2. • La maladie a été décrite pour la première fois en 1910 aux états-Unis
• La maladie génétique la plus répandue dans le monde (gène drépanocytaire chez > 50 millions de personnes)
• La journée mondiale de la drépanocytose: 19 juin 2009
• Caractérisée par la présence dans les hématies d’une hémoglobine anormale appelée hémoglobine S
responsable de la falciformation des hématies en hypoxie
• Transmission autosomique récessive:
Drépanocytose hétérozygote ou trait drépanocytaire: asymptomatique
Syndromes drépanocytaires majeurs (SDM) : drépanocytose homozygote (SS) et les hétérozygoties composites
associant l’hémoglobine S à une autre hémoglobine anormale (C, D, O-Arab) ou une β thalassémie.
Introduction
3. Epidémiologie
Ceinture cyclémique ou « sickle belt »
• S’étend en Afrique, du Sud du Sahara au Nord du Zambèze
• Bassin méditerranéen, moyen orient, inde
Prévalence du gène de la drépanocytose en Afrique: 10 à 40%.
• 12% au Mali
• 8 à 24% au Niger
• 10 à 11 % au Sénégal
• 9 à 10 % à Madagascar
• 7 à 8% en Mauritanie
• 1,75% au Burkina Faso
La drépanocytose concerne chaque année 275 000 naissances,
dont 85 % en Afrique subsaharienne
9. Physiopathologie: La vasculopathie drépanocytaire
1: Aggrégat GR,pq,CMN
2: P sélectine
3: Récep CD44 de CMN
• Propriétés adhésives anormales du GR
falciforme:
adhère au CMN, plaquettes, endothélium
• Lésions endothéliales
• Déshydratation et hémolyse du GR
10. Sujets HTZ AS ou trait drépanocytaire
asymptomatiques
Transmission et formes cliniques
Sujet HMZ SS
12. • Forme homozygote HbS//HbS
Forme la plus fréquente (70%),
Associée à la présence de deux copies du gène codant pour l’hémoglobine S,
une sur chaque chromosomes 11
Responsable des cas les plus graves
• Dans les autres formes de la maladie
Les patients ne sont porteurs que d’une seule copie du gène codant pour
l’hémoglobine S : la seconde copie porte une mutation différente.
HbS//HbC (25%): Afrique subsaharienne,
HbS//Hb-Thalassémie (5%): Afrique du Nord.
Les syndromes drépanocytaires majeurs
13. • Le syndrome drépanocytaire majeur regroupe 3 manifestations
• Une anémie hémolytique chronique
• Des phénomènes vaso-occlusifs
• Une susceptibilité aux infections surtout à germes encapsulés
Les syndromes drépanocytaires majeurs
14. Le diagnostic peut être évoqué chez un enfant à risque (à partir de 6 mois) sur:
• Les signes cliniques d’anémie hémolytique chronique: pâleur, ictère, splénomégalie
• La survenue d’une crise vaso-occlusive (CVO) ou d’une autre complication aigue
• Hémogramme: anémie normo ou macrocytaire régénérative de type hémolytique associée
à une hyperleucocytose et une thrombocytose
• Le frottis sanguin qui met en évidence les drépanocytes
Evoquer le Diagnostic
15. • Le test d’Emmel (test de falciformation) :
• Mise en évidence in vitro de la falciformation des hématies en situation
d’hypoxie, témoin de la présence de l’hémoglobine S.
• Métabisulfite de sodium à 2% pour provoquer l’hypoxie.
• Le test d’Itano (test de solubilité) :
• Hypo-solubilité de l’hémoglobine S désoxygénée en tampon phosphate
• précipite en présence de dithionite.
