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presenté par sarah rais
 Lacoagulation sanguine est un processus
 complexe aboutissant à la formation
 des caillots sanguins.

 Elle est une étape importante de
 l’hémostase où la paroi endommagée
 d’un vaisseau sanguin est couverte d’un
 caillot de fibrine pour arrêter l’hémorragie.
   L'hémostase est l'ensemble des mécanismes permettant
    d'interrompre un saignement pour éviter l'hémorragie:



   la vasoconstriction va diminuer le calibre du
    vaisseau lésé



   l' hémostase primaire correspond à l’adhésion des
    plaquettes au vaisseau lésé( l’agrégation plaquettaire).
 l'hémostase secondaire correspond   à
  la coagulation proprement-dite.

 le caillot attire et stimule la croissance
  de fibroblastes et de cellules de muscle
  lisse au sein de la paroi vasculaire, et
  entame le processus de réparation qui
  résultera finalement à la fibrinolyse.
 L’anticoagulationest l’inhibition de la
 coagulation soit par contrôle naturel ( les
 facteurs de coagulation et la fibrinolyse) soit
 par des anticoagulants .
 1)   Les héparines

 2)   Les Antivitamines k

 3)   Inhibiteurs de la thrombine

 4)   Les antiagrégants plaquettaires
 INTRODUCTION




 Les
    héparines sont des molécules
 mucopolysaccharidiques d'origine naturelle,
 dont l'activité biologique repose sur une
 séquence commune (pentasaccharide), mais
 dont la structure est très variable.
1   - Structure et hétérogénéité des HNF

 L'HNF est un mucopolysaccharide sulfaté
 extrait de l'intestin de porc ou du poumon du
 boeuf. La séquence pentasaccharidique est
 nécessaire à l'action biologique de l'HNF, par
 liaison à l'antithrombine III (ATIII). La fraction
 non liée à l'ATIII n'a pas d'action
 anticoagulante.
2 - Mécanismes de l'effet
 anticoagulant
 2.1 - Par la séquence pentasaccharidique, l'HNF
 se fixe à l'ATIII, modifie sa conformation et
 accélère (d'environ 1000 fois) la vitesse
 d'inactivation des enzymes de la coagulation .
 L'activité anti Xa ou anti IIa dépend de la
 longueur des chaînes mucopolysaccharidiques .
 Dans la coagulation, les premières traces de
 thrombine catalysent sa propre formation,
 l'activation plaquettaire et celle des facteurs V,
 VIII et XII . L'inactivation des premières traces de
 thrombine retarde ou empêche toute génération
 ultérieure de thrombine.
2.2 - D'autres mécanismes interviennent dans
  l'action antithrombique de l'HNF : les
  plaquettes libèrent un facteur anti héparine
  (Facteur 4 plaquettaire ou FP4) et l'action de
  l'héparine est donc moins importante quand
  le plasma est riche en plaquettes.
2.3 - Enfin, l'héparine mobilise l'inhibiteur
  tissulaire de la coagulation, ce qui contribue
  à l'effet anticoagulant, indépendamment de
  l'inhibition de la thrombine.
3 - Propriétés pharmacocinétiques et
 conséquences pour l'utilisation
 pratique

 En injection IV, la demi-vie de l'héparine des
 de 90±30 minutes, d'autant plus courte que
 la dose administrée est faible. Cette
 caractéristique explique l'absence de
 proportionnalité entre la dose et l'effet
 biologique .
 Ilexiste une grande variabilité individuelle
  dans la réponse dose effet, résultant de
  plusieurs facteurs :

  Variation de la demi-vie (entre 30 et 90
  minutes).

   Variation de l'effet anticoagulant pour une
  même concentration d'héparine en raison
  d'une liaison à d'autres protéines que l'ATIII.
   4 - Modes d'administration et doses




4.1 - HNF intraveineuse (sodique) en perfusion
  continue après un bolus. Le bolus permet
  d'atteindre rapidement le niveau
  d'anticoagulation et la perfusion continue
  évite les pics d'hypocoagulabilité.
 4.2- HNF par voie sous cutanée (calcique) en
 2 ou 3 injections par jour.
4.3 - La concentration habituelle est de 100
  UI/mg, mais parfois de 150 ou 200 UI/mg.
  Pour cette raison, les doses d'héparine
  doivent être exprimées en UI plutôt qu'en
  mg.
5 - Conduite et surveillance
 biologique du traitement curatif
 5.1 - Première injection après contrôle de la
 numération des plaquettes. Sous forme d'un
 bolus IV de 50 UI/kg. Doit être suivi d'une
 perfusion continue (mode d'administration
 supérieur aux bolus répétés) de l'ordre de 400
 à 600 UI/kg/jour. L'état d'équilibre n'est
 atteint qu'au bout de 2 à 4 heures.
 5.2- Quand l'héparine est administrée par
 voie sous cutanée, la dose initiale est de
 2500 UI/10 kg de poids par 12 heures (soit,
 0.1 ml/10 kg/12 heures). La surveillance
 biologique doit se faire entre deux
 injections.
 5.3   - Surveillance indispensable, compte tenu
 du caractère peu prévisible de l'effet en fonction
 de la dose injectée. Cette surveillance se fait sur
 le Temps de Céphaline Activée (TCA) qui doit
 être compris entre 1.5 et 2.5 fois le valeur du
 témoin. Dans la plupart des cas, la
 détermination de l'héparinémie n'est pas
 nécessaire, sauf quand préexiste un allongement
 du TCA (déficit en facteur XII ou présence d'un
 anticoagulant circulant). La mesure de
 l'héparinémie est soit chromogénique, soit passe
 par la mesure de l'activité anti Xa (pour HFN,
 activité anti Xa = activité IIa).
 5.4- La surveillance régulière de la
 numération de plaquettes est indispensable :
 une numération à la première semaine et
 toutes les semaines en cas de traitement
 prolongé.
   1 - STRUCTURE ET HÉTÉROGÉNÉITÉ DES HBPM
    Les HBPM sont obtenues à partir d'HNF. Leur distribution de
    poids moléculaire va de 2 000 à 10 000 Da, avec un pic de
    fréquence à 5 000 Da . La fragmentation des chaînes peut
    intéresser la séquence qui permet la liaison à l'ATIII, raison
    pour laquelle l'activité spécifique des HBPM est plus faible
    que celle des HNF. Les chaînes qui ont un PM>5 400 Da
    peuvent catalyser la thrombine (action anti IIa), alors que
    les chaînes plus légères n'ont qu'une action anti Xa, car il
    faut une chaîne d'au moins       5 400 Da pour l'action anti
    IIa. La proportion de chaînes >5 400 Da est variable selon
    les différentes HBPM et conditionne les activités anti IIa et
    anti Xa. Ainsi l'Innohep a un rapport anti Xa/anti IIa entre
    1.5 et 2, et la Fraxiparine a un rapport de 3.5. Le
    pentasaccharide n'a qu'une action anti Xa.
 2 - Mécanismes de l'effet anticoagulant
 L'action des HBPM sur le TCA dépend de l'activité
  anti IIa. Ainsi la Fragmine allonge moins le TCA
  que l'Innohep, mais plus que la Fraxiparine. Le
  pentasaccharide n'entraîne pas d'allongement du
  TCA .
  En absence d'activité anti-thrombinique, les
  HBPM inhibent moins la rétroaction de la
  génération de thrombine, mais l'efficacité d'une
  HBPM n'est pas dépendante de son action sur le
  TCA, mais de son action de diminution de la
  quantité totale de thrombine. Le FP4
  plaquettaire n'a pas d'action sur le HBPM, d'où
  l'efficacité indépendante du nombre de
  plaquettes.
   3 - Propriétés pharmacocinétiques et
    conséquences

