quatre dimensions de ce que doit être une culture morale et civique : la
formation d'une conscience morale, la compréhension du rôle de la règle et du droit,
l'exercice du jugement critique, le sens de l'engagement. Les valeurs et les concepts
appréhendés dans les années passées doivent être approfondis au lycée.
43. Au lycée, les élèves deviennent réellement capables de peser leurs responsabilités
personnelles et collectives. L'enseignement moral et civique prend en compte cette
réalité en veillant à articuler constamment les valeurs, les savoirs et les pratiques.
Les jeunes au lycée sont conduits à maîtriser les conditions de l'autonomie de
jugement et à acquérir une claire conscience de leur responsabilité morale
individuelle et collective. Ils s'inscrivent également dans deux registres de
citoyenneté : l'un qui vise à cultiver le sentiment d'appartenance à la communauté
des citoyens, l'autre qui développe la volonté de participer à la vie démocratique et
peut déjà trouver à s'exercer en milieu scolaire. Nombre d'élèves atteignent l'âge de
la majorité au lycée et acquièrent le droit de vote.
Il ne faut pas oublier également que le législateur donne deux missions précises à
cet enseignement.
La loi du 27 octobre 1997, portant réforme du service national, fait obligation à
l'éducation nationale d'assurer une éducation à la défense (c'est au cours de la
scolarité au lycée qu'a lieu la Journée défense et citoyenneté).
Ensuite, en application de la loi du 16 mars 1998, relative à la nationalité, celle-ci
doit également assumer la présentation des principes fondamentaux qui régissent
la nationalité française.
[…]
44. Le programme propose une progression pédagogique offrant à chaque niveau une logique
directrice : « La personne et l'État de droit » et « Égalité et discrimination » en classe de
seconde, « Exercer sa citoyenneté dans la République française et l'Union européenne »
et « Les enjeux moraux et civiques de la société de l'information » en classe de première,
« Pluralisme des croyances et laïcité » et « Biologie, éthique, société et environnement »
en classe terminale. Les adaptations nécessaires doivent être faites pour les années du
CAP et du BEP qui se font sur deux ans. Ces thèmes offrent toutes les opportunités
nécessaires pour permettre aux élèves de réfléchir aux rapports qui existent entre la
morale, le droit, la loi, les habitudes sociales, donnant ainsi les moyens de comprendre la
spécificité et le rôle de chaque domaine.
Au lycée, quatre types de compétences sont évalués : identifier et expliciter les valeurs
éthiques et les principes civiques en jeu ; mobiliser les connaissances exigibles ;
développer l'expression personnelle, l'argumentation et le sens critique ; s'impliquer dans
le travail en équipe.
[…]
45. es méthodes pédagogiques utilisées dans l'ECJS, principalement les débats argumentés, se
êtent particulièrement aux objectifs et à l'esprit du programme. Il faut en respecter les règles
our leur efficacité. La préparation demande le recours à des sources documentaires variées,
ui relèvent de diverses disciplines, et qui peuvent être exploitées au mieux avec les
ssources du CDI. L'organisation du travail préparatoire au débat peut mobiliser des
chniques diverses selon le sujet abordé : dossiers de presse, recherches en collaboration
vec le professeur documentaliste, exposés préparatoires, etc. Il s'agit de contribuer à former
sprit critique des élèves et de les conduire à élaborer des argumentaires construits et
ertinents favorisant la confrontation de points de vue singuliers. Enfin tout débat argumenté
oit donner lieu à une réflexion rétrospective en classe. Ces travaux peuvent être redevables
e différentes formes d'évaluation. La démarche des travaux personnels encadrés (TPE) offre
ccasion d'activités interdisciplinaires sur des questions morales et civiques.
46. Classe de seconde
L'enseignement moral et civique a pour objectif de permettre aux élèves de saisir les
enjeux moraux et civiques de l'appartenance à un État de droit garant des libertés
ndividuelles et collectives et de l'égalité entre tous les citoyens. En classe de seconde, les
élèves réfléchiront aux principes de liberté, d'égalité, de justice et à la manière de concilier
intérêt général et les droits de la personne avec les contradictions qui peuvent survenir.
Pour chaque thème, les questions éthiques et civiques sont liées et aucune de ces
dimensions ne doit être négligée. Les connaissances sont abordées en vue des
ompétences à acquérir.
Les suggestions de pratiques de classe sont indicatives. Trois démarches sont néanmoins
privilégiées pour la mise en œuvre de cet enseignement auquel contribuent toutes les
disciplines : le débat argumenté, les projets interdisciplinaires (type TPE) et le partenariat.
48. lasse de première
enseignement moral et civique a pour objectif de permettre aux élèves de saisir les enjeux
oraux et civiques de l'appartenance à une société démocratique contemporaine. En classe de
emière, les élèves réfléchiront au lien qui existe entre société démocratique et société de
nformation. Pour chaque thème, les questions éthiques et civiques sont étroitement liées et
ucune de ces dimensions ne doit être négligée. Les connaissances sont abordées en vue des
ompétences à acquérir. Les suggestions de pratiques de classe sont indicatives.
ois démarches sont néanmoins privilégiées pour la mise en œuvre de cet enseignement
uquel contribuent toutes les disciplines : le débat argumenté, les projets interdisciplinaires (type
PE) et le partenariat.
50. Classe terminale
En classe terminale, l'enseignement moral et civique se centre d'une part sur l'un des piliers fond
Les suggestions de pratiques de classe sont indicatives. Trois démarches sont néanmoins privilé
55. Antoine Prost
Histoire de l'enseignement et de l'éducation,
tome IV : L'Ecole et la Famille dans une société en mutation, depuis
1930 Tempus Perrin Poche 2004