Tests de dépistage
16. Tests de dépistage rapides
• Immuno-dosage quantitatif
• sensibilité et spécificité>98%
• Rapide, peu couteux
• Détecte la présence d’Hb A, S,C
17. • Réalisée à distance d’une transfusion (3 mois)
• Quantification des différentes fractions de l’hémoglobine
• Bande d’hémoglobine S (>50%/90 % chez les homozygotes
La confirmation diagnostique: Electrophorèse de l’hémoglobine
19. • Maladie chronique émaillée de complications aiguës
• Périodes d’accalmie (phases inter-critiques), alternant avec des
périodes de
• Complications aigües :
o Crises vaso-occlusives
o Anémie Aigue
o Complications infectieuses
• Complications chroniques.
Evolution des syndromes drépanocytaires majeurs
21. • Syndrome pieds –mains ou dactylite
nourrisson et le jeune enfant
(œdème douloureux du dos des
mains et des pieds)
• Douleur des os longs des membres
• Douleurs abdominales pseudo-
chirurgicale
Crises vaso-occlusives
22. • Boissons abondantes
• Antalgique
Traitement ambulatoire CVO
paracétamol oral
(30 mg/kg ou
1 g si>12 ans
paracétamol oral
/6 heures: 15 mg/kg
ou 500 mg si >12 ans
paracétamol oral
(30 mg/kg ou
1 g si>12 ans
Si douleur, après 30 à
45 minutes,
l’ibuprofène (10
mg/kg/dose) ou autre
AINS
Codéine par voie orale
(0,5 à 1 mg/kg/dose
jusqu’à 30 mg)
23. • Circuit d’admission rapide, évitant l’attente aux urgences, prioritaire
• Evaluer la douleur dès l’admission par une EVA ou l’échelle des visages
• Réchauffer l’enfant,
• Réhydrater
• Assurer un soutien par une présence réconfortante
• Administrer le traitement antalgique dans les 30 minutes suivant l’admission,
en tenant compte des médicaments déjà pris à domicile, le soulagement
devant être obtenu après 60 minutes
• Surveiller/20 mn: jusqu’à ce que le traitement antalgique soit efficace
• Intensité de la douleur,
• Fréquence respiratoire
• Degré de sédation
• Rechercher et traiter le facteur déclenchant de la douleur
Traitement hospitalier crises vaso-occlusives
24. MEOPA
Nalbuphine
(IR/IVL)
EVA ≤ 4/10
Nalbuphine IV
EVA > 4/10
Morphine
Traitement hospitalier crises vaso-occlusives
Pour la poursuite du traitement antalgique
Morphine ou Nalbuphine + Paracétamol + AINS
26. • En cas d’absence de soulagement sous morphine:
• lnhalation de MEOPA 20 à 30 minutes (max 3 inhalations/J)
• Petites doses de kétamine
• Analgésie locorégionale
• Transfusion (ou à un échange transfusionnel en cas de taux d’hémoglobine
supérieur à 9 g/dl)
• La nécessité de recourir à de fortes doses de morphine (> 1,5
mg/kg/j) nécessite de réévaluer la cause de la douleur et de prendre
un avis spécialisé
Traitement hospitalier crises vaso-occlusives
27. • Douleurs abdominales
• AINS est à éviter
• Antispasmodique oral
• iléus réflexe : morphiniques à discuter? Pas de débit continu
Traitement hospitalier crises vaso-occlusives
28. • O2 : Sa>95% AA
• Hyperhydratation 2,5 l/m2 /24 h max 3 l/24 h
• Spirométrie incitative/2H si douleurs thoraco-abdominales
Traitement hospitalier crises vaso-occlusives
29. Les facteurs favorisant les CVO doivent être connus
• Hypoxie: effort excessif, altitude (>1 500 m)
• Sport soutenu
• Vêtements trop serrés
• Refroidissement: bain en eau froide
• Fièvre ou une température extérieure élevée
• La déshydratation: vomissement, diarrhée
• Le stress
• Les toxiques: excitants, alcool, tabac, drogue
• La corticothérapie
Éducation thérapeutique: Facteurs favorisants les CVO
31. • Le syndrome thoracique aigu, isolé ou secondaire à une CVO, associe de façon variable :
• Signes respiratoires (tachypnée, anomalies à l’auscultation pulmonaire, hypoxie),
• Fièvre,
• Douleur thoraco-abdominale
• Un foyer pulmonaire de novo à la radiographie de thorax.
