Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
CM Connaitre-eleve-processus-apprentissage P. Clauzard
1. 1PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
Cours Magistral AMPHI
2. EN OUVERTURE :
LE CERCLE DES POETES DISPARUS
u En 1959, aux États-Unis, Todd Anderson, un garçon
timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de
Welton (lieu fictif), dans le Vermont, réputée pour être
l'une des plus fermées et austères du pays et où son
frère a suivi de brillantes études.
u Il y fait la rencontre d'un professeur de lettres
anglaises aux pratiques plutôt originales, M. Keating,
qui encourage le refus du conformisme,
l'épanouissement des personnalités et le goût de la
liberté. Voulant au maximum suivre la voie nouvelle
qui leur est présentée, certains élèves vont redonner
vie au cercle des poètes disparus, un groupe d'esprits
libres et oniriques, dont M. Keating fut, en son temps,
l'un des membres influents.
u La découverte d'une autre vie va à jamais
bouleverser l'avenir de ces étudiants.
u Ce film souligne l’innovation pédagogique et la
volonté du professeur de « faire jaillir » l’étincelle,
d’allumer l’étincelle du désir d’apprendre…
2
3. DÉFINITIONS COMPLEXES DU
DICTIONNAIRE DE L’ACTE D’APPRENDRE
• «
….pour
le
Dic.onnaire
Larousse,
apprendre
«
c’est
acquérir
des
connaissances,
étudier
»
;
• «
….pour
un
behavioriste…
des
changements
du
comportement
général
résultant
des
interac.ons
avec
l’environnement
;
• «
….pour
un
biologiste….
processus
par
lequel
les
réseaux
neuroniques
du
cerveau
se
développent
»
;
•
«
….pour
un
spécialiste
des
réflexes
condi.onnés,
l’appren.ssage
relie
un
s7mulus
spécifique
avec
une
réponse
spécifique,
à
travers
le
renforcement
obtenu
par
une
récompense
»
;
• «
….apprendre,
c’est
adapter
une
nouvelle
réponse
à
une
situa7on
donnée
»
3
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
4. EXPRESSIONS CONTRASTEES
Pour O.Reboul « apprendre » a trois sens selon le mot qui
accompagne :
• apprendre que… (une nouvelle information),
• apprendre
à…
(appren.ssage
conduisant
à
un
savoir-‐
faire),
• apprendre…
(une
étude
conduisant
à
une
compréhension).
4
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
5. DE LA NÉCESSITE D’APPRENDRE ? 5
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
§ Nature et culture : l’inné et l’acquis
§ La découverte des enfants sauvages (voir film de Truffaut)
pose le problème de la différenciation entre
nature et culture, l’inné et l’acquis…
§ La nature : c’est le monde dans son ensemble
abstraction faite des transformations que l’homme
y a produites. L’homme fait partie de cette nature,
chez lui, « nature » renvoie à l’hérédité biologique, l’inné.
§ La culture : c’est tout ce qui n’existerait pas sans
l’activité humaine, c’est-à-dire l’ensemble des réalités
matérielles et spirituelles produites par l’homme. Pour l’homme, « culture » renvoie à
l’héritage social et culturel, à l’acquis.
§ L’inné : c’est l’ensemble des aptitudes que l’homme possède en naissant
-> « petit d’homme ».
§ L’acquis : il recouvre tous les savoirs et compétences transmis par l’éducation (parents +
école +…) -> « petit homme ».
§ L’inné : c’est la nature, le biologique -> il est universel
§ L’acquis : c’est la culture, le social -> il est particulier
§ L’homme ne naît pas achevé à la naissance, c’est un être en devenir. L’homme est donc
le résultat d’une éducation, d’une culture et d’une histoire. En conséquence, l’enfant
« sauvage » est moins qu’un animal, puisqu’il n’a pas reçu d’éducation humaine, seule
capable de développer en lui des instincts et des capacités embryonnaires…
6. PRINCIPE
D’EDUCABILITE
ET
DE
LIBERTÉ?
DES
CONTRADICTIONS
?
