3. Le livre de référence sur le sujet, qui a largement
contribué à inspirer le collectif
4.
5.
6.
7.
8.
9. Il s’agit de considérer l'information dans
une triple dynamique :
●la ressource informationnelle
●la communauté qui lui est associée
(les commonners)
●les règles de fonctionnement qu'elle se
propose de suivre.
Biens communs informationnels
13. Créé en 2012 par Lionel Maurel et Silvère Mercier,
bibliothécaires
92 membres
Bibliothécaires, Chercheurs, Archivistes, Journalistes, Elus,
travailleurs du savoir etc.
Pas une association, un collectif informel
Non pas “défendre les communs” mais militer pour des
politiques publiques permettant le développement des biens
communs de la connaissance
14. 1. La neutralité de l’Internet est vitale
2. La protection des données personnelles doit être un élément de lutte contre
des enclosures
3. Dans la perspective d’une science ouverte au-delà du cercle académique,
l’accès libre aux publications scientifiques doit primer face aux phénomènes
d’appropriation de la recherche publique.
4. Les ressources éducatives libres sont autant de biens communs
informationnels dont il faut encourager le développement.
5. L’ouverture des données publiques dans des conditions qui évitent les
enclosures doit favoriser des cercles vertueux.
Un engagement clair et
précis : le Manifeste 1/2
15. 6. L’usage des logiciels libres est de nature à garantir aux utilisateurs la
possibilité d’expérimenter, d’innover, de créer du code informatique ouvert et de
qualité.
7. Le partage non marchand d’œuvres protégées doit être possible, et des
mécanismes de rémunération alternatifs pour les auteurs doivent être explorés.
8. Le domaine public et les savoirs partagés doivent être encouragés,
préservés et soutenus par les politiques publiques.
9. Placer les biens communs au cœur des modèles économiques de
l’information.
10. Favoriser la création et le développement des biens communs
Un engagement clair et
précis : le Manifeste 2/2
25. Que ces données soient "partageables à
l'identique"
Si je réutilise, même pour vendre,
je reverse au pot commun !
26.
27. Le partage à l'identique est au fondement de l'effet
viral du logiciel libre
Un logiciel est libre selon la Free Software
Foundation s'il confère à son utilisateur
quatre libertés :
●la liberté d'exécuter le programme, pour tous les
usages,
●la liberté d'étudier le fonctionnement du
programme et de l'adapter à ses besoins,
●la liberté de redistribuer des copies du programme
(ce qui implique la possibilité aussi bien de donner
que de vendre des copies),
●la liberté d'améliorer le programme et de
distribuer ces améliorations au public, pour en
faire profiter toute la communauté.
28.
29. Flickr ne vend pas les données, mais
des services !
Ces photos sont des biens
communs informationnels :
le patrimoine dans la
communauté sans clôtures
32. le piratage, un mot valise
Contrefaçon
Echanges non-
marchands entre
individus
Financement de
la création
33. “Alors que les condamnations s'accumulent contre les places fortes du
téléchargement et du streaming, ou contre leurs administrateurs, les Français
continuent de trouver les moyens de s'alimenter gratuitement en films, en
séries, en musiques et en livres. Il ont été plus de 10 millions à se rendre sur
l'un des quinze principaux sites de piratage en mai dernier, selon les
informations du Figaro(*).”
(*) Visiteurs uniques dédupliqués en mai 2015 des quinze principaux sites de
téléchargement direct et de streaming en France.
source : http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2015/07/07/32001-20150707ARTFIG00170-10-millions-de-francais-frequentent-les-
sites-de-streaming-et-de-telechargement-illegal.php
34. Etude du Motif en partenariat avec le Médialab
de Sciences-Po : Mars 2013
http://www.lemotif.fr/fr/actualites/bdd/article/2084
35. Source : enquête du Motif : Mars 2013 : Qui achète des livres numériques ?
DRM et prix élevés = freins à l'achat (et moteurs
des échanges appelés "piratage"
36. Le livre numérique : une chance pour la
circulation des idées ?
Source : enquête du Motif : Mars 2013 : Qui achète des livres numériques ?
37. Idée reçue numéro 1 : Il n’y a que deux
alternatives : streaming ou téléchargement
46. En France une tradition
d’intervention politique
dans ce secteur… (ici un
avis de la médiatrice du
livre) pour le meilleur et
le pire!
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/1
9/l-offre-illimitee-de-livres-illegale-en-france-les-
editeurs-divises_4579751_3234.html
56. “Ce tropisme de la collection chez les
bibliothécaires fait oublier que l’existence
d’une collection imprimée n’est que la
conséquence de la rareté de l’espace
disponible dans les bâtiments que sont les
bibliothèques. Le numérique permet de
briser cette rareté, ce qui déplace l’enjeu
de la collection vers la médiation des
contenus.”
source : http://www.bibliobsession.net/2013/07/22/faut-il-collectionner-des-livres-numeriques-dans-les-bibliotheques/
61. source : Etude Enssilab sur les interfaces documentaires
62. source : Etude Enssilab sur les interfaces documentaires
63. Collectionner des livres numériques ? Et si les
bibliothèques étaient le freemium de l’édition ?
Les bibliothèques deviennent ainsi un nouveau canal de
revenus pour les éditeurs, qui tirent non seulement des
revenus de la consultation de leurs ouvrages, mais aussi
du fait que cela fait connaître les auteurs. Le modèle qui
prévaut alors est de considérer l'ebook comme un
service et non un produit. Le système de prêt en est
d'ailleurs considérablement simplifié, puisque l'ebook
est considéré comme un service disponible pour un
nombre illimité d’usagers simultanés, qui peuvent
emprunter autant d’ebooks qu’ils désirent en même
temps.
http://www.cnetfrance.fr/news/atingo-une-nouvelle-solution-pour-le-pret-
d-ebooks-en-bibliotheque-39793544.htm
64. Quels services payants ?
●Annotation exportables ?
●Impression ?
●Accès Hors ligne ?
●Accès distant ?
●Interfaces de médiation pour les bibliothécaires ?
●Commentaire et comptes utilisateurs pour les usagers ?
●Accès sur appareils mobiles ou nomades ?
●Statistiques fines et normalisées ?
● Etc.