Syndrome thoracique aigu: diagnostic
Pneumopathie hypoxémiante+ ▪ rapidement évolutive+ ▪ avec une nouvelle image radiologique
= Syndrome Thoracique Aigu (STA)
32. • Traitement en urgence
• Oxygénothérapie : Sa> 95 %
• Traitement antalgique
• Hydratation 2 l/m2 /24 h sans dépasser 3 l/24 h
• Antibiothérapie quadruple active sur les germes intracellulaires et le pneumocoque Céfotaxime
(Claforan) + Vancomycine ( pneumocoque résistant) + Amikacine + Macrolide (atypiques)
• Spirométrie incitative
• Transfusion:
• simple si dg précoce et Hb< 9 g/dl,
• Echange transfusionnel si Hb> 9 g/dl et/ou de défaillance viscérale
• En cas d’échec du traitement et d’aggravation de l’hypoxémie une PEC en unité de soins
intensifs est recommandée pour une assistance cardio-respiratoire adaptée.
Syndrome thoracique aigu: traitement
35. • Recherche de facteurs favorisants
• Hypoxie nocturne,
• Obstruction chronique des voies aériennes supérieures,
• Affection broncho-pulmonaire associée
• >2 épisodes de STA,
• Hydroxyurée ou
• Programme transfusionnel
Syndrome thoracique aigu: Prévention des récidives STA
36. Cause majeure de morbidité.
• Prévalence : 4,01 %
• Incidence : 0,61 pour 100 patients-années.
Taux de récidive:
• 50 % dans les deux années suivant l'AVC initial.
• 66 %, dans les neuf années suivant l'AVC initial.
Distribution bimodale:
• Enfants et adultes plus âgés++
• Moindre chez adultes jeunes (20-29 ans)
Facteurs de risque
• Antécédent d'accident ischémique transitoire
• Taux basal bas d’Hb
• STA récent
• PAS élevée
Les accidents vasculaires cérébraux
37.
38.
39. • Echographie-Doppler transcrânienne à partir de 12 à 18 mois.
• Si vitesse moyenne du flux sanguin cérébral > 200 cm/s:
• Programme transfusionnel
• Greffe de moelle osseuse peut être proposée en cas de donneur HLA
compatible dans la fratrie
Prévention primaire de AVC ischémique
40. • En cas de suspicion AVC: scanner cérébral sans injection ou une IRM
cérébrale en urgence pour éliminer une origine hémorragique ou une
étiologie non ischémique.
• Un échange transfusionnel associé au traitement symptomatique est
recommandé en urgence pour diminuer HbS <30 %.
Traitement de l’accident vasculaire cérébral ischémique constitué
42. • Programme d’échanges transfusionnels mensuels ( HbS<30%)
• Une greffe de moelle osseuse proposée en cas de donneur HLA
compatible dans la fratrie qq soit âge.
• Hydroxyurée: Si pas de possibilité de transfusion ou de greffe
• IRM de surveillance annuelle: détection de nouveaux infractus
Prévention de la récidive de l’AVC ischémique
Prévention de la récidive de l’AVC ischémique
43. IRM cérébrale ->distinction AVC/AIT
• AVCthérapie transfusionnelle régulière à vie
• Objectif: HbS<30%
• AITtransfusion sanguine régulière si autres facteurs de risque
• AIT antérieur
• vélocité doppler élévée
• vasculopathie cérébrale
• infarctus cérébraux silencieux
AVC ou AIT?
44. • GR falciformes bloque le flux sanguin dans les vx du cerveau
• 39 % avant 18 ans
• Troubles de l’attention, oublis fréquents, fléchissement scolaire et parfois des troubles de l’élocution
• Deux tests pour identifier les enfants à risque AVC:
• Echographie Doppler transcrânienne : débit sanguin élevé
• IRM cérébrale: petites zones de dommages= ischémie silencieuce.