    Le temps de la demi-vie des HBPM est
    indépendant de la dose administrée, 2 fois
    plus longue que celui des HNF
    Elimination rénale, leur efficacité tout à fait
    prévisible; sauf qu’il ya accumulation en cas
    d'insuffisance rénale.
    Les doses sont exprimées en unités anti Xa.
    1mg de Lovenox vaut 100 U anti Xa.
4 - Conduite et surveillance
 biologique du traitement



 4.1- Avant tout traitement par HBPM, un
 dosage des plaquettes doit être réalisé. La
 dose doit être calculée en fonction du poids
 corporel et adaptée à la fonction rénale.
 4.2 - En raison de la prévisibilité de l'effet
 anti Xa en fonction de la dose et de la
 fonction rénale, la surveillance d'efficacité
 n'est pas nécessaire avec les HBPM. On peut
 néanmoins vérifier leur efficacité par la
 mesure de l'activité anti Xa circulante.
 La possibilité de survenue d'une
 thrombopénie induite par l'héparine justifie,
 comme pour les HNF, le contrôle régulier de
 la numération plaquettaire pendant un
 traitement par HBPM : une numération à la
 première semaine et toutes les semaines en
 cas de traitement prolongé.
1 - Prévention de la maladie
 thromboembolique veineuse (TEV)
 1.1 - Niveaux de risque : par risque élevé, on entend
 les situations cliniques comme la chirurgie
 orthopédique ou réalisée chez des patients ayant un
 autre facteur de risque (âge avancé, antécédent de
 maladie TEV, obésité, cancer, déficit de coagulation).
 Sans prophylaxie, le risque de maladie TEV est de 20
 à 60%. Dans les autres circonstances cliniques, le
 risque est considéré comme faible, la probabilité d'un
 événement thrombo embolique est comprise entre 15
 et 30%.
 1.2 - HNF : Calciparine 5000 UI x 2/jour, la
 première 2 heures avant l'intervention. A
 cette dose, les effets sur le TCA sont nuls.
 Une posologie plus importante peut être
 utilisée, avec valeur cible du TCA de 1.3 fois
 le témoin.
 1.3 - HBPM : Deux analyses, regroupant l'une
 8800 patients, l'autre 18500 patients ont
 montré que les HBPM sont au moins aussi
 efficaces que les HNF, avec même un niveau
 de prévention supérieur de 15%. Ce résultat
 est constant quel que soit le type de risque
 et de chirurgie (prothèse de hanche,
 chirurgie abdominale ou traumatologie).
 Deux doses sont utilisées en fonction du
 risque, en une seule injection par jour (voir
 tableau).
2 - Traitement de la maladie
 thromboembolique veineuse
 2.1 - Avec les HNF, la dose quotidienne est comprise
 entre 500 et 600 UI/kg/jour, à adapter en fonction du
 TCA (peut varier entre 400 et 800UI/kg/jour). Elle peut
 être administrée par voie sous cutanée ou IV continue
 avec des résultats équivalents. La surveillance du TCA se
 fait sans horaire particulier en cas de perfusion continue,
 à mi-chemin entre 2 injections en cas d'injections IV
 discontinues ou en cas de voie sous cutanée. Quand la
 voie IV continue est choisie, le premier test se fait 4 à 6
 heures après le début du traitement, l'objectif est
 d'obtenir un TCA entre 2 et 3 fois celui du témoin.
 Habituellement, le TCA et l'héparinémie sont bien
 corrélés, sauf en cas de présence d'un allongement
 spontané du TCA (dysfibrinogénie, anticoagulant
 circulant, déficit en facteur XII...).
 2.2- Les HBPM sont de plus en plus utilisées
 car démontrées plus efficaces, plus sûres et
 plus simples d'emploi. L’ analyse de
 Leizorovicz (1994) a rassemblé 2050 patients,
 montrant une réduction du risque d'embolie
 pulmonaire de 50% et une diminution de 35%
 des accidents hémorragiques par rapport à la
 calciparine. De plus, l'étude de Lensing
 (1995) a montré qu'aucune adaptation de
 posologie n'était nécessaire avec les HBPM.
 2.3 - Les HBPM permettent également le
 traitement à domicile des TVP (énoxaparine
 1 mg/kg/jour). L'utilisation des HBPM est
 également validée en cas d'embolie
 pulmonaire sans signe de gravité.
 2.4 - Durée optimale du traitement et relais
 avec les AVK : il faut effectuer le relais
 rapidement, entre le premièr et le 5ème
 jour, de façon à équilibrer le traitement AVK
 et pouvoir interrompre l'Héparine avant le
 8ème ou 9ème jour. Ce traitement
 héparinique court permet d'éviter la
 survenue de thrombopénies induites par
 l'héparine.
3- Syndromes coronariens aigüs
et angioplastie
3.1 - Dans l'angor instable, plusieurs essais
thérapeutiques ont prouvé la supériorité des HBPM
sur les HNF (Essence, FRIC, FRISC I et FRISC II). Le
traitement doit être associé à un traitement
antiagrégant plaquettaire (aspirine et anti GP
IIb/IIIa en cas de signe de gravité) et
éventuellement un geste de revascularisation
précoce. La dose d'HBPM en cas d'angor instable
est de 1 mg/kg/12 heures d'énoxaparine.
 3.2 - Dans l'infarctus du myocarde, l'héparine
 permet de diminuer le risque de ré-occlusion
 coronaire après une stratégie de reperfusion
 (médicamenteuse ou instrumentale). Le
 traitement héparinique doit être limité à 2
 jours, sa prolongation ultérieure n'est pas
 nécessaire.
 3.3 - En angioplastie coronaire : l'HNF est
 utilisée au cours de l'angioplastie coronaire,
 généralement à une dose entre 50 et 150
 UI/kg, en bolus. Très souvent, aucune reprise
 de l'héparine n'est nécessaire. Les HBPM
 pourraient bien remplacer les HNF dans
 l'avenir.
4   - Autres Indications




