1. Groupe de travail sur la différenciation : Jean-François Boyer, Jean-Christophe Jost,
Angélique MARIE, Valérie Bardol, Sophie Picardat, Yves Leblanc, Christine Medhaoui.
Quelques pistes de réflexion.
1. Des attentes institutionnelles, mais des pratiques qui existent déjà.
-Dans le document sur la réforme du collège, est institué le principe de l’école inclusive. (Voir le
document dans le padlet : la réforme du collège en 10 points). Est donc suggéré un apprentissage
différent selon les difficultés des élèves. La réforme propose plus d’heures pour mettre en place la
différenciation.
-Dans les faits, la différenciation existe déjà si on prend, par exemple, le cas des élèves ayant des
PAI. D'autre part les enseignants constatent en permanence que le rapport à l’apprentissage est
différent selon les élèves. La différenciation repose sur des principes qui sont au cœur de nos
pratiques comme le fait de poser un diagnostic et d'y remédier.
- Enfin, il apparaît important de ne pas oublier les élèves qui en principe s’en sortent très bien.
Avec eux, c’est l’occasion d’aller plus loin. Différencier ne signifie évidemment pas se focaliser sur
les élèves en difficulté.
2. Quelles stratégies adopter ?
Concrètement se pose alors la question de : comment mettre en œuvre la différenciation?
-La différenciation peut se faire de manière efficace en travaillant par groupes. Il apparaît dans ce
cas intéressant d’avoir des groupes mixtes. Les élèves peuvent s’entraider, celui qui assimile
bien peut aider les autres. Cette stratégie peut être efficace pour le travail sur l'acquisition de
connaissances.
-L'enseignant peut laisser les élèves se regrouper en fonction des affinités par exemple, ce qui
crée de bonnes conditions de travail basées sur des formes de solidarité, mais il peut aussi
imposer les groupes. Un groupe n’ayant pas compris va être mobilisé précisément sur un sujet
non compris. Lorsqu'on fait des groupes en fonction précisément des difficultés, on peut aider
davantage ceux qui st réellement en échec dans les apprentissages.
-La différenciation peut aussi être mise en place en grand groupe. Néanmoins, dans ce cas, il faut
fixer des objectifs communs ou des objectifs propres à chaque élève.
-Différencier n’est pas se démultiplier : l'enseignant ne peut pas toujours gérer tous les groupes,
surtout quand des élèves en grande difficulté demandent beaucoup d’attention. Dans ces
conditions une stratégie peut être celle du travail au CDI par exemple. Un travail en salle
informatique avec des groupes en totale autonomie peut être aussi proposé. La question des
ressources dans un établissement est bien sûr essentielle. Il s'agit de dresser, pour chaque
collège, un état des lieux: quelles ressources en vie scolaire par exemple, quelles salles
informatiques disponibles ? Enfin, pour différencier il faut changer la géographie de la classe. Là
encore, certains établissements ont des salles avec une disposition des tables en îlot. Cela permet
de gagner du temps.
-Différencier, c’est aussi différencier nos pratiques pédagogiques. Il s'agit bien d'apprendre à
apprendre. A cet égard il peut être utile pour les enseignant de revoir le concept des intelligences
2. multiples, développé par Howard Gardner. Différencier : ce n’est pas formater. Un élève peut
accepter un travail sous plusieurs formes.
- L'enseignant par exemple peut produire avec des supports différents.
3. Comment créer des groupes et repérer des points forts et des points faibles ?
-Les évaluations formatives permettent déjà de repérer des points à retravailler, par exemple, avec
certains de nos élèves. On peut ainsi voir si ils ont compris ou pas. Si l’évaluation finale peut se
faire auprès de toute la classe, on peut envisager aussi de la construire en prenant en compte les
différences observées (en ajoutant par exemple un exercice plus difficile pour les bons élèves ce
qui peut leur permettre d'aller plus loin). Une double évaluation est également possible, avec une
production écrite pour le groupe, par exemple, et ensuite à l’oral une note finale individuelle. Il ne
faut pas oublier qu'évaluer : c’est valoriser ! Il ne s'agit pas de pénaliser un bon élève qui aurait été
placé dans un groupe plus faible pour aider ses camarades.
-Il est également possible de mettre en œuvre des cadres d’autoévaluation.
-Enfin, les travaux de remédiation sont possibles et plus efficaces quand on travaille vraiment en
concertation.
4. Sur quelles heures dans l'emploi du temps ?
La remédiation pourra se faire dans les cours, dans l’accompagnent personnalisé. Même si dans
ce dernier cas le problème qui risque de se poser, est que certains professeurs n’ont pas les
élèves en AP.
Il est nécessaire également de différencier lors des heures d'EPI . Le mot clé, ici, est la
démarche de projets. Une des façons de faire de la différenciation, est de fonctionner à
plusieurs. Il est nécessaire de mutualiser, de se concerter.
Quel est l’existant ? Selon les établissements, il existe de l’AP en 6ème : 2 heures actuellement, il y
en aura 3 suite à la réforme, en plus des autres enseignements. Pour les classes de 5°, 4° et
3° : les élèves disposeront de 4 h, à répartir entre l’AP et les EPI.
5. Quelles expériences déjà menées ?
Sur le padlet, quelques propositions de mise en œuvre sont déjà déposées. D'autres suivront d'ici
les stages. Dans le cadre des formations, il pourra être proposé aux stagiaires s’ils ont des idées,
et s’ils ont des séances déjà prêtes de les mutualiser.
Compte rendu rédigé par Angélique MARIE.