Diaporama du cours "enseigner les SES" destiné aux étudiants de M1 du master MEEF-SES ainsi qu'aux étudiants du master FSESG de Paris I - INSPÉ de Paris
Diaporama du cours "enseigner les SES" destiné aux étudiants de M1 du master MEEF-SES ainsi qu'aux étudiants du master FSESG de Paris I - INSPÉ de Paris
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MATALLIOTAKI, E., (2009). Phylogenèse et psychogenèse de l’écrit : l’utilisa...eirinimatalliotaki
Cet article se propose d’examiner les relations entre écriture et cognition à partir des travaux en anthropologie cognitive (Goody et Olson essentiellement). Les conditions de l’émergence des nouvelles fonctions de l’esprit humain par rapport à la production et à l’utilisation de systèmes graphiques sont discutées. On en tire les caractéristiques particulières de l’écrit et de son utilisation, les possibilités cognitives immédiates qui en dérivent ainsi que les conséquences cognitives à long terme. Nous examinons aussi les aspects théoriques sur l’écrit en tant que représentation graphique dans une procédure de psychogénése. Nous explorons le lien qui existe entre psychogenèse et phylogenèse de l’écrit. Ensuite nous examinons empiriquement les conditions et les possibilités de l’utilisation fonctionnelle que les jeunes enfants peuvent faire des représentations graphiques pour la résolution de problèmes en mathématiques.
Cette communication porte de manière spécifique sur l’épistémologie en éducation scolaire. Elle s’inscrit dans une perspective didactique, celle de la didactique des sciences. Les recherches sur les finalités éducatives associées aux disciplines scolaires mettent en évidence l’importance de considérer les préoccupations d’ordre épistémologique parmi les principales dimensions de l’éducation scientifiques (Hasni et Bousadra, sous presse). Les curriculums scolaires y font référence de manière variée. Que signifie la notion d’épistémologie en éducation scientifique? Quelles sont les modalités de sa prise en considération en enseignement? Quels sont les opportunités offertes aux élèves afin de s’approprier cette dimension et quels sont les défis auxquels cet enseignement fait face? Ce sont ces questions qui seront abordées dans cette communication, en s’appuyant notamment sur l’analyse de publications scientifiques dans le domaine, de curriculums scolaires, de ressources didactiques et de pratiques de classes. Nous ouvrirons en conclusion sur les questions éthiques associées à l’épistémologie en enseignement des sciences.
Similaire à Enseigner les ses 2019 -docs+inductif:deductif (20)
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1. Enseigner les SES
Le rôle des documents et le débat inductif/déductif…
(2ème séance du 17 décembre 2019)
Formation des M1de SES + FSES (Ph.Watrelot) 2019-2020
3. Documents et questions
• Inductif/déductif ?
• l’utilisation des documents au coeur de la
pédagogie des SES
• Un usage qui s’est transformé et réduit
• les documents dans les pratiques actuelles
des profs de SES
• Savoir poser des questions et guider les
élèves
4. Inductif - déductif ?La distinction concerne tout ce qui est perceptible du dehors dans la
personne et dans son entourage. Bornons nous à la considérer dans
le costume. Pour cela, il est nécessaire de commencer par quelques
considérations très générales sur les fonctions du costume dans
l'humanité.
Pourquoi s'habille-t-on ?
Le vêtement humain a des fonctions diverses.
Hygiénique, il nous défend contre la rigueur des saisons, remplaçant
chez l'homme le pelage et le plumage dont la nature a pourvu les
autres animaux.
Pudique, il se rattache à l'institution du mariage : c'est une précaution
de la jalousie contre des désirs illicites.
Esthétique, il fait valoir la beauté ou bien il est lui-même une beauté ;
il sert aussi à voiler ou à corriger la laideur.
Distinctif, il est le signe extérieur, aisément saisissable, des fonctions,
des rangs et des classes. Il efface des inégalités individuelles ; il crée
ou consacre et manifeste des égalités et des inégalités sociales.
De ces quatre fonctions, la première est peut-être la plus utile, mais
elle fut toujours et est encore aujourd'hui traitée comme la moins
importante et subordonnée aux trois autres, même chez les civilisés.