 4.1 - Thromboses artérielles : le traitement
 anti thrombique est moins important que le
 traitement anti-agrégant plaquettaire dans la
 thrombose artérielle.
 4.2- Circulations extra corporelles :
 Protocoles d'utilisation des HNF et des
 neutralisations bien codifiés.
4.3 - Pendant la grossesse : l'HNF remplace les
  AVK pendant le premier et 3ème trimestre.
1   - Hémorragies


1.1 - Le risque hémorragique est de l'ordre de
  5% avec les HNF, dépendant de nombreux
  facteurs (surdosage, plaie vasculaire, âge
  avancé, perfusion discontinue...). Les HBPM
  ont un risque hémorragique moindre que les
  HNF.
1.2 - En cas d'accident grave, il est possible de
  neutraliser l'effet des HNF par le sulfate de
  protamine. La dose à administrer et de 1mg
  de Protamine pour neutraliser 1000 UI
  d'héparine. Le sulfate de protamine ne peut
  neutraliser que les héparines dont le PM
  dépasse 5 400 Da ; ainsi, les HNF sont
  totalement neutralisées alors que pour les
  HBPM, seule l'activité anti IIa l'est.
2    - Thrombopénie induite par
    l'héparine
     Une TIH doit être évoquée devant une
  diminution typiquement brutale et importante,
  mais parfois progressive de la numération
  plaquettaire survenant généralement à partir du
  5e jour de traitement.
     La thrombopénie est souvent franche,
  inférieure à100000/mm3. Plus rarement il s’agit
  d’une diminution relative de leur nombre d'au
  moins50 % par rapport à une valeur préalable en
  début de traitement. La thrombopénie peut
  survenir plus tôt si le malade a précédemment et
  récemment été exposé à une héparin ou à un
  héparinoïde. Le diagnostic de TIH est moins
  vraisemblable au-delà de troissemaines de
  traitement.
   La TIH est associée à des manifestations
    thrombotiques. Les thromboses artérielles sont
    particulièrement graves, mais aujourd'hui assez
    rares du fait d’une meilleure utilisation des
    anticoagulants. Les thromboses veineuses sont
    plus fréquentes, souvent sévères et compliquées
    d'embolies pulmonaires. Elles sont parfois
    cliniquement latentes, etdoivent être
    recherchées systématiquement en cas de TIH.
 Lesanticorps anti héparine ou plus
 exactement anti-complexe héparine-
 facteur 4 plaquettaire sont recherchés
 par la technique ELISA. Les tests
 fonctionnels sont les tests d’agrégation
 plaquettaire. Ils sont longs, non
 standardisés et peu sensibles.
   INTRODUCTION



 Les   AVK sont des médicaments anticoagulants
    oraux, très largement prescrits et souvent
    pour des périodes longues. Leur utilisation
    suppose une surveillance biologique
    régulière(chaque 21 jours) de leur efficacité
    en raison des risques hémorragiques.
 1.1Rôle des AVK dans la synthèse des
 facteurs de coagulation


La vitamine K intervient dans la synthèse, par
  le foie de 4 molécules de la coagulation, les
  facteurs II, VII, IX et X, et de 2 inhibiteurs de
  la coagulation, la protéine C et la protéine S.
   La vitamine K est un cofacteur de la carboxylase ; la
    gamma-carboxylation permet la fixation des
    facteurs sur les phospholipides des membranes
    cellulaires.
    Les AVK empêchent le mécanisme de réduction de la
    vitamine K (n'est pas active quand elle est oxydée),
    empêchant ainsi la synthèse des facteurs vitamine K
    dépendants. 90% de la vitamine K absorbée circule
    liée à l'albumine, et donc inactive, cela explique
    l'action prolongée des AVK après arrêt du
    traitement.
 1.2 Facteurs qui influencent
 l'efficacité des AVK
 Il y a un équilibre entre vitamine K et les AVK au
 niveau de l'hépatocyte. Tout facteur qui
 influence le cycle normal de la vitamine K peut
 modifier cet équilibre (augmentation de l'apport
 par l'alimentation...). Un grand nombre de
 médicaments interfère avec le métabolisme et la
 pharmacodynamique des AVK, entraînant soit
 une potentialisation (anti inflammatoires), soit
 une inhibition (inducteurs enzymatiques, anti-
 épileptiques par exemple) de l'activité des AVK.
 1.3   Différents types d'AVK
 Plusieurs catégories d'AVK selon leur nature, délai
 d'action ou demi-vie.
 On peut distinguer les AVK à demi-vie courte
 (Acénocoumarol, Sintrom) ou longue (Tiocoumarol,
 Préviscan) qui procurent une anticoagulation plus
 stable et plus prolongée. Les posologies dépendent de
 la molécule et de la sensibilité du malade à ce
 médicament. Cette sensibilité est imprévisible et
 donc, la posologie doit être adaptée et contrôlée
 régulièrement en fonction des tests de coagulation. Il
 existe grossièrement une équivalence thérapeutique
 entre les comprimés de chaque AVK.
L'INR permet de définir un niveau
d'anticoagulation modéré (INR entre 2 et 3) ou
élevé (INR entre 3 et 4.5). Le temps de céphaline
activé (TCA) est aussi affecté par le traitement
AVK, mais moins sensible que le Temps de Quick. Il
est donc inutile de le mesurer en routine, sauf en
cas de surdosage où il donne un renseignement
supplémentaire sur le degré d'hypo-coagulabilité
ou lors d'un relais héparine-AVK.
3.1- UN BILAN D'HÉMOSTASE PRÉ
 THÉRAPEUTIQUE EST NÉCESSAIRE, UN
 TROUBLE DE LA COAGULATION POURRAIT
 CONTRE INDIQUER CE TRAITEMENT.
 3.2   - Il ne faut pas utiliser de dose de charge
 au début du traitement car la sensibilité du
 malade aux AVK est imprévisible. On débute
 par un comprimé par jour, de préférence le
 soir pour que la dose puisse être modifiée sans
 délai lors d'un contrôle dans la journée. Le
 premier INR doit être demandé après la
 troisième prise puis tous les jours jusqu'à
 l'équilibre du traitement, puis à 48 h
 d'intervalle, puis tous les 7 et 15 jours. Enfin,
 en routine, tous les mois.
 3.3- Toute modification doit être
 progressive, par modification de ¼ de
 comprimé. En cas de surdosage, facteur
 risquant de modifier l'équilibre ou signe
 hémorragique, il faut demander un contrôle
 biologique.
 3.4- Il existe des rares cas de résistance
 aux AVK : il faut, bien sûr, surveiller
 l'observance du traitement et augmenter
 progressive les doses, sans dépasser 3 fois
 les doses normales. Au delà, une prise en
 charge hospitalière est conseillée.
 3.5- FEMME ENCEINTE : LES AVK PEUVENT
 PASSER LA BARRIÈRE PLACENTAIRE ET SONT
 CONTRE INDIQUÉS PENDANT LE PREMIER
 TRIMESTRE. DU FAIT DU RISQUE
 HÉMORRAGIQUE, ILS SONT AUSSI CONTRE
 INDIQUÉS PENDANT LE 3ÈME TRIMESTRE ET
 DONC NE PEUVENT ÊTRE PRESCRITS QUE
 PENDANT LE SECOND TRIMESTRE DE LA
 GROSSESSE
Les modalités d'équilibre du traitement sont valables lors
d'un relais héparine AVK, pendant lequel il faut contrôler le
TP, INR et TCA. L'arrêt de l'héparine sera effectif dès que
l'INR sera dans la zone cible.
Lors d'un relais Héparine de Bas Poids Moléculaire (HBPM) -
AVK, il n'est pas utile de mesurer le TCA, en pratique les 2
traitements sont associés pendant 2 à 5 jours.
En cas de nécessité d'interrompre le traitement AVK (pour
réaliser des explorations invasives ou traitements
chirurgicaux), il faut interrompre les AVK 4 à 5 jours avant le
geste et débuter un traitement par HBPM (énoxaparine
1mg/kg/12 heures) 36 heures après l'arrêt des AVK. Le délai d
'arrêt des AVK peut être réduit en administrant de la vitamine
K1, l'effet des AVK est inhibé en 24 à 48 heures.
5.1 - Effets d'intolérance digestive
    exceptionnels