• AVC silencieux risque accru d'AVC clinique.
• Prévenir AVC silencieux:
• transfusions à long terme (si vitesses anormales de DTC),
• Hydroxyurée
• greffe de cellules souches
Infarctus cérébral silencieux infraclinique
45. Education des parents puis de l’enfant
• Possible survenue dès l’enfance
• Eviter les facteurs déclenchants (manque de sommeil, coucher tardif, infection, traumatisme, prise d’alcool,
de drogues illicites, de testostérone ou de psychotropes, agir sur les FDR d’hypoxie nocturne:
amygdalectomie).
• Dépister et tt une tubulopathie
• Préciser l’heure de début de l’épisode
• Hospitalisation si le priapisme ne cède pas d’autant plus que le début est souvent nocturne
Traitement initial :
• Hydratation orale abondante
• Antalgiques
• Tenter d’uriner
Priapisme: prévention primaire et TT initial
47. • Post priapisme: Traitement préventif par étiléfrine orale: 1 mois
• Priapismes intermittents (>2 accès de priapisme I/mois):
Etiléfrine orale (0,5 mg/Kg max 30 mg/J) ou plus rarement par
injections intracaverneuses
• Récidives fréquentes: Programme d’échange transfusionnel
Traitement et prévention des récidives du priapisme
48. • Risque infectieux majoré du fait de l’asplénie fonctionnelle
• Susceptibilité aux infections à germes encapsulés:
Pneumocoque
Haemophilus
Méningocoque
Complications aigues (2): Les infections
49. • Principale cause de morbidité et de mortalité chez l’enfant drépanocytaire en
particulier avant l’âge de cinq ans
• Les localisations ORL et respiratoires sont les plus fréquentes
• Les infections pulmonaires constituent au moins un tiers des causes d’hospitalisation dans
l’enfance.
• Leur prévalence est élevée entre 6 mois et 5 ans, chez les sujets en hyposplénie précoce
• Les atteintes les plus graves sont:
• les méningites, les septicémies (Streptococcus pneumoniae > Salmonella typhi)
• Les infections ostéo-articulaires (à Salmonelles et Staphylocoques, diffuses et multifocales,
entre 2 et 7 ans). ≠ CVO
• Les infections virales post-transfusionnelles: VIH et HVB, HVC
Complications aigues (2): Les infections
50. Fièvre > à 38,5 °C chez un enfant
drépanocytaire
• Consultation médicale urgente
• NFS, Rétic
• CRP
• Radiographie de thorax et/ou GDS
• Hémoculture
• Bandelette urinaire/un ECBU.
• Ponction lombaire: AEG/méningite.
Complications aigues (2): infections:
CAT devant une fièvre isolée chez l’enfant drépanocytaire
Hospitalisation + céfotaxime ou
de ceftriaxone IV :
• Fièvre >à 38,5 °C si < 3 ans
• AEG/ de la conscience / fièvre>à
39,5, quel que soit âge,
• Fièvre<à 39,5 avec:
• Antécédent de septicémie
• radiographie de thorax ou saturation
artérielle en oxygène anormale,
• hyperleucocytose > 30 000/µl ou
leucopénie < 5 000/µl, – thrombopénie <
150 000/µl, – anémie avec un taux
plasmatique d’hémoglobine < 6 g/dl.
51. Complications aigues (2): infections:
Traitement ambulatoire
>3 ans avec fièvre<à 39,5 °C,:
• AEG/la conscience
• Intolérance digestive
• Antécédent de septicémie
• Anomalie RX de thorax ou SaO2
• Taux habituels PNN, Hb, pq.
