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Le Soir mai 2013
2 reportage
En Communauté Française,
60 000 enfants doublent
chaque année. Six élèves
sur dix recommencent au moins
une année durant leur scolarité et
un élève sur cinq quitte l’ensei-
gnement sans diplôme à la fin du
secondaire. L’école peine à assu-
mer sa mission d’éducation et de
remédiation. Elle abandonne les
parents et leurs enfants à leur sort,
obligés de recourir à une aide exté-
rieure qui peut se voir coûter cher,
très cher. Une « école » parallèle
s’est développée, à la fois concur-
rente et complémentaire à l’école
traditionnelle : le coaching sco-
laire.
Deux fois par semaine, une qua-
rantaine d’élèves suivent des cours
de remédiation organisés par l’AS-
BL Entraide à Mons. L’école du
Sacré Coeur les accueille pour des
périodes de deux ou trois heures le
mercredi et le samedi. L’ambiance
est au calme et à la concentration.
Des adolescents entre 12 et 18
ans sont restés après la sonnerie
pour plonger quelques heures de
plus sur les problèmes confiés par
leurs professeurs cette semaine.
L’ASBL offre une aide pour huit
cours différents, certains suppléés
par plusieurs professeurs en même
temps : anglais, néerlandais, alle-
mand, biologie, chimie, physique,
français et mathématiques.
L’association n’est pas présente
qu’à Mons mais également dans
treize autres villes de Wallonie et
Bruxelles (Charleroi, Anderlecht,
Namur, Tournai, Waterloo …).
Un service qui marche visiblement
très bien. Tout comme Maxime,
Morgane et Camille, de nombreux
élèves sont contraints de recou-
rir à une aide extérieure à l’école
publique pour réussir leur année.
C’est dans cette optique que leurs
parents les ont inscrits dans cette
association le mercredi après-midi.
Leur atout : seuls six élèves par
professeur. Un petit blond à lunet-
tes, affublé d’un gros cartable sur
le dos, nous explique que son pro-
fesseur de mathématiques l’avait
poussé à venir : « On reçoit plus
d’explications et des exercices à faire
en plus. Le professeur nous prend
individuellement. Il nous donne des
exercices et aussi des consignes. »
Selon Hervé, le responsable de
la section de Mons, les élèves qui
viennent ont des difficultés ponc-
tuelles dans certaines matières.
Les élèves ne prennent pas tout de
suite conscience de leur retard. Ils
ne viennent qu’au bout d’un cer-
tain temps, mais les problèmes se
sont déjà accumulés …
« Help, I need somebody, Help ! »
25% des parents se tournent
alors vers un soutien scolaire exté-
rieur à l’école. En cas de mauvai-
ses cotes, 63% des parents revoient
la matière avec leur enfant. 45 %
des parents vont jusqu’à demander
conseil et soutien auprès d’une ins-
tance autre que l’Ecole publique.
Face à une telle demande, l’offre
y répond par le développement de
nouveaux services. Le marché est
devenu vaste ces dernières années.
Il faut dire que c’est un marché
lucratif en pleine expansion. On
ne compte plus les sites où des
professeurs particuliers (formés ou
pas à l’enseignement) proposent
leurs services. En moyenne, ces
travailleurs « au black » deman-
dent entre 15 et 25 € de l’heure.
La plupart se déplace jusque dans
la famille. D’autres reçoivent chez
eux. Difficile de les faire venir
sous les feux des projecteurs, puis-
que ces « partenaires » particuliers
sont bien souvent des étudiants
à la recherche d’argent de poche
supplémentaire. Le deuxième pro-
fil type est celui des anciens pro-
fesseurs, certes moins nombreux.
La troisième catégorie est celle des
professeurs à temps plein ou par-
tiel qui cherchent un petit extra.
A l’ASBL Entraide, c’est le cas
de la dizaine de professeurs pré-
sents aujourd’hui à Mons. Mais
l’(in) expérience peut parfois s’avé-
rer onéreuse …
Gare aux escrocs
13% des cours sont donnés par
un étudiant, 7 % par un membre
de la famille et 5% seulement par
un coach employé par une société
de soutien scolaire (telle l’ASBL
Entraide par exemple). Même les
coachs travaillant pour le comp-
te de sociétés commerciales n’ont
pas nécessairement les compéten-
ces requises. La prudence est donc
de mise.
Les mauvaises expériences se
suivent et se ressemblent. Sur les
forums, on peut lire des réactions
de parents consternés par ce que
des opportunistes leur ont propo-
sés : « Ce n’était jamais dit comme
ça évidemment. Des professeurs de
l’école m’ont dit “ce serait bien qu’il
suive des cours … et je donne cours !”.