   5.2 - Effets secondaires cutanés : rash ou rares
    nécroses cutanées au début du traitement. Se
    produisent chez des patients ayant un déficit
    congénital en protéine C. En raison de la demi-
    vie courte de la protéine C, le taux s'effondre
    avant l'action sur les facteurs de coagulation
    entraînant des phénomènes de micro thrombose
    capillaire, responsables des lésions cutanées.
   5.3 - La gravité des accidents hémorragiques
Sous AVK explique les contre indications à ce
 traitement :
  Déficit de coagulation
  HTA non contrôlée
  AVC récent
  Ulcère gastro-duodénal hémorragique
  Fibrome utérin hémorragique
  Insuffisance hépato cellulaire
   6.1 - Prévention de la maladie
    thromboembolique veineuse (TEV)

    La prévention de la maladie TEV est réalisée le
    plus souvent par l'héparine standard ou de bas
    poids moléculaire. En post opératoire, les AVK
    peuvent être utilisés avec un INR entre 2 et 3.
    Chez les patients porteurs d'un cathéter central
    à demeure, la prophylaxie de la thrombose peut
    justifier les AVK avec un INR autour de 1.5.
 6.2- Traitement des thromboses veineuses
 ou de l'embolie pulmonaire

 Le relais après l'héparine doit être entrepris le
 plus tôt possible (pour éviter un traitement par
 héparine de plus de 8 jours, risque de
 thrombopénie induite par l'héparine). L'INR cible
 après maladie TEV est entre 2 et 3, et le
 traitement est à poursuivre pendant 6 ou 12 mois
 ou indéfiniment en fonction du contexte
 clinique.
 6.3   - Prothèses valvulaires




 Lesprothèses mitrales sont plus emboligènes
 que les prothèses aortiques et les prothèses
 mécaniques plus que les prothèses
 biologiques.
 Pour le traitement prophylactique de la
 thrombose de prothèse ou de l'accident
 vasculaire cérébral, en cas de prothèse
 biologique et quand il n'y a pas de risque
 thromboembolique autre (AC/FA par
 exemple), le traitement AVK n'est pas
 obligatoire, sauf dans les trois mois suivant
 l'implantation avec INR cible entre 2 et 3.
6.4 - Fibrillation atriale



AC/FA augmente (x5) le risque embolique ce
 qui justifie un traitement par AVK, en
 prévention primaire comme en prévention
 secondaire .
   6.5 - Infarctus du myocarde en cas de
    thrombus mural, dysfonction ventriculaire
    gauche majeure, anévrisme : INR cible entre
    2 et 3.



    6.6 - Maladies vasculaires
    périphériques.
    Les AVK n'ont pas fait la preuve de leur
    efficacité dans cette indication, le
    traitement anti plaquettaire par contre est
    efficace.
   6.7 - Pathologies de l'hémostase, états
    thrombophiliques congénitaux ou acquis:

    Les états thrombophiliques exposent au risque de
    maladie TEV ou artérielle et justifient un traitement
    anticoagulant par AVK au long cours, généralement
    avec un INR cible entre 2 et 3. toutes les anomalies
    congénitales de la coagulation ne justifient pas d'un
    traitement anticoagulant : les porteurs d'une
    mutation homozygote du facteur V, syndrome des
    anticorps antiphospholipides, déficit en protéine C ou
    S ayant présenté une thrombose veineuse ou embolie
    pulmonaire doivent avoir une anticoagulation à durée
    indéterminée. Par contre, une mutation hétérozygote
    du facteur V ou du gène G20210A de la prothrombine
    ne justifie pas une anticoagulation permanente.
    En cas de relais héparine-AVK, des précautions
    s'imposent vis à vis du risque de nécrose cutanée.
 Hirudine,   Bivalirudine en intra-veineux ;

 Ximélagatran, inhibiteur efficace par voie orale
 mais dont le développement a été arrêté du fait
 de ses effets secondaires ;

 dabigatran,   Odiparcil
 Médicament  ayant pour but de lutter contre
 l'agrégation des plaquettes (thrombocytes)
 du sang. Ce type de molécule est utilisé pour
 prévenir certaines maladies thrombosantes
 (s'accompagnant de la formation de
 thrombus : caillot sanguin). L'aspirine fait
 partie des antiagrégants plaquettaires. À
 faibles doses, elle empêche les plaquettes
 sanguines de constituer la première étape de
 la coagulation sanguine.
 L’anticoagulation
                  est très souvent utilisés en
 thérapeutique et en préventif aussi .