• Site infectieux identifié
• Parents éduqués (Antibioprophylaxie
pénicilline V)
• Accès facile aux urgences
• Réévaluation de l’état de l’enfant possible
à H24
• Antibiotique prescrit :
• Bactéricide et actif sur les pneumocoques
SDP
• Bien absorbé par voie orale (amox ou amox-
acide cla)
• Adapté au site infectieux identifié et à l’âge
de l’enfant
• Bien supporté lors d’une 1re prise à l’hôpital
52. A suspecter:
• Douleur osseuse, fixe et durable chez un enfant fébrile.
CAT:
• Hémocultures et hémogrammes répétés
• Echographie osseuse ou articulaire
• Aspiration osseuse si abcès sous-périosté
• Ponction articulaire si épanchement articulaire fébrile.
Traitement
• Immobilisation
• Antalgiques
• Antibiothérapie IV: (céfotaxime ou ceftriaxone et fosfomycine (salmonelles,
pneumocoque, Staphylococcus aureus).
Infection osseuse hématogène: ostéomyélite
53. Antibioprophylaxie
antipneumococcique par pénicilline
V (oracilline)
• enfant drépanocytose SS, SC et Sβ
• de 2 mois à au moins 5 à 10 ans ;
• 100 000 UI/kg/j ( <10 kg) puis 50 000
UI/kg/j (10 à 40 kg)
• en 2 prises.
Prophylaxie anti-infectieuse
Calendrier vaccinal
antipneumococcique :
• conjugué heptavalent (< 2 ans)
• vaccin polyosidique 23 valent ( >2 ans, rappel /3 ans)
antiméningococcique
• vaccin méningococcique C conjugué (2 mois- 2 ans)
• vaccin polysaccharidique tétravalent A,C,Y,W135 ou
vaccin méningococcique polyosidique A+C >2 ans
• antigrippale en période hivernale (> 6 mois/an)
• Anti hépatite A (>1 an) et anti-thyphoide (>2ans)
pour les voyageurs en zone d’endémie ;
• Aucun vaccin ne dispense de l’antibioprophylaxie..
une bonne hygiène bucco-dentaire et corporelle
56. L’anémie aiguë chez l’enfant drépanocytaire est due le plus souvent à :
• Séquestration splénique aiguë
• Erythroblastopénie aiguë transitoire liée à l’infection à parvovirusB 19.
Anémie aigue
57. • Urgence absolue: met en jeu le pronostic vital.
• anémie normochrome normocytaire régénérative.
• déglobulisation aigue (plus de 2 gr % au taux Hb de base)
• augmentation du volume de la rate (plus que 2cm % au volume de base) →
• Education des parents à:
• Faire le diagnostic d’une anémie aiguë (pâleur, fatigue et AEG brutale) ;
• Détecter, devant des signes d’anémie aiguë ou une augmentation brutale du volume
de l’abdomen , une augmentation brutale de volume de la rate
• Consulter en urgence dès la survenue de ces signes
Séquestration splénique aiguë:
58. • Traitement:
• Oxygénothérapie: 3l/mn
• Hyperhydratation: 2,5l/m2/j à débuter après la TF
• Transfusion pour ramener à son taux de base( Hb ≤ 11 g/dl (ou ht≤ 36%): :
• J1: 10 cc/kg IVL 5h (max 2 cc/kg/h)
• J2: (8-hb)x3,5xpoids
• (Attention au volume si séquestration: risque lié au relargage de GR →dé séquestration !!→
hyperviscosité→ autres complications)
• Prévention II aire après 2 épisodes de séquestration splénique aiguë
• <5 ans:Transfusions simples mensuelles Hb: 10,5g/dl5 ans
• >5 ans: splénectomie peut être discutée
• L’hydroxyurée ne protège pas des séquestrations spléniques
Séquestration splénique aiguë: Traitement et Prévention des récidives
59. • L’infection à érythrovirus B 19 entraîne une réticulopénie
(réticulocytes < 100 000/µl).
• PEC:
• Transfusion sanguine: Le volume transfusé doit tenir compte de la durée de
l’infection (7 à 10 jours).
