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JEAN GENET – LE
CONDAMNÉ À MORT
ET AUTRES POÈMES
SUIVI DE LE
FUNAMBULE – NRF
GALLIMARD – 1999
(1942,1945, 1947,
1948, 1958,1979)
ENGLISH BELOW
Cette collection de poèmes divers, courts ou
longs couvrent une période d’environ une grosse
quinzaine d’années qui s’étire de façon concentrée de
la France occupée à la France sombrant dans la
guerre en Algérie et cherchant une issue, peut-être un
salut, dans le retour inopiné bien que programmé de
De Gaulle. Une période de déchirements et
d’impasses sans issues, comme si ces impasses
pouvaient avoir des issues, qui restera dans l’histoire
comme l’âge de la résistance victorieuse sombrant dans la quatrième république sans la moindre gloire ni
les moindres succès. Ce fut le temps des guerres coloniales dès que la guerre contre l’invasion allemande et
nazie fut terminée. Jean Genet représente une page essentielle du kaléidoscope de cette république
damnée qui du chiffre quatre n’a retenu que la crucifixion.
Mais la poésie de Jean Genet est surprenante d’impérieux tout autant que périlleux existentiel
impérialisme mental survivant à presque deux siècles d’illuminations plus que de lumières d’Encyclopédie et
de philosophie trahies dans une dérive dialectique antagonistique sans la moindre issue à son tour sinon
une lutte à mort entre un ordre dominant et une vague classe dominée, mal définie et vainement appelée
classe ouvrière quand ce ne fut pas prolétariat ou même lumpenprolétariat, un prolétariat en gueilles, en
costume totalement déguenillés de forçats mythiques autant que romantiquement romancés en une épopée
à la Papillon qui s’envole vers un ciel sans nuages, juste avant la tornade et l’ouragan qui vont déchirer,
l’une en 14-18 et l’autre en 39-45, la simple raison humaine pour les intérêts contradictoires de ces deux
classes antagoniques posées par Marx, ossifiées par Staline et Hitler, et vaguement tancées par Fritz Lang
et son « Metropolis ».
Quand on descend au plus profond de cette crise historique de presque deux siècles, il ne reste que
la vision apocalyptique de H.G. Wells, stalinien et eugéniste en diable et sa « Time Machine » héritant de la
biologie copulant avec le marxisme de Julian Huxley, en rien régénéré par son fils Aldous Huxley et son
« Brave New World » conjugué et décliné de Alpha à Epsilon. Et l’alternative à ces apocalypses est une
vision totalement euthanasique et suicidaire de George Orwell et sa « Animal Farm » ou son « 1984 » qui ne
laisse à l’avenir que la chance de ne pas être. Et Jean Genet vient nous parler d’amour et de funambulisme.
Pour rendre impossible ce discours d’amour, il l’enferme dans un discours homosexuel totalement et
absolument soumis, piétiné, égrugé, pulvérisé, émietté, concassé par un amant qui est si beau, si haut, si
distant, si lointain, si méprisant, si inattingible, que l’amour n’est alors plus qu’un simulacre de mort, pire
encore, un substitut à la mort maintenue durable non en survie mais en agonie inéluctable.