C’était 40 euros de l’heure ».
Lorsque ce n’est pas un pro-
blème d’argent, ce sont les com-
pétences du professeur lui-même
qui sont remises en cause, un père
en témoigne : « Je me suis d'abord
débrouillé tout seul en employant un
prof particulier. Je pensais qu'il était
professionnel et compétent mais j'ai
vite déchanté. Il était souvent absent
ou en retard et ses cours ne conve-
naient pas à mes enfants. Il était
brouillon et avait du mal à se faire
comprendre. J'ai été très déçu et mes
fils aussi ».
Avec l’arrivée du marché sur
internet, des entreprises fleuris-
sent à foison et offrent des coa-
chings personnalisés, des fiches
techniques et l’assurance d’amé-
liorer les résultats de l’enfant.
Cependant, ils ne garantissent
en réalité aucun progrès et enco-
re moins un coût raisonnable et
modique. Educadomo, Admitis,
Cogito, Solution-coaching … Ils
requièrent des frais d’inscription
d’environ 70 € et proposent des
packs de minimum 30 heures pour
certains. Chez Learnisys, un élève
de 3ème secondaire paiera 229   €
pour six séances, sans les frais
d’inscription.
D’autres pratiques plus contes-
tées, à la limite de l’arnaque,
fusent sur les forums. Cette mère
a payé d’avance l’équivalent de
36 cours via un site français de
professeurs particuliers : « Pour
aider mon fils de 13 ans à mieux
comprendre les math, j’ai fait appel
à PROFADOM. […] J'ai payé
d'avance 996€. Résultat   : rien.
Pas de profs disponibles. Contacté,
PROFADOM ne peut rien faire. Il
me propose de rembourser seulement
une partie ».
Un nouveau pas vers l’inégalité ?
Même si les prix paraissent plus
raisonnables à l’ASBL Entraide,
Camille et Morgane ont déjà
déboursé 270 € pour 11 cours (de
deux heures) le mercredi depuis le
début de l’année. Maxime a payé
370 € pour 10 cours (de trois heu-
res) le samedi. Heureusement pour
ces trois adolescents, leurs parents
peuvent pallier à leurs difficultés.
Cela reste un investissement non
négligeable, parfois impossible à
débourser pour d’autres familles.
L’échec de l’enfant est vécu
par les parents comme un échec
parental. Certains voient les dif-
ficultés de leurs enfants dans des
causes plus profondes et consul-
tent des neuropsychologues, dits
aptes à faire du « coaching sco-
laire ». Formés à ce type d’aide, le
prix n’en reste pas moins élevé. Il
l’est encore plus lorsque ce spécia-
liste demande à ce que les parents
aussi suivent un coaching spécia-
lement mis au point pour pouvoir
les aider à soutenir leurs chérubins
au mieux. Ces spécialistes appren-
nent aux jeunes à contrôler leur
stresse, adopter une méthode de
travail, gérer leur journal de classe
ou encore à faire leur cartable.
Faut-il pour autant oublier le
secteur privé ?
Les professeurs particuliers et
autres services ne sont pas les seuls
à profiter de ce marché insatia-
ble : matériel didactique, stages,
livres de vacances … 60% des élè-
ves en difficulté suivent des cours
pendant toute l’année, 40% y ont
recours à l’approche des examens
et 30% pendant les vacances sco-
laires. Laïla se dit paresseuse et
avoue que « si je ne prenais pas ces
cours, je n’étudiais pas du tout donc
ils m’ont énormément servi. En fait,
ils m’ont plus servi comme un sou-
tien que comme une aide » dans le
cas de l’ASBL Entraide. Il ne faut
pas se leurrer : le coaching scolaire,
au sens large du terme, est néces-
saire. Hervé, professeur à l’ASBL
Entraide affirme que «  pour beau-
coup d’élèves c’est vraiment un besoin,
ils ont besoin de quelqu’un autour
d’eux pour les aider à avancer.
L’élève ne fera pas la démarche seul,
une démarche personnelle ». 48,36%
des parents ont constaté une peti-
te amélioration des résultats de
leurs enfants et 42.6% ont constaté
une forte amélioration des notes à
l’école. La recette n’en est pas pour
autant magique. Le besoin est là
mais la réussite, quant à elle, n’est
jamais garantie.
Où se situe le problème en défi-
nitive ? Chez les parents ? Chez
les élèves ? Dans l’enseignement  ?
