4 focus groups ont été organisés dans le cadre de RéVABio, avec l'objectif de formaliser des leviers d'action collective. Ils se sont tenus à Parthenay (79), St Michel de Chaillol (05), Bonne font (43) et Vesdun (18), et ont mobilisé 36 participants extérieurs au projet, pour moitié des éleveurs et pour moitié des opérateurs, techniciens ou conseillers.
A l'échelle des élevages, une meilleure maîtrise de la conduite de l'herbe permettrait d'optimiser les coûts de production et favoriser la résilience des systèmes face aux aléas. Dans les bassins herbagers, le recours à des races moins saisonnées permettrait de faciliter l'étalement de la production. Les circuits courts sont à encourager, de façon complémentaire aux circuits longs, face aux difficultés rencontrées par ces derniers.
A l'échelle de l'aval de la filière, la question du prix payé aux producteurs est prédominante, dans un contexte peu favorable au bio, toutes filières confondues. Si cette question n'est pas facile à traiter, elle doit toutefois rester prioritaire pour permettre le maintien et le développement de l'élevage ovin allaitant bio. Le développement de la double labélisation (bio et SIQO conventionnel) est une piste intéressante, sous réserve de clarifier les conditions de déclassement, de même que la commercialisation en RHD et la congélation, notamment pour les cantines. L'amélioration de la communication interne à la filière, particulièrement vers et depuis les bouchers, est également jugée comme prioritaire.
A l'échelle des pouvoirs publics, la production de références, comme les indicateurs "coûts de production", est vue comme un levier favorable à la structuration de la filière. La consommation vers les consommateurs est également jugée prioritaire, pour expliquer les plus-values de la bio et leur lien avec le niveau des prix. Une meilleure gestion des grands prédateurs est une condition incontournable pour la pérennité de l'élevage ovin allaitant, bio comme conventionnel.
#Pause travail 8 Dubreuil femmes 9 avril 2024 (1).pdf
RéVABio : la synthèse des focus groups
1. Institut de l’Elevage, ITAB, INRAE de Clermont-Theix, FRAB Nouvelle-
Aquitaine, BioCentre, CAB des Pays de la Loire, Bio 63, Haute-Loire Bio,
Bio 46, CIVAM Bio 09, MRE de PACA, EPLEFPA de Tours-Fondettes,
EPLEFPA Montoire, CFPPA St Affrique, ABioDoc-VetAgro Sup
A la rencontre des acteurs
terrain
Synthèse de 4 rencontres professionnelles
Soizick Rouger, Rosalie Planteau Du Maroussem (ITAB)
Antoine Roinsard (Forebio)
Séminaire final REVABIO 6/6/2023 1
2. 4 rencontres, 36 « extérieurs » participants
Séminaire final REVABIO 06/06/2023
Synthèse rencontres professionnelles 2
Janvier 2023,
Vesdun (18)
Novembre 2022,
Bonnefont (43)
Novembre 2022,
St Michel de Chailllol (05)
Novembre 2022,
Parthenay (79)
Présentations, échanges en salle puis visite d’un élevage
éleveurs
18
opérateurs/
techniciens/
conseillers
16
journalistes
2
3. Grandes idées échangées 1/2
Séminaire final REVABIO 06/06/2023
Synthèse rencontres professionnelles 3
Besoin de références,
notamment coût de
production
Vulnérabilité des
systèmes à la
conjoncture
économique et
climatique
Congélation vs.
désaisonnement
en termes
environnemental
et économique ?
La génétique pour
favoriser le
désaisonnement ?
Travailler le lien
avec les bouchers :
pédagogie,
connaissance des
besoins, séparation
bio/non-bio
Chez Nicolas Pailler (79)
4. Grandes idées échangées 2/2
Séminaire final REVABIO 6/6/2023
Synthèse rencontres professionnelles 4
Complémentarité
Vente
directe/circuit long
Le double-label
systématique
Gestion du
déclassement
Développement
de la RHD ?