« Ma tête s’enlisait fétide et solitaire / Au fond des mers du lit du songe des odeurs / Jusqu’à je ne
sais quelle absurde profondeur. » (page 54) « Dans l’eau de tes étangs de noirs roseaux se traînent / À ton
torse à tes bras se noue un écheveau / De ces rumeurs de mort plus fort que les chevaux / Emmêlés l’un
dans l’autre aux brancards d’une reine. » (page 55)
Et de dire à son amant, Guy dans cet instant, « Mais pour me parcourir enlève tes souliers. » (page
66) Il se comparera plus loin à une vulgaire pelouse. Fétichisme pédestre, mais pas le pied qu’il prend, plutôt
dans les pieds qui marchent, courent, galopent sur tout son corps. L’amour n’est qu’un quarteron de pattes à
sabots en forme de pédicules dactyles de pesants mammifères africains ou asiatiques parcourant sans répit
la piste libidineuse et lubrique des désirs charnels de cet amant soumis. il est vrai qu’il les prend si jeunes,
que c’est, pour eux, comme une initiation pendant une courte période, puis le désir d’aller voler avec leurs
pairs plutôt que ce grand-père, mais il y a chez ce poète une telle morbidité narcissique, que l’amour ne peut
lui amener que souffrances et tortures. Mais pire encore il n’est attiré que par des condamnés à mort, des
gens qui vont finir sur l’échafaud, la tête sous la guillotine, ou crevant de travaux forcés en Guyane, aidés
dans leur passage de bagnard par les moustiques qui leur offrent le paludisme libérateur.
« Que d’ombre à tes pieds tes souliers vernis ! / Tes pieds glacés dans mes étangs de larmes / Tes
pieds poudrés et déchaussés de Carme / Éclaboussés de ciel tes pieds bénis / Marqueront ce soir mes
blanches épaules. » (page 82)
J’ai rarement rencontré un tel narcissisme morbide, mortifère et disons-le carrément mortuaire, et les
brancards de la reine dont j’ai parlé sont des brancards de corbillards. Ce n’est pas tant le crime qui est le
leur qui l’attire, mais la souffrance qu’il va rencontrer auprès d’eux, car premièrement ils sont hors d’atteinte
dans leurs couloirs de la mort ou de la déportation, deuxièmement ils n’en ont rien à cirer de ce petit poète
érotiquement excité, et troisièmement de toutes façons ils sont destinés à mourir rapidement dans la
souffrance ou sous la lame de Dame Guillotine, apportant ainsi la privation castrante de l’objet de cet amour
du poète.
Et le summum de cette morbidité se trouve dans l’amour qu’il développe pour le funambule. Il pose
que le héros n’est pas le funambule, mais le fil d’acier qui doit être apprivoisé par la concentration absolue
du funambule sur la danse impossible qu’il va exécuter dans des conditions qui ne mènent naturellement
qu’à la chute et la mort sans filet. Le funambule doit se retirer en lui-même dans la blessure ancienne qu’il a
subie qui lui garantit la solitude absolue dont il a besoin pour pouvoir se réfugier dans le « château de
l’âme » (page 112) où il reçoit alors du fil d’acier le privilège de ne pas tomber. Onanisme existentiel que
Jean Genet translate sans vergogne en onanisme personnel de la vision du funambule en extase charnelle
dans son propre imaginaire érotique comme si le funambule n’était qu’un immense nombril, et quand je dis
nombril, qu’il paraderait devant le public, avec l’assentiment du fil d’acier pour jouer le rôle d’une drogue
accoutumante que ce public développe et expérimente en excitation pathogène et franchement hormonale
car il sait que le funambule le méprise, le rejette, n’a aucun atome crochu ou accroche tordue pour ce public
ras du sol, si loin, si bas, si petit et méprisable qu’il peut, lui, le funambule, viser Dieu qui le regarde et
l’encourage, pendant que lui, le public, ne rêve que d’une chose, qu’il tombe, lui le funambule, et que la
frayeur et l’anxiété hormonale qui lui parcouraient l’échine, les reins et le bas-ventre trouve enfin sa
satisfaction dans une livre de chair brisée et un litre de sang versé à la sciure de la piste de ce cirque si
inhumain d’être au service de tels fantasmes si humains.
C’est cela Jean Genet. Un délire d’impuissance en définitive amoureuse, justement dans son amour
de soumission qui ne lui laisse qu’un seul espoir, celui de mourir d’amour quand le funambule mourra de sa
chute à la piste sans filet.