• La très forte contagiosité de l’infection à parvovirus s B 19 impose une
surveillance de l’entourage de l’enfant infecté (patients drépanocytaires
séronégatifs pour le parvovirus B 19) pendant 15 jours.
Érythroblastopénie aiguë transitoire post parvovirus B 19
64. . On retient comme objectifs :
• Compréhension de la maladie et des facteurs déclenchants,
• Connaissance des moyens thérapeutiques des CVO,
• Repérage des symptômes nécessitant une consultation médicale urgente,
• Bonne observance du traitement au long cours.
Information et éducation thérapeutique des enfants, des parents et des
enseignants sont capitales
65. • Reconnaître les signes qui imposent une consultation en urgence :
• Douleur qui ne cède pas au traitement antalgique initial
• Fièvre > à 38,5 °C
• Vomissements
• Signes d’anémie aiguë: pâleur conjonctives, fatigue, AEG
• Augmentation brutale du volume de la rate de l’abdomen ;
• Priapisme qui ne cède pas au traitement initial
Éducation thérapeutique des parents
66. • Un réseau de soins doit être organisé autour de l’enfant drépanocytaire
• L’enfant drépanocytaire doit toujours être considéré comme un patient prioritaire
• Mise en place d’un circuit d’admission rapide, évitant l’attente au service des urgences.
• Une consultation trimestrielle est recommandée avec un médecin spécialisé.
• Le carnet de santé « carte d’identité drépanocytaire » doit mentionner:
• le diagnostic SS ou SC,
• Le dosage de G6PD
• carte de groupe avec phénotypage étendu
• complications graves (STA, anémie, séquestration splénique)
• Hb de base/rétic
• Débord splénique
• Coordonnées du médecin référent
• Traitements de fond.
Suivi régulier
67. • Prévention des crises vaso-occlusives
• Traitement standardisé de la douleur
• Traitement rapide et adéquat de toute infection
• Supplémentation en acide folique: Prévention des risques de majoration de l’anémie
• Prise en charge transfusionnelle selon des indications précises
• La prescription d’un éventuel programme d’échanges transfusionnels ou d’hydroxyurée
est du ressort de spécialistes.
Prise en charge adéquate des complications
68. • De manière systématique :
• NFS, réticulocytes, bilan martial, dosage de l’hémoglobine fœtale
• sérologie parvovirus B19 jusuqu’à positivation,
• ionogramme sanguin, bilan phosphocalcique, bilan hépatique, microalbuminurie ;
• anti-HbS: vérifier l’efficacité de la vaccination
• RAI, sérologies VIH et VHC si antécédent transfusionnel
• Selon l’âge de l’enfant :
• >12–18 mois : échographie-Doppler transcrânienne,
• > 3 ans : radiographie de thorax, échographie abdominale,
• > 6 ans : ECG, échographie cardiaque, radiographie de bassin,
• > 6 ans chez SC et > 10 ans chez SS : bilan ophtalmologique.
Bilan de suivi para-clinique annuel
69. • Autrefois 80% des homozygotes (HBS//HBS) : Décès dans l’enfance
• Aujourd'hui, grâce
au dépistage précoce,
à la prévention des infections (vaccination, antibiothérapie systématique),
à la prévention des CVO
La maladie reste sérieuse et invalidante mais l'espérance de vie s'est
considérablement normalisée.
Meilleure espérance de vie
71. A 50 ans, 50 % des patients survivants avaient des dommages d’organes
72.
73.
74. • chez 17% des drépanocytaires
• principalement liées à l’anémie chronique
• Peuvent se manifester par une ischémie myocardique, une
cardiomyopathie hypertrophique ou dilatée,
• l’insuffisance cardiaque gauche est l’anomalie la plus fréquente
• ECG en cas de douleur thoracique gauche inexpliquée
• Echographie cardiaque lors du bilan annuel à partir de l’âge de 6 ans.
Complications cardiaques
75.
76.