Communication :
accessibilité,
qualité nutritionnelle,
plus-value de la bio,
pédagogie
Le prix payé
aux
producteurs
Au Gaec du Caïre (05)
Le loup
5. Quels leviers d’action collective ?
i. à l’échelle des élevages
La résilience face aux aléas climatiques et économiques passe par une
nécessaire amélioration de la maîtrise technique de la conduite de l’herbe, afin
d’optimiser les coûts de production. Ce fourrage est à la base des systèmes
d’élevages des ovins allaitants bio, et le sujet mériterait un accompagnement
renforcé.
La génétique offre des pistes intéressantes, avec la possibilité d’utiliser des
races moins saisonnées dans les bassins herbagers.
Face aux difficultés de la filière à assurer une plus-value conséquente pour
l’agneau bio, la vente en circuit court, en complément de celle en circuit long,
est jugée comme une piste à encourager. Les besoins des clients en circuit
court peuvent être complémentaires de ceux des circuits longs.
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6. Quels leviers d’action collective ?
ii. à l’échelle de l’aval de la filière
La question du prix payé aux producteurs
est présente de façon récurrente, dans
tous les échanges. La conjoncture actuelle
(2022-2023) est défavorable aux filières
bio, en ovin allaitant comme dans les
autres filières. Aucun levier n’a été dégagé
au cours des 4 focus groups pour y pallier.
L’absence d’intérêt d’une partie des
opérateurs au développement de la bio a
été regrettée par les producteurs. Mais
certains opérateurs ont mentionné les
difficultés rencontrées pour développer
leur activité dans certaines zones. Si la
question n’est pas facile, son traitement
doit rester prioritaire, pour permettre le
maintien et le développement des fermes
en ovins bio.
Le développement de la double-
labélisation (Bio et SIQO conventionnel)
apporte une partie de réponse, dans
certains cas, en assurant le meilleur prix
aux éleveurs, quitte à réduire le nombre
d’agneaux commercialisés en bio. Les
conditions du déclassement nécessitent
d’être discutées et structurées.
Le développement de la commercialisation
en RHD pourrait contribuer à réduire les
fuites d’agneaux bio vers le conventionnel.
La piste de la congélation a également été
évoquée pour pallier le décalage entre
offre et demande, notamment en matière
de restauration collective (cantines
scolaires).
La communication interne à la filière est
consensuellement jugée comme un axe de
travail prioritaire, notamment en direction
des bouchers (pédagogie sur la bio, les
caractéristiques carcasses et
nutritionnelles de la viande d’agneau bio,
formation), mais aussi depuis les bouchers
vers l’amont (quels sont leurs besoins, en
quantité/qualité/régularité, etc.).
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7. Quels leviers d’action collective ?
iii. à l’échelle des pouvoirs publics
La production de références, telles que les indicateurs « coût de production »
prévus dans la loi EGALIM, est vue comme un levier pertinent à la structuration
de la filière.
La communication vers les consommateurs est également jugée prioritaire.
Face à la crise actuelle les pouvoirs publics pourraient développer des
campagnes de communication vers les consommateurs, pour expliquer et
démystifier les prix plus élevés, rappeler les atouts de la bio, etc.
Ce n‘est pas une question spécifique à la bio, mais les impacts des grands
prédateurs tels que le loup sont une préoccupation qui occulte toute autre
question dans certaines situations. Les pouvoirs publics doivent prendre toute
la mesure de cette problématique pour préserver l’élevage ovin allaitant.
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8. Institut de l’Elevage, ITAB, INRAE de Clermont-Theix, FRAB Nouvelle-
Aquitaine, BioCentre, CAB des Pays de la Loire, Bio 63, Haute-Loire Bio,
Bio 46, CIVAM Bio 09, MRE de PACA, EPLEFPA de Tours-Fondettes,
EPLEFPA Montoire, CFPPA St Affrique, ABioDoc-VetAgro Sup
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