Les enfants se plaignent de la rapi-
dité avec laquelle les cours sont
donnés à l’école. En somme : peu
de temps pour un soutien per-
sonnalisé. L’enseignement doit se
lancer un nouveau défi : rame-
ner ses élèves dans ses murs et
lui offrir l’appui auquel il a droit.
C’est du moins l’issue prônée par
la FAPEO : il faut contrer les
dérives de ce système qui contraint
les parents à trouver une alterna-
tive aux mauvais résultats de l’éco-
le, renforçant ainsi les inégalités
entre les enfants en difficulté. ■
LAURA LIEU
Enseignement/Quand l'école ne suffit plus
LE VRAI COÛT DE L’ECHEC SCOLAIRE
A la fin du secondaire, seuls 30% des garçons – et 50% des filles – sont « à l’heure ». Mais à qui la faute? Selon l’ASBL « Association de parents luttant contre l’échec scolaire et l’abandon scolaire », ce sont les
profs qu’il faudrait avant tout « responsabiliser ». © Laura Lieu
A l'ASBL Entraide, un professeur encadre seulement six élèves. Dix enseignants consacrent leur mercredi après-midi ou leur
samedi matin à aider des jeunes en difficulté scolaire. © Laura Lieu
L'échec de l'enfant est vécu par les
parents comme un échec parental.
L’ESSENTIEL
● Six élèves sur dix
doublent au moins
une année dans leur
scolarité.
● L'ASBL Entraide
offre des cours
particuliers pour 9€ en
moyenne la leçon.
● Le marché du
coaching scolaire
s'étend sur internet :
flambée des prix.
LIEULaura.indd 4 3/05/13 13:54:33
Le Soir mai 2013
reportage 2
Luca Rosania est professeur
particulier en math, latin,
anglais, physique et infor-
matique. Et pourtant, il n’a que 18
ans. Il ne donne cours dans aucune
école mais à domicile. Il ne pos-
sède aucun statut reconnu, excep-
té celui de « travailleur au noir »
ou d’étudiant jobiste. Comment
de si jeunes enseignants peuvent
détourner l’échec scolaire à leur
profit ? L’enseignement obliga-
toire n’arrive plus à assumer ses
missions. Ce sont alors ses jeu-
nes recrues qui tentent de rattra-
per la sauce.
Le jeune universitaire est en pre-
mière année de Sciences Politiques
à l’UCL Mons. Plus tard, il aime-
rait travailler dans le social et
l’humanitaire. Mais en attendant,
comme tout bon étudiant, il cher-
che comment gagner de l’argent
pour mieux le dépenser. En l’es-
pace de dix mois, l’apprenti-pro-
fesseur a déjà donné cours à neuf
élèves en difficulté dans sa région
natale,Charleroi.Facile de le trou-
ver,il est partout : petitesannonces.
be, Vivastreet.be, quicherchetrou-
ve.be ou encore quefaire.be   …
Seules deux ou trois personnes
l’ont contacté grâce au bouche-
à-oreille. A peu près autant de
filles que de garçons ont suivi ses
conseils, même si pour les pre-
mières, les séances se sont quel-
que peu éternisées. Le nombre
d’heures de cours oscille généra-
lement entre deux et vingt heures
pour les plus assidus, en sachant
qu’une heure équivaut à seule-
ment   …12   € contre une ving-
taine chez de «  vrais » profs. Au
final, Luca se fait un joli pactole :
« Pendant l'année, je gagne entre 50
et 100€. Pendant les vacances d'été,
je gagne 800€ en deux mois ».
Les raisons qui l’ont poussé à
proposer ses services lui paraissent
évidentes : « J'ai commencé parce que
j'avais besoin d'argent et que je ne
trouvais pas de petits boulots. Et puis
j'ai continué parce que cela offre pas
mal d'avantages :je choisis mes horai-
res, mes élèves, mes prix, je travaille
chez moi et je gagne plus que pour un
job étudiant moyen ». Outre l’aspect
financier, ce « job étudiant  » lui
a apporté beaucoup plus qu’il n’y
paraît. L’humaniste qui sommeille
en lui avoue que cette occupation
le fait sentir utile parce qu’il sait
qu’il a aidé quelqu’un à s’en sortir.
Il en ressort épanoui.
Pourquoi les élèves décrochent-
ils ? Pourquoi sont-ils obligés de
recourir à ce type de service ?
Luca estime que notre enseigne-
ment possède un système scolaire
castrateur qui casse des élèves à
tour de bras. Mais il est d’avis que
« ce job permet de lutter contre cela,
à mon niveau ». Les adolescents
auxquels il a offert son aide ont
une expérience médiocre de leur
scolarité : « J'ai souvent des élèves
blasés qui sont écœurés de l'école, et
quand j'arrive à leur rendre un peu
le goût de l'apprentissage … ça me
fait plaisir ».