(Meirieu)
6
Principe
d’éducabilité
Principe
de liberté
Tous les êtres
peuvent apprendre
Nul ne peut contraindre
quiconque à apprendre
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
7. QU’EST-CE QU’APPRENDRE ? (1)
• une
ac7vité
naturelle
• des
situa7ons
dites
non-‐didac7ques
• des
situa7ons
didac7ques
• obliga7on
à
apprendre
• en
milieu
naturel
spontanément
ou
en
milieu
scolaire
organisé.
• milieu
scolaire
organise
l’appren.ssage,
lier
apprendre
à
enseigner.
• enseignement
accompagne
l’apprendre
• provoquer
un
changement
dans
les
représenta7ons
des
personnes
enseignées
• transformer
la
personne
humaine
• changement
local
et
changement
global
7
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
8. QU’EST-CE QU’APPRENDRE ? (2)
• Apprendre
n’est
pas
un
processus
cumula7f
et
linéaire
• Apprendre
est
un
processus
dynamique
:
la
connaissance
se
restructure,
elle
n’est
pas
accumula.ve.
• Apprendre:
tâtonner,
expérimenter,
déduire,
échanger,
évaluer...
• Apprendre,
c’est
rompre
avec
des
cer7tudes.
• Apprendre,
c’est
transformer
le
réel
et
se
transformer
soi-‐
même.
• Modifica7on
du
rapport
au
monde
et
aux
objets
chez
l’apprenant
• Réélabora7on
interne
des
acquisi7ons,
des
structura7ons
mentales
inédites.
8
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
9. QU’EST-CE QU’APPRENDRE ? (3)
• Historiquement
:
Apprendre
-‐>
considéré
comme
un
processus
«
naturel
»
• celui
qui
détenait
le
savoir
enseignait
à
quelqu’un
qui
ne
savait
pas
et
allait
apprendre
(posture
magistrale).
• tout
se
passait
dans
«
une
boîte
noire
»,
résultat
final,
la
performance
(posture
«
bled
»)
• une
poten.alité
ac.vée
grâce
aux
situa.ons
scolaires
qui
provoquent
et
facilitent
l’appren.ssage
• Mo7va7on,
désir
d’apprendre,
poten7el
d’appren7ssage
• Zone
de
proche
développement
=
l’endroit
du
poten.el
d’appren.ssage
• Apprendre,
c’est
répondre
à
des
problèmes
que
pose
un
milieu
«
naturel
»
ou
«
didac.que
»
construit
par
un
professeur.
9
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
10. APPRENDRE EST-IL DÉSTABILISANT ?
• Apprendre
est
déstabilisant
:
Transforma.on
des
représenta.ons,
rompre
avec
des
cer.tudes,
réaménager
ce
que
l’on
jugeait
savoir.
• transforma7ons
successives,
confronta.ons
personnelles
à
des
poches
de
résistances
cogni.ves
ou
à
des
ruptures
épistémologiques.
• Restructura7on
de
connaissances
personnelles
• mise
en
rela7on
du
nouveau
et
de
l’ancien
-‐>
opéra.on
mentale
essen.elle.
• Assimiler
de
nouvelles
connaissances
=
ébranler
un
savoir
ancien…
• …avec
tâtonnements,
essais-‐erreurs,
expérimenta.ons,
erreurs
• nouvelle
forme
de
pédagogie
:
l’erreur
comme
ou.l
pour
enseigner,
analyse
des
erreurs,
intelligibilité
des
stratégies
mobilisées,
compréhension
et
rec.fica.on
des
erreurs…
privilégier
des
cerveaux
réflexifs
à
des
cerveaux
bien
remplis.
10
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
11. DIFFERENTES FORMES D’APPRENTISSAGE
• Appren7ssage
par
imita7on
:
valorisa.on
d’un
modèle
et
volonté
de
le
faire
sien
• Appren7ssage
par
associa7on
:
pour
apprendre
des
choses
complexes
• Appren7ssage
par
essais
et
erreurs,
aucun
mode
d’emploi…
• Appren7ssage
par
explica7on
:
principe
des
cours
magistraux.