68. Vive les bouquets en amont
et les sélections en aval!
Billet à lire
pour
comprendre!
http://www.bibliobsession.net/2013/07/22/faut-il-collectionner-des-livres-numeriques-dans-les-bibliotheques/
69. Pour le grand public, des millions de contenus accessibles
facilement à faible coût : la question devient COMMENT
CHOISIR? (= médiation numérique!)
72. Le système PNB
source : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/lecture-publique-une-solution-de-pret-pour-les-bibliotheques-belges/52920
73. Le système PNB
Chronodégradabilité au
titre pour les lecteurs :
ce fichier s’autodétruit
au bout de 3 semaines
Licence qui expire pour
le bibliothécaire : au
bout de 55 prêts la
bibliothèque est
obligées de racheter le
livre!
PNB : des DRM à tous les étages
84. 3 qualités du texte électronique idéal :
●Lisibilité (décrit grâce à un format ouvert,
recomposable, conservable)
●Maniabilité (indexable et cherchable,
copiable et collable, annotable ou
inscriptible)
●Citabilité (identifiable, correctement décrit,
interopérable)
Marin Dacos, Pierre Mounier, L’édition
électronique, La Découverte, 2010.
Voir aussi les 10 recommandations du Consortium Couperin pour le livre
numérique.
85. Extrait des “Recommandations du
ministère de la culture pour une
diffusion du livre numérique par les
bibliothèques publiques”
86. (Mise à jour octobre
2015 : 19 000 titres
dans PNB)
114. L’argument du “pragmatisme” et le
fantasme du sumo
Ok mais bon elle
me convient pas
trop ton offre…
mais je te
renverserai!
Je te propose
d’expérimenter
à mes
conditions...
120. De la donnée à la connaissance
La valeur de l’information
est dans la plus-value
humaine et personnelle
121. Merci pour votre attention!
Rejoignez-nous sur
http://www.savoirscom1.info
Notes de l'éditeur
Maintenance d'une ressource sur le long terme
Accès équitable et bénéfique pour un usage individuel (et non marchand) des commonners
Transparence et responsabilité au sein des commoners
Capacité à identifier et à punir les passagers clandestins, le vandalisme et les appropriations
Capacité à déterminer si la ressource doit être aliénée en vue d'un usage marchand ou non
Les res communis (ou choses communes) (Kiss, 1989). Ce terme juridique désigne des choses qui appartiennent à tous (ou à personne), ne sont susceptibles d'aucune appropriation mais dont chacun peut user à sa convenance. C'est par exemple le cas de l'air ou de l'eau, sous réserve qu’ils soient en surquantité par rapport aux besoins ou qu’il n’y ait pas de problèmes d’accès. Cette catégorie peut être rapprochée, même si elle ne la recouvre pas totalement, du concept de « bien public » en économie, que Samuelson a théorisé en 1954. Les biens publics sont non rivaux dans la consommation (leur consommation par une personne ne diminue pas leur utilité pour une autre personne). Ils sont également non exclusifs, puisque leur usage ne peut être réservé à certains, au détriment des autres, qu’à un coût très élevé. Ces deux propriétés font du bien public un bien spécifique, et impliquent une gestion particulière de ce bien. En effet la non-rivalité et la non-exclusion ne permettent pas aux producteurs de réaliser directement des profits. En outre les biens publics constituent des cas particuliers d’externalités, positives ou négatives. Cependant les deux critères de non rivalité et de non exclusion sont, dans les faits, rarement réunis. On parle alors de biens publics impurs (ou mixtes) pour désigner des biens dont l’une des deux caractéristiques de bien public n’est pas complètement vérifiée.
Au XIIe siècle, un droit d’usage voulait que dans les forêts et sur les terres communales, les villageois soient autorisés à laisser paître leurs bêtes, ramasser du bois mort, récolter du miel ou des champignons. Ces droits n’avaient nul besoin d’être inscrits dans des lois puisqu’il s’agissait de biens communs (en anglais, commons). Mais au XIIIe siècle, en Angleterre, le roi Jean et les Barons lancent un mouvement d’enclosure des Communs et provoquent une révolte populaire
Méthodologie
L’étude comporte 3 types d’approche :
• Une étude des fonctionnalités
des 20 principales plates-formes numériques
(dont 4 accessibles depuis des terminaux
mobiles dédiés) de vente d’ebooks.
• 44 entretiens approfondis auprès de personnes
munies de leur tablette ou liseuse et dont
36 ont acheté au moins 1 livre numérique.
• Une enquête quantitative en ligne (été 2012)
auprès de personnes ayant lu et/ou acquis
au moins 1 livre numérique ; recueil
de 726 réponses exploitables (53 questions)
Cette alternative téléchargement/streaming est piégée parce qu’elle brouille le débat en assimilant modèle d’accès et modèle d’usage, on a l’impression qu’il faut acheter titre à titre pour proposer téléchargement et acheter en bouquet pour proposer du streaming, c’est faux ! Il est parfaitement possible de mettre à disposition un bouquet ou, à la limite un ensemble constitué titre à titre sous la forme d’une base de données à l’accès sécurisé tout en permettant des usages hors ligne (assimilables à un téléchargement) sur des tablettes (pas sur des liseuses). Il devient impossible aujourd »hui d’affirmer que le streaming ou le téléchargement sont l’un ou l’autre préférable, le fait est que les deux coexistent dans les modèles d’accès. En revanche, il est à mon avis possible pour les modèles d’achats d’exprimer une préférence du point de vue de certaines bibliothèques.
Les licences perpétuelles le sont-elles réellement ? Le cas Kansas State Library Vs OverDrive Les bibliothèques conservent-elles l’usage des licences perpétuelles qu’elles ont acquises quand elles changent de plate-forme de distribution ? Cette ambiguïté a été mise en lumière lorsque que le Kansas State Library Consortium a souhaité en 2010 changer de prestataire, en raison notamment d’une hausse annoncée des tarifs d’OverDrive. Le Consortium souhaitait pouvoir faire migrer les titres acquis vers une nouvelle plate-forme, celle développée par 3M. Après une année de discussion, le Consortium a obtenu gain de cause, en raison des dispositions du contrat qui le liait à OverDrive, qui autorisait le transfert des licences acquises, mais sous réserve de l’autorisation des ayants-droits. Le Consortium a donc dû identifier et solliciter l’ensemble des éditeurs des livres dont il avait acquis les licences. OverDrive a depuis modifié cette disposition contractuelle : selon le nouvel article, une bibliothèque ne peut continuer à utiliser les licences acquises en cas d’interruption du contrat avec OverDrive. Dès lors, il n’existe de licence perpétuelle que tant qu’une bibliothèque conserve le même fournisseur.
