1. i -voix
Un projet pédagogique
pour relier culture du livre
et civilisation de l’écran
Jean-Michel Le Baut
Professeur de lettres, Brest (Académie de Rennes)
2. UN PROJET ETWINNING
PAR LES LITTERAIRES
DU LYCEE DE L’IROISE
A BREST (France)
ET LES ELEVES APPRENANT LE
FRANCAIS AU LICEO CECIONI
A LIVOURNE (Italie)
i-voix
UN ESPACE
DE LECTURE ET D’ECRITURE,
DE CREATION ET D’ECHANGE,
AUTOUR DE LA LITTERATURE
USAGE DES BLOGS
« Ecrire ne saurait être qu’un acte de fraternité (…) avec la poésie de ses semblables »
(Georges Perros)
3.
4.
5. D’OCTOBRE 2008 A JANVIER 2016 :
20 242 ARTICLES
publiés par les lycéens français et italiens sur le blog
20 485 COMMENTAIRES
1 182 000 VISITEURS
2 445 000 PAGES VUES
UN BILAN QUANTITATIF
(PROVISOIRE …)
34. REVUES ET CORRIGEES
PAR LES LYCEENS D’I-VOIX
En 1555, l’imprimeur Jean de Tournes
publie à Lyon un recueil des Œuvres de
Louise Labé.
En 2015, les lycéens d’i-voix découvrent
à Brest un manuscrit inconnu : les Sonnets
de Louise Labé écrits de la main de la
Belle Cordière elle-même !
Or ce manuscrit présente d’intéressantes
variantes par rapport au recueil alors
publié.
Voici ces variantes enfin révélées, avec
annotations par les lycéens eux-mêmes !
35. Sonnet 23
1555 Variante
Las ! que me sert que si parfaitement
Louas jadis et ma tresse dorée
Et de mes yeux la beauté comparée
A deux Soleils, dont Amour finement
Tira les traits causes de mon tourment ?
Où êtes vous, pleurs de peu de durée ?
Et mort par qui devait être saluée (1)
Ta ferme amour et itéré serment ?
Doncques c'était le but de ta réglisse(2)
De me soumettre au joug malin du vice ? (3)
Pardonne-moi, Amant (4), à cette fois,
Etant outrée et de dépit et d'ire;
Mais je m'assur', quelque part que tu sois,
Que plus (5) que moi tu souffres de martyre.
36. Sonnet 23
Notes
(1) Dans la version manuscrite apparaît le mot
"saluée". On comprend que Louise Labé lui
ait préféré "honorée" pour l'allitération en
[r] qu'il renforce et pour éviter la
redondance qu'instaure le double sens de
"saluée" (= valorisée, honorée mais la mort
= le salut)
(2) Oups ! Lapsus révélateur... Visiblement,
l'Amour n'aurait pas dû être la seule
préoccupation de Louise Labé, son estomac,
probablement gargouillant, a voulu le lui
faire savoir ! Sur la version manuscrite, le
mot est raturé avec force, on comprend
aisément que la Belle Cordière s'en veuille
d'avoir laissé une trivialité telle que la faim
venir perturber sa poésie...
Variante
Las ! que me sert que si parfaitement
Louas jadis et ma tresse dorée
Et de mes yeux la beauté comparée
A deux Soleils, dont Amour finement
Tira les traits causes de mon tourment ?
Où êtes vous, pleurs de peu de durée ?
Et mort par qui devait être saluée (1)
Ta ferme amour et itéré serment ?
Doncques c'était le but de ta réglisse(2)
De me soumettre au joug malin du vice ? (3)
Pardonne-moi, Amant (4), à cette fois,
Etant outrée et de dépit et d'ire;
Mais je m'assur', quelque part que tu sois,
Que plus (5) que moi tu souffres de martyre.
37. Sonnet 23
Notes (suite)
(3) Vers très obscur. Le mot "joug" connote un
asservissement très fort, une relation où l'homme
n'est pas maître mais le Maître. Louise Labé l'a
vite compris et a refusé de donner cette image là
de la relation et d'elle-même. En outre, le mot mis
en valeur à la rime est étrange : "vice", comme si
elle jugeait elle-même selon des principes
religieux son désir passé comme une faute, alors
que nous savons très bien que ce n'est
absolument pas le cas. Ou peut-être fait-elle
référence au fait d'accorder son attention, son
coeur et son désir à quelqu'un qui n'est que
"regards détournés" ? De plus, du point de vue des
sonorités, le vers de la version manuscrite
montrait une allitération en [m] bien plus douce
que celle, sifflante en [s] finalement choisie.
Notre chère Louise Labé était apparemment bien
fatiguée (peut-être était-ce la faute à toutes ces
"noires nuits vainement attendues" ?),
heureusement, une relecture a permis correction !