En général, leurs professeurs
expliquent mal ou trop rapide-
ment. A force, ils développent un
certain fatalisme et ne fournissent
plus d’efforts. Et contrairement à
ce que certains parents pourraient
croire, « ce n'est pas de la fainéan-
tise, plutôt de la résignation » … ■
LAURA LIEU
Céline Vekeman est neu-
ropsychologue au cen-
tre Odyssée à Mons et à
Soignies. Celui-ci regroupe un
ensemble de psychologues de spé-
cialisations diverses. Cette jeune
femme d’une trentaine d’années
a fait ses études à l’Université de
Mons en psychologie puis a réalisé
un master à l’UCL.Son domaine:le
coaching scolaire.Elle aide des élè-
ves du primaire et du secondai re à
surmonter leur retard à l’école,
en se focalisant sur leur méthode
de travail et leur concentration.
Comment les premières
séances se déroulent-elles ?
« On commence par trois séances
de bilan. Grâce à des tests, on cible
où se situent plus objectivement les
problèmes. Chez les enfants en pri-
maire, elles sont liées à l’attention
alors que les adolescents sont plutôt
face à un débordement du travail.
Cela est dû à leur méthode. Nous
apprenons à synthétiser, mémoriser ...
Mais parfois, les complications sco-
laires ne sont pas nécessairement en
lien avec l’apprentissage ou avec un
problème attentionnel donc il faut les
rediriger vers un autre spécialiste. »
A partir de quand voit-on appa-
raître un vrai résultat ?
« Cela dépend de chacun. Pour que
cela fonctionne, il faut une régu-
larité dès le départ. L’enfant et les
parents doivent avoir la motivation.
Malheureusement, on ne sait pas
toujours dire s’il y a un réel change-
ment. Dans le cas de l’attention, un
traitement médicamenteux peut être
complémentaire voire plus efficace. »
Vos patients suivent-ils
d’autres méthodes en parallèle ?
«Celaarrive,oui.Personnellement,
je travaille plutôt sur les métho-
des et tous les gestes d’attention et
de mémorisation. S’il y a des pro-
blèmes de compréhension au niveau
des acquis en langue ou en math,
ça sort de mon domaine de compé-
tences. Et donc c’est fréquent, sur-
tout chez les ados, qu’il y ait en plus
une remédiation en cours particu-
liers dans l’une ou l’autre banche. »
Les parents reçoivent-ils un «
coaching parental » pour aider
leur enfant ?
« Nous avons un contact avant et
après chaque séance. On discute de
choses qui doivent être mises en place
au quotidien mais je ne fais pas spé-
cialement de coaching. S’ils veulent
quelqu’un qui va les coacher, alors
oui je les redirige vers un psycholo-
gue qui s’occupera de les rassurer et de
les aider à soutenir leur marmot. »
Quel est le prix d’une séance ?
« Le prix est de 35 €. Comme j’ai le
statutdepsychologue,certainesmutuel-
les remboursent un certain nombre de
séances. Mais pas l’entièreté … »
Certains de vos patients ont-ils
été victimes d’arnaque ?
« Une maman m’a dit que jus-
te un peu avant de venir me voir,
elle avait fini par se retrouver chez
quelqu’un qui voulait lui vendre des
semelles de chaussure. Il garantis-
sait ainsi régler les difficultés sco-
laires de son fils. Et bon, là …
c’est clairement de l’arnaque. » ■
LAURA LIEU
Prof particulier : les
étudiants se lan-
cent sur le marché
RENCONTRE
Huit élèves sur dix ayant des difficultés scolaires, ont des problèmes en
mathématiques. © Laura Lieu
Unpsychologuepourleretardscolaire?
C'estpossible!
"(...) quelqu'un voulait lui vendre des
semelles de chaussure. Il garantissait régler
ainsi les difficultés scolaires de son fils."
ENTRETIEN
ASBL ENTRAIDE
OUI« Cela va beaucoup mieux depuis que je prends des cours de math. »
Maxime, 15 ans
NON«Jenetrouvepasquecescoursm’ontbeaucoupserviecarontravaillaitunpeu
trop par soi-même. Quand je n’avais pas envie de travailler, je ne le faisais pas. »
Laïla, 17 ans
		 COURS PARTICULIERS
OUI« J'ai pris des cours particuliers durant quelques semaines parce que j'ai du mal
à étudier seule. J'ai besoin de quelqu'un pour me réexpliquer la matière. »
Loredana, 14 ans
OUI/NON« Mes parents dépensent plus de 400 € par mois en professeurs particu-
liers. Je n’ai pas vu de changement tout de suite. J’ai dû changer de professeurs par-
ticuliers et maintenant j’en retire un bon résultat, surtout en français. Mais en math,
c’est pour éviter l’échec de fin d’année. » Thomas, 17 ans
Coaching scolaire : à chacun ses préférences
Céline Vekeman, neuropsychologue.