Dr Jacques COULARDEAU
ENGLISH VERSION
This collection of various poems, short or long,
covers about fifteen years which stretch in a
concentrated way from occupied France to France
sinking in the war in Algeria and looking for a way out,
perhaps salvation, in the unexpected though
programmed return of De Gaulle. A period of
heartbreaking dead ends as if these dead ends could
have escape routes, which will go down in history as
the age of the victorious resistance sinking into the
fourth republic without the slightest glory or success. It
was the time of the colonial wars as soon as the war
against the German and Nazi invasion was over. Jean
Genet represents an essential page in the
kaleidoscope of this damned republic, which has
retained only the number four as representing the
crucifixion of you know whom, don’t you?
But Jean Genet's poetry is surprisingly
imperious as well as perilous existential mental
imperialism survival, almost two centuries after the
illuminations more than lights of Encyclopedia and
philosophy were betrayed in an antagonistic dialectical
drift without the slightest outcome in its turn if not a
struggle to the death between a dominant order and a
vaguely dominated class, badly defined and vainly called working class when it wasn't proletariat or even
lumpenproletariat, a proletariat in rags, in wearables totally shabby and scruffy, as mythical enslaved
convicts as much as romantically romanticized in a butterfly-like epic hero that flies away up in a cloudless
sky, just before the tornado and the hurricane that will tear apart, one in 14-18 and the other in 39-45, the
simple human reason for the contradictory interests of these two antagonistic classes posed by Marx,
ossified by Stalin and Hitler, and vaguely challenged by Fritz Lang and his "Metropolis".
When we go down to the depths of this historical crisis of almost two centuries, all that remains is the
apocalyptic vision of H.G. Wells, a devilish stalinist and eugenicist, and his "Time Machine" inheriting Julian
Huxley's biology copulating with Marxism, in no way regenerated by his son Aldous Huxley and his "Brave
New World" conjugated and declined from Alpha to Epsilon. And the alternative to these apocalypses is a
totally euthanasic and suicidal vision of George Orwell and his "Animal Farm" or his "1984" which only
provides the future with the chance not to be. And Jean Genet comes to speak to us about love and
tightrope walking.
To make this love talk impossible, he locks it up in a gay talk totally and absolutely submitted,
trampled, crushed, pulverized, crumbled by a lover who is so beautiful, so high, so distant, so contemptuous,
so unreachable, that love is then only a simulacrum of death, even worse, a substitute for death kept durable
and long-lasting not in survival but ineluctable agony.
"My head sank fetid and solitary / To the bottom of the seas of the bed of the dream of the odors / As
far as I do not know which absurd depth." (page 54) "In the water of your ponds black reeds drag / On your
torso and your arms a skein is knotted / Of these rumors of death stronger than horses / Entangled together
in the carriage shafts of a queen." (page 55)
And he goes on to say to his lover, Guy in that instance, "But to go over me take off your shoes."
(page 66) He will compare himself later to a vulgar lawn. Foot fetishism, but not the pleasurable “foot” that he
may find in love, rather in the feet that walk, run, gallop over his whole body. Love is only a quartet of hoofed
legs in the shape of dactyl pedicles of heavy African or Asian mammals running without respite over the
libidinous and lustful track of the carnal desires of this submissive lover. He indeed takes them so young, his
lovers, that it is, for them, like an initiation during a brief period, then the desire to go and fly with their peers
rather than this grandfather, but there is in this poet such narcissistic morbidity, that this love can bring him
only sufferings and tortures. But worse still, he is only attracted to people condemned to death, people who
will end up on the scaffold, with their heads under the guillotine, or dying of forced labor in Guyana, helped in
their convict's death passage by the mosquitoes that offer them liberating malaria.
