2. Historique: en 1880, Eberth découvre l’agent de la fièvre
typhoïde dans des coupes histologiques de ganglions lymphatiques de
malades morts de cette maladie.
Cette bactérie appartient au genre Salmonella
Les salmonelles sont responsables de pathologies sévères
salmonelloses majeures: fièvres typhoïdes et paratyphoïdes
salmonelloses « dites » mineures: gastro-entérites aiguës
d’origine alimentaire (intoxications alimentaires)
Habitat: - présentes dans le tube digestif de l’homme et des animaux.
- sont disséminées dans le milieu extérieur par les excrétas
mais ne se multiplient pas dans les conditions environnementales
ordinaires.
3. Taxonomie:
le genre Salmonella n’est pas simple
Il y a eu des remaniements permanents
Il ne comportait qu’une seule espèce jusqu’à l’année 2000
S.enterica avec 7 sous-espèces
4. Taxonomie du genre Salmonella
Le nom d’espèce S.enterica est remplacé par le nom d’espèce
S.choleraesuis
Le genre Salmonella est composé maintenant de 5 espèces
S.choleraesuis constitué de 7 sous espèces
S.choleraesuis subspecies choleraesuis
S.choleraesuis subspecies salamae
S.choleraesuis subspecies arizonae
S.choleraesuis subspecies diarizonae
S.choleraesuis subspecies houtenae
S.choleraesuis subspecies bongori
S.choleraesuis subspecies indica
S.enteritidis
S.paratyphi
S.typhi
S.typhimurium
5. Morphologie
- Bacilles Gram-
- Mobiles par ciliature péritriche (sauf un sérotype), non sporulés
Culture
- Facile sur milieux ordinaires (18 à 24 h)
- Bactéries aéro-anaérobies
- Intérêt des milieux sélectifs pour l’isolement à partir des
prélévements pathologiques polymicrobiens (selles):
milieu SS (salmonelles-shigelles)
milieu Hektoen
Caractères biochimiques
- Permettent l'identification de l'espèce S. enterica
Glucose +, lactose -, uréase -
10. Caractères bactériologiques
Caractères antigéniques
Servent à déterminer la formule antigénique sérovar
AgO : facteurs numérotés de 1 à 67
certains facteurs spécifiques de groupes
facteur 2 pour le groupe A
facteur 4 pour le groupe B
facteur 9 pour le groupe D
Ag Vi : Ag d’enveloppe qui peut masquer Ag O
n’est présent que chez S.typhi, S.paratyphi C et S.dublin
Ag Vi est détruit par chauffage à 100°C
11. Caractères bactériologiques (suite)
Ag H: Ag flagellaire (salmonelles mobiles)
Les salmonelles d’un même sérovar possédent généralement un Ag
H sous 2 phases (phases 1 et 2)
H1 H2
Ces 2 phases peuvent ne pas s’exprimer simultanément.
Ex: S.typhimurium
facteur H1: i et facteur H2: 1,2
On caractérise la première phase soit H1 ou H2
Pour caractériser la phase qui n’est pas exprimée, on réalise
l’inversion de phase
12. Détermination du sérotype
Goutte de sérum
Un échantillon de colonie
agglutination
Sérums O polyvalents : OMA A,B,D,E,L
OMB C,F,H,G
Sérums « monovalents »: B 4,5 C 6,7 D 9 A 2
Sérums H polyvalents ex HMA a +b+c+d+i+z10+z29
Sérums monovalents ex: i
16. 1. QUAND LE PRATIQUER?
Un sérotypage est effectué systématiquement, pour toute souche présentant les
caractères biochimiques du genre Shigella.
2. EN QUOI CONSISTE-T-IL?
Le sérotypage des Shigella consiste à identifier les antigènes O de ces bactéries
(absence d'antigènes H chez ces bactéries qui sont immobiles), afin de déterminer
précisément l'espèce (voire le sérotype), grâce à des réactionsd'agglutination
active directe sur lame.
3. COMMENT LE PRATIQUER?
Le sérotypage des Shigella est réalisé grâce à une technique d'agglutination
active directe sur lame, mettant en jeu les bactéries à tester avec différents anti-
sérums. Il nécessite:
•Une culture pure de la souche de Shigella sur gélose non sélective
•Des anti-sérums spécifiques obtenus par immunisation d'animaux
•Un tableau simplifié des caractères biochimiques des espèces.
17. Antisérums
Caractères biochimiques
ONPG indole mannitol ODC
S. dysenteriae
Sous-groupe A
10 sérotypes
Sérum polyvalent A1 : sérotypes 1, 3, 4, 5, 6
Sérum polyvalent A2 : sérotypes 2, 7, 8
Sérum monovalent anti-Shiga : sérotype 1
- ou +
-
+
-
+
-
-
S. flexneri
Sous-groupe B
6 sérotypes
Sérum polyvalent B : sérotypes 1, 2, 3, 4, 5, 6 - d +
S. boydii
Sous-groupe C
15 sérotypes
Sérum polyvalent C1 : sérotypes 1, 2, 3, 4
Sérum polyvalent C2 : sérotypes 8, 10, 14
Sérum polyvalent C3 : sérotypes 5, 7, 9, 11, 15
-
-
- (sauf
sérotype
9)
-
-
+
+
S. sonnei
Sous-groupe D
1 sérotype
Sérum mixte D d - +
18. Technique
- Déposer une goutte d'antisérum sur une plaque ou lame de verre
parfaitement propre
- Emulsionner à la pipette ou avec un agitateur jetable un peu de culture
bactérienne prélevée sur gélose non sélective de façon à obtenir un trouble
homogène dans la goutte
- Agiter la lame par mouvements lents et circulaires
- Observer l'apparition d'agglutinats fins, granulaires et difficiles à dissocier
(s'aider éventuellement d'un fond noir pour une meilleure visualisation des
agglutinats).
19. Conduite du sérotypage
1ère étape: test en eau physiologique
Tester la souche en eau physiologique.
S'il n'y a pas agglutination, la souche n'est pas auto-agglutinable et on peut poursuivre
le sérotypage.
S'il y a agglutination, la souche est auto-agglutinable. Il faut la repiquer et
recommencer le sérotypage.
2ème étape: test d'un ou plusieurs antisérums
Tester:
En priorité l'antisérum correspondant à l'espèce vers laquelle les caractères
biochimiques ont permis de s'orienter
En l’absence d’orientation, tester les antisérums par ordre de fréquence d'isolement
des espèces deShigella (B puis D puis C puis A).
S'il y a agglutination nette, en moins de 30 secondes, avec un des antisérums, conclure
à l'espèce correspondante.