 Lasurveillance et le respect de la posologie
 est indispensable pour le bien du malade.

 Cequi nécessite d’être vigilant vis-à-vis de la
 prescription d’anticoagulants.

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Anticoagulation

  • 2.  Lacoagulation sanguine est un processus complexe aboutissant à la formation des caillots sanguins.  Elle est une étape importante de l’hémostase où la paroi endommagée d’un vaisseau sanguin est couverte d’un caillot de fibrine pour arrêter l’hémorragie.
  • 3. L'hémostase est l'ensemble des mécanismes permettant d'interrompre un saignement pour éviter l'hémorragie:  la vasoconstriction va diminuer le calibre du vaisseau lésé  l' hémostase primaire correspond à l’adhésion des plaquettes au vaisseau lésé( l’agrégation plaquettaire).
  • 4.  l'hémostase secondaire correspond à la coagulation proprement-dite.  le caillot attire et stimule la croissance de fibroblastes et de cellules de muscle lisse au sein de la paroi vasculaire, et entame le processus de réparation qui résultera finalement à la fibrinolyse.
  • 5.
  • 6.  L’anticoagulationest l’inhibition de la coagulation soit par contrôle naturel ( les facteurs de coagulation et la fibrinolyse) soit par des anticoagulants .
  • 7.  1) Les héparines  2) Les Antivitamines k  3) Inhibiteurs de la thrombine  4) Les antiagrégants plaquettaires
  • 8.  INTRODUCTION  Les héparines sont des molécules mucopolysaccharidiques d'origine naturelle, dont l'activité biologique repose sur une séquence commune (pentasaccharide), mais dont la structure est très variable.
  • 9. 1 - Structure et hétérogénéité des HNF L'HNF est un mucopolysaccharide sulfaté extrait de l'intestin de porc ou du poumon du boeuf. La séquence pentasaccharidique est nécessaire à l'action biologique de l'HNF, par liaison à l'antithrombine III (ATIII). La fraction non liée à l'ATIII n'a pas d'action anticoagulante.
  • 10. 2 - Mécanismes de l'effet anticoagulant 2.1 - Par la séquence pentasaccharidique, l'HNF se fixe à l'ATIII, modifie sa conformation et accélère (d'environ 1000 fois) la vitesse d'inactivation des enzymes de la coagulation . L'activité anti Xa ou anti IIa dépend de la longueur des chaînes mucopolysaccharidiques . Dans la coagulation, les premières traces de thrombine catalysent sa propre formation, l'activation plaquettaire et celle des facteurs V, VIII et XII . L'inactivation des premières traces de thrombine retarde ou empêche toute génération ultérieure de thrombine.
  • 11. 2.2 - D'autres mécanismes interviennent dans l'action antithrombique de l'HNF : les plaquettes libèrent un facteur anti héparine (Facteur 4 plaquettaire ou FP4) et l'action de l'héparine est donc moins importante quand le plasma est riche en plaquettes.
  • 12. 2.3 - Enfin, l'héparine mobilise l'inhibiteur tissulaire de la coagulation, ce qui contribue à l'effet anticoagulant, indépendamment de l'inhibition de la thrombine.
  • 13. 3 - Propriétés pharmacocinétiques et conséquences pour l'utilisation pratique En injection IV, la demi-vie de l'héparine des de 90±30 minutes, d'autant plus courte que la dose administrée est faible. Cette caractéristique explique l'absence de proportionnalité entre la dose et l'effet biologique .
  • 14.  Ilexiste une grande variabilité individuelle dans la réponse dose effet, résultant de plusieurs facteurs : Variation de la demi-vie (entre 30 et 90 minutes). Variation de l'effet anticoagulant pour une même concentration d'héparine en raison d'une liaison à d'autres protéines que l'ATIII.
  • 15. 4 - Modes d'administration et doses 4.1 - HNF intraveineuse (sodique) en perfusion continue après un bolus. Le bolus permet d'atteindre rapidement le niveau d'anticoagulation et la perfusion continue évite les pics d'hypocoagulabilité.
  • 16.  4.2- HNF par voie sous cutanée (calcique) en 2 ou 3 injections par jour.
  • 17. 4.3 - La concentration habituelle est de 100 UI/mg, mais parfois de 150 ou 200 UI/mg. Pour cette raison, les doses d'héparine doivent être exprimées en UI plutôt qu'en mg.
  • 18. 5 - Conduite et surveillance biologique du traitement curatif 5.1 - Première injection après contrôle de la numération des plaquettes. Sous forme d'un bolus IV de 50 UI/kg. Doit être suivi d'une perfusion continue (mode d'administration supérieur aux bolus répétés) de l'ordre de 400 à 600 UI/kg/jour. L'état d'équilibre n'est atteint qu'au bout de 2 à 4 heures.
  • 19.  5.2- Quand l'héparine est administrée par voie sous cutanée, la dose initiale est de 2500 UI/10 kg de poids par 12 heures (soit, 0.1 ml/10 kg/12 heures). La surveillance biologique doit se faire entre deux injections.
  • 20.  5.3 - Surveillance indispensable, compte tenu du caractère peu prévisible de l'effet en fonction de la dose injectée. Cette surveillance se fait sur le Temps de Céphaline Activée (TCA) qui doit être compris entre 1.5 et 2.5 fois le valeur du témoin. Dans la plupart des cas, la détermination de l'héparinémie n'est pas nécessaire, sauf quand préexiste un allongement du TCA (déficit en facteur XII ou présence d'un anticoagulant circulant). La mesure de l'héparinémie est soit chromogénique, soit passe par la mesure de l'activité anti Xa (pour HFN, activité anti Xa = activité IIa).
  • 21.  5.4- La surveillance régulière de la numération de plaquettes est indispensable : une numération à la première semaine et toutes les semaines en cas de traitement prolongé.
  • 22. 1 - STRUCTURE ET HÉTÉROGÉNÉITÉ DES HBPM Les HBPM sont obtenues à partir d'HNF. Leur distribution de poids moléculaire va de 2 000 à 10 000 Da, avec un pic de fréquence à 5 000 Da . La fragmentation des chaînes peut intéresser la séquence qui permet la liaison à l'ATIII, raison pour laquelle l'activité spécifique des HBPM est plus faible que celle des HNF. Les chaînes qui ont un PM>5 400 Da peuvent catalyser la thrombine (action anti IIa), alors que les chaînes plus légères n'ont qu'une action anti Xa, car il faut une chaîne d'au moins 5 400 Da pour l'action anti IIa. La proportion de chaînes >5 400 Da est variable selon les différentes HBPM et conditionne les activités anti IIa et anti Xa. Ainsi l'Innohep a un rapport anti Xa/anti IIa entre 1.5 et 2, et la Fraxiparine a un rapport de 3.5. Le pentasaccharide n'a qu'une action anti Xa.