"What a shadow on your feet your varnished shoes! / Your feet frozen in my ponds of tears / Your
powdered and unsheathed feet of Carme / Splashed with sky glory your blessed feet / Will mark tonight my
white shoulders." (page 82)
I have rarely encountered such a morbid, mortifying, and let's say downright mortuary narcissism,
and the queen's carriage shafts I mentioned before are hearses' shafts. It is not so much the crime that is
theirs that attracts him, but the suffering that he is going to meet with them because first of all, they are out of
reach in death row or deportation; secondly, they don't give a damn about this erotically excited little poet;
and thirdly, anyway they are destined to die quickly in suffering or under the blade of Lady Guillotine, thus
bringing the castrating deprivation of the object of this poet's love.
And the acme of this morbidity is found in the love he develops for the tightrope walker. He posits
that the hero is not the tightrope walker, but the steel wire that must be tamed by the tightrope walker's
absolute concentration on the impossible dance he is going to perform under conditions that naturally lead
only to fall and death without a net. The tightrope walker must withdraw into himself in the ancient wound he
has suffered, which guarantees him the absolute solitude he needs to be able to take refuge in the "castle of
the soul" (page 112) where he then receives from the steel wire the privilege of not falling. Existential
onanism that Jean Genet shamelessly translates into personal onanism of the vision of the tightrope walker
in carnal ecstasy into his own erotic imagination as if the tightrope walker were only an immense navel, and
when I say navel, that he would parade in front of the audience, with the assent of the steel wire to play the
role of an addictive drug whose addiction this audience develops and experiences in the form of pathogenic
and frankly hormonal excitement because they know that the tightrope walker despises them, rejects them,
has no hooked atom or twisted hook for this audience, so far away, so low, so small and despicable that he,
the tightrope walker, can aim at God who looks at him and encourages him, while he, the public, only dreams
of one thing, that he, the tightrope walker, falls, and that the fear and hormonal anxiety that ran through the
audience’s spine, kidneys and lower abdomen finally find satisfaction in a pound of broken flesh and two
pints of blood spilled on the sawdust of the ring of this circus, that is so inhuman by being at the service of
such human fantasies.
This is Jean Genet. A delirium of impotence in love, precisely in his submissive love which leaves
him only one hope, that of dying of love when the tightrope walker will die of his fall to the ring without a net.
Dr. Jacques COULARDEAU
JEAN GENET, MORTIFEROUS GENIUS

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JEAN GENET, MORTIFEROUS GENIUS

  • 1. JEAN GENET – LE CONDAMNÉ À MORT ET AUTRES POÈMES SUIVI DE LE FUNAMBULE – NRF GALLIMARD – 1999 (1942,1945, 1947, 1948, 1958,1979) ENGLISH BELOW Cette collection de poèmes divers, courts ou longs couvrent une période d’environ une grosse quinzaine d’années qui s’étire de façon concentrée de la France occupée à la France sombrant dans la guerre en Algérie et cherchant une issue, peut-être un salut, dans le retour inopiné bien que programmé de De Gaulle. Une période de déchirements et d’impasses sans issues, comme si ces impasses pouvaient avoir des issues, qui restera dans l’histoire comme l’âge de la résistance victorieuse sombrant dans la quatrième république sans la moindre gloire ni les moindres succès. Ce fut le temps des guerres coloniales dès que la guerre contre l’invasion allemande et nazie fut terminée. Jean Genet représente une page essentielle du kaléidoscope de cette république damnée qui du chiffre quatre n’a retenu que la crucifixion.
