2. I. GENERALITES
• La radiographie du thorax est l’examen le plus
demandé dans notre milieu, elle est routinère.
• Ses indications sont : pose du diagnostic, bilan
pré-opératoire, suivi thérapeutique.
• Interpréter une radiographie du thorax
nécessite des connaissances de certaines lois
mais aussi la technique.
• Dans notre cours deux lois nous intéressent :
3. La loi des densités relatives ou des teintes
• Il existe 4 densités radiologiques nettement
distinctes, une structure ne s’individualisera que
si elle possède une densité radiologique
différente de celle des structures adjacentes ;
sinon elle se confondra.
• Le degré d’opacité d’une structure est toujours
relatif et fonction de son environnement, de son
épaisseur et de son nombre atomique Z.
• La terminologie suivante en découlera : opacité,
clarté.
4.
5. Exemple : Au niveau du thorax, les contours de
la silhouette cardiaque sont visibles parce qu’au
contact de l’air pulmonaire ; par contre, au sein
même de la silhouette cardiaque, myocarde et
cavités sanguines ne peuvent être
spontanément dissociables puisque toutes ces
structures ont la même densité.
6.
7. La loi de la projection conique
• Les rayons x étant émis par une source
relativement punctiforme et se propageant en
ligne droite sous forme d’un faisceau conique.
• L’image radiologique est donc toujours
agrandie par rapport à l’objet, et ceci d’autant
plus que l’objet se rapproche de la source et
s’éloigne du film.
11. PARIS
IN THE
THE SPRING
Avez-vous remarqué
que « the » était
inscrit deux fois?
Emprunté à Martina Martins, Charles Perrot et Nigel Howarth (Dépt de Radiologie ; Hôpitaux Universitaires de Genève)
12. • L’aspect normal d’une radiographie du thorax :
Le poumon est aéré
Le poumon est vascularisé
Le volume pulmonaire est réduit à l’expiration et augmente à
l’inspiration
Au départ du hile, les artères pulmonaires gagnent en se
divisant progressivement la périphérie du poumon de façon
dichotomique, le calibre aval est donc toujours inferieur au
calibre d’amont
Les artères bronchiques ne sont pas observées à l’état normal
La cavité pleurale est virtuelle
13. Les veines pulmonaires sont observables avec une
division monodique
Le système lymphatique est présent mais non
observable
Les bronches ne sont pas visibles sauf les grosses
bronches
La structure fibroconjonctive entourant les vecteurs
aériens, sanguins et lymphatiques se confond avec ces
éléments
L’enveloppe pleurale se confond avec les structures de
même densité pariétale, médiastinale ou
diaphragmatique
16. II. INCIDENCES
• il en existe deux fondamentales : la face et le
profil
• Elles sont déterminées par rapport à l’orientation
des RX et la configuration des plages
pulmonaires.
• selon le positionnement du patient par rapport à
la source et la partie du corps en contact avec le
film (détecteur) : pour la Face : AP et PA
(comment reconnaitre ?) et pour le profil : profil
gauche et profil droit.
17. Comment obtenir une radiographie thoracique
de bonne qualité
Une longue distance entre le tube et le film
améliore la clarté de l’image et diminue
le flou géométrique
18. III. Affichage
• Ce paramètre permet de pas lire le cliché en envers
• Un cliché se regarde toujours comme si le patient
faisait face à l’examinateur : donc la droite du patient c-
à-d du cliché est à la gauche de l’examinateur.
• Vérifier les paramètres radiologique et
radioanatomique
Radiologique : le côté droit se reconnaît par la
présence d’un paramètre radiologique à savoir l’index
de plomb pour le cliché analogique et pour le cliché
numérique, la lecture normale des écritures et non à
l’envers.
21. IV. CRITERES DE QUALITE
POUR LE CLICHE DE FACE
• Est-ce que l’incidence est réalisée de face stricte?=symétrie
• Est-ce que l’exposition ou la pénétration est elle
correcte?=pénétration
• Est-ce que la radiographie est réalisée en inspiration
suffisante et en apnée?=temps respiratoire
• Le cliché n’est-il pas amputé?=cadrage
POUR LE CLICHE DE PROFIL ( ne sera pas abordé dans ce
chapitre)
• Le profil est-il parfait?=centrage
• La pénétration est elle suffisante?=pénétration
• L’inspiration est elle suffisante?=temps respiratoire
22. 4.1 Symétrie
• Regarder les articulations sternoclaviculaires
qui doivent être exactement à la même
distance de la ligne médiane des apophyses
épineuses.
23. 4.2 Pénétration
• La pénétration se traduit par la visualisation
des vaisseaux derrière le cœur et des 4
premières vertèbres thoraciques.