77. • AVC, AIT et convulsions >30 % des adultes drépanocytaire
• En corrélation avec la mortalité précoce
• Dépistage Doppler transcrânien et programme d’échange transfusionnelle diminue
le risque chez l’enfant
• Le programme d’échange transfusionnelle est à maintenir à l'âge adulte
Troubles neurologiques
81. Ostéonécrose de la tête fémorale
Prévalence: 20% de formes symptomatiques
82. • Douleurs subaiguës ou chroniques de la hanche ou de l’épaule, sans fièvre.
• La radiologie ou l’IRM permet de confirmer le diagnostic.
• Chez l’enfant: traitement conservateur antalgiques et AINS
• Traitement conservateur : dans les premiers stades; physiothérapie aussi
efficace que la décompression centrale.
• Peut toucher jusqu'à 50 % des adultes
• Une mise en décharge et les autres modalités de traitement possibles sont
à discuter en milieu orthopédique.
Ostéonécrose de la tête fémorale ou de la tête humérale
83.
84. • Ulcère de jambe:
• perte de substance cutanée plus ou moins profonde, d’évolution
chronique et sans tendance spontanée à la cicatrisation
• favorisé par l’anémie
• tiers inférieur de la jambe et à la face antérieure du pied
• porte d’entrée aux infections locorégionales et générales
• Traitement:
• Repos au lit et la surélévation du membre atteint ;
• Pansements humidifiés par du sérum physiologique
• Antiseptiques locaux
• Antibiotique par voie générale, adapté au germe retrouvé en cas en de
surinfection aiguë.
Ulcères de jambe
85.
86. • Boue biliaire surveillance échographique semestrielle.
• Lithiase biliaire même asymptomatique Cholécystectomie
• Toute anesthésie générale prolongée nécessite une préparation
transfusionnelle
Complications hépato-biliaires: Lithiase biliaire et boue biliaire
87.
88. • Consultation ophtalmologique annuel
• > 6 ans pour les patients SC
• >10 ans pour les patients SS
Consultation ophtalmologique immédiate
• Douleur oculaire ;
• Perception de taches noires
• Baisse brutale de l’acuité visuelle
•
• Traitement:
• Rétinopathie proliférative: photocoagulation au laser
• Maladie rétinienne non proliférative: régressions spontanées et absence de
progression dans certains cas.
• Hémorragie vitréenne persistante ou de décollement de rétine: Chirurgiehaut
risque de complications périopératoires (Echange transfusionnel préopératoire).
Complications ophtalmologiques
93. TRANSFUSION PONCTUELLE
• Anémie aiguë : 20 % de Hb de base
• Séquestration splénique aiguë
• Erythroblastopénie aiguë ;
• STA avec Hb< 9 g/dl et pas de
défaillance viscérale
La transfusion ponctuelle ou échange Transfusionnel: Indications?
ECHANGE TRANSFUSIONNEL
• CVO résistante à la morphine
• STA avec Hb> 9 g/dl et/ou si
défaillance viscérale associée
• AVC (HbS < 30 %)
• Priapisme résistant au drainage et à
l’injection d’étiléfrine
• Préparation à une anesthésie
générale prolongée (HbS ≤ 40%)
94. • Programme d’Echanges transfusionnel (réduire HbS<30%)
• Prévention primaire (vitesses anormale DTC) ou secondaire de AVC
• Prévention secondaire de l’hémorragie intracérébrale ;
• Récidive du STA ou CVO malgré une bonne compliance au TT: Echec de l’hydroxyurée
• Programme de transfusions simples chroniques (augmenter nb GR normaux)
• Prévention de la récidive d’une séquestration splénique, après le 2ème épisode jusqu’à splénectomie
• Objectifs post-transfusionnels:
• HbS souhaité,
• HB< 11 g/dl et/ou Ht< 36 % (éviter hyperviscosité sanguine)
• Risques: infections, surcharge en fer, réactions transfusionnelle hémolytique aiguë ou retardée et complexité
accrue des tests de compatibilité
• sérologies HIV et HCV 3 mois après ou /6 mois en cas de transfusions chroniques.
