2. Biographie
Olivia Ruiz est une auteure-compositrice-interprète, actrice, réalisatrice et
romancière française née en 1980 à Carcassonne.
La famille maternelle et la grand mère paternelle, d'origine espagnole qui ont fui
le franquisme, ont vécu de 1981 à 1990 à Marseillette dans le bar-tabac-hôtel-
restaurant du village (lieu qui fera l'objet de son deuxième album).
Après des années de collège à Capendu, et un bac théâtre expression
dramatique à Narbonne, c'est à Montpellier qu'Olivia Ruiz part continuer ses
études.
Dès l'âge de 15 ans, elle s'investit dans la musique, quitte le giron familial pour
aller vivre chez une tante à Narbonne, enchaîne des cours de danse et de
théâtre, dont 4 années aux médiévales de Carcassonne.
3. Parallèlement, elle suit des cours de danse et
entre dans la troupe associative des Médiévales
de Carcassonne pour son spectacle estival. Avec
Frank Marty (des groupes THC, Les Croquants et
La Varda), multi-instrumentiste originaire de
Narbonne, ils présentent un répertoire dans des
bars, où ils interprètent des chansons de Fréhel,
Montand, Bécaud, mais aussi de la nouvelle
génération avec la Tordue et des standards
espagnols. Elle chante également en compagnie
de son père dans sa formation Didier Blanc et la
Belle Histoire. En 2001, ils créent un duo présenté
en Languedoc-Roussillon, dans lequel ils
interprètent des titres liés à la chanson française et
espagnole.
En 2001, elle participe à la première saison Star
Academy, où elle parviendra en demi-finale.
Opposée à Jenifer, elle sera éliminée mais
avouera qu'elle ne voulait pas réellement gagner .
Elle profite de ce tremplin pour signer chez
Universal mais tente de se détacher de l'image
Star Academy. La chanson Paris, écrite par Chet,
annonce son premier album, J'aime pas l'amour,
pour lequel elle contacte Néry (ancien membre
des VRP, qui mettra en scène son premier
spectacle), Prohom, Juliette ou encore le groupe
Weepers Circus, qui lui écrira la chanson Petite
fable et l'invitera à des duos sur trois de ses
propres albums. Elle est alors nommée aux
Victoires de la musique 2005 dans la catégorie
Révélation scène.
4. Pour son deuxième album, La Femme
chocolat (2005), elle contacte Christian
Olivier du groupe Têtes Raides,
Christophe Mali de Tryo, Mathias
Malzieu de Dionysos, Ben Ricour, et de
nouveau Néry, Chet et Juliette. L'album
connaît un grand succès grâce .
En 2009, sort son troisième album,
Miss Météores, sur lequel elle signe
tous les textes en français et compose
avec Mathias Malzieu toutes les
musiques, à côté de plusieurs
collaborations.
En 2010, la tournée Miss Météores
continue avec plus d'une cinquantaine
de dates. Le 2 juin sort le DVD Miss
Météores Live. Elle remporte une
nouvelle fois deux Victoires de la
musique (Artiste féminine et Clip de
l'année pour Elle panique).
5. D'août à octobre 2010, elle joue aux côtés de Gérard Jugnot et François Berléand dans Un
jour mon père viendra de Martin Valente.
En 2011, elle devient ambassadrice de l'association Orchestre à l'école, qui permet de
transformer des classes en orchestres dans les établissements scolaires pendant trois ans.
En 2012 elle sort son quatrième album, Le calme et la tempête. En février, elle bat son
propre record en remportant pour la troisième fois un Globe de Cristal dans la catégorie
Artiste interprète féminine (2007, 2010, 2013).
En octobre 2013, à Grenoble, Olivia Ruiz – combinant danse, théâtre et chant – incarne
Candelas, la Gitane de L'Amour sorcier, ballet pantomime que Manuel de Falla écrivit en
1915.
6. Elle participe à diverses compilations,
interprétant notamment Adieu minette
dans le second disque de La bande à
Renaud, My Baby Just Cares for Me
dans l'album hommage à Nina Simone
et Les Aristocats dans le second volet
de We Love Disney, et enregistre son
septième duo avec le groupe Weepers
Circus, De l'amour exactement (un
hommage à Serge Gainsbourg).
Elle présente une comédie musicale
Volver, inspirée de son histoire. Elle est
entourée de neuf danseurs et de
plusieurs musiciens, tandis que la
chorégraphie est confiée à Jean-
Claude Gallotta et la dramaturgie à
Claude-Henri Buffard.
Deux mois plus tard, elle dévoile son
cinquième album studio, À nos corps-
aimants, réalisé par Edith Fambuena,
qui se vend à 50 000 exemplaires. Suit
une tournée de plus de cent dates. Elle
fait ensuite quelques apparitions lors
de concerts particuliers, mais se retire
de la sphère médiatique pour se
concentrer sur d'autres projets.
7. Elle est artiste associée de la Scène
Nationale de Narbonne pour la saison
2019/2020 autour de son projet Bouches
Cousues, composé d'une forme scénique
autour du répertoire traditionnel espagnol et
de plusieurs de ses chansons ainsi que
d'expositions graphiques.