© Laura Lieu
Sources : Ufapec (l’Union francophone des associations de parents du catholique)
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Lieu Laura - Reportage

  • 1. Le Soir mai 2013 2 reportage En Communauté Française, 60 000 enfants doublent chaque année. Six élèves sur dix recommencent au moins une année durant leur scolarité et un élève sur cinq quitte l’ensei- gnement sans diplôme à la fin du secondaire. L’école peine à assu- mer sa mission d’éducation et de remédiation. Elle abandonne les parents et leurs enfants à leur sort, obligés de recourir à une aide exté- rieure qui peut se voir coûter cher, très cher. Une « école » parallèle s’est développée, à la fois concur- rente et complémentaire à l’école traditionnelle : le coaching sco- laire. Deux fois par semaine, une qua- rantaine d’élèves suivent des cours de remédiation organisés par l’AS- BL Entraide à Mons. L’école du Sacré Coeur les accueille pour des périodes de deux ou trois heures le mercredi et le samedi. L’ambiance est au calme et à la concentration. Des adolescents entre 12 et 18 ans sont restés après la sonnerie pour plonger quelques heures de plus sur les problèmes confiés par leurs professeurs cette semaine. L’ASBL offre une aide pour huit cours différents, certains suppléés par plusieurs professeurs en même temps : anglais, néerlandais, alle- mand, biologie, chimie, physique, français et mathématiques. L’association n’est pas présente qu’à Mons mais également dans treize autres villes de Wallonie et Bruxelles (Charleroi, Anderlecht, Namur, Tournai, Waterloo …). Un service qui marche visiblement très bien. Tout comme Maxime, Morgane et Camille, de nombreux élèves sont contraints de recou- rir à une aide extérieure à l’école publique pour réussir leur année. C’est dans cette optique que leurs parents les ont inscrits dans cette association le mercredi après-midi. Leur atout : seuls six élèves par professeur. Un petit blond à lunet- tes, affublé d’un gros cartable sur le dos, nous explique que son pro- fesseur de mathématiques l’avait poussé à venir : « On reçoit plus d’explications et des exercices à faire en plus. Le professeur nous prend individuellement. Il nous donne des exercices et aussi des consignes. » Selon Hervé, le responsable de la section de Mons, les élèves qui viennent ont des difficultés ponc- tuelles dans certaines matières. Les élèves ne prennent pas tout de suite conscience de leur retard. Ils ne viennent qu’au bout d’un cer- tain temps, mais les problèmes se sont déjà accumulés … « Help, I need somebody, Help ! » 25% des parents se tournent alors vers un soutien scolaire exté- rieur à l’école. En cas de mauvai- ses cotes, 63% des parents revoient la matière avec leur enfant. 45 % des parents vont jusqu’à demander conseil et soutien auprès d’une ins- tance autre que l’Ecole publique. Face à une telle demande, l’offre y répond par le développement de nouveaux services. Le marché est devenu vaste ces dernières années. Il faut dire que c’est un marché lucratif en pleine expansion. On ne compte plus les sites où des professeurs particuliers (formés ou pas à l’enseignement) proposent leurs services. En moyenne, ces travailleurs « au black » deman- dent entre 15 et 25 € de l’heure. La plupart se déplace jusque dans la famille. D’autres reçoivent chez eux. Difficile de les faire venir sous les feux des projecteurs, puis- que ces « partenaires » particuliers sont bien souvent des étudiants à la recherche d’argent de poche supplémentaire. Le deuxième pro- fil type est celui des anciens pro- fesseurs, certes moins nombreux. La troisième catégorie est celle des professeurs à temps plein ou par- tiel qui cherchent un petit extra. A l’ASBL Entraide, c’est le cas de la dizaine de professeurs pré- sents aujourd’hui à Mons. Mais l’(in) expérience peut parfois s’avé- rer onéreuse … Gare aux escrocs 13% des cours sont donnés par un étudiant, 7 % par un membre de la famille et 5% seulement par un coach employé par une société de soutien scolaire (telle l’ASBL Entraide par exemple). Même les coachs travaillant pour le comp- te de sociétés commerciales n’ont pas nécessairement les compéten- ces requises. La prudence est donc de mise. Les mauvaises expériences se suivent et se ressemblent. Sur les forums, on peut lire des réactions de parents consternés par ce que des opportunistes leur ont propo- sés : « Ce n’était jamais dit comme ça évidemment. Des professeurs de l’école m’ont dit “ce serait bien qu’il suive des cours … et je donne cours !”