On voit bien que la revendication d’achats numériques pérennes heurte de front les éditeurs ET les distributeurs !
A voir la frilosité des grands éditeurs français, je doute d’une réaction différente… il faut le dire :il est aujourd’hui impossible d’acheter de manière pérenne des livres numériques. La cellule Ebook de Couperin fait le même constat :
L’archivage et la livraison des fichiers numériques, dans le cas des modèles d’acquisition par achat, ne sont toujours pas proposés. Les bibliothèques continuent donc d’acheter des accès plus que des documents et restent tributaires, pour la pérennité, des engagements des fournisseurs.
lekti mort en 2012
Lors d'une conférence à Lake Tahoe (Californie) en août dernier, l'informaticien Nicholas Negroponte, professeur au MIT de Boston, a prédit la mort du livre papier pour 2015. Le professeur Peter Cochrane, un autre futurologue américain, prétend quant à lui que d'ici 20 à 30 ans, les ouvrages imprimés seront devenus de couteux objets de collection, que l'on exposera dans les musées, à l'instar des antiques machines à écrire mécaniques. Les chiffres qui paraissent régulièrement dans la presse semblent leur donner raison. Néanmoins, une étude publiée sur le site du Sénat français envisage deux scénarios différents.
En France 15% des lecteurs achètent 50% des livres. Dans l'hypothèse où les ceux qui lisent le plus « basculeraient » et s'équiperaient progressivement (d'ici 2050 de tablettes) de lecture numériques ou de smartphones, ce sont donc la moitié des livres papier publiés annuellement qui pourraient disparaître (scénario 2). Cependant, lors d'une conférence de presse en mai 2009, Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, a déclaré que jusqu'à présent le Kindle n'avait pas suscité de diminution des ventes de livres papier. Les acheteurs de livres numériques continuent d'acheter des livres papier, auxquels viennent s'ajouter l'acquisition de 1,6 à 1,7 livres numériques par livre papier vendu (scénario 1).
Selon Amazon, le géant de la librairie en ligne vendrait davantage de livres numérique que d'ouvrages "physiques" au Royaume-Uni. Des chiffres non vérifiables en l'état, mis en avant par le groupe pour vanter la réussite de son Kindle.
Pour 100 livres imprimés, Amazon affirme vendre 114 éditions numériques au Royaume-Uni. Et ce, même en prenant en compte les ventes de livres en papier qui n'existent pas en version numérique, indique le quotidien The Guardian. En revanche, en toute logique, les e-books gratuits ne sont pas comptabilisés. A noter: aucun organisme extérieur n'a encore audité ces chiffres et Amazon refuse de publier ses chiffres de vente numérique. Le libraire en ligne précise seulement que 500.000 ouvrages numériques coûtent moins de 3,99 livres et que leur faible prix ne serait pas le seul argument de vente.
Scénario 2 : cannibalisation du livre papier par le livre numérique
Le mois dernier, le Wall Street Journal a publié les résultats d'une étude sur les pratiques des lecteurs sur tablettes (Kindle, Sony Reader et autres iPad). On apprenait ainsi que 40% des utilisateurs lisent plus depuis qu'ils sont équipés d'un lecteur ebook, soit en moyenne 2,6 livres par mois contre 1,9 pour les fidèles des livres imprimés. Il faut noter qu'ils téléchargent 52% d'ouvrages libres de droits. Aux États-Unis, les ventes d'ebooks ont augmenté de 176% en 2009 tandis que les livres papiers diminuaient de 1.8%. Dans un autre article, le Wall Street Journal révèle que le dernier polar de la romancière Laura Lippman, paru le 17 août, s'est vendu à 4.739 exemplaires en version numérique contre 4.000 en papier en cinq jours. Son éditeur, HarperCollins réalise actuellement 8% de son chiffre d'affaires sur les ebooks, avec une perspective à 20- 25% d'ici la fin 2012. Le PC reste le support le plus utilisé par les Américains (44% des usagers en janvier 2010) mais il décline au profit des e-readers (36%). L'iPad, développé par Apple, propose le catalogue le plus vaste de téléchargement et domine actuellement le marché. Ces concurrents (Amazon, Barnes & Noble et Borders) se sont lancés dans une impitoyable guerre des prix. Le Kindle est passé de 259 $ à 189 $ et le Nook de 259 $ à 199 $. Les magasins Borders de leur coté soldent le Kobo à 100 € et lancent le modèle Aluratek à 99 $. En juillet, Amazon a annoncé que ces ventes avaient triplé depuis la baisse des prix. En trois mois, le géant américain aurait vendu 143 livres Kindle pour 100 Hardcovers (livres reliés en grand format). Ces chiffres ne tiennent donc pas compte des paperbacks (les livres à couvertures souples et les collections de poche). Sony réplique avec le lancement de deux nouvelles gammes d'appareils: le Reader Touch Edition et le Reader Pocket Edition.
Tous ces indicateurs sont impressionnants mais il faut les replacer dans leur cadre. Au Japon, le pays le plus avancé dans la transition vers le livre numérique, la part de l'ebook ne représentait pas plus de 3% à 6 % (selon les sources) du marché du livre en 2009. Les e-readers japonais utilisent encore essentiellement leurs téléphones portables et, en dépit d'une hausse de près de 24% en un an, le marché présente des symptômes d'essoufflement. Les ouvrages téléchargés ont généré 57,4 milliards de yens (522 millions d'euros) entre avril 2009 et mars 2010. Ce marché est largement dominé par les contenus pour adultes et les mangas (89 % des ouvrages numérisés). Les codes des livres graphiques diffèrent beaucoup de ceux de l'édition traditionnelle. Les keitai shousetsu (romans pour mobiles), qui connaissent un succès phénoménal (jusqu'à 10 millions de téléchargements), sont généralement écrits sur et pour des smarphones (Nokia, Blackberry, Apple...). Ils utilisent les abréviations, le style de l'écriture SMS et sont publiés sous forme de feuilletons. Des mangas sur mobiles ont été lancé en Grande-Bretagne et en France, à l'occasion du Japan Expo.