  • 2. Mais la poésie de Jean Genet est surprenante d’impérieux tout autant que périlleux existentiel impérialisme mental survivant à presque deux siècles d’illuminations plus que de lumières d’Encyclopédie et de philosophie trahies dans une dérive dialectique antagonistique sans la moindre issue à son tour sinon une lutte à mort entre un ordre dominant et une vague classe dominée, mal définie et vainement appelée classe ouvrière quand ce ne fut pas prolétariat ou même lumpenprolétariat, un prolétariat en gueilles, en costume totalement déguenillés de forçats mythiques autant que romantiquement romancés en une épopée à la Papillon qui s’envole vers un ciel sans nuages, juste avant la tornade et l’ouragan qui vont déchirer, l’une en 14-18 et l’autre en 39-45, la simple raison humaine pour les intérêts contradictoires de ces deux classes antagoniques posées par Marx, ossifiées par Staline et Hitler, et vaguement tancées par Fritz Lang et son « Metropolis ». Quand on descend au plus profond de cette crise historique de presque deux siècles, il ne reste que la vision apocalyptique de H.G. Wells, stalinien et eugéniste en diable et sa « Time Machine » héritant de la biologie copulant avec le marxisme de Julian Huxley, en rien régénéré par son fils Aldous Huxley et son « Brave New World » conjugué et décliné de Alpha à Epsilon. Et l’alternative à ces apocalypses est une vision totalement euthanasique et suicidaire de George Orwell et sa « Animal Farm » ou son « 1984 » qui ne laisse à l’avenir que la chance de ne pas être. Et Jean Genet vient nous parler d’amour et de funambulisme. Pour rendre impossible ce discours d’amour, il l’enferme dans un discours homosexuel totalement et absolument soumis, piétiné, égrugé, pulvérisé, émietté, concassé par un amant qui est si beau, si haut, si distant, si lointain, si méprisant, si inattingible, que l’amour n’est alors plus qu’un simulacre de mort, pire encore, un substitut à la mort maintenue durable non en survie mais en agonie inéluctable. « Ma tête s’enlisait fétide et solitaire / Au fond des mers du lit du songe des odeurs / Jusqu’à je ne sais quelle absurde profondeur. » (page 54) « Dans l’eau de tes étangs de noirs roseaux se traînent / À ton torse à tes bras se noue un écheveau / De ces rumeurs de mort plus fort que les chevaux / Emmêlés l’un dans l’autre aux brancards d’une reine. » (page 55) Et de dire à son amant, Guy dans cet instant, « Mais pour me parcourir enlève tes souliers. » (page 66) Il se comparera plus loin à une vulgaire pelouse. Fétichisme pédestre, mais pas le pied qu’il prend, plutôt dans les pieds qui marchent, courent, galopent sur tout son corps. L’amour n’est qu’un quarteron de pattes à sabots en forme de pédicules dactyles de pesants mammifères africains ou asiatiques parcourant sans répit la piste libidineuse et lubrique des désirs charnels de cet amant soumis. il est vrai qu’il les prend si jeunes, que c’est, pour eux, comme une initiation pendant une courte période, puis le désir d’aller voler avec leurs pairs plutôt que ce grand-père, mais il y a chez ce poète une telle morbidité narcissique, que l’amour ne peut lui amener que souffrances et tortures. Mais pire encore il n’est attiré que par des condamnés à mort, des gens qui vont finir sur l’échafaud, la tête sous la guillotine, ou crevant de travaux forcés en Guyane, aidés dans leur passage de bagnard par les moustiques qui leur offrent le paludisme libérateur.