C'est, en tout cas, la dernière en date. L'homme ne s'est pas vêtu
pour avoir chaud ; tardivement, il a utilisé pour se préserver du froid
de l’hiver et aussi des ardeurs de l’été des accessoires qu'il avait
d'abord ajoutés à sa personne pour de tout autres fins. Bien avant de
s'envelopper d'une robe et d'un manteau, il s'est orné de colliers, de
bracelets et de bagues ; il s'est logé des pierres ; des métaux, des
coquilles ; des os, des bois précieux dans le lobe de l'oreille, la
cloison du nez, la lèvre. Il s'est peint la peau : le tatouage n'est pas
un vêtement chaud. Les peaux d'animaux furent l'exhibition des
dépouilles qu'un habile chasseur était fier de montrer, avant que
l'arrivée de la période glacière en fit une nécessité. Les étoffes elles-
mêmes furent des engins de pêche et de chasse, puis des insignes
Par quoi commencer ?
un faux débat ?
5. Une page de sensibilisation et de travail sur les
prénotions
7. Inductif/déductif
La démarche inductive part d’observations et mène à une
hypothèse ou un modèle scientifique. Il s’agit donc d’une
généralisation à une classe d’objets de ce qui a été observé
sur quelques cas particuliers.
Observation Induction
Théories
Concepts/lois
Déduction
La démarche déductive part de l’hypothèse pour
l’appliquer à un cas d’observations.
Le chercheur pose a priori l’hypothèse d’une relation entre
différentes variables, et l’applique ensuite à l’étude d’un
certain nombre d’observations. C’est pourquoi on parle le
plus souvent de démarche “hypothético-déductive”
Observation
Hypothèse
(concepts)
Vérification Déduction
8.
9.
10. Autant d'obstacles. Inversement, l'enseignement trop précoce de modèles
ou de schémas d'explication peut durcir de Jeunes esprits et les rendre
inaptes à entreprendre ultérieurement des études sérieuses de sciences
économiques et sociales.
Double écueil à éviter. Développer le sens de l'observation est une
première réponse. Mais l'observation peut être située à trois niveaux:
observation directe, (utilisation de l'expérience de l'élève, évidemment «
critiquée » ou observation suscitée); observation indirecte par
l'intermédiaire du document chiffré; observation indirecte par
l'intermédiaire d'un observateur privilégié (analyse de texte). Ainsi est-il
possible de passer de l'environnement immédiat, - point d'application utile
mais non exclusif de cet enseignement - à un monde moins proche.
Préambule de 1967
“sens de l’observation”
11. L'observation elle-même exige d'être située et conduite. Située dans un
système de «références», ou le temps - essentiellement le long terme - et
l'espace constituent les principales coordonnées. Il ne s'agit pas de suivre
des évolutions qui recouperaient le programme d'histoire, ni d'aborder des
tableaux plus ou moins exhaustifs. L'encyclopédisme des faits est à
bannir. Mais il faut établir une certaine relativité des phénomènes, prendre
une certaine mesure des distances, des différences, le cas échéant des
permanences. Peut-être comprendre le mécanisme de certains passages
ou de certaines mutations.
L'observation doit être conduite: l'enseignement économique et social
suppose la connaissance d'un vocabulaire, d'un nombre restreint de
concepts rigoureusement définis, comme il demande la manipulation
élémentaire, la lecture des données chiffrées et de leur expression
graphique; en somme, un langage qu'il convient de rendre
progressivement familier aux élèves.
Préambule de 1967
« L’observation elle-même exige d'être située et conduite.»
12. 1. Une approche scientifique du monde social
Les sciences sociales, même si la question de leur
spécificité par rapport aux sciences de la nature fait l'objet
de débats, poursuivent indiscutablement une « visée
scientifique ». Comme dans les autres sciences, il s'agit de
rendre compte de façon rigoureuse de phénomènes
soigneusement définis, de construire des indicateurs de
mesure pertinents, de formuler des hypothèses et de les
soumettre à l'épreuve de protocoles méthodologiques et de
données empiriques. Les schèmes d'intelligibilité construits
par les sciences sociales font ainsi l'objet d'un effort continu
d'enrichissement au sein des communautés savantes.
[...] L'accent mis sur l'ambition scientifique des sciences
sociales ne doit pas conduire cependant à un point de vue
« scientiste ».[...]
Préambule Programme Première ES 2011
«schèmes d’intelligibilité»
13. Préambule Programme Première ES 2011
2. Les disciplines et leur croisement
Si les sciences sociales ont en commun une ambition de connaissance
scientifique du social et, dans une certaine mesure, une histoire
commune, elles se caractérisent aussi par une spécialisation disciplinaire.
La science économique, la sociologie et la science politique ont des
modes d'approche distincts du monde social : elles construisent leurs
objets d'étude à partir de points de vue différents, elles privilégient des
méthodologies distinctes, des concepts et des modes de raisonnement
qui leur sont propres.