En 2019, elle obtient le rôle principal dans le
téléfilm États d'urgence de Vincent Lannoo,.
Elle publie ensuite son premier roman La
Commode aux tiroirs de couleur le 3 juin
2020, qui s'écoule à 300 000 exemplaires.
Des lectures musicales du livre sont
programmées, dont la première a lieu à
Strasbourg à la Cité de la Musique et de la
Danse. En parallèle, elle reprend son
spectacle Bouches Cousues qui s'étend sur
une trentaine de dates jusqu'en 2021. Du fait
de l'épidémie de COVID-19, l'entièreté de la
tournée est annulée sans qu'aucun report ne
soit actuellement programmé.
Elle amorce doucement son retour à la
musique avec une résidence
d'écriture/composition en avril 2021, avec
Vincha et Nino Vella autour d'un futur
sixième album.
8.
9. Critiques Les premiers pas de Olivia Ruiz en littérature sont
assez convaincants. On en oublie presque qu'elle a
débuté dans le domaine de la chanson.
Dans ce premier roman, elle rend un vibrant
hommage à son abuela, Rita, après avoir hérité
d'une commode aux tiroirs de couleurs, lui ayant
appartenu et contenant de nombreux secrets de
famille.
Dès le second chapitre l'auteur laisse la parole à sa
grand-mère qui devient alors la narratrice de
l'histoire.
Ce livre est passionnant , il est même bouleversant
du début jusqu'à la fin. Rita est une femme
extrêmement attachante. D'une part, l'Espagne vit
dans une misère absolue. Fini de se bercer
d'illusions, L'exil est pour Rita son premier pas hors
de son pays et la France sa dernière destination.
Rita est profondément républicaine. Comme ses
parents, elle revendique la langue, l'art de vivre, les
coutumes de son pays. Elle se veut maître de son
destin, elle se sent invincible. la France devient sa
terre d'adoption, même si comme son peuple, elle
est considéré comme une paria.
D'autre part, cette femme a su affronter une autre
terrible épreuve de la vie : la perte d'un enfant. C'est
pourtant une détresse intérieure un manque viscéral,
une envie de mourir.
Bonne lecture!
Thierry Dupreuilh Sens critique
10.
11. Olivia Ruiz nous offre une saga familiale émouvante très colorée, épicée par
des expressions en langue espagnole dans un style délicat, fluide et
bouillonnant.
C'est aussi un roman sur la transmission, l'exil et le déracinement car l'Abuela
fut contrainte de fuir avec ses soeurs l'Espagne franquiste lors de l'exode
républicain en 1939.
Hébergées dans un immeuble délabré du quartier gitan de Narbonne le
combat est rude pour s'intégrer, les émigrés espagnols étant traités comme
des parias. Rebelle, Rita arrête l'école, se forme à la couture puis décide de
quitter l'immeuble et de changer d'identité avant sa rencontre avec Rafael,
son grand amour, un partisan de la guérilla antifranquiste.
Le récit de ces femmes au sang chaud sur plusieurs
générations ponctué de disputes et réconciliations, de
fuites, de passions amoureuses, de drames nous offre
une histoire riche en événements et en
rebondissements.
Un souffle galvanisant traverse ce roman et attise un
sentiment intense rendu accessible grâce à l'oeuvre des
ancêtres : celui de LIBERTÉ.
Babelio
12. Bulles de Culture
On connaissait la belle plume d’Olivia
Ruiz à travers ses paroles enjouées et
retranscrivant les doux parfums
d’ambiance du Sud et des petits
bonheurs du quotidien. Chaque mot y est
teinté de souvenirs mélancoliques et
passés de jeunesse avec les membres
de sa famille. La fille de Carcassonne a
abordé très vite les sentiments en
clamant « J’aime pas l’amour » en titre
de son premier album sorti en 2003 et
resté confidentiel. Puis, son deuxième
album, La Femme chocolat (2005) et le
titre J’traine des pieds, qui lui ont fait
rencontrer le succès, ont raconté ses
moments passés à la brasserie du
village, tenue par ses grands parents et
dans laquelle « les vieux à la belote
braillaient ».
A travers La commode aux tiroirs de
couleurs, que la narratrice ouvre un à un
pour se plonger dans le passé de sa
grand-mère, on retrouve ainsi aisément
l’ambiance et le phrasé des chansons de
l’artiste. Il n’y a qu’elle pour écrire « les
pensionnaires et les habitués étaient
devenus une seconde famille » en écho
à son « joyeux bordel » dans J’traine des
pieds. En lisant ce doux roman, on
imagine donc la voix d’Olivia Ruiz nous
le conter avec son bel accent du Sud.
13.
14. J’ai bien aimé ce livre. Au
début je n’étais pas très
convaincue et je me disais :
«Chacun son métier et les
vaches seront bien
gardées».
Mais à mesure que je le
lisais je l’aimais de plus en
plus.
La guerre d’Espagne est
très bien racontée: le coup
d’état du dictateur Franco,
la poursuite des
républicains et surtout des
familiers de la grand-mère
d’Olivia.
Elle a su construire un
personnage très engagé et
très courageux.
À bientôt son prochain
bouquin.