• Appren7ssage
par
répé77on
:
faire
faire
au
sujet
ce
qu’il
doit
apprendre,
d’abord
passivement,
puis
de
plus
en
plus
ac.vement,
• Appren7ssage
par
immersion
:
les
langues…
le
voyage
à
l’étranger,
le
séjour
dans
une
famille
d’accueil
• Appren7ssage
combiné
:
le
plus
efficace,
très
u.lisé
en
ma.ère
d’enseignement
de
savoir-‐faire
professionnel…
11
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
12. DIFFERENCE ENTRE S’INFORMER ET
APPRENDRE EN CLASSE ?
• différence
importante
entre
informa7on
et
appren7ssage
• recevoir
de
l’informa.on
est
une
ac7vité
passive,
• construire
un
appren7ssage
est
une
ac7on
ac7ve,
un
processus
dynamique,
une
restructura7on
des
connaissances
• saisir
un
phénomène
dans
toute
son
ampleur
grâce
à
des
ques.ons
que
l’on
va
se
poser,
que
l’enseignant
va
poser.
• ac.vités
de
pensée
…
en
classe
de
manière
à
construire
des
concepts.
• véritable
média7on
entre
des
systèmes
cohérents
et
un
individu.
• média.on
pour
apprendre
est
un
vrai
travail
entrepris
par
le
pédagogue
(enseignant
ou
formateur).
12
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
13. QU’EST-CE QU’ENSEIGNER ?
• L’enseignement
met
en
scène
les
appren7ssages
• Un
cours
n’est
pas
conçu
pour
celui
qui
enseigne,
mais
pour
celui
qui
apprend
!
(Henri
Boudreault)
• meare
à
disposi7on
des
apprenants
des
savoirs
qu’ils
vont
devoir
s’approprier
de
manière
à
construire
des
ressources
personnelles,
un
répertoire
d’ac.on
et
de
connaissances…
• écrire
le
scénario
d’une
séquence
d’appren.ssage
en
fonc.on
d’objec.fs
d’appren.ssage
et
selon
une
grille
–
modèle
de
classe
• des
choix
singuliers
dans
les
méthodes
de
transmission
des
savoirs
et
de
construc7on/appropria7on
de
ces
savoirs
13
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
14. DEVENIR ENSEIGNANT,
PLUSIEURS PRÉOCCUPATIONS ?
• Devenir
enseignant,
c’est
devenir
un
professionnel
de
l’appren.ssage,
du
faire
apprendre.
• Légi.mité
:
maîtrise
d’un
savoir
à
enseigner
et
maîtrise
du
savoir
enseigner
• Sur
le
plan
du
processus
d’enseignement-‐appren.ssage,
on
peut
dis.nguer:
• d’une
part
la
pra.que
enseignante
qui
renvoie
à
une
sphère
élargie
du
champ
scolaire
(enseigner
ne
se
limite
pas
à
la
classe),
• et
d’autre
part
la
pra.que
d’enseignement,
caractérisée
par
un
ensemble
d’ac.vités
effec.ves
en
classe
pour
faire
apprendre
(des
aYtudes,
des
gestes,
des
discours
opératoires
en
situa.on
(singuliers,
génériques
et
complexes).