NTT Docomo, numéro 1 de la téléphonie mobile au Japon, a annoncé la mise en place d'un partenariat avec Dai Nippon Printing, le géant de l'édition, en vue de concevoir son propre lecteur numérique. A cela s'ajoute la création d'une librairie numérique proposant quelques 100 000 titres (mangas et romans) dès le mois octobre prochain. L'entreprise japonaise, ambitionne de porter son catalogue à 300 000 titres, d'ici à la fin de l'année 2011, qui seront disponibles sur tous les supports existants.
Une autre étude a été réalisée en Chine, à l'occasion du salon du livre à Pékin (du 30 août au 3 septembre dernier). Sur les 150 milliards de dollars que représentent l’édition, près de 12 milliards sont générés par la vente de livres numériques.
En Belgique, en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, le marché du livre numérique est encore embryonnaire et ne représente guère plus de 1% du chiffre d'affaires des éditeurs. Selon Arnaud Nourry, le P-DG d'Hachette Livre, le marché ne décollera pas avant 2012-2013 en France et en Grande Bretagne.
En Mars dernier, le Figaro littéraire a publié les résultats d'une étude de l'institut OpinionWay sur les pratiques de lecture des Français. Une personne sur cinq pense passer au numérique dans un avenir proche, via un écran d'ordinateur (11%), un e-book (7%), un téléphone mobile (2%)ou l'écoute d'un CD lu par un comédien (2%). Une autre étude, menée par l’Observatoire de la Bd numérique, en février et mars 2010, vient confirmer ces résultats puisque 70% des internautes favorisent le papier. Néanmoins, 45 % d'entre eux considèrent le smartphone comme un outil complémentaire pour la lecture de BD.
Au premier semestre 2009, le nombre de livres téléchargés était évalué à 65 000 volumes de l'autre coté du Rhin contre 25 000 livres numérisés hors domaine public en France. Ils ont rapporté 30 à 40 millions € aux éditeurs de l'Hexagone, l'essentiel des supports physiques étant les CD et DVD. Pour cette rentrée littéraire 2010, les lecteurs se verront néanmoins proposer 80 nouveautés numériques contre 700 papiers. A l'heure actuelle 3 plateformes de téléchargement couvrent 80% de l'offre numérique: Numilog, la filiale d'Hachette; e-Plateforme pour Editis et Média Participations; ainsi qu'Eden Livres pour Flammarion, Gallimard et La Martinière. Numilog a récemment conclu des partenariats avec Carrefour et Darty, qui ont désormais leurs fast-food culturels. Média Participations, qui regroupe Dargaud, Lombard, Dupuis, Casterman, Fluide Glacial et Bamboo a ouvert son portail Iznéo, à l'occasion du salon du livre, le 26 mars dernier. Il s'agit d'une plateforme entièrement dédié à la bande dessinée numérique. Les éditions Glénat, de leur coté, se sont associées à Ave!Comics Production pour propulser un catalogue numérique dont les titres sont également disponibles sur les boutiques en ligne Appstore, Relay et BDgest. Les éditeurs de Science-fiction ont à leur tour pris quelques initiatives, à l'occasion de cette rentrée littéraire 2010. On peut mentionner l'ouverture de la plateforme e-Bélial en août, la numérisation des Enfants de Hurin de Tolkien (aux éditions Bourgeois) ou d'épisode des Derniers hommes de Pierre Bordage (aux éditions au Diable Vauvert). Par ailleurs, quelques librairies indépendantes, telle Gibert Jeune à Paris, se sont d'ors et déjà préparées à négocier le tournant de la révolution numérique. Elles peuvent, par exemple, passer par des revendeurs spécialisés comme les librairies e-pagine ou Immatériel.fr.
En Suisse romande, l'OLF (l’Office du livre) s'est déjà donné les moyens de défendre les librairies indépendantes, grâce à la création du site e-readers.ch. Par l'intermédiaire de cette plateforme de téléchargement, les internautes peuvent sélectionner la librairie de leur choix qui perçoit environ 25% de commission sur la vente des livres numériques. Parmi elles, il y a également de grosses librairies comme Payot et la Fnac. Par ailleurs, deux maisons d'éditions françaises, Gallimard et de Seuil, participent à cette initiative. Actuellement, 30 000 livres à télécharger sont disponibles sur la plateforme e-readers.ch, dont 5000 ouvrages en français, 5000 en allemand et 20000 en anglais.
Au Québec, enfin, où le numérique représente environ 1% du chiffre d'affaire de l'édition, l'entrepôt numérique De Marque, héberge les versions numériques de près de cinquante maisons d'édition. De Marque estime pouvoir rallier 85 % des éditeurs québécois à sa plateforme de distribution dans un avenir proche. Trois maisons dominent actuellement le secteur du livre numérique au Québec, avec plus de 1000 ventes chacune. Il s'agit des éditions Alire, des éditions Alto et des Guides de voyage Ulysse. Deux librairies en ligne, jelis.ca et livresquebecois.com, permettent également de se procurer des ouvrages téléchargeables.
Lors d'une conférence à Lake Tahoe (Californie) en août dernier, l'informaticien Nicholas Negroponte, professeur au MIT de Boston, a prédit la mort du livre papier pour 2015. Le professeur Peter Cochrane, un autre futurologue américain, prétend quant à lui que d'ici 20 à 30 ans, les ouvrages imprimés seront devenus de couteux objets de collection, que l'on exposera dans les musées, à l'instar des antiques machines à écrire mécaniques. Les chiffres qui paraissent régulièrement dans la presse semblent leur donner raison. Néanmoins, une étude publiée sur le site du Sénat français envisage deux scénarios différents.