[...] Il convient donc de permettre aux élèves de
bien comprendre et de maîtriser « les outils
conceptuels et analytiques propres à chaque
discipline » avant de pouvoir croiser les
regards sur un certain nombre d'objets d'étude
communs et sans pour autant s'interdire de faire
parfois référence à d'autres disciplines.
15. Dès la création d'un enseignement d'initiation aux faits
économiques et sociaux, les Instructions officielles (juillet
et octobre 1967) privilégient comme méthode pédagogique
“ la constitution et le commentaire de dossiers
documentaires ” tant au niveau de l'enseignement que de
l'évaluation du travail des élèves.
Cette prééminence accordée à l'étude de dossiers
documentaires sera confirmée par les Instructions
officielles accompagnant les modifications ultérieures des
programmes...
16. Pourquoi utiliser des
documents en SES ?
Développer le sens
de l'observation des élèves
(démarche inductive)
Développer l'esprit critique
Offrir plusieurs points de vue
et du débat
(l'enseignant n'est pas la seule source de savoir)
17. 3 justifications
didactiques
• développement du sens de l'observation des
élèves : Les documents sont donc conçus avant tout
comme moyen de révéler à l'élève une réalité extérieure
qu'il est censé mal connaître et qu’il doit analyser
démarche inductive
18. • Plus que d'accumuler des connaissances, il s'agit de
développer chez l'élève “ une certaine attitude
intellectuelle ” et de le former à l'esprit
expérimental : la priorité est donnée à l'apprentissage
des savoir-faire et des méthodes d'observation et
d'analyse sur l'acquisition des connaissances “
académiques ”
enseignement de culture générale
Formation du citoyen
à l’esprit critique
19. • modifier les rapports entre professeurs et
élèves au sein de la classe en remplaçant le
cours magistral par “ le dialogue permanent ”
entre maître et élèves.
Il n’y a pas une seule source de savoir
les documents permettent d’illustrer la
diversité des points de vue et de
favoriser le débat.
20. Le travail sur documents intervient alors
dans toutes les phases de la démarche
pédagogique :
• Ils permettent de sensibiliser les élèves
au problème à étudier
• Ils les aident à construire une
problématique et un plan
• ils nourrissent la réflexion et la synthèse
• la construction de dossiers
documentaires par les élèves est
fortement encouragée
21. Le travail sur documents n'induit pas, à lui
seul, des pratiques de classe
fondamentalement différentes du cours
magistral. Tout dépend de la manière dont
les documents sont effectivement exploités.
La nature et l’usage des documents se sont
modifiés depuis la création de la discipline.
Ils apparaissent souvent comme une
permanence du passé mais sans avoir
forcément conservé l’esprit initial (ni même
la référence aux instructions officielles)
22. Le travail sur documents est donc omniprésent à
l’époque dans les pratiques de classe, même si les textes
envisagent la possibilité de recourir épisodiquement au
cours magistral à la demande des élèves.
Cette conception extensive du travail sur documents
conduit d'ailleurs à ne pas dissocier cours et travaux
dirigés de manière à éviter de faire de faire du travail
dirigé un simple moment d'illustration d'un cours magistral
qui l'aurait précédé.
23. Une conception
extensive du document
Textes
- témoignages
- articles de presse
- extraits de livres de
vulgarisation
- textes scientifiques
ou de grands
auteurs
Images (fixes ou
animées)
- publicités
- dessins de presse
- tableaux, dessins
- films
- documentaires
Statistiques
- tableaux
- graphiques
24. Les documents servent
aussi de supports pour
l’évaluation des élèves
Baccalauréat années 70 = dissertation
appuyée sur un dossier documentaire
(jusqu’à 12 documents)
- permet de soulager l’effort de mémoire
- permet d’évaluer la capacité à traiter
des informations
Mais… deux dangers : le
commentaire systématique et la
25. Un usage des documents qui
s’est transformé... et réduit...
Les principales critiques
• critique de l’inductivisme « trouver la clé
cachée sous le paillasson. »
• mise sur le même plan de type de
documents de statuts très différents (une
BD = un texte d’auteur)
26. Codification de l’usage
des documents
(années 90)
Les Objectifs de référence de la classe
de seconde (1991) fixent trois objectifs :
• collecter les informations,
• traiter les informations,
• les analyser et les commenter
27. Codification de l’usage
des documents
(années 90)
Épreuves du baccalauréat
- Dissertation : 6 documents maximum dont au
moins 2 statistiques
- Epreuve de synthèse (1995-2012) : 3 ou 4
documents dont au moins un statistique
Les documents ne doivent pas dépasser 1300
signes pour les textes et 65 données chiffrées
pour les tableaux statistiques.