14
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
15. La classe
Axe individuel, pédagogique
S’ajuster à
un lieu
d’enseignement
Axe social,
institutionnel
S’ajuster à des individus
Penser
son
pra.que
enseignante
en
contextes
Les élèves
Les parents
Le quartierL’école
15
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
16. 16
Penser
sa
pra.que
enseignante
au
centre
de
diverses
rela.ons
Rela.on
aux
familles/parents
Rela.on
avec
l’environnement
immédiat
:
le
quar.er,
la
ville…
Rela.on
aux
élèves
Rela.on
aux
savoirs
…/…
Rela.on
aux
collègues
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
Rela.on
au
langage
17. 17
Penser
la
pra.que
d’enseignement,
avec
l’élève
au
centre
de
3
principaux
aspects
Aspects
émo.onnels
(il
ressent
des
émo.ons,
des
affects…)
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
18. 18
3
axes
pour
enseigner
et
planifier
la
classe,
pour
penser
la
pra.que
d’enseignement,
pour
tenir
le
gouvernail
du
«
faire
classe
»…
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
Prérequis, Zone de proche développement,…
Savoirs mathématiques,
langues, français,
sciences, eps…
Formats pédagogiques,
techniques d’animation,
transposition didactique…
19. Le triangle pédagogique avec ses 3 pôles et
3 axes, boussole de pratique
19
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
20. 20
Vue
pyramidale
des
opéra.ons
pour
préparer
et
conduire
une
procédure
d’enseignement
-‐
appren.ssage
Une
séance
planifiée,
animée,
évaluée
Des
gestes
d’enseignement
et
des
gestes
d’études
à
penser
Une
méthode
d’enseignement
à
choisir
Une
transposi.on
didac.que
à
effectuer
Un
format
pédagogique
à
privilégier
Une
théorie
d’appren.ssage
à
laquelle
s’adosser
La
pra.que
d’enseignement
en
une
diapo
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
21. PAUSE DE 15 MINUTES
ON PEUT RETROUVER le COURS SOUS FORMAT
DE DIAPORAMA EN VERSION PDF
SUR LE SITE INTERNET :
• www.forma.ons.philippeclauzard.com
21
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
22. QUELLE ÉVOLUTION
DU FAIT PÉDAGOGIQUE ?
u Dans l’antiquité, le pédagogue conduit l’enfant chez le
précepteur…Il apparaît ainsi comme un « passeur »…
u Platon, Le Ménon
u « Comment peut-on faire ce qu’on ne sait pas faire, précisément
pour apprendre à le faire? »
u Rousseau : « l’enfant doit être éduqué pour devenir un être
social », « l’éducation est un accompagnement par l’autorité d’un
adulte d’une liberté qui émerge », « l’apprentissage est libre
découverte par l’enfant de savoirs définis par l’éducateur »…
u Dewey :« toute leçon est une réponse »
u Piaget : « tout apprenant est un constructeur ».
u Approche néo-piagétienne -> conflit sociocognitif
22
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
23. SCOLASTIQUE ET MAÏEUTIQUE ?
23
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
u 2 types de pédagogie opposés dans l’école française :
u Une pédagogie ancienne traditionnelle et « rigide » (issue du Moyen-Age)…
u … faisant référence à la scolastique : mémorisation mécanique de savoirs
limités et soumission à l’autorité des anciens, des maîtres et de la Bible.
u Une pédagogie épanouissante et moderne, issue des penseurs humanistes
de la Renaissance, des Philosophes des Lumières et des pédagogues modernes
u … fait référence à la maïeutique socratique qui est « l’art d’accoucher les esprits
». Elle repose sur le respect de l’interlocuteur et un questionnement ayant pour
but d’éveiller l’intellect et l’épanouissement de l’individu, de l’élève)
24. LES THÉORIES DE L’APPRENTISSAGE ? ? ?
• Nombreuses
théories
de
l’appren7ssage
• car
des
variantes
sont
apparues
en
lien
avec
le
développement
des
sciences
humaines
:
• nous
avons
le
behaviorisme
(ou
modèle
réflexologique),
le
connexionnisme,
le
cogni.visme
structural,
le
gestal.sme,
le
structuralisme
piagé.en,
le
cogni.visme
computa.onnel,
le
courant
de
l’interac.onnisme.
• Retenons
3
principales
théories:
le
modèle
réflexologique
(ou
behavioriste),
le
modèle
cogni7viste,
le
modèle
connexionniste
24
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
25. 25
Le
modèle
réflexologique
• no7on
de
réflexe
:
une
unité
sensori-‐motrice
élémentaire
et
décomposable
• rendre
compte
des
phénomènes
d’acquisi.on
et
d’appren.ssage
à
par.r
des
comportements
observables
• no7on
de
comportement
observable
• suscep.ble
d’être
transposée
et
appliquée
à
l’analyse
des
ac.vités
mentales
:
Pavlov,
Watson,
Skinner
• schéma
[S
→
R]
(S7muli
→
Réponse)
• pédagogie
par
objec7fs
(PPO),
enseignement
assisté
par
ordinateur
(EAO),
référen.els
de
compétences,
QCM
• élève
=
un
cerveau
à
remplir,
considéré
sous
le
réflexe
s.muli-‐réponses
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
28. 28
Le
qcm
ques.onnaire
à
choix
mul.ple
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
29. 29
• Processus
de
traitement
de
l’informa.on
• prolonge
et
déborde
des
fron.ères
du
comportementalisme
en
allant
voir
du
côté
de
la
«
boite
noire
»,
• en
cherchant
à
comprendre
les
mécanismes
internes
en
jeu
• considérer
l’élève
comme
un
sujet
engagé
ac7vement
dans
la
construc7on
de
ses
savoirs
et
savoir-‐faire.