  • 3. « Que d’ombre à tes pieds tes souliers vernis ! / Tes pieds glacés dans mes étangs de larmes / Tes pieds poudrés et déchaussés de Carme / Éclaboussés de ciel tes pieds bénis / Marqueront ce soir mes blanches épaules. » (page 82) J’ai rarement rencontré un tel narcissisme morbide, mortifère et disons-le carrément mortuaire, et les brancards de la reine dont j’ai parlé sont des brancards de corbillards. Ce n’est pas tant le crime qui est le leur qui l’attire, mais la souffrance qu’il va rencontrer auprès d’eux, car premièrement ils sont hors d’atteinte dans leurs couloirs de la mort ou de la déportation, deuxièmement ils n’en ont rien à cirer de ce petit poète érotiquement excité, et troisièmement de toutes façons ils sont destinés à mourir rapidement dans la souffrance ou sous la lame de Dame Guillotine, apportant ainsi la privation castrante de l’objet de cet amour du poète. Et le summum de cette morbidité se trouve dans l’amour qu’il développe pour le funambule. Il pose que le héros n’est pas le funambule, mais le fil d’acier qui doit être apprivoisé par la concentration absolue du funambule sur la danse impossible qu’il va exécuter dans des conditions qui ne mènent naturellement qu’à la chute et la mort sans filet. Le funambule doit se retirer en lui-même dans la blessure ancienne qu’il a subie qui lui garantit la solitude absolue dont il a besoin pour pouvoir se réfugier dans le « château de l’âme » (page 112) où il reçoit alors du fil d’acier le privilège de ne pas tomber. Onanisme existentiel que Jean Genet translate sans vergogne en onanisme personnel de la vision du funambule en extase charnelle dans son propre imaginaire érotique comme si le funambule n’était qu’un immense nombril, et quand je dis nombril, qu’il paraderait devant le public, avec l’assentiment du fil d’acier pour jouer le rôle d’une drogue accoutumante que ce public développe et expérimente en excitation pathogène et franchement hormonale car il sait que le funambule le méprise, le rejette, n’a aucun atome crochu ou accroche tordue pour ce public ras du sol, si loin, si bas, si petit et méprisable qu’il peut, lui, le funambule, viser Dieu qui le regarde et l’encourage, pendant que lui, le public, ne rêve que d’une chose, qu’il tombe, lui le funambule, et que la frayeur et l’anxiété hormonale qui lui parcouraient l’échine, les reins et le bas-ventre trouve enfin sa satisfaction dans une livre de chair brisée et un litre de sang versé à la sciure de la piste de ce cirque si inhumain d’être au service de tels fantasmes si humains. C’est cela Jean Genet. Un délire d’impuissance en définitive amoureuse, justement dans son amour de soumission qui ne lui laisse qu’un seul espoir, celui de mourir d’amour quand le funambule mourra de sa chute à la piste sans filet. Dr Jacques COULARDEAU
  • 4. ENGLISH VERSION This collection of various poems, short or long, covers about fifteen years which stretch in a concentrated way from occupied France to France sinking in the war in Algeria and looking for a way out, perhaps salvation, in the unexpected though programmed return of De Gaulle. A period of heartbreaking dead ends as if these dead ends could have escape routes, which will go down in history as the age of the victorious resistance sinking into the fourth republic without the slightest glory or success. It was the time of the colonial wars as soon as the war against the German and Nazi invasion was over. Jean Genet represents an essential page in the kaleidoscope of this damned republic, which has retained only the number four as representing the crucifixion of you know whom, don’t you? But Jean Genet's poetry is surprisingly imperious as well as perilous existential mental imperialism survival, almost two centuries after the illuminations more than lights of Encyclopedia and philosophy were betrayed in an antagonistic dialectical drift without the slightest outcome in its turn if not a struggle to the death between a dominant order and a vaguely dominated class, badly defined and vainly called working class when it wasn't proletariat or even lumpenproletariat, a proletariat in rags, in wearables totally shabby and scruffy, as mythical enslaved convicts as much as romantically romanticized in a butterfly-like epic hero that flies away up in a cloudless sky, just before the tornado and the hurricane that will tear apart, one in 14-18 and the other in 39-45, the simple human reason for the contradictory interests of these two antagonistic classes posed by Marx, ossified by Stalin and Hitler, and vaguely challenged by Fritz Lang and his "Metropolis". When we go down to the depths of this historical crisis of almost two centuries, all that remains is the apocalyptic vision of H.G. Wells, a devilish stalinist and eugenicist, and his "Time Machine" inheriting Julian Huxley's biology copulating with Marxism, in no way regenerated by his son Aldous Huxley and his "Brave New World" conjugated and declined from Alpha to Epsilon. And the alternative to these apocalypses is a totally euthanasic and suicidal vision of George Orwell and his "Animal Farm" or his "1984" which only provides the future with the chance not to be. And Jean Genet comes to speak to us about love and tightrope walking.
