L'évolution permise par les technologies numériques et mobiles questionnent les modèles économiques des entreprises de transport traditionnelles. Dans les pays développés, elle suscite polémiques et débats en remettant en cause les cadres réglementaires et sociaux.Dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique, les enjeux sont encore plus prégnants. Les villes sont encore en pleine expansion avec un secteur informel toujours très présent. Les cadres réglementaires sont souples et les systèmes de paiement par mobile en forte croissance. Tous ces éléments, conjugués avec un taux d’équipement de smartphones qui atteindra 70% de la population en 2020, devraient donc influer sur les habitudes de déplacements. Les nouveaux acteurs numériques mais aussi leurs équivalents indiens et chinois, semblent d’ailleurs idéalement placés pour se développer autour des offres de transport artisanal et redessiner la mobilité, tant voyageur que marchandises. Cette nouvelle donne génère de multiples questions : comment anticiper ces évolutions ? Quel cadre réglementaire pour les pays en développement ? Quel rôle pour les institutions publiques ou internationales ? Quel avenir pour les acteurs historiques ? Quels bénéfices attendre de ces nouveaux acteurs de transport ?