• non
pas
l’appren.ssage
comme
une
accumula.on
de
connaissance,
mais
dans
l’organisa7on
et
la
réorganisa7on
des
connaissances
• la
mobilisa.on
de
stratégies
cogni7ves
et
métacogni7ves
chez
l’apprenant
qui
devient
un
sujet
ac.f
dont
l’ac.vité
est
organisée
par
un
enseignant
ou
un
formateur
soucieux
d’assurer
une
média7on
favorable
(cf.
les
situa7ons
problèmes)
• Élève
=
cerveau
à
ré-‐organiser
Le
modèle
cogni.viste
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
30. 30
L’opéra.on
mentale
construc.viste
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
31. 31
La
situa.on
problème
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
32. 32
• issu
du
cogni.visme,
réseaux
d'unités
simples
interconnectées
• système
interconnecté
de
l’internet,
toile
d’araignée,
interconnexions.
• explore
des
performances
humaines,
supérieures
à
celles
de
la
machine.
• structure
de
l’architecture
neuronale
du
cerveau
organisé
en
réseaux
pour
traiter
des
informa7ons
simultanément
et
en
nombre
élevé,
contrairement
à
l’ordinateur
• primat
donné
aux
interac.ons
et
en
termes
d’appren.ssage
aux
liaisons
adéquates,
aux
interdépendances
et
aux
interconnexions
que
le
cerveau
organise
• Élève
=
cerveau
à
organiser
en
réseaux
de
savoirs
Le
modèle
connexionniste
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
33. 33
La
carte
mentale
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
34. 34
TEST
:
Au
regard
de
ces
photographies,
qu’est-‐ce
qu’apprendre
?
• Que
pensez-‐vous
de
ces
photographies
?
• A
quels
principes
d’appren.ssage
peuvent-‐elles
renvoyer?
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
35. 35
Quelle
analyse
des
principales
applica.ons
pédagogiques
?
Avantages
et
limites
?
Pédagogie
transmissive
Avantages
du
modèle
transmissif
:
• modèle
moins
chronophage
que
nul
autre.
• peu
de
moyens,
prépara.on
économe
• pas
d’an.cipa.ons
:
situa.on
didac.que,
hypothèses
d’appren.ssage,
zone
de
proche
développement.
• rédiger
les
propos
du
cours
• Traces
dans
ouvrages
scolaires,
Limites
du
modèle
transmissif
:
• enseignant
travaille
«
en
aveugle
»
• interférence,
concep.on
ini.ale
inadéquate
• ce
qui
est
dit
par
l’enseignant
n’est
pas
toujours
entendu
de
la
même
façon
par
tous
les
élèves.
• Pas
d’analyse
des
erreurs
des
élèves
ne
font
pas
l’objet
d’une
analyse
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
36. Pédagogie
comportementaliste
Avantages
du
modèle
comportementaliste
:
• prof
aten.f
aux
possibilités
et
à
l’évolu.on
individuelle
de
l’élève
• proposi.on
d’ac.vités
bien
adaptées
avec
des
tâches
très
structurées,
délimitées,
progressives.
• progression
à
son
rythme
pour
l’élève
• situa.on
de
réussite
• évalua.on
facilitée,
résultats
clairs
et
précis.
Limites
du
modèle
comportementaliste
:
• tâches
découpées,
manque
de
vision
d’ensemble,
manque
des
aspects
synthé.ques
et
globaux
d’appren.ssage
• mo.va.on
comme
appren.ssage
par.els
• concep.ons
ini.ales
pas
prises
en
compte,
suscep.bles
de
ressurgir
face
à
un
problème
plus
complexe
• transfert
des
connaissances
dans
d’autres
situa.ons
pas
explicite.