  • 5. To make this love talk impossible, he locks it up in a gay talk totally and absolutely submitted, trampled, crushed, pulverized, crumbled by a lover who is so beautiful, so high, so distant, so contemptuous, so unreachable, that love is then only a simulacrum of death, even worse, a substitute for death kept durable and long-lasting not in survival but ineluctable agony. "My head sank fetid and solitary / To the bottom of the seas of the bed of the dream of the odors / As far as I do not know which absurd depth." (page 54) "In the water of your ponds black reeds drag / On your torso and your arms a skein is knotted / Of these rumors of death stronger than horses / Entangled together in the carriage shafts of a queen." (page 55) And he goes on to say to his lover, Guy in that instance, "But to go over me take off your shoes." (page 66) He will compare himself later to a vulgar lawn. Foot fetishism, but not the pleasurable “foot” that he may find in love, rather in the feet that walk, run, gallop over his whole body. Love is only a quartet of hoofed legs in the shape of dactyl pedicles of heavy African or Asian mammals running without respite over the libidinous and lustful track of the carnal desires of this submissive lover. He indeed takes them so young, his lovers, that it is, for them, like an initiation during a brief period, then the desire to go and fly with their peers rather than this grandfather, but there is in this poet such narcissistic morbidity, that this love can bring him only sufferings and tortures. But worse still, he is only attracted to people condemned to death, people who will end up on the scaffold, with their heads under the guillotine, or dying of forced labor in Guyana, helped in their convict's death passage by the mosquitoes that offer them liberating malaria. "What a shadow on your feet your varnished shoes! / Your feet frozen in my ponds of tears / Your powdered and unsheathed feet of Carme / Splashed with sky glory your blessed feet / Will mark tonight my white shoulders." (page 82) I have rarely encountered such a morbid, mortifying, and let's say downright mortuary narcissism, and the queen's carriage shafts I mentioned before are hearses' shafts. It is not so much the crime that is theirs that attracts him, but the suffering that he is going to meet with them because first of all, they are out of reach in death row or deportation; secondly, they don't give a damn about this erotically excited little poet; and thirdly, anyway they are destined to die quickly in suffering or under the blade of Lady Guillotine, thus bringing the castrating deprivation of the object of this poet's love. And the acme of this morbidity is found in the love he develops for the tightrope walker. He posits that the hero is not the tightrope walker, but the steel wire that must be tamed by the tightrope walker's absolute concentration on the impossible dance he is going to perform under conditions that naturally lead only to fall and death without a net. The tightrope walker must withdraw into himself in the ancient wound he
  • 6. has suffered, which guarantees him the absolute solitude he needs to be able to take refuge in the "castle of the soul" (page 112) where he then receives from the steel wire the privilege of not falling. Existential onanism that Jean Genet shamelessly translates into personal onanism of the vision of the tightrope walker in carnal ecstasy into his own erotic imagination as if the tightrope walker were only an immense navel, and when I say navel, that he would parade in front of the audience, with the assent of the steel wire to play the role of an addictive drug whose addiction this audience develops and experiences in the form of pathogenic and frankly hormonal excitement because they know that the tightrope walker despises them, rejects them, has no hooked atom or twisted hook for this audience, so far away, so low, so small and despicable that he, the tightrope walker, can aim at God who looks at him and encourages him, while he, the public, only dreams of one thing, that he, the tightrope walker, falls, and that the fear and hormonal anxiety that ran through the audience’s spine, kidneys and lower abdomen finally find satisfaction in a pound of broken flesh and two pints of blood spilled on the sawdust of the ring of this circus, that is so inhuman by being at the service of such human fantasies. This is Jean Genet. A delirium of impotence in love, precisely in his submissive love which leaves him only one hope, that of dying of love when the tightrope walker will die of his fall to the ring without a net. Dr. Jacques COULARDEAU