  • 23.  2 - Mécanismes de l'effet anticoagulant  L'action des HBPM sur le TCA dépend de l'activité anti IIa. Ainsi la Fragmine allonge moins le TCA que l'Innohep, mais plus que la Fraxiparine. Le pentasaccharide n'entraîne pas d'allongement du TCA . En absence d'activité anti-thrombinique, les HBPM inhibent moins la rétroaction de la génération de thrombine, mais l'efficacité d'une HBPM n'est pas dépendante de son action sur le TCA, mais de son action de diminution de la quantité totale de thrombine. Le FP4 plaquettaire n'a pas d'action sur le HBPM, d'où l'efficacité indépendante du nombre de plaquettes.
  • 24. 3 - Propriétés pharmacocinétiques et conséquences Le temps de la demi-vie des HBPM est indépendant de la dose administrée, 2 fois plus longue que celui des HNF Elimination rénale, leur efficacité tout à fait prévisible; sauf qu’il ya accumulation en cas d'insuffisance rénale. Les doses sont exprimées en unités anti Xa. 1mg de Lovenox vaut 100 U anti Xa.
  • 25. 4 - Conduite et surveillance biologique du traitement  4.1- Avant tout traitement par HBPM, un dosage des plaquettes doit être réalisé. La dose doit être calculée en fonction du poids corporel et adaptée à la fonction rénale.
  • 26.  4.2 - En raison de la prévisibilité de l'effet anti Xa en fonction de la dose et de la fonction rénale, la surveillance d'efficacité n'est pas nécessaire avec les HBPM. On peut néanmoins vérifier leur efficacité par la mesure de l'activité anti Xa circulante. La possibilité de survenue d'une thrombopénie induite par l'héparine justifie, comme pour les HNF, le contrôle régulier de la numération plaquettaire pendant un traitement par HBPM : une numération à la première semaine et toutes les semaines en cas de traitement prolongé.
  • 27. 1 - Prévention de la maladie thromboembolique veineuse (TEV) 1.1 - Niveaux de risque : par risque élevé, on entend les situations cliniques comme la chirurgie orthopédique ou réalisée chez des patients ayant un autre facteur de risque (âge avancé, antécédent de maladie TEV, obésité, cancer, déficit de coagulation). Sans prophylaxie, le risque de maladie TEV est de 20 à 60%. Dans les autres circonstances cliniques, le risque est considéré comme faible, la probabilité d'un événement thrombo embolique est comprise entre 15 et 30%.
  • 28.  1.2 - HNF : Calciparine 5000 UI x 2/jour, la première 2 heures avant l'intervention. A cette dose, les effets sur le TCA sont nuls. Une posologie plus importante peut être utilisée, avec valeur cible du TCA de 1.3 fois le témoin.
  • 29.  1.3 - HBPM : Deux analyses, regroupant l'une 8800 patients, l'autre 18500 patients ont montré que les HBPM sont au moins aussi efficaces que les HNF, avec même un niveau de prévention supérieur de 15%. Ce résultat est constant quel que soit le type de risque et de chirurgie (prothèse de hanche, chirurgie abdominale ou traumatologie). Deux doses sont utilisées en fonction du risque, en une seule injection par jour (voir tableau).
  • 30.
  • 31. 2 - Traitement de la maladie thromboembolique veineuse 2.1 - Avec les HNF, la dose quotidienne est comprise entre 500 et 600 UI/kg/jour, à adapter en fonction du TCA (peut varier entre 400 et 800UI/kg/jour). Elle peut être administrée par voie sous cutanée ou IV continue avec des résultats équivalents. La surveillance du TCA se fait sans horaire particulier en cas de perfusion continue, à mi-chemin entre 2 injections en cas d'injections IV discontinues ou en cas de voie sous cutanée. Quand la voie IV continue est choisie, le premier test se fait 4 à 6 heures après le début du traitement, l'objectif est d'obtenir un TCA entre 2 et 3 fois celui du témoin. Habituellement, le TCA et l'héparinémie sont bien corrélés, sauf en cas de présence d'un allongement spontané du TCA (dysfibrinogénie, anticoagulant circulant, déficit en facteur XII...).
  • 32.  2.2- Les HBPM sont de plus en plus utilisées car démontrées plus efficaces, plus sûres et plus simples d'emploi. L’ analyse de Leizorovicz (1994) a rassemblé 2050 patients, montrant une réduction du risque d'embolie pulmonaire de 50% et une diminution de 35% des accidents hémorragiques par rapport à la calciparine. De plus, l'étude de Lensing (1995) a montré qu'aucune adaptation de posologie n'était nécessaire avec les HBPM.
  • 33.  2.3 - Les HBPM permettent également le traitement à domicile des TVP (énoxaparine 1 mg/kg/jour). L'utilisation des HBPM est également validée en cas d'embolie pulmonaire sans signe de gravité.
  • 34.  2.4 - Durée optimale du traitement et relais avec les AVK : il faut effectuer le relais rapidement, entre le premièr et le 5ème jour, de façon à équilibrer le traitement AVK et pouvoir interrompre l'Héparine avant le 8ème ou 9ème jour. Ce traitement héparinique court permet d'éviter la survenue de thrombopénies induites par l'héparine.
  • 35. 3- Syndromes coronariens aigüs et angioplastie 3.1 - Dans l'angor instable, plusieurs essais thérapeutiques ont prouvé la supériorité des HBPM sur les HNF (Essence, FRIC, FRISC I et FRISC II). Le traitement doit être associé à un traitement antiagrégant plaquettaire (aspirine et anti GP IIb/IIIa en cas de signe de gravité) et éventuellement un geste de revascularisation précoce. La dose d'HBPM en cas d'angor instable est de 1 mg/kg/12 heures d'énoxaparine.
  • 36.  3.2 - Dans l'infarctus du myocarde, l'héparine permet de diminuer le risque de ré-occlusion coronaire après une stratégie de reperfusion (médicamenteuse ou instrumentale). Le traitement héparinique doit être limité à 2 jours, sa prolongation ultérieure n'est pas nécessaire.