En France 15% des lecteurs achètent 50% des livres. Dans l'hypothèse où les ceux qui lisent le plus « basculeraient » et s'équiperaient progressivement (d'ici 2050 de tablettes) de lecture numériques ou de smartphones, ce sont donc la moitié des livres papier publiés annuellement qui pourraient disparaître (scénario 2). Cependant, lors d'une conférence de presse en mai 2009, Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, a déclaré que jusqu'à présent le Kindle n'avait pas suscité de diminution des ventes de livres papier. Les acheteurs de livres numériques continuent d'acheter des livres papier, auxquels viennent s'ajouter l'acquisition de 1,6 à 1,7 livres numériques par livre papier vendu (scénario 1).
Selon Amazon, le géant de la librairie en ligne vendrait davantage de livres numérique que d'ouvrages "physiques" au Royaume-Uni. Des chiffres non vérifiables en l'état, mis en avant par le groupe pour vanter la réussite de son Kindle.
Pour 100 livres imprimés, Amazon affirme vendre 114 éditions numériques au Royaume-Uni. Et ce, même en prenant en compte les ventes de livres en papier qui n'existent pas en version numérique, indique le quotidien The Guardian. En revanche, en toute logique, les e-books gratuits ne sont pas comptabilisés. A noter: aucun organisme extérieur n'a encore audité ces chiffres et Amazon refuse de publier ses chiffres de vente numérique. Le libraire en ligne précise seulement que 500.000 ouvrages numériques coûtent moins de 3,99 livres et que leur faible prix ne serait pas le seul argument de vente.
Scénario 2 : cannibalisation du livre papier par le livre numérique
Le mois dernier, le Wall Street Journal a publié les résultats d'une étude sur les pratiques des lecteurs sur tablettes (Kindle, Sony Reader et autres iPad). On apprenait ainsi que 40% des utilisateurs lisent plus depuis qu'ils sont équipés d'un lecteur ebook, soit en moyenne 2,6 livres par mois contre 1,9 pour les fidèles des livres imprimés. Il faut noter qu'ils téléchargent 52% d'ouvrages libres de droits. Aux États-Unis, les ventes d'ebooks ont augmenté de 176% en 2009 tandis que les livres papiers diminuaient de 1.8%. Dans un autre article, le Wall Street Journal révèle que le dernier polar de la romancière Laura Lippman, paru le 17 août, s'est vendu à 4.739 exemplaires en version numérique contre 4.000 en papier en cinq jours. Son éditeur, HarperCollins réalise actuellement 8% de son chiffre d'affaires sur les ebooks, avec une perspective à 20- 25% d'ici la fin 2012. Le PC reste le support le plus utilisé par les Américains (44% des usagers en janvier 2010) mais il décline au profit des e-readers (36%). L'iPad, développé par Apple, propose le catalogue le plus vaste de téléchargement et domine actuellement le marché. Ces concurrents (Amazon, Barnes & Noble et Borders) se sont lancés dans une impitoyable guerre des prix. Le Kindle est passé de 259 $ à 189 $ et le Nook de 259 $ à 199 $. Les magasins Borders de leur coté soldent le Kobo à 100 € et lancent le modèle Aluratek à 99 $. En juillet, Amazon a annoncé que ces ventes avaient triplé depuis la baisse des prix. En trois mois, le géant américain aurait vendu 143 livres Kindle pour 100 Hardcovers (livres reliés en grand format). Ces chiffres ne tiennent donc pas compte des paperbacks (les livres à couvertures souples et les collections de poche). Sony réplique avec le lancement de deux nouvelles gammes d'appareils: le Reader Touch Edition et le Reader Pocket Edition.
Tous ces indicateurs sont impressionnants mais il faut les replacer dans leur cadre. Au Japon, le pays le plus avancé dans la transition vers le livre numérique, la part de l'ebook ne représentait pas plus de 3% à 6 % (selon les sources) du marché du livre en 2009. Les e-readers japonais utilisent encore essentiellement leurs téléphones portables et, en dépit d'une hausse de près de 24% en un an, le marché présente des symptômes d'essoufflement. Les ouvrages téléchargés ont généré 57,4 milliards de yens (522 millions d'euros) entre avril 2009 et mars 2010. Ce marché est largement dominé par les contenus pour adultes et les mangas (89 % des ouvrages numérisés). Les codes des livres graphiques diffèrent beaucoup de ceux de l'édition traditionnelle. Les keitai shousetsu (romans pour mobiles), qui connaissent un succès phénoménal (jusqu'à 10 millions de téléchargements), sont généralement écrits sur et pour des smarphones (Nokia, Blackberry, Apple...). Ils utilisent les abréviations, le style de l'écriture SMS et sont publiés sous forme de feuilletons. Des mangas sur mobiles ont été lancé en Grande-Bretagne et en France, à l'occasion du Japan Expo.
NTT Docomo, numéro 1 de la téléphonie mobile au Japon, a annoncé la mise en place d'un partenariat avec Dai Nippon Printing, le géant de l'édition, en vue de concevoir son propre lecteur numérique. A cela s'ajoute la création d'une librairie numérique proposant quelques 100 000 titres (mangas et romans) dès le mois octobre prochain. L'entreprise japonaise, ambitionne de porter son catalogue à 300 000 titres, d'ici à la fin de l'année 2011, qui seront disponibles sur tous les supports existants.
Une autre étude a été réalisée en Chine, à l'occasion du salon du livre à Pékin (du 30 août au 3 septembre dernier). Sur les 150 milliards de dollars que représentent l’édition, près de 12 milliards sont générés par la vente de livres numériques.
En Belgique, en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, le marché du livre numérique est encore embryonnaire et ne représente guère plus de 1% du chiffre d'affaires des éditeurs. Selon Arnaud Nourry, le P-DG d'Hachette Livre, le marché ne décollera pas avant 2012-2013 en France et en Grande Bretagne.
En Mars dernier, le Figaro littéraire a publié les résultats d'une étude de l'institut OpinionWay sur les pratiques de lecture des Français. Une personne sur cinq pense passer au numérique dans un avenir proche, via un écran d'ordinateur (11%), un e-book (7%), un téléphone mobile (2%)ou l'écoute d'un CD lu par un comédien (2%). Une autre étude, menée par l’Observatoire de la Bd numérique, en février et mars 2010, vient confirmer ces résultats puisque 70% des internautes favorisent le papier. Néanmoins, 45 % d'entre eux considèrent le smartphone comme un outil complémentaire pour la lecture de BD.
