Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Azizi_Approche dynamique & Socioanthropologie de la ville africaine
1. Université Hassan II - Mohammedia
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de
Mohammedia
Département de Philosophie, Sociologie et
Psychologie
Filière de Sociologie
U.E: Anthropologie urbaine
Niveau: 6ème semestre
Professeur : Mme Souad AZIZI
L’ANTHROPOLOGIE
DYNAMIQUE
2. 2
L’anthropologie dynamique
Cadre d’émergence d’une socioanthropologie de la
ville africaine.
Approche théorique fondée par Georges Balandier.
Terrain de Balandier : sociétés africaines en voie de
décolonisation, Gabon et Brazzaville, de 1948 à 1954.
Balandier : auteur de la 1ère étude d’une ville africaine,
Brazzaville, qu’il appréhende comme « une ville noire
et non comme la réalisation équatoriale d’une ville
blanche dont les ‘centres indigènes’ (les Brazzavilles
noires) ne seraient en quelque sorte que les
compléments serviles. » (Balandier, 1985: IX)
3. 3
Approche de la ville et des sociétés africaines
LA VILLE =
Le produit des cultures locales.
Un laboratoire de changements sociaux et culturels.
Terrain d’étude des principaux problèmes qui se
posent aux sociétés africaines en voie de
décolonisation.
LES SOCIETES AFRICAINES
Des entités traditionnelles a historiques aux structures
sociales intemporelles.
Des entités essentiellement différentes des sociétés
occidentales.
4. 4
Fondements du courant dynamique
1. Critique du colonialisme Clic
2. Critique des théories fonctionnaliste et
structuraliste Clic
3. Accent sur l’histoire Clic
4. Accent sur les crises et les ruptures Clic
5. Critique d’un certain ordre de réalité Clic
6. Nécessité de reconnaître « la société comme ordre
approximatif et toujours mouvant » Clic
7. Élaboration d’une nouvelle méthode Clic
8. Approche comparative des sociétés
5. 5
1. Critique du colonialisme
Le colonialisme est rejeté en tant que système
de domination et d’exploitation des sociétés
autres, mais aussi en tant que matrice d’une
vision ethnocentriste des sociétés dominées.
Retour
6. 6
2. Critique des théories dominantes
Critique radicale du fonctionnalisme pour son
approche fonctionnelle des sociétés autres comme
des totalités fonctionnelles, closes et sans histoire.
Critique plus modérée du structuralisme pour son
approche des sociétés primitives comme des
« sociétés froides » que l’on eut décrire comme des
structures et systèmes hors du temps.
Critique de l’usage de la notion de « sociétés
froides » pour qualifier les sociétés autres.
Rappel
7. 7
Distinction des « sociétés froides » et « sociétés
chaudes » par Claude Lévi-Strauss
1. Sociétés froides = sociétés de la tradition, dont
l’histoire est lente, proche du « zéro de
température historique ». Des sociétés qui ont
conscience que les changements sont inévitables,
mais mettent en place des « mécanisme
d’équilibrage » pour se préserver de changements
trop brusques ou trop rapides.
2. Sociétés chaudes = sociétés modernes où le
changement est recherché parce qu’il constitue le
moteur de leur développement.
Retour
8. 8
3. L’accent sur l’histoire
Balandier approuve l’idée que les sociétés de la tradition mettent e
place des mécanismes de régulation permettant de neutraliser ou
prévenir les effets du changement.
L’oralité = un de ces mécanismes qui permettent d’assurer une
certaine permanence des structures et des croyances.
Balandier insiste sur :
La nécessité de reconnaître leur capacité de
changement et
La nécessité de ne pas minimiser l’importance des
rapports hiérarchiques et des inégalités entre
individus et entre groupes.
Nécessité d’appréhender les sociétés dites
« primitives » dans leur contexte historique réel.
Nécessité de prendre en compte leurs rapports avec
d’autres sociétés.
Retour
9. 9
4. L’accent sur les crises et les ruptures
Balandier critique le dualisme classique sociétés
traditionnelles/sociétés modernes.
Il propose de :
Appréhender la relation dialectique
tradition/modernité dans toutes les formes de
société.
Étudier le changement social en termes de rupture
et de continuité et non en termes de
déstructuration.
Retour
10. 10
5. La critique d’un certain ordre de réalité
L’anthropologie doit être critique :
En faisant prendre conscience que dans toute
société, il existe « un décalage entre les apparences
de la réalité sociale et cette réalité elle-même ».
Dans toute société, il existe un premier niveau de
réalité qui affiche une cohérence superficielle des
structures officielles qui cache un deuxième niveau
plus profond où se dissimule les rapports réels et
fondamentaux.
L’anthropologie doit révéler ces 2 niveaux, mettre
à jour leur rapports, leurs contradictions et la
dynamique du système social. Retour
11. 11
6. Approche dynamique des sociétés
Cette approche est basée sur la nécessité de
reconnaître « la société comme ordre approximatif et
toujours mouvant ».
Retour
12. 12
7. L’élaboration d’une nouvelle méthode
Balandier est critique de l’opposition classique de la
sociologie et de l’anthropologie.
Il considère sa méthode comme « peu respectueuse de
la frontière dressée entre l’ethnologie et la sociologie
et critique à l’égard des théories si bien établies
qu’elles étaient génératrices de routine ».
8. Une approche comparative des sociétés.
Retour
13. 13
Références bibliographiques
• BALANDIER, Georges. 1955. Sociologie actuelle de l’Afrique
noire. Paris : PUF.
• BALANDIER, Georges. 1985 (1955). Sociologie des Brazzavilles
noires. 2ème édition revue et augmentée. Paris : Presses de la
Fondation Nationale des Sciences Politiques. 306 p.
• BALANDIER, Georges. 1986 (1971). Sens et puissance. Les
dynamiques sociales. 3ème édition. Paris : Quadrige/PUF. 334 p.
• BALANDIER, Georges. 1985 (1974). Anthropo-logiques. 2ème
édition. Paris : Librairie Générale Française.
• COPANS, Jean.1996. Introduction à l’ethnologie et à
l’anthropologie. Paris : Éditions Nathan, (coll. 128).
• LEIRIS, Michel. 1969 (1950). « L’ethnographe devant le
colonialisme », p. 83-112, in : Cinq études d’ethnologie. Paris :
Éditions Denoël Gonthier.