Risque
d’assimila.ons
figées.
• étapes
intermédiaires
standardisées,
élève
•
lambda
standard,
incidents
de
conflits
cogni.fs
pas
prévus…
36
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
37. Pédagogie
construc5viste
Avantages
du
modèle
construc7viste
:
• confronta.on
à
un
problème
à
résoudre,
• sens
et
mo.va.on
à
l’appren.ssage
• concep.ons
ini.ales
inadéquates
détruites
ou
réorganisées,
pas
de
risque
de
refaire
surface,
nouvel
état
d’équilibre
dans
la
durée.
Limites
du
modèle
construc7viste
:
• enseignement
très
coûteux
en
temps,
• haut
niveau
de
compétence
de
l’enseignant,
pour
la
concep.on
de
la
situa.on
didac.que
que
pour
la
ges.on
des
rela.ons
et
de
la
communica.on.
• difficulté
à
trouver
des
situa.ons-‐
problèmes
adéquates
et
suffisamment
résistantes
pour
mobilisa.on
de
nouvelles
compétences
• Phase
de
déstabilisa.on
délicate
chez
certains,
problème
de
main.en
de
l’adhésion
à
la
tâche.
37
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
38. ACTIVITES COGNITIVES POUR APPRENDRE
t
es
t
3
s
de
38
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
PERCEVOIR
EVALUER,
SE
REPRESENTER
CATEGORISER
METTRE
EN
RELATION
LIER
RELIER
DELIER
INFERER
INTEGRER
RESTRUCTURER
différencier
comparer
reconnaitre
trouver
les
liens
logiques
repérer
les
différents
paramètres
raisonner
conceptualiser
assimila.on
accomoda.on
39. 39
Percevoir
:
que
voit-‐on?
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
40. 40
Catégoriser
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
41. 41
Metre
en
rela.on:
lier,
délier,
relier
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
42. 42
Intégrer,
restructurer
Connaissances
anciennes
Connaissances
nouvelles
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
46. 46
2
modèles
intégra.f
/
Piaget
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
47. 47
Le
savoir
se
construit,
l’appren.ssage
est
une
construc.on
Des
infos
externes
….
Une
restructura.on
interne
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
48. 48
Apprendre,
c’est
traiter
de
l’informa.on
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
49. • Éclairer
l’histoire
des
savoirs
• Faire
exister
des
situa.ons
problèmes
proches
de
tranche
de
vie
des
élèves
• Prendre
en
compte
les
représenta.ons
des
élèves
• Considérer
les
erreurs
comme
autant
d’obstacles
à
comprendre
et
non
comme
des
fautes
• Développer
des
ac.vités
de
transfert
(dans
un
autre
domaine)
et
non
le
seul
redire
ou
refaire
• Installer
des
temps
métacogni.fs
et
de
secondarisa.on
(faire
penser
sur
les
ac.vités
effectuées
et
faire
penser
les
objets
scolaires)
• Aider
à
penser
les
connaissances
en
termes
de
réseaux
pour
metre
à
jour
les
structures
des
disciplines
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POUR CONCLURE : PROPOSITIONS DE
M.DEVELAY, INAUGURATION ESPE, 10/2013
PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
50. POUR CONCLURE : PROPOSITIONS DE
M.DEVELAY, COMMENTEES… PAR PHC.