Au premier semestre 2009, le nombre de livres téléchargés était évalué à 65 000 volumes de l'autre coté du Rhin contre 25 000 livres numérisés hors domaine public en France. Ils ont rapporté 30 à 40 millions € aux éditeurs de l'Hexagone, l'essentiel des supports physiques étant les CD et DVD. Pour cette rentrée littéraire 2010, les lecteurs se verront néanmoins proposer 80 nouveautés numériques contre 700 papiers. A l'heure actuelle 3 plateformes de téléchargement couvrent 80% de l'offre numérique: Numilog, la filiale d'Hachette; e-Plateforme pour Editis et Média Participations; ainsi qu'Eden Livres pour Flammarion, Gallimard et La Martinière. Numilog a récemment conclu des partenariats avec Carrefour et Darty, qui ont désormais leurs fast-food culturels. Média Participations, qui regroupe Dargaud, Lombard, Dupuis, Casterman, Fluide Glacial et Bamboo a ouvert son portail Iznéo, à l'occasion du salon du livre, le 26 mars dernier. Il s'agit d'une plateforme entièrement dédié à la bande dessinée numérique. Les éditions Glénat, de leur coté, se sont associées à Ave!Comics Production pour propulser un catalogue numérique dont les titres sont également disponibles sur les boutiques en ligne Appstore, Relay et BDgest. Les éditeurs de Science-fiction ont à leur tour pris quelques initiatives, à l'occasion de cette rentrée littéraire 2010. On peut mentionner l'ouverture de la plateforme e-Bélial en août, la numérisation des Enfants de Hurin de Tolkien (aux éditions Bourgeois) ou d'épisode des Derniers hommes de Pierre Bordage (aux éditions au Diable Vauvert). Par ailleurs, quelques librairies indépendantes, telle Gibert Jeune à Paris, se sont d'ors et déjà préparées à négocier le tournant de la révolution numérique. Elles peuvent, par exemple, passer par des revendeurs spécialisés comme les librairies e-pagine ou Immatériel.fr.
En Suisse romande, l'OLF (l’Office du livre) s'est déjà donné les moyens de défendre les librairies indépendantes, grâce à la création du site e-readers.ch. Par l'intermédiaire de cette plateforme de téléchargement, les internautes peuvent sélectionner la librairie de leur choix qui perçoit environ 25% de commission sur la vente des livres numériques. Parmi elles, il y a également de grosses librairies comme Payot et la Fnac. Par ailleurs, deux maisons d'éditions françaises, Gallimard et de Seuil, participent à cette initiative. Actuellement, 30 000 livres à télécharger sont disponibles sur la plateforme e-readers.ch, dont 5000 ouvrages en français, 5000 en allemand et 20000 en anglais.
Au Québec, enfin, où le numérique représente environ 1% du chiffre d'affaire de l'édition, l'entrepôt numérique De Marque, héberge les versions numériques de près de cinquante maisons d'édition. De Marque estime pouvoir rallier 85 % des éditeurs québécois à sa plateforme de distribution dans un avenir proche. Trois maisons dominent actuellement le secteur du livre numérique au Québec, avec plus de 1000 ventes chacune. Il s'agit des éditions Alire, des éditions Alto et des Guides de voyage Ulysse. Deux librairies en ligne, jelis.ca et livresquebecois.com, permettent également de se procurer des ouvrages téléchargeables.
Il s'agit de partir des contenus des collections et de la politique documentaire
l’économiste Herbert Simon (Wikipédia) datant de 1971 : “Ce que l’information consomme est assez évident : l’information consomme l’attention de ceux qui la reçoivent. Du même coup, une grande quantité d’information créée une pauvreté de l’attention et le besoin de répartir efficacement cette attention entre des sources très nombreuses au milieu desquelles elle pourrait se dissoudre.”
biens public rivaux et non rivaux
emès
Babord+ est une solution technique qui permet de garantir la qualité de l’indexation et de l’enrichissement des données et d’assurer des temps de réponse extrêmement performants. Solution open source : il s’agit d’un moteur de recherche, SolR1 , qui combine différentes solutions techniques (BDD intermédiaire, moissonnage OAI, flux XML, Web Services) pour interroger une base de données spécifique, constituée des métadonnées provenant des différentes sources. L’interrogation se fait dans une base de données unique, une base de connaissance (ou encore index centralisé) qui est elle-même alimentée par des sources hétérogènes préalablement indexées (Horizon, Superdoc, A to Z, HAL…) et définies distinctement pour chaque établissement. Solution hybride qui conjugue la technologie asynchrone de moissonnage du protocole d’interrogation OAI-PMH avec la technologie des connecteurs qui se fait en temps réel
Babord+ est une solution technique qui permet de garantir la qualité de l’indexation et de l’enrichissement des données et d’assurer des temps de réponse extrêmement performants. Solution open source : il s’agit d’un moteur de recherche, SolR1 , qui combine différentes solutions techniques (BDD intermédiaire, moissonnage OAI, flux XML, Web Services) pour interroger une base de données spécifique, constituée des métadonnées provenant des différentes sources. L’interrogation se fait dans une base de données unique, une base de connaissance (ou encore index centralisé) qui est elle-même alimentée par des sources hétérogènes préalablement indexées (Horizon, Superdoc, A to Z, HAL…) et définies distinctement pour chaque établissement. Solution hybride qui conjugue la technologie asynchrone de moissonnage du protocole d’interrogation OAI-PMH avec la technologie des connecteurs qui se fait en temps réel
Les bibliothèques deviennent ainsi un nouveau canal de revenus pour les éditeurs, qui tirent non seulement des revenus de la consultation de leurs ouvrages, mais aussi du fait que cela fait connaître les auteurs. Le modèle qui prévaut alors est de considérer l'ebook comme un service et non un produit. Le système de prêt en est d'ailleurs considérablement simplifié, puisque l'ebook est considéré comme un service disponible pour un nombre illimité d’usagers simultanés, qui peuvent emprunter autant d’ebooks qu’ils désirent en même temps.