. C’était 40 euros de l’heure ». Lorsque ce n’est pas un pro- blème d’argent, ce sont les com- pétences du professeur lui-même qui sont remises en cause, un père en témoigne : « Je me suis d'abord débrouillé tout seul en employant un prof particulier. Je pensais qu'il était professionnel et compétent mais j'ai vite déchanté. Il était souvent absent ou en retard et ses cours ne conve- naient pas à mes enfants. Il était brouillon et avait du mal à se faire comprendre. J'ai été très déçu et mes fils aussi ». Avec l’arrivée du marché sur internet, des entreprises fleuris- sent à foison et offrent des coa- chings personnalisés, des fiches techniques et l’assurance d’amé- liorer les résultats de l’enfant. Cependant, ils ne garantissent en réalité aucun progrès et enco- re moins un coût raisonnable et modique. Educadomo, Admitis, Cogito, Solution-coaching … Ils requièrent des frais d’inscription d’environ 70 € et proposent des packs de minimum 30 heures pour certains. Chez Learnisys, un élève de 3ème secondaire paiera 229   € pour six séances, sans les frais d’inscription. D’autres pratiques plus contes- tées, à la limite de l’arnaque, fusent sur les forums. Cette mère a payé d’avance l’équivalent de 36 cours via un site français de professeurs particuliers : « Pour aider mon fils de 13 ans à mieux comprendre les math, j’ai fait appel à PROFADOM. […] J'ai payé d'avance 996€. Résultat   : rien. Pas de profs disponibles. Contacté, PROFADOM ne peut rien faire. Il me propose de rembourser seulement une partie ». Un nouveau pas vers l’inégalité ? Même si les prix paraissent plus raisonnables à l’ASBL Entraide, Camille et Morgane ont déjà déboursé 270 € pour 11 cours (de deux heures) le mercredi depuis le début de l’année. Maxime a payé 370 € pour 10 cours (de trois heu- res) le samedi. Heureusement pour ces trois adolescents, leurs parents peuvent pallier à leurs difficultés. Cela reste un investissement non négligeable, parfois impossible à débourser pour d’autres familles. L’échec de l’enfant est vécu par les parents comme un échec parental. Certains voient les dif- ficultés de leurs enfants dans des causes plus profondes et consul- tent des neuropsychologues, dits aptes à faire du « coaching sco- laire ». Formés à ce type d’aide, le prix n’en reste pas moins élevé. Il l’est encore plus lorsque ce spécia- liste demande à ce que les parents aussi suivent un coaching spécia- lement mis au point pour pouvoir les aider à soutenir leurs chérubins au mieux. Ces spécialistes appren- nent aux jeunes à contrôler leur stresse, adopter une méthode de travail, gérer leur journal de classe ou encore à faire leur cartable. Faut-il pour autant oublier le secteur privé ? Les professeurs particuliers et autres services ne sont pas les seuls à profiter de ce marché insatia- ble : matériel didactique, stages, livres de vacances … 60% des élè- ves en difficulté suivent des cours pendant toute l’année, 40% y ont recours à l’approche des examens et 30% pendant les vacances sco- laires. Laïla se dit paresseuse et avoue que « si je ne prenais pas ces cours, je n’étudiais pas du tout donc ils m’ont énormément servi. En fait, ils m’ont plus servi comme un sou- tien que comme une aide » dans le cas de l’ASBL Entraide. Il ne faut pas se leurrer : le coaching scolaire, au sens large du terme, est néces- saire. Hervé, professeur à l’ASBL Entraide affirme que «  pour beau- coup d’élèves c’est vraiment un besoin, ils ont besoin de quelqu’un autour d’eux pour les aider à avancer. L’élève ne fera pas la démarche seul, une démarche personnelle ». 