  • 37.  3.3 - En angioplastie coronaire : l'HNF est utilisée au cours de l'angioplastie coronaire, généralement à une dose entre 50 et 150 UI/kg, en bolus. Très souvent, aucune reprise de l'héparine n'est nécessaire. Les HBPM pourraient bien remplacer les HNF dans l'avenir.
  • 38. 4 - Autres Indications  4.1 - Thromboses artérielles : le traitement anti thrombique est moins important que le traitement anti-agrégant plaquettaire dans la thrombose artérielle.
  • 39.  4.2- Circulations extra corporelles : Protocoles d'utilisation des HNF et des neutralisations bien codifiés.
  • 40. 4.3 - Pendant la grossesse : l'HNF remplace les AVK pendant le premier et 3ème trimestre.
  • 41. 1 - Hémorragies 1.1 - Le risque hémorragique est de l'ordre de 5% avec les HNF, dépendant de nombreux facteurs (surdosage, plaie vasculaire, âge avancé, perfusion discontinue...). Les HBPM ont un risque hémorragique moindre que les HNF.
  • 42. 1.2 - En cas d'accident grave, il est possible de neutraliser l'effet des HNF par le sulfate de protamine. La dose à administrer et de 1mg de Protamine pour neutraliser 1000 UI d'héparine. Le sulfate de protamine ne peut neutraliser que les héparines dont le PM dépasse 5 400 Da ; ainsi, les HNF sont totalement neutralisées alors que pour les HBPM, seule l'activité anti IIa l'est.
  • 43. 2 - Thrombopénie induite par l'héparine  Une TIH doit être évoquée devant une diminution typiquement brutale et importante, mais parfois progressive de la numération plaquettaire survenant généralement à partir du 5e jour de traitement.  La thrombopénie est souvent franche, inférieure à100000/mm3. Plus rarement il s’agit d’une diminution relative de leur nombre d'au moins50 % par rapport à une valeur préalable en début de traitement. La thrombopénie peut survenir plus tôt si le malade a précédemment et récemment été exposé à une héparin ou à un héparinoïde. Le diagnostic de TIH est moins vraisemblable au-delà de troissemaines de traitement.
  • 44. La TIH est associée à des manifestations thrombotiques. Les thromboses artérielles sont particulièrement graves, mais aujourd'hui assez rares du fait d’une meilleure utilisation des anticoagulants. Les thromboses veineuses sont plus fréquentes, souvent sévères et compliquées d'embolies pulmonaires. Elles sont parfois cliniquement latentes, etdoivent être recherchées systématiquement en cas de TIH.
  • 45.  Lesanticorps anti héparine ou plus exactement anti-complexe héparine- facteur 4 plaquettaire sont recherchés par la technique ELISA. Les tests fonctionnels sont les tests d’agrégation plaquettaire. Ils sont longs, non standardisés et peu sensibles.
  • 46. INTRODUCTION  Les AVK sont des médicaments anticoagulants oraux, très largement prescrits et souvent pour des périodes longues. Leur utilisation suppose une surveillance biologique régulière(chaque 21 jours) de leur efficacité en raison des risques hémorragiques.
  • 47.  1.1Rôle des AVK dans la synthèse des facteurs de coagulation La vitamine K intervient dans la synthèse, par le foie de 4 molécules de la coagulation, les facteurs II, VII, IX et X, et de 2 inhibiteurs de la coagulation, la protéine C et la protéine S.
  • 48. La vitamine K est un cofacteur de la carboxylase ; la gamma-carboxylation permet la fixation des facteurs sur les phospholipides des membranes cellulaires. Les AVK empêchent le mécanisme de réduction de la vitamine K (n'est pas active quand elle est oxydée), empêchant ainsi la synthèse des facteurs vitamine K dépendants. 90% de la vitamine K absorbée circule liée à l'albumine, et donc inactive, cela explique l'action prolongée des AVK après arrêt du traitement.
  • 49.  1.2 Facteurs qui influencent l'efficacité des AVK Il y a un équilibre entre vitamine K et les AVK au niveau de l'hépatocyte. Tout facteur qui influence le cycle normal de la vitamine K peut modifier cet équilibre (augmentation de l'apport par l'alimentation...). Un grand nombre de médicaments interfère avec le métabolisme et la pharmacodynamique des AVK, entraînant soit une potentialisation (anti inflammatoires), soit une inhibition (inducteurs enzymatiques, anti- épileptiques par exemple) de l'activité des AVK.
  • 50.  1.3 Différents types d'AVK Plusieurs catégories d'AVK selon leur nature, délai d'action ou demi-vie. On peut distinguer les AVK à demi-vie courte (Acénocoumarol, Sintrom) ou longue (Tiocoumarol, Préviscan) qui procurent une anticoagulation plus stable et plus prolongée. Les posologies dépendent de la molécule et de la sensibilité du malade à ce médicament. Cette sensibilité est imprévisible et donc, la posologie doit être adaptée et contrôlée régulièrement en fonction des tests de coagulation. Il existe grossièrement une équivalence thérapeutique entre les comprimés de chaque AVK.
  • 51. L'INR permet de définir un niveau d'anticoagulation modéré (INR entre 2 et 3) ou élevé (INR entre 3 et 4.5). Le temps de céphaline activé (TCA) est aussi affecté par le traitement AVK, mais moins sensible que le Temps de Quick. Il est donc inutile de le mesurer en routine, sauf en cas de surdosage où il donne un renseignement supplémentaire sur le degré d'hypo-coagulabilité ou lors d'un relais héparine-AVK.
  • 52. 3.1- UN BILAN D'HÉMOSTASE PRÉ THÉRAPEUTIQUE EST NÉCESSAIRE, UN TROUBLE DE LA COAGULATION POURRAIT CONTRE INDIQUER CE TRAITEMENT.
  • 53.  3.2 - Il ne faut pas utiliser de dose de charge au début du traitement car la sensibilité du malade aux AVK est imprévisible. On débute par un comprimé par jour, de préférence le soir pour que la dose puisse être modifiée sans délai lors d'un contrôle dans la journée. Le premier INR doit être demandé après la troisième prise puis tous les jours jusqu'à l'équilibre du traitement, puis à 48 h d'intervalle, puis tous les 7 et 15 jours. Enfin, en routine, tous les mois.