Variante
Las ! que me sert que si parfaitement
Louas jadis et ma tresse dorée
Et de mes yeux la beauté comparée
A deux Soleils, dont Amour finement
Tira les traits causes de mon tourment ?
Où êtes vous, pleurs de peu de durée ?
Et mort par qui devait être saluée (1)
Ta ferme amour et itéré serment ?
Doncques c'était le but de ta réglisse(2)
De me soumettre au joug malin du vice ? (3)
Pardonne-moi, Amant (4), à cette fois,
Etant outrée et de dépit et d'ire;
Mais je m'assur', quelque part que tu sois,
Que plus (5) que moi tu souffres de martyre.
38. Sonnet 23
Notes (suite)
(4) Quitte à laisser la timidité derrière soi et
clamer son amour, autant le faire jusqu'au
bout ! La poétesse lyonnaise s'est ravisée,
dans les tercets, il n'est plus question
d'amour mais de regrets empreints de
souffrance, "Amant" n'avait clairement pas
sa place ici.
(5) Louise Labé a manifestement aimé plus,
désiré plus. Et elle veut sans doute ici voir
l'homme passer du côté des "plus". Elle lui a
donné l'opportunité de faire plus que
"lou(er)" sa beauté, il l'a refusée, il doit
maintenant souffrir plus. Pour ce qui est du
sens, les mots se tenaient et percutaient
peut-être davantage. Pourquoi les avoir
changés ? Peut-être pour faire apparaître
l'allitération tranchante en [t] ? « Qu'autant
que moi tu souffres de martyre. »
Variante
Las ! que me sert que si parfaitement
Louas jadis et ma tresse dorée
Et de mes yeux la beauté comparée
A deux Soleils, dont Amour finement
Tira les traits causes de mon tourment ?
Où êtes vous, pleurs de peu de durée ?
Et mort par qui devait être saluée (1)
Ta ferme amour et itéré serment ?
Doncques c'était le but de ta réglisse(2)
De me soumettre au joug malin du vice ? (3)
Pardonne-moi, Amant (4), à cette fois,
Etant outrée et de dépit et d'ire;
Mais je m'assur', quelque part que tu sois,
Que plus (5) que moi tu souffres de martyre.
39. 2- Conquérir la monde par la littérature
DE NOUVEAUX HORIZONS PEDAGOGIQUES
41. Etape 1 : Photographier
= Prendre une photo originale (insolite,
étrange, amusante, fascinante,
étonnante ...) de son environnement
But : faites découvrir à vos camarades une
image originale de votre ville (ou région)
42.
43. Etape 2 : Publier
= Envoyer cette photo sur le site Twitter
où tout le monde va pouvoir la voir et la
récupérer
Consigne : tweeter au moins une photo en
utilisant le hashtag #imivoix (pour
"image i-voix") et en précisant le lieu
44.
45. Etape 3 : Choisir
= Parcourir l’ensemble des tweets
comprenant le hashtag #imivoix et choisir
une photo que l’on trouve intéressante,
susceptible d’inspirer l’écriture
Conseil : choisir de préférence une photo qui
a été envoyée par un élève de l’autre pays et
qui n’a pas été encore choisie par quelqu’un
46. Etape 4 : Regarder
1. Description objective de l'image :
– nommez tous les éléments perçus sur la photo
– identifiez les caractéristiques iconographiques :
couleurs, effets d’ombre ou de lumière, cadrage,
jeux sur les lignes, les formes, les plans …
2. Description subjective de l'image : expliquez les
effets produits par la photo
= sentiments ? sensations ? impressions ?
connotations ? rêves ? souvenirs ? réflexions ?...
47.
48. Description imivoix par Bénédicte
Photo de Giulia
Je vois des bateaux amarrés
Je vois des lampadaires allumés
Je vois une foule de gens
Je vois des chaises en plastique
Je vois des grands bâtiments de
chaque côté du canal
Je vois des fenêtres
Je vois un fil électrique
Je vois un pont joignant les
deux quais
Je vois des toiles en plastique
bleu
La lumière des lampadaires se reflète dans l'eau, cela donne
l'impression de voir un miroir de la ville. La photo possède des
traits linéaires importants. Par exemple les lignes des deux quais
ainsi que le contour des immeubles et des fenêtres. Tout cela est
très rectiligne, ce qui donne un aspect structuré à la photo. Le
dessus du pont est dans cette continuité. Mais le dessous du
pont est en forme de demi cercle, il est en plein milieu de la
photo ce qui vient casser ce rythme, il y a comme un rupture. De
plus, ce demi cercle est accentué par son reflet dans l'eau. Malgré
ça, j'ai l'impression et j'ai envie que cette ville continue avec plus
de lumières plus de bateaux, plus gens, plus de reflets... De plus
les couleurs font partie intégrante de la photo. Au fond, on
remarque une masse colorée, jaune, vert, bleu rouge... Ce qui me
donne envie de penser que c'est un arlequin qui déambule dans
les rues de la ville. Les façades des bâtiments sont également
rehaussées de blanc, de rose ou encore de gris ce qui se marient
bien ensemble. Malgré les nombreux détails présents, l'image
reste agréable à regarder. Lorsque j'ai vu cette photo pour la
première fois, je n'avais qu'une envie : m'y glisser et siroter un
verre au bord du quai ou encore me mêler à cette foule. Cette
photo m'a donné envie de danser, il y a comme un aspect festif
qui émane d’elle. J'ai juste envie de prendre un bateau et d'aller
me balader sur le canal pour m'enfoncer loin, loin dans la nuit !