• Si hémochromatose post-transfusionnelle: TT chélateur
Programme transfusionnel par échanges transfusionnels chroniques: Indications?
95. Hydroxyurée: comment ca marche?
Action:
• Induit la production d'hémoglobine F réduit la polymérisation de l‘Hb S et la falciformation GR
réduction de l'hémolyse
• Réduit l’expression des molécules de l'adhérence sur les GR
• Diminution neutrophiles, monocytes, plaquettes et réticulocytes diminution de la viscosité et des
interactions délétères cellule-cellule.
Bénéfice
• Diminue CVO, STA, Hospitalisation, transfusion
• Améliore survie
96.
97. Indications:
• >3 CVO hyperalgiques ou ayant nécessité une hospitalisation /an
• >2 STA
• Echo-doppler transcranien pathologique
• AVC avec contre-indications aux transfusions chroniques
• Anémie symptomatique
• Actuellement: indiquée dès le diagnostic à partir de l'âge de 9 mois pour prévenir les
complications aigues et chroniques de la maladie
Risques:
• Risques d’azoospermie
• Tératogène: Contraception
• Incertitudes à long terme de ce traitement, notamment sur l’oncogénèse.
Hydroxyurée: Indications et risque?
98. • Dose de début: 15 mg/kg/j
• Augmenter progressivement toutes les 8 semaines
• Dose maximale: 35 mg/kg/j
• Monitoring: fonction hépatique, rénale, NFS (VGM), HbF
• Arrêt du traitement si PNN< 2000, Hb<4.5, Rétic < 80 000, Pq < 80 000
Hydroxyurée: Doses et surveillance?
99. • Si donneur HLA identique issu de la fratrie
• Morbidité et mortalité importante (Chimiothérapie prégreffe et complications immunologique)
• Réservée aux formes graves de drépanocytose.
• Vasculopathie cérébrale symptomatique ou non ;
• Echec d’un traitement par hydroxyurée (défini par la récidive d’un STA ou de CVO malgré une
bonne compliance auTT.
• Utilisé majoritairement chez les enfants de moins de 16 ans
Allogreffe de moelle osseuse
100.
101. • Trouver des voies alternatives pour activer la production d'hémoglobine F
• Empêcher l'adhésion et l'agrégation cellulaires
• Modifier la dynamique du flux sanguin dans le système vasculaire
• Prévenir polymérisation de l'hémoglobine S
• Améliorer l'affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène
• Diminution de l'inflammation
• Cibler directement la mutation génétique de la drépanocytose
Futures pistes thérapeutiques
103. • La maladie génétique la plus fréquente dans le monde
• Maladie chronique émaillée de plusieurs complications aigue
• Le dépistage néonatal et al prise en charge optimal dans l’enfance a
permis de réduire la mortalité infantile qui dépassaient les 80%
• L’éducation thérapeutique revêt un volet primordiale dans la
prévention et la prise en charge rapide des complications
• Tenir compte du contexte socio-économique et culturel des patients
et de leurs familles
• Nécessiter d’un suivi régulier à vie afin de prévenir la survenue de
complications, de les diagnostiquer et les traiter dans les meilleurs
délais
Conclusions et propositions d’actions futures
104. • Le patient drépanocytaire doit être considéré prioritaire et un circuit de
soin adapté devrait lui être réservé
• Il demeure important également de développer :
• une meilleure connaissance de la maladie
• un réseau de collaboration ville-santé scolaire-hôpital
• une collaboration entre services spécialisés, pédiatres et Hématologue
• des actions structurées d’éducation thérapeutique de l’enfant et de sa famille ;
• une information auprès des acteurs du milieu de vie de l’enfant (crèche, école,
centres de loisirs) pour lutter contre la stigmatisation et l’isolement des enfants
Conclusions et propositions d’actions futures