48,36% des parents ont constaté une peti- te amélioration des résultats de leurs enfants et 42.6% ont constaté une forte amélioration des notes à l’école. La recette n’en est pas pour autant magique. Le besoin est là mais la réussite, quant à elle, n’est jamais garantie. Où se situe le problème en défi- nitive ? Chez les parents ? Chez les élèves ? Dans l’enseignement  ? Les enfants se plaignent de la rapi- dité avec laquelle les cours sont donnés à l’école. En somme : peu de temps pour un soutien per- sonnalisé. L’enseignement doit se lancer un nouveau défi : rame- ner ses élèves dans ses murs et lui offrir l’appui auquel il a droit. C’est du moins l’issue prônée par la FAPEO : il faut contrer les dérives de ce système qui contraint les parents à trouver une alterna- tive aux mauvais résultats de l’éco- le, renforçant ainsi les inégalités entre les enfants en difficulté. ■ LAURA LIEU Enseignement/Quand l'école ne suffit plus LE VRAI COÛT DE L’ECHEC SCOLAIRE A la fin du secondaire, seuls 30% des garçons – et 50% des filles – sont « à l’heure ». Mais à qui la faute? Selon l’ASBL « Association de parents luttant contre l’échec scolaire et l’abandon scolaire », ce sont les profs qu’il faudrait avant tout « responsabiliser ». © Laura Lieu A l'ASBL Entraide, un professeur encadre seulement six élèves. Dix enseignants consacrent leur mercredi après-midi ou leur samedi matin à aider des jeunes en difficulté scolaire. © Laura Lieu L'échec de l'enfant est vécu par les parents comme un échec parental. L’ESSENTIEL ● Six élèves sur dix doublent au moins une année dans leur scolarité. ● L'ASBL Entraide offre des cours particuliers pour 9€ en moyenne la leçon. ● Le marché du coaching scolaire s'étend sur internet : flambée des prix. LIEULaura.indd 4 3/05/13 13:54:33
  • 2. Le Soir mai 2013 reportage 2 Luca Rosania est professeur particulier en math, latin, anglais, physique et infor- matique. Et pourtant, il n’a que 18 ans. Il ne donne cours dans aucune école mais à domicile. Il ne pos- sède aucun statut reconnu, excep- té celui de « travailleur au noir » ou d’étudiant jobiste. Comment de si jeunes enseignants peuvent détourner l’échec scolaire à leur profit ? L’enseignement obliga- toire n’arrive plus à assumer ses missions. Ce sont alors ses jeu- nes recrues qui tentent de rattra- per la sauce. Le jeune universitaire est en pre- mière année de Sciences Politiques à l’UCL Mons. Plus tard, il aime- rait travailler dans le social et l’humanitaire. Mais en attendant, comme tout bon étudiant, il cher- che comment gagner de l’argent pour mieux le dépenser. En l’es- pace de dix mois, l’apprenti-pro- fesseur a déjà donné cours à neuf élèves en difficulté dans sa région natale,Charleroi.Facile de le trou- ver,il est partout : petitesannonces. be, Vivastreet.be, quicherchetrou- ve.be ou encore quefaire.be   … Seules deux ou trois personnes l’ont contacté grâce au bouche- à-oreille. A peu près autant de filles que de garçons ont suivi ses conseils, même si pour les pre- mières, les séances se sont quel- que peu éternisées. Le nombre d’heures de cours oscille généra- lement entre deux et vingt heures pour les plus assidus, en sachant qu’une heure équivaut à seule- ment   …12   € contre une ving- taine chez de «  vrais » profs. Au final, Luca se fait un joli pactole : « Pendant l'année, je gagne entre 50 et 100€. Pendant les vacances d'été, je gagne 800€ en deux mois ». Les raisons qui l’ont poussé à proposer ses services lui paraissent évidentes : « J'ai commencé parce que j'avais besoin d'argent et que je ne trouvais pas de petits boulots. Et puis j'ai continué parce que cela offre pas mal d'avantages :je choisis mes horai- res, mes élèves, mes prix, je travaille chez moi et je gagne plus que pour un job étudiant moyen ». Outre l’aspect financier, ce « job étudiant  » lui a apporté beaucoup plus qu’il n’y paraît. L’humaniste qui sommeille en lui avoue que cette occupation le fait sentir utile parce qu’il sait qu’il a aidé quelqu’un à s’en sortir. Il en ressort épanoui. Pourquoi les élèves décrochent- ils ? Pourquoi sont-ils obligés de recourir à ce type de service ? Luca estime que notre enseigne- ment possède un système scolaire castrateur qui casse des élèves à tour de bras. Mais il est d’avis que « ce job permet de lutter contre cela, à mon niveau ». Les adolescents auxquels il a offert son aide ont une expérience médiocre de leur scolarité : « J'ai souvent des élèves blasés qui sont écœurés de l'école, et quand j'arrive à leur rendre un peu le goût de l'apprentissage … ça me fait plaisir ». En général, leurs professeurs expliquent mal ou trop rapide- ment. A force, ils développent un certain fatalisme et ne fournissent plus d’efforts. Et contrairement à ce que certains parents pourraient croire, « ce n'est pas de la