  • 54.  3.3- Toute modification doit être progressive, par modification de ¼ de comprimé. En cas de surdosage, facteur risquant de modifier l'équilibre ou signe hémorragique, il faut demander un contrôle biologique.
  • 55.  3.4- Il existe des rares cas de résistance aux AVK : il faut, bien sûr, surveiller l'observance du traitement et augmenter progressive les doses, sans dépasser 3 fois les doses normales. Au delà, une prise en charge hospitalière est conseillée.
  • 56.  3.5- FEMME ENCEINTE : LES AVK PEUVENT PASSER LA BARRIÈRE PLACENTAIRE ET SONT CONTRE INDIQUÉS PENDANT LE PREMIER TRIMESTRE. DU FAIT DU RISQUE HÉMORRAGIQUE, ILS SONT AUSSI CONTRE INDIQUÉS PENDANT LE 3ÈME TRIMESTRE ET DONC NE PEUVENT ÊTRE PRESCRITS QUE PENDANT LE SECOND TRIMESTRE DE LA GROSSESSE
  • 57. Les modalités d'équilibre du traitement sont valables lors d'un relais héparine AVK, pendant lequel il faut contrôler le TP, INR et TCA. L'arrêt de l'héparine sera effectif dès que l'INR sera dans la zone cible. Lors d'un relais Héparine de Bas Poids Moléculaire (HBPM) - AVK, il n'est pas utile de mesurer le TCA, en pratique les 2 traitements sont associés pendant 2 à 5 jours. En cas de nécessité d'interrompre le traitement AVK (pour réaliser des explorations invasives ou traitements chirurgicaux), il faut interrompre les AVK 4 à 5 jours avant le geste et débuter un traitement par HBPM (énoxaparine 1mg/kg/12 heures) 36 heures après l'arrêt des AVK. Le délai d 'arrêt des AVK peut être réduit en administrant de la vitamine K1, l'effet des AVK est inhibé en 24 à 48 heures.
  • 58. 5.1 - Effets d'intolérance digestive exceptionnels  5.2 - Effets secondaires cutanés : rash ou rares nécroses cutanées au début du traitement. Se produisent chez des patients ayant un déficit congénital en protéine C. En raison de la demi- vie courte de la protéine C, le taux s'effondre avant l'action sur les facteurs de coagulation entraînant des phénomènes de micro thrombose capillaire, responsables des lésions cutanées.
  • 59. 5.3 - La gravité des accidents hémorragiques Sous AVK explique les contre indications à ce traitement : Déficit de coagulation HTA non contrôlée AVC récent Ulcère gastro-duodénal hémorragique Fibrome utérin hémorragique Insuffisance hépato cellulaire
  • 60. 6.1 - Prévention de la maladie thromboembolique veineuse (TEV) La prévention de la maladie TEV est réalisée le plus souvent par l'héparine standard ou de bas poids moléculaire. En post opératoire, les AVK peuvent être utilisés avec un INR entre 2 et 3. Chez les patients porteurs d'un cathéter central à demeure, la prophylaxie de la thrombose peut justifier les AVK avec un INR autour de 1.5.
  • 61.  6.2- Traitement des thromboses veineuses ou de l'embolie pulmonaire Le relais après l'héparine doit être entrepris le plus tôt possible (pour éviter un traitement par héparine de plus de 8 jours, risque de thrombopénie induite par l'héparine). L'INR cible après maladie TEV est entre 2 et 3, et le traitement est à poursuivre pendant 6 ou 12 mois ou indéfiniment en fonction du contexte clinique.
  • 62.  6.3 - Prothèses valvulaires  Lesprothèses mitrales sont plus emboligènes que les prothèses aortiques et les prothèses mécaniques plus que les prothèses biologiques.
  • 63.  Pour le traitement prophylactique de la thrombose de prothèse ou de l'accident vasculaire cérébral, en cas de prothèse biologique et quand il n'y a pas de risque thromboembolique autre (AC/FA par exemple), le traitement AVK n'est pas obligatoire, sauf dans les trois mois suivant l'implantation avec INR cible entre 2 et 3.
  • 64. 6.4 - Fibrillation atriale AC/FA augmente (x5) le risque embolique ce qui justifie un traitement par AVK, en prévention primaire comme en prévention secondaire .
  • 65. 6.5 - Infarctus du myocarde en cas de thrombus mural, dysfonction ventriculaire gauche majeure, anévrisme : INR cible entre 2 et 3.
  • 66. 6.6 - Maladies vasculaires périphériques. Les AVK n'ont pas fait la preuve de leur efficacité dans cette indication, le traitement anti plaquettaire par contre est efficace.
  • 67. 6.7 - Pathologies de l'hémostase, états thrombophiliques congénitaux ou acquis: Les états thrombophiliques exposent au risque de maladie TEV ou artérielle et justifient un traitement anticoagulant par AVK au long cours, généralement avec un INR cible entre 2 et 3. toutes les anomalies congénitales de la coagulation ne justifient pas d'un traitement anticoagulant : les porteurs d'une mutation homozygote du facteur V, syndrome des anticorps antiphospholipides, déficit en protéine C ou S ayant présenté une thrombose veineuse ou embolie pulmonaire doivent avoir une anticoagulation à durée indéterminée. Par contre, une mutation hétérozygote du facteur V ou du gène G20210A de la prothrombine ne justifie pas une anticoagulation permanente. En cas de relais héparine-AVK, des précautions s'imposent vis à vis du risque de nécrose cutanée.
  • 68.  Hirudine, Bivalirudine en intra-veineux ;  Ximélagatran, inhibiteur efficace par voie orale mais dont le développement a été arrêté du fait de ses effets secondaires ;  dabigatran, Odiparcil
  • 69.  Médicament ayant pour but de lutter contre l'agrégation des plaquettes (thrombocytes) du sang. Ce type de molécule est utilisé pour prévenir certaines maladies thrombosantes (s'accompagnant de la formation de thrombus : caillot sanguin). L'aspirine fait partie des antiagrégants plaquettaires. À faibles doses, elle empêche les plaquettes sanguines de constituer la première étape de la coagulation sanguine.
  • 70.  L’anticoagulation est très souvent utilisés en thérapeutique et en préventif aussi .  Lasurveillance et le respect de la posologie est indispensable pour le bien du malade.  Cequi nécessite d’être vigilant vis-à-vis de la prescription d’anticoagulants.