28. Codification de l’usage
des documents
(2012)
Épreuves du baccalauréat
-Dissertation : 4 documents maximum “factuels” (stats) dont
éventuellement un texte
“ Chaque document statistique ne devra pas dépasser 120
données chiffrées et le texte éventuel comporter plus de 2 500
signes.”
-Epreuve composée (à partir de 2013) : la 3e partie (EC3)
contient 2 ou 3 documents
“ Les documents ne doivent pas dépasser 1300 signes pour les
textes et 65 données chiffrées pour les tableaux statistiques.
Chaque texte ne devra pas dépasser 2 500 signes et chaque
document statistique comporter plus de 120 données chiffrées.”
29. Dans l'épreuve de dissertation, le dossier
documentaire constitue avant tout une aide
pour l'élève qui est libre de l'utiliser à sa façon
en fonction de la problématique qu'il a choisie
pour répondre à la question posée.
théories, etc.
Codification de l’usage
des documents
30. L’utilisation des
documents dans les
pratiques actuelles
C’est toujours une pratique habituelle
(95% des observations)…
…mais la nature des documents étudiés a
changé (les documents purement factuels ne
représentent plus que 25%)
(d’après rapport inspection générale 2000)
31. L’utilisation des documents
dans les pratiques actuelles
L’essentiel des documents utilisés provient
des manuels mais aussi de revues de
vulgarisation (Alternatives économiques,
Sciences Humaines, Le Monde, …)
La tension entre la contrainte de scientificité et
celle de lisibilité conduit souvent à apporter
des modifications aux documents proposés
aux élèves au risque d'en dénaturer le sens.
32. L’utilisation des documents
dans les pratiques
actuelles“Dans la majorité des situations observées, l'analyse
des documents fait l'objet d'un travail préalable de
préparation sur la base de questions posées par le
professeur. Lorsque ce travail a été réellement effectué
par les élèves, ce qui dépend généralement de la
régularité des contrôles effectués par l'enseignant, le
cours peut alors se construire à partir d'un jeu de
questions-réponses. Cependant, dans à peu près un
tiers des cas, la découverte des documents se fait en
cours”
(source inspection générale de SES)
“Les travaux pratiques donnent cependant l'occasion
aux professeurs de systématiser les méthodes
d'exploitation des documents. ”
(rapport inspection générale)
33. Des objectifs différents
selon les niveaux
En seconde, des objectifs modestes
Les professeurs exercent les élèves à extraire le contenu informatif des
documents et à opérer des transformations simples, pour construire une
courte synthèse.
Le travail sur les textes porte plus spécifiquement sur la vérification de la
maîtrise d'un vocabulaire économique et sociologique de base, la capacité
à repérer les grandes articulations d'un raisonnement et à distinguer les
idées principales des idées secondaires.
L'analyse des tableaux statistiques et des graphiques est surtout centrée
sur la capacité à lire correctement les chiffres, à opérer des calculs de
pourcentages, d'indices ou de coefficients multiplicateurs à partir de
données brutes, enfin à réaliser des représentations graphiques
adéquates à partir de tableaux statistiques
34. Des objectifs différents
selon les niveaux
En classe de première et de terminale, les objectifs se
complexifient.
L'entraînement à la confrontation d'informations
émanant de plusieurs documents, l'exercice du sens
critique sont davantage développés.
Comparer des textes d'auteurs se rattachant à des
courants de pensée opposés, en mettant en évidence
les présupposés de chaque argumentation et les
modes de raisonnement développés .
35. Rupture ou permanence
?
Le travail sur documents n'induit pas, à lui
seul, des pratiques de classe
fondamentalement différentes du cours
magistral. Tout dépend de la manière dont
les documents sont effectivement exploités.
La nature et l’usage des documents se sont
modifiés depuis la création de la discipline.
Ils apparaissent souvent comme une
permanence du passé mais sans avoir
forcément conservé l’esprit initial (ni même
la référence aux instructions officielles)
36. N'oubliez pas la consigne
!(extrait du rapport de l’inspection générale, 2000)
“Trop souvent l'étude des documents repose sur
une suite de questions dont la cohérence ne semble
obéir ni à une problématique d'ensemble, ni à une
progressivité des difficultés, ni à une méthode
d'investigation particulière. Le caractère elliptique et
allusif de ce travail laisse inévitablement une
impression d'insatisfaction aux élèves comme à
l'inspecteur !”
41. “Ils zappent la lecture
de la consigne, pour
me demander,
Madame, qu’est-ce
qu’il faut faire ?”