Mais c'est là que se trouve la limite de ce modèle suédois. Ce modèle de prêt fonctionne si bien en Suède qu'en septembre dernier, Publit annonçait que 6 x plus de livres avaient été distribués par les bibliothèques que par l’ensemble des circuits commerciaux traditionnels réunis en Suède. Voilà pour le coup un bon exemple de cannibalisation des ventes d'ebooks.
Si le modèle est rentable pour les éditeurs lors du prêt (les bibliothèques payent une commission à chaque prêt), ils considèrent que cela habitue les usagers à considérer que l'ebook est un produit gratuit, et ils n’en achètent donc plus. De nombreux éditeurs ont donc changé d'approche, et proposent donc désormais les ebooks en différé, lorsque les ventes deviennent marginales, pour éviter de cannibaliser leurs propres ventes, déclenchant la colère des bibliothécaires.
Ces derniers ont l'impression que leur rôle positif (aider à découvrir des éditeurs, éditeurs et ouvrages) n'est pas du tout pris en compte, et que les éditeurs ne jouent pas le jeu, à l'exception comme souvent des petites structures, plus tentées par l'expérimentation.
Il n'y a donc toujours pas un modèle parfait qui mette tout le monde d'accord, mais bien des progrès tout de même. Les bibliothèques, qui ne peuvent pas se permettre de ne pas tenir compte du passage au numérique au risque de disparaître, et les éditeurs qui pourraient en tirer de nouveaux revenus pourraient donc finalement réussir à se mettre d’accord, à condition que les intérêts des uns et des autres finissent par converger réellement.
Lu sur go to hellman ce billet très intéressant faisant état d’une formule commerciale inédite relative aux ebooks dans les bibliothèques. Le modèle existe depuis une dizaine d’années, mais semble devoir prendre un essor certain à mesure que l’offre de ebook se développe.
De quoi s’agit-il ? Les américains appellent cette formule “Patron-Driven Acquisition” proposé en partioculier par Ebrary. Voici un extrait traduit du billet précité : (traduit rapidement à partir de google traduction hein)
Dans les bibliothèques de l’Université du Texas, Dennis Dillon, directeur adjoint des services de recherche, attend des compressions budgétaires continue jusqu’en 2014. “Je ne veux dépenser de l’argent que pour des livres qui ont une chance d’être utilisé”, a-t-il dit récemment. A UT Austin Dillon doit répondre aux besoins de 20.000 employés et 50.000 étudiants, avec un budget livre d’un peu plus d’un million et demi de dollars, environ 30 $ par étudiant. 700.000 dollars sont dépensés par les acquéreurs, les dotations par département visant à se garantir le soutien de la faculté. Le reste est réparti entre les dépenses traditionnelles et les ebooks.
Le budget livre de l’UT est est axé sur la demande avec eBook Library (EBL).Environ un 100.000 livres électroniques sont offerts UT EBL. Les usagers peuvent rechercher et consulter l’un des ebooks pendant 5 minutes sans faire encourir de frais à la bibliothèque. Après cinq minutes, une fenêtre apparaît, demandant à l’usager s’il souhaite continuer à utiliser l’ebook. Si l’usager le souhaite, la bibliothèque est créditée d’une utilisation de l’ebook, mais c’est transparent pour l’usager. Il peut continuer à utiliser le livre pendant 10 jours sans frais supplémentaire pour la bibliothèque. A la quatrième utilisation d’un titre, un “achat” automatique est fait, et l’ebook est ajouté à la collection permanente de la bibliothèque.
Une fois acheté, un ebook EBL peut être “utilisé” jusqu’à 365 fois par an. Cela n’est jamais arrivé à l’UT. On pourrait penser qu’un livre attribué à une classe populaire pourrait atteindre ce seuil, mais l’expérience de l’UT, c’est que même si un livre est une lecture obligatoire dans une classe 300 étudiants, la bibliothèque aura au maximum 50 utilisations d’un livre. Leur livre le plus populaire a obtenu environ un millier d’utilisations.
Voilà une formule qui propose des ebooks à volonté, adaptée aux budgets des bibliothèques en temps de crise et aux demandes des usagers… Voilà aussi qui supprime toute idée de politique documentaire, puisque l’élaboration de la collection permanente se fait en fonction de l’historique des choix des usagers à partir d’un stock très important (centaines de milliers de titres). L’article signale que le leader américain du marché, Overdrive, propose ce genre de formule, mais que rares sont les bibliothèques qui y souscrivent.
La réticence à proposer ce qui n’est en réalité que la transposition au marché du livre numérique le modèle du buffet à volonté des restaurants me semble compréhensible, mais sera-ce le cas encore à l’avenir ? A l’ère du numérique, l’idée de collection a-t-elle encore un sens ?
A ma connaissance, nous n’avons pas l’équivalent en France ? Qu’en pensez vous ?
Lu sur go to hellman ce billet très intéressant faisant état d’une formule commerciale inédite relative aux ebooks dans les bibliothèques. Le modèle existe depuis une dizaine d’années, mais semble devoir prendre un essor certain à mesure que l’offre de ebook se développe.
De quoi s’agit-il ? Les américains appellent cette formule “Patron-Driven Acquisition” proposé en partioculier par Ebrary. Voici un extrait traduit du billet précité : (traduit rapidement à partir de google traduction hein)
Dans les bibliothèques de l’Université du Texas, Dennis Dillon, directeur adjoint des services de recherche, attend des compressions budgétaires continue jusqu’en 2014. “Je ne veux dépenser de l’argent que pour des livres qui ont une chance d’être utilisé”, a-t-il dit récemment. A UT Austin Dillon doit répondre aux besoins de 20.000 employés et 50.000 étudiants, avec un budget livre d’un peu plus d’un million et demi de dollars, environ 30 $ par étudiant. 700.000 dollars sont dépensés par les acquéreurs, les dotations par département visant à se garantir le soutien de la faculté. Le reste est réparti entre les dépenses traditionnelles et les ebooks.