fainéan- tise, plutôt de la résignation » … ■ LAURA LIEU Céline Vekeman est neu- ropsychologue au cen- tre Odyssée à Mons et à Soignies. Celui-ci regroupe un ensemble de psychologues de spé- cialisations diverses. Cette jeune femme d’une trentaine d’années a fait ses études à l’Université de Mons en psychologie puis a réalisé un master à l’UCL.Son domaine:le coaching scolaire.Elle aide des élè- ves du primaire et du secondai re à surmonter leur retard à l’école, en se focalisant sur leur méthode de travail et leur concentration. Comment les premières séances se déroulent-elles ? « On commence par trois séances de bilan. Grâce à des tests, on cible où se situent plus objectivement les problèmes. Chez les enfants en pri- maire, elles sont liées à l’attention alors que les adolescents sont plutôt face à un débordement du travail. Cela est dû à leur méthode. Nous apprenons à synthétiser, mémoriser ... Mais parfois, les complications sco- laires ne sont pas nécessairement en lien avec l’apprentissage ou avec un problème attentionnel donc il faut les rediriger vers un autre spécialiste. » A partir de quand voit-on appa- raître un vrai résultat ? « Cela dépend de chacun. Pour que cela fonctionne, il faut une régu- larité dès le départ. L’enfant et les parents doivent avoir la motivation. Malheureusement, on ne sait pas toujours dire s’il y a un réel change- ment. Dans le cas de l’attention, un traitement médicamenteux peut être complémentaire voire plus efficace. » Vos patients suivent-ils d’autres méthodes en parallèle ? «Celaarrive,oui.Personnellement, je travaille plutôt sur les métho- des et tous les gestes d’attention et de mémorisation. S’il y a des pro- blèmes de compréhension au niveau des acquis en langue ou en math, ça sort de mon domaine de compé- tences. Et donc c’est fréquent, sur- tout chez les ados, qu’il y ait en plus une remédiation en cours particu- liers dans l’une ou l’autre banche. » Les parents reçoivent-ils un « coaching parental » pour aider leur enfant ? « Nous avons un contact avant et après chaque séance. On discute de choses qui doivent être mises en place au quotidien mais je ne fais pas spé- cialement de coaching. S’ils veulent quelqu’un qui va les coacher, alors oui je les redirige vers un psycholo- gue qui s’occupera de les rassurer et de les aider à soutenir leur marmot. » Quel est le prix d’une séance ? « Le prix est de 35 €. Comme j’ai le statutdepsychologue,certainesmutuel- les remboursent un certain nombre de séances. Mais pas l’entièreté … » Certains de vos patients ont-ils été victimes d’arnaque ? « Une maman m’a dit que jus- te un peu avant de venir me voir, elle avait fini par se retrouver chez quelqu’un qui voulait lui vendre des semelles de chaussure. Il garantis- sait ainsi régler les difficultés sco- laires de son fils. Et bon, là … c’est clairement de l’arnaque. » ■ LAURA LIEU Prof particulier : les étudiants se lan- cent sur le marché RENCONTRE Huit élèves sur dix ayant des difficultés scolaires, ont des problèmes en mathématiques. © Laura Lieu Unpsychologuepourleretardscolaire? C'estpossible! "(...) quelqu'un voulait lui vendre des semelles de chaussure. Il garantissait régler ainsi les difficultés scolaires de son fils." ENTRETIEN ASBL ENTRAIDE OUI« Cela va beaucoup mieux depuis que je prends des cours de math. » Maxime, 15 ans NON«Jenetrouvepasquecescoursm’ontbeaucoupserviecarontravaillaitunpeu trop par soi-même. Quand je n’avais pas envie de travailler, je ne le faisais pas. » Laïla, 17 ans COURS PARTICULIERS OUI« J'ai pris des cours particuliers durant quelques semaines parce que j'ai du mal à étudier seule. J'ai besoin de quelqu'un pour me réexpliquer la matière. » Loredana, 14 ans OUI/NON« Mes parents dépensent plus de 400 € par mois en professeurs particu- liers. Je n’ai pas vu de changement tout de suite. J’ai dû changer de professeurs par- ticuliers et maintenant j’en retire un bon résultat, surtout en français. Mais en math, c’est pour éviter l’échec de fin d’année. » Thomas, 17 ans Coaching scolaire : à chacun ses préférences Céline Vekeman, neuropsychologue. © Laura Lieu Sources : Ufapec (l’Union francophone des associations de parents du catholique) Sources : Ufapec (l’Union francophone des associations de parents du catholique) LIEULaura.indd 5 3/05/13 13:54:35