24. 4.3 Temps respiratoire
• Pour analyser la qualité
de l’inspiration, il faut
compter le nombre de
côtes au-dessus du
diaphragme. Le 6è ou 7è
arc costal antérieur doit
croiser la partie moyenne
de la coupole
diaphragmatique
droite=inspiration
suffisante ou profonde.
• connaitre l’orientation
des arcs costaux .
25. 4.4 Cadrage
• Englobe tout le thorax depuis les dernières
vertèbres cervicales jusqu’aux sinus costo-
diaphragmatiques.
26. V. ANALYSE SYSTEMATIQUE
• L’évaluation nécessite une structuration de cette
analyse systématique.
• Que vous vous serviez de l’analyse décrite ici ou
que vous développiez la vôtre, l'essentiel est
d'être discipliné et de toujours suivre le même
plan.
• Sur un cliché de face, cette analyse doit être
comparative.
• Nous utiliserons la méthode BARIETY du
contenant au contenu comme méthode.
27. 5.1 Parties molles (contenant)
• Les parties molles cervicales
• Fossette sus-sternale
• les parois latérales
• les creux et les lignes axillaires
• les creux sus-claviculaires
• les ombres mammaires (glandes mammaires)
• Les muscles pectoraux
28.
29. 5.2 Parties osseuses (contenant)
• les clavicules
• les humérus
• le sternum
• les omoplates
• les cotes
• le rachis
• Les EIC
33. Cœur
• Configuration : Dans la majorité des cas, le
cœur repose préférentiellement à gauche de
la ligne médiane
• La pointe du cœur appartient au ventricule
gauche et repose habituellement au contact
de la coupole gauche.
• Les arcs : le cœur comporte deux arcs à droite
et trois arcs à droite
• ICT
34.
35. • L’index cardio-thoracique
Deux méthodes
Si le cliché est symétrique : méthode des épineuses
Si le cliché est asymétrique : méthode des tangences qui
est le rapport entre le diamètre transverse maximum du
cœur et le diamètre transverse maximum du thorax mesuré
entre deux corticales internes de côtes.
• Chez le sujet normal, cet index est inférieur à 0,50 sur
l’incidence postéro-antérieure debout, en inspiration
profonde avec une valeur maximale inférieure à 0.55
• Pour les clichés réalisés en AP, l’ICT sera corrigé en le
multipliant par un facteur de correction 0,88.
38. Hiles
• L’analyse du médiastin se termine par celles des
hiles.
• Les opacités des hiles, asymétriques, sont
principalement formées par les artères
pulmonaires et certaines de leurs branches
principales ainsi que les veines pulmonaires
supérieures.
• Analyser la topographie, les contours, la taille et
la densité des hiles.
• Le HG est plus haut situé que le HD.
39.
40. 5.4 LE PARENCHYME PULMONAIRE
(contenu)
• De part et d’autre du médiastin, qui est de
densité hydrique, on voit les 2 poumons qui
apparaissent clairs( noirs) car plein d’air.
• Les seules opacités visibles à ‘état normal au
niveau des poumons sont constituées par les
artères et les veines pulmonaires.
• Les vaisseaux pulmonaires périphériques
cessent d’être visible à 1.5 cm des parois
latérales (périphérie).
45. Soit en lobes
• Le poumon droit comporte trois lobes et le
gauche deux lobes
• La subdivision du poumon en lobes se fait à
l’aide des scissures.
• Il existe deux scissures à droite (la grande
scissure et la petite) et une seule scissure à
gauche (la grande).
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56. 5.5 Le diaphragme (contenu)
• La coupole
diaphragmatique droite
est toujours plus haut
située que la gauche.
58. VI. ERREURS À ÉVITER
L’interprétation d’un cliché rx contient des
préalables
Ces préalables permettront de distinguer une
vraie anomalie d’une pseudoanomalie.
Les anomalies recherchées sont soit du trop
blanc, du trop noir, du trop gros ou au mauvais
endroit.
La découverte de ces anomalies n’est toujours
pas la traduction d’une pathologie.
59. Elles peuvent être liées à la technique d’où l’intérêt
d’utiliser un check-list avant de conclure qu’il s’agit d’une
vraie anomalie.
Vérification de l’identité du patient et la date du cliché
Affichage : un mauvais affichage peut avoir des
conséquences néfastes dans la PEC (erreurs
diagnostics)
Incidence : la réalisation d’un cliché en AP entraine un
agrandissement de la silhouette cardiomédiastinale.
Corriger toujours l’ICT avant de conclure à une
cardiomégalie.
60. Symétrie : l’asymétrie diminue la transparence
d’un hémithorax.
Temps respiratoire : une inspiration
insuffisante entraine une diminution du
volume pulm, de fausses opacités pulm,
agrandissement du médiastin.