49. Etape 5 : Lire
Enfance (III)
Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous
fait rougir.
Il y a une horloge qui ne sonne pas.
Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches.
Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.
Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis,
ou qui descend le sentier en courant, enrubannée.
Il y a une troupe de petits comédiens en costumes,
aperçus sur la route à travers la lisière du bois.
Il y a enfin, quand l’on a faim et soif, quelqu’un qui
vous chasse.
Arthur Rimbaud Illuminations (1886)
50. Etape 6 : Ecrire
Vous écrirez un poème en prose
inspiré de la photographie que vous
avez choisie et du poème « Enfance »
de Rimbaud.
51. Etape 7 : Publier
1. Publication de chaque fragment sur Twitter avec
photo jointe. Hashtag : #ipoème
52.
53.
54.
55. Etape 7 : Publier
2. Publication du poème entier sur le blog i-voix
avec photo insérée :
• titre : i-poème – Titre au choix
• catégorie : Poésie – divers
• indication dans l’article : « poème en prose
réalisé à partir d’une photo de … adressée via
Twitter par … »
56. Illumination
Il y a une illumination de vie sur
tes rebords de pierre.
Il y a cet arc qui laisse couler ta vie.
Il y a le lieu, miroir d'embarcations
inanimées.
Il y a ces grands bâtiments qui
sillonnent tes quais, s'engouffrent
dans la pénombre de la nuit.
Il y aura toi traversé par un canal
inabouti .
Il y aura toi piétiné par des
sandales usées .
Il y aura toi éclairé par un
semblant d'impatience.
Poème en prose écrit par Bénédicte à partir d’une photo partagée par Giulia
57. Famille
A la maison il y a une berceuse, qui cajole ses filles
avec amour.
Il y a des fraises, rouges, entières ou coupées de
moitié, qui, ensemble, peignent des lignes légères, en
harmonie.
Il y a un nid, mignon et agréable, qui défend les
secrets les plus chers d'une famille unie.
Il y a une façade de pierres et béton avec des
blanches ouvertures qui laissent la place à
l'imagination humaine.
Il y a mon petit cœur chaviré par mille mémoires, qui
joue avec mon triste sourire et mes larmes heureuses.
Il y a mon corps encore enfant, qui a besoin d'une
étreinte amicale.
Il y a, enfin, quand je suis confuse dans un vide
infini, un rayon de lumière qui serre mes mains.
Poème en prose écrit par Rebecca à partir d’une photo partagée par Théo
59. CHARLES BAUDELAIRE
Anywhere out of the world 1869
Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir
en face du poêle, et celui-là croit qu’il guérirait à côté de la fenêtre.
Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas, et cette question de déménagement en est une
que je discute sans cesse avec mon âme.
« Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que penserais-tu d’habiter Lisbonne ? Il doit y faire chaud, et
tu t’y ragaillardirais comme un lézard. Cette ville est au bord de l’eau ; on dit qu’elle est bâtie en marbre, et que le
peuple y a une telle haine du végétal, qu’il arrache tous les arbres. Voilà un paysage selon ton goût ; un paysage
fait avec la lumière et le minéral, et le liquide pour les réfléchir ! »
Mon âme ne répond pas.
« Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette
terre béatifiante ? Peut-être te divertiras-tu dans cette contrée dont tu as souvent admiré l’image dans les musées.
Que penserais-tu de Rotterdam, toi qui aimes les forêts de mâts, et les navires amarrés au pied des maisons ? »
Mon âme reste muette.
« Batavia te sourirait peut-être davantage ? Nous y trouverions d’ailleurs l’esprit de l’Europe marié à la
beauté tropicale. »
Pas un mot. — Mon âme serait-elle morte ?