ü ÉCLAIRER L’HISTOIRE DES SAVOIRS (les savoirs ont été construits par d’autres humains, ils ont une histoire, une
cohérence, leur émergence a rencontré des difficultés… ce n’est pas simple, ni sacré… c’est humain et à portée
de tous…)
ü FAIRE EXISTER DES SITUATIONS PROBLÈMES PROCHES DE TRANCHE DE VIE DES ÉLÈVES (pour donner du sens
au projet d’apprendre, pour motiver l’apprenant)
ü PRENDRE EN COMPTE LES REPRÉSENTATIONS DES ÉLÈVES (on apprend souvent contre ses conceptions initiales
même si la terre semble plate, elle est ronde…)
ü CONSIDÉRER LES ERREURS COMME AUTANT D’OBSTACLES À COMPRENDRE ET NON COMME DES FAUTES
(l’analyse des erreurs avec l’apprenant permet de saisir ses erreurs de raisonnement, des conceptions erronées
ou ses résistances, et permet d’individualiser dans la mesure du possible l’apprentissage)
ü DÉVELOPPER DES ACTIVITÉS DE TRANSFERT (DANS UN AUTRE DOMAINE) ET NON LE SEUL REDIRE OU REFAIRE
(c’est la meilleure façon de vérifier si l’apprentissage a eu lieu, si le concept a été compris)
ü INSTALLER DES TEMPS MÉTACOGNITIFS ET DE SECONDARISATION (FAIRE PENSER SUR LES ACTIVITÉS
EFFECTUÉES ET FAIRE PENSER LES OBJETS SCOLAIRES) : les activités scolaires ne sont pas des fins en soi, il ne
s’agit pas d’effectuer des tâches scolaires pour effectuer des tâches scolaires mais d’effectuer des tâches
scolaires comme prétexte pour penser les objets scolaires qui s’y rattachent, qui sont objets d’apprentissage et
doivent être compris et assimilées. Derrière la tâche scolaire, il y a un concept à former et un cheminement de
l’apprenant pour y parvenir, auquel le ramener dans un mouvement métacognitif, c’est un glissement conceptuel
qui étaye la conceptualisation. Avec des phrases interrogatives : Qu’est-ce que j’ai fait ? Comment l’ai-je fait ?
Quelles difficultés ou facilités ai-je rencontrées ? Qu’est-ce que je retiens ? Qu’est-ce que je pense de ce que je
retiens ? Que vais-je en faire plus tard ou ailleurs ? Retenons qu’à l’école, au collège et au lycée, les élèves sont
là pour réfléchir , pour penser comme également penser à leurs comportements inadéquats avec l’aide du CPE
lorsqu’il s’agit d’incivilités ou de manquement aux obligations scolaires.
ü AIDER À PENSER LES CONNAISSANCES EN TERMES DE RÉSEAUX POUR METTRE À JOUR LES STRUCTURES DES
DISCIPLINES (les connaissances sont solidaires, elles forment des réseaux, des champs conceptuels, cette aide
favorise la compréhension, la mémorisation et permet à l’apprentissage de gagner en pertinence, en légitimité…)
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PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
51. UN COURS N’EST PAS FAIT POUR CELUI QUI
ENSEIGNE MAIS POUR CELUI QUI APPREND
(HENRI BOUDREAULT)
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PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
52. RESSOURCES DOCUMENTAIRES
- BOURGEOIS E. & CHAPELLE G. Apprendre et faire apprendre, PUF, 2006.
- CHABANNE Jean-Luc. Les difficultés scolaires d’apprentissage, Nathan Université,
2005.
- HERVIEU-WANE Fabrice. Guide du jeune enseignant, Editions Sciences Humaines,
2011.
- MARSOLLIER C. Enseigne avec ton cœur. Chronique sociale, Lyon, 2011.
- MERRI M. & PICHAT M. Psychologie de l’éducation, tome 1, l’école. Bréal, 2007.
- Site « Les facteurs humains dans l’enseignement et la formation d’adultes » :
http://www.pedagopsy.eu/
- Site de Philippe Meirieu : http://www.meirieu.com
- Site de recherche « des outils pour entrer dans le métier » :
http://neo.ens-lyon.fr/neo
- Site d’un praticien PE – petit abécédaire de l’école :
http://bdemauge.free.fr/index.htm
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PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
53. RÉFÉRENCES POUR ALLER PLUS LOIN
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PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015
54. MERCI DE VOTRE ATTENTION
ON PEUT RETROUVER le COURS SOUS FORMAT
DE DIAPORAMA EN VERSION PDF
SUR LE SITE INTERNET :
• www.forma.ons.philippeclauzard.com
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PHILIPPE CLAUZARD – MCF ESPE DE LA REUNION – SEPTEMBRE 2015