Le budget livre de l’UT est est axé sur la demande avec eBook Library (EBL).Environ un 100.000 livres électroniques sont offerts UT EBL. Les usagers peuvent rechercher et consulter l’un des ebooks pendant 5 minutes sans faire encourir de frais à la bibliothèque. Après cinq minutes, une fenêtre apparaît, demandant à l’usager s’il souhaite continuer à utiliser l’ebook. Si l’usager le souhaite, la bibliothèque est créditée d’une utilisation de l’ebook, mais c’est transparent pour l’usager. Il peut continuer à utiliser le livre pendant 10 jours sans frais supplémentaire pour la bibliothèque. A la quatrième utilisation d’un titre, un “achat” automatique est fait, et l’ebook est ajouté à la collection permanente de la bibliothèque.
Une fois acheté, un ebook EBL peut être “utilisé” jusqu’à 365 fois par an. Cela n’est jamais arrivé à l’UT. On pourrait penser qu’un livre attribué à une classe populaire pourrait atteindre ce seuil, mais l’expérience de l’UT, c’est que même si un livre est une lecture obligatoire dans une classe 300 étudiants, la bibliothèque aura au maximum 50 utilisations d’un livre. Leur livre le plus populaire a obtenu environ un millier d’utilisations.
Voilà une formule qui propose des ebooks à volonté, adaptée aux budgets des bibliothèques en temps de crise et aux demandes des usagers… Voilà aussi qui supprime toute idée de politique documentaire, puisque l’élaboration de la collection permanente se fait en fonction de l’historique des choix des usagers à partir d’un stock très important (centaines de milliers de titres). L’article signale que le leader américain du marché, Overdrive, propose ce genre de formule, mais que rares sont les bibliothèques qui y souscrivent.
La réticence à proposer ce qui n’est en réalité que la transposition au marché du livre numérique le modèle du buffet à volonté des restaurants me semble compréhensible, mais sera-ce le cas encore à l’avenir ? A l’ère du numérique, l’idée de collection a-t-elle encore un sens ?
A ma connaissance, nous n’avons pas l’équivalent en France ? Qu’en pensez vous ?
Il est important que toutes les possibilités nouvelles offertes par le livre numérique ne soient pas bridées par les questions d’écosystème et de protection des droits d’auteur.
« L'augmentation du nombre de références et la baisse des prix ne feront pas tout. Pour que les bibliothèques disparaissent, il faudra que les internautes puissent s'approprier les livres. Depuis que la musique s'est dématérialisée, tout un système d'appropriation de l'objet s'est mis en place pour que l'anonyme fichier MP3 (neon_lights_128kbps.mp3) retrouve son aura perdue. Les fonctionnalités des logiciels de lecture ressembleront de plus en plus à celles de Word (voire de Photoshop), dans un jeu de lecture-écriture qui inventera une nouvelle appropriabilité du livre. »
http://www.slate.fr/story/45941/pourquoi-nous-finirons-par-renoncer-bibliotheques
Lu sur go to hellman ce billet très intéressant faisant état d’une formule commerciale inédite relative aux ebooks dans les bibliothèques. Le modèle existe depuis une dizaine d’années, mais semble devoir prendre un essor certain à mesure que l’offre de ebook se développe.
De quoi s’agit-il ? Les américains appellent cette formule “Patron-Driven Acquisition” proposé en partioculier par Ebrary. Voici un extrait traduit du billet précité : (traduit rapidement à partir de google traduction hein)
Dans les bibliothèques de l’Université du Texas, Dennis Dillon, directeur adjoint des services de recherche, attend des compressions budgétaires continue jusqu’en 2014. “Je ne veux dépenser de l’argent que pour des livres qui ont une chance d’être utilisé”, a-t-il dit récemment. A UT Austin Dillon doit répondre aux besoins de 20.000 employés et 50.000 étudiants, avec un budget livre d’un peu plus d’un million et demi de dollars, environ 30 $ par étudiant. 700.000 dollars sont dépensés par les acquéreurs, les dotations par département visant à se garantir le soutien de la faculté. Le reste est réparti entre les dépenses traditionnelles et les ebooks.
Le budget livre de l’UT est est axé sur la demande avec eBook Library (EBL).Environ un 100.000 livres électroniques sont offerts UT EBL. Les usagers peuvent rechercher et consulter l’un des ebooks pendant 5 minutes sans faire encourir de frais à la bibliothèque. Après cinq minutes, une fenêtre apparaît, demandant à l’usager s’il souhaite continuer à utiliser l’ebook. Si l’usager le souhaite, la bibliothèque est créditée d’une utilisation de l’ebook, mais c’est transparent pour l’usager. Il peut continuer à utiliser le livre pendant 10 jours sans frais supplémentaire pour la bibliothèque. A la quatrième utilisation d’un titre, un “achat” automatique est fait, et l’ebook est ajouté à la collection permanente de la bibliothèque.
Une fois acheté, un ebook EBL peut être “utilisé” jusqu’à 365 fois par an. Cela n’est jamais arrivé à l’UT. On pourrait penser qu’un livre attribué à une classe populaire pourrait atteindre ce seuil, mais l’expérience de l’UT, c’est que même si un livre est une lecture obligatoire dans une classe 300 étudiants, la bibliothèque aura au maximum 50 utilisations d’un livre. Leur livre le plus populaire a obtenu environ un millier d’utilisations.
Voilà une formule qui propose des ebooks à volonté, adaptée aux budgets des bibliothèques en temps de crise et aux demandes des usagers… Voilà aussi qui supprime toute idée de politique documentaire, puisque l’élaboration de la collection permanente se fait en fonction de l’historique des choix des usagers à partir d’un stock très important (centaines de milliers de titres). L’article signale que le leader américain du marché, Overdrive, propose ce genre de formule, mais que rares sont les bibliothèques qui y souscrivent.
La réticence à proposer ce qui n’est en réalité que la transposition au marché du livre numérique le modèle du buffet à volonté des restaurants me semble compréhensible, mais sera-ce le cas encore à l’avenir ? A l’ère du numérique, l’idée de collection a-t-elle encore un sens ?
A ma connaissance, nous n’avons pas l’équivalent en France ? Qu’en pensez vous ?
La plateforme polonaise OpenBooks.com repose sur la bonne volonté, littéralement, de ses clients. Le site propose en effet de télécharger gratuitement des titres et de payer après la lecture. Un moyen d’exprimer son plaisir ou son mécontentement avec son porte-monnaie. Un modèle économique viable ?
Réappropriation d’une connaissance et possibilité d’en faire autre chose