« En es-tu donc venue à ce point d’engourdissement que tu ne te plaises que dans ton mal ? S’il en est
ainsi, fuyons vers les pays qui sont les analogies de la Mort. — Je tiens notre affaire, pauvre âme ! Nous ferons nos
malles pour Tornéo. Allons plus loin encore, à l’extrême bout de la Baltique ; encore plus loin de la vie, si c’est
possible ; installons-nous au pôle. Là le soleil ne frise qu’obliquement la terre, et les lentes alternatives de la
lumière et de la nuit suppriment la variété et augmentent la monotonie, cette moitié du néant. Là, nous pourrons
prendre de longs bains de ténèbres, cependant que, pour nous divertir, les aurores boréales nous enverront de
temps en temps leurs gerbes roses, comme des reflets d’un feu d’artifice de l’Enfer ! »
Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce
soit hors de ce monde ! »
60. Atelier d’écriture
Et si comme Baudelaire
nous dialoguions avec notre âme ?
Et si à notre tour
nous décidions de nous approprier le monde
tout à la fois par la géographie et la poésie ?
Et si nous essayions de
cartographier notre imaginaire ?
A la manière de Baudelaire mais avec
les outils du 21ème siècle, notamment
de cartographie numérique, les lycéens
d'i-voix ont été invités à composer
collectivement un "Anywhere out of
the world 2015".
61. Carte originale :
les lieux élus
par Baudelaire
Carte finale :
les lieux élus
par Baudelaire
et les lycéens d’i-voix
62. « Dis-moi, mon âme, ma frêle âme glacée
de pluie, que dirais-tu de t'envoler pour la
côte Basque ? Ce pays est si beau qu'il se
pare de mélancolie lorsqu'on le quitte. Là-
bas, le bleu immense du ciel enlace la
montagne. La mer ondule comme dansant
au son d'une fête. Dans le vert tendre qui se
déploie moutonnent les toits d'ardoises
rouges. De la baie de Saint-Jean-de-Luz à
celle de Hendaye, ondoie un murmure
charmant, un froissement de feuilles et de
terre chaude. Du haut de la Rhune coiffée
de brume, nous n'aurons qu'à tendre les
bras pour effleurer les nuages, et retirer nos
doigts tout poudrés de ciel. Dans les ruelles,
se coulant contre les murs blancs et les
pavés tièdes inondés de lumière, flotte le
sucre d'un parfum bleu et acidulé, au goût
de myrtilles et de prunes gorgées de soleil.
Là, nous pourrons prendre de longs bains
de nuit calme, tressant le chant des grillons
et l'odeur douce, fraîche et grisante de l'été.
Dans l'air pulsera le pouls scintillant et
lourd des orages olympiens, juste sous le
liseré mauve de l'horizon. »
Mon âme ne souffle mot, mais je la sens se
ranimer, tiédir, puis s'embraser d'un
engouement ivre pour ce bonheur dépeint.
63. Chère âme, que dirais-tu d'aller habiter la ville
la plus européenne d'Amérique du Sud ? Une
ville où il fait bon vivre, où l'imagination est au
pouvoir. Nous descendrions dans la rue, au
sein même du Caminito, au creux d'un cocoon
de couleurs frappant les yeux et le cœur. Des
talons de feu marquant les temps. Souffle le
papillon musique, effleure notre épaule. Que
penserais-tu de cette rue cloisonnée de paradis,
toi qui voudrais être au plus près de la vie si
c'était possible ? Tu aimerais cette Olympe, où
les couleurs content leur délivrance à notre
enfance passée. L'océan de soleil émanant des
murs éblouirait notre peau. Nuances et
caresses au fond de ton esprit. La nuit venue,
ces ombres lumineuses roulent sur la route
d'une architecture coloniale. Chaque souffle
n'est plus que flaque enflammée de liberté. Tu
ne pourrais plus quitter cette terre où toute
pauvreté devient beauté.«
Mon âme sort du coin obscur où elle avait
trouvé refuge. Des ailes se délient, elle
avance lentement dans une brume de coton et
je vois dans ses yeux l'étincelle bleue se
rallumer. Ses pupilles s'immobilisent et mon
âme s'écrie : " Là bas ! "
66. « En suivant les différents chemins, à vous de retrouver le vrai poème de Bruno
Doucey intitulé Petite fugue iranienne : poème 1 paru dans le recueil S'il existe un
pays.
A vous de jouer !! »
(Labyrinthe poétique : Bruno Doucey par Elise)
67.
68. USAGE DES BLOGS
« Ecrire ne saurait être qu’un acte de fraternité (…) avec la poésie de ses semblables »
(Georges Perros)
Notes de l'éditeur
.
Insérer, c’est ajouter des mots ou des phrases à un texte : on incorpore le texte à sa propre langue tout en y mettant son grain de sel…