42. Construire une
consigne
Evitez les verbes « mentalistes » (appréciez,
que pensez vous ?) et préférez les verbes
d’action concrète : relevez , mesurez,
comparez, calculez, argumentez...
43. Comment aider les élèves
?
Faites lire la consigne par un élève ; une fois,
deux fois.
Ménagez un temps nécessaire pour faire
intérioriser et mobiliser les ressources. Puis
donnez le signal du départ.
Dans le cas d’un devoir, faites lire toutes les
questions, réservez le temps, puis départ. Cela
peut éviter les erreurs de type impulsif.
Faites lire la consigne, et décomposez-la :
demandez à repérer le verbe, les éléments
importants, les aides possibles, le support utilisé,
44. Comment aider les
élèves ?
Faites lire la consigne, et décomposez-
la : demandez à repérer le verbe d’action,
les éléments importants, les aides
possibles, le support utilisé, le temps
imparti.
45. Etayer / desétayer...
• Jusqu’où aider les élèves ?
• Comment les guider vers une bonne compréhension du
texte ?
• Comment les aider à aller vers l’autonomie ?
• Donc, faut-il toujours les guider ?
46.
47. Vygotski (1896-1934) a élaboré de nombreux concepts dont celui de ZPD, zone
proximale de développement. Celle-ci décrit l’espace conceptuel entre ce que l’enfant
peut apprendre de lui-même et ce qu'il peut apprendre avec l'aide d’un adulte. Elle est
donc tout ce que l’enfant peut maîtriser quand une aide appropriée lui est donnée.
Pour Vygotski, les enfants peuvent réaliser et maîtriser des problèmes complexes quand
ils sont accompagnés par une personne compétente. L'enseignant, l'éducateur a alors
une fonction utile dans la construction de l'apprentissage. L'enfant ne construit pas seul
ses savoirs par une maturation psychologique plus ou moins naturelle.
Le travail du pédagogue consiste alors à construire des situations de formation avec une
possibilité d'assurance, dans des conditions socio-relationnelles propices, permettant de
construire des savoirs : organiser, structurer, etc...C'est ce qu'on peut appeler l'étayage.
Si on reste à ce niveau-là, on ne dégage pas le sujet de sa dépendance par rapport à la
situation de formation. Si on veut le faire progresser, il faut donc passer à une formation
de désétayage; et on peut désétayer que ce qui a été étayé.
ZPD
zone proximale de
développement
49. ❝ Désétayer, c'est permettre à l'apprenant de se passer des
aides formatives. Dans leur dimension socio-relationnelle
d'abord : il faut que le sujet ne soit plus dépendant des aides
psychologiques dont on l'a, dans un premier temps, enouré; et
dans leur dimension cognitive ensuite : il faut que le sujet soit
capable de transférer ce qu'il a appris dans des situations
différentes de la situation d'apprentissage. C'est ce que
j'appelle dans mon jargon " la décontextualisation". Le sujet
doit devenir progressivement capable de se passer de la
présence du maître et de trouver des situations où il peut
réutiliser ce qu'il a appris à l'école. C'est ce que les Américains
appellent le " bridging ", c'est-à-dire la capacité de faire des
"ponts" avec d'autres situations que celles dans lesquelles on
a appris [...] ❞
Philippe Meirieu
Désétayer…
51. Benjamin Bloom (1913 - 1999) est un psychologue
américain spécialisé en pédagogie qui a fait sa
carrière à l’université de Chicago. Il est surtout connu
pour ses importantes contributions au classement des
objectifs pédagogiques et pour sa taxonomie de
Bloom, utile pour évaluer la progression de
l'apprentissage.
53. En conclusion
Le travail sur documents n'induit pas, à lui
seul, des pratiques de classe
fondamentalement différentes du cours
magistral. Tout dépend de la manière dont
les documents sont effectivement exploités.
La nature et l’usage des documents se sont
modifiés depuis la création de la discipline.
Ils apparaissent souvent comme une
permanence du passé mais sans avoir
forcément conservé l’esprit initial (ni même
la référence aux instructions officielles)
54.
55. Principes d’utilisation
• On ne trouve bien que ce qu’on cherche…
Un document quel qu’il soit (textes, stats, images,
vidéos…) est toujours accompagné de questions.
• Les consignes de travail doivent être claires et s’appuyer
sur des verbes d’action.
• Les questions sont progressives : on s’assure d’abord de la
compréhension avant de passer à l’analyse.
• Un document n’est jamais seul, il s’insère dans un dossier
où les différents éléments se répondent , se complètent ou
s’opposent.
• Dans la dissertation ou EC3 le document est toujours au
service d’une argumentation. On y cherche plus une
problématique que des réponses.