Trouble_de_l'érection_(dysfonction_érectile)_1diapo_par_page.pptx

Troubles sexuels masculins
© LASNIER, I. SEX-1003
Trouble de l’érection (dysfonction érectile)
(Source: www.my-pharma.info)
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La dysfonction érectile
Le trouble de l’érection qu’est la dysfonction érectile (DE) est celui
qui, de loin, est le plus étudié parmi les troubles sexuels masculins.
Un point commun à toutes ces études est que la dysfonction
érectile tend à augmenter avec l’âge.
La recension des études réalisée par Guliano et Groupy (2013)
permet de synthétiser la prévalence de manière suivante:
3

Pour les hommes de
moins de 40ans: la
prévalence est
comprise entre 1 et
9 %;
Entre 40 et 49 ans, la
prévalence demeure
généralement
inférieure à 10 %
s’élevant dans
certaines études à
15 %;
Entre 50 et 60 ans, la
prévalence varie
beaucoup d’une étude
à l’autre;
Entre 60 et 70 ans la
prévalence est
comprise entre 20 et
40 %;
Au-delà de 70 ou de 80
ans, la prévalence est
très élevée entre 50 et
100 %.
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© Lasnier, I. SEX-1003
(Source : https://www.huffingtonpost.fr/2015/06/04/troubles-erection-cafe-risques_n_7483786.html
5

La dysfonction érectile fait appel à l’ensemble des facteurs de risques que nous avons
précédemment étudiés.
Je joins un tableau résumé des différents facteurs de risques de la dysfonctions érectile.
Par la suite, nous nous pencherons de manière plus détaillée sur les facteurs de risques psycho-
sexologiques.
Vous serez donc mieux en mesure d’intervenir sur les facteurs de risques associés à la DE,
sachant que tous les aspects, affectif, relationnel et conjugal, occupent une grande part dans
l’apparition et le maintien de la dysfonction érectile.
© Lasnier, I. SEX-1003 6

(François Pillon, Diagnostiquer une dysfonction érectile, Actualités Pharmaceutiques, Volume 54, Issue 546, 2015,Pages 18-21,DOI:10.1016/j.actpha.2015.03.004.)
Les différentes causes de la dysfonction érectile
Causes Pathologies
Causes vasculaires
Cardiopathie ischémique, artérite des membres inférieurs
Facteurs de risque : hypertension artérielle (HTA+++), dyslipidémie, tabac, obésité,
sédentarité
Causes neuropsychiatriques
Affections dégénératives, inflammatoires, tumeurs du système nerveux central,
ischémie cérébrale, atteinte des cordons de la moelle Neuropathie autonome
Anxiété, dépression, psychose…
Causes endocriniennes
Diabète Hypogonadisme
Hyperprolactinémie
Hyper- ou hypothyroïdie
Maladies chroniques
Insuffisance rénale Insuffisance
cardiaque Cancer
Causes génito-pelviennes
Hyperplasie bénigne de prostate
Fibrose des corps caverneux (maladie de La Peyronie) Chirurgie
pelvienne (prostatectomie+++)
Irradiation pelvienne
Fuite veineuse
Causes iatrogènes
Antihypertenseurs+++ (bêtabloquants, diurétiques thiazidiques, spironolactone,
méthyldopa, clonidine)
Hypolipidémiants (fibrates)
Psychotropes (benzodiazépines, antipsychotiques, inhibiteurs de la recapture de sérotonine)
Opiacés, héroïne, cocaïne, alcool
Hormones (anti-androgènes, stéroïdes anabolisants, kétoconazole) Cimétidine
Causes traumatiques
Traumatisme crânien, médullaire+++ Traumatisme
pénien
Fracture du bassin
Facteurs de risque non médicaux
Âge+++ Environnement (stress)
Facteurs socio-économiques
Causes psychogènes © Lasnier, I. SEX-1003 .Anxiété de performance difficultés de couple, stress, dépression... 7

© Lasnier, I. SEX-1003
(Source : http://campus.cerimes.fr/urologie/enseignement/urologie_20/site/html/2.html)
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La dysfonction érectile est répertoriée pour être un trouble multifactoriel, rarement
expliqué et maintenu par 1 seul critère.
Comme plusieurs éléments psychologiques et sexologiques s’accordent ensemble
pour maintenir la difficulté, celle-ci risque régulièrement d’être en concomitance
avec d’autres troubles physiques et psychologiques.
Prendre le temps de visionner le vidéo suivant :
La dysfonction érectile en 80 secondes
9

Certaines populations
particulières
démontrent
également une forte
tendance à la
dysfonction érectile:
• Les diabétiques,
• les individus ayant la
scléroseen plaques,
• les cardiaqueset tout ce
qui touche le
rétrécissementdes artères
comme le cholestérol et
l’hypertension.
Donc, tous les
facteurs
biophysiologiques, y
compris l’impact des
médicaments
(iatrogénie
médicamenteuse)
sont d’une très
grande importance
dans la dysfonction
érectile.
De plus, la
dysfonction érectile
est un trouble sexuel
qui est souvent
associé à une autre
dysfonction sexuelle
(ex. baisse du désir,
éjaculation retardée,
etc.), ou résultant
d’un autre diagnostic
(ex.: dépression, SEP,
diminution de la
testostérone, etc.).
Il importe alors de
bien connaître les
éléments
diagnostiques afin de
saisir l’ensemble de la
difficulté que
présente l’individu et
d’être en mesure de
lui apporter les
conseils les plus
adaptés à sa
situation.

La dysfonctionérectile
Dysfonction érectile : critères diagnostiques du DSM-5
– A. Au moins un des trois symptômes suivants doit être éprouvé dans presque toutes ou toutes les
occasions (approximativement 75-100 %) d’activité sexuelle avec un partenaire (dans des contextes
situationnels identifiés ou, si de type généralisé, dans tous les contextes) :
• 1. Difficulté marquée à parvenir à une érection au cours de l’activité sexuelle.
• 2. Difficulté marquée à parvenir à maintenir l’érection jusqu’à l’achèvement de l’acte sexuel.
• 3. Diminution marquée de la rigidité érectile.
– B. Les symptômes du critère A persistent depuis une durée minimum d’approximativement 6 mois.
– C. Les symptômes du critère A provoquent une détresse cliniquement significative chez la personne.
– D. La dysfonction sexuelle n’est pas mieux expliquée par un trouble mental non sexuel, comme étant la
conséquence d’une souffrance sévère liée a une relation ou par d’autres facteurs de stress significatifs et
n’est pas due aux effets d’une substance, d’un médicament ou d’une autre affection médicale.
(DSM-5 - Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, Crocq, M.-A., traducteur ; Guelfi, J. D. (Julien-Daniel), traducteur ; Boyer, Patrice, traducteur ; Pull, C. B., traducteur ; Pull-Erpelding, Marie-
Claire, traducteur ; American Psychiatric Publishing, auteur, Elsevier Masson, 2015)

Spécifier le
type :
De tout temps : La perturbation est présente depuis que le sujet est devenu sexuellement
actif. (depuis toujours).
Acquis : La perturbation a débuté après une période d’activité sexuelle relativement
normale. (après une période normale).
Spécifier le
type :
Généralisé : La perturbation n’est pas limitée à certains types de stimulations, de
situations ou de partenaires.
Situationnel : La perturbation ne survient qu’avec certains types de stimulations, de
situations ou de partenaires.
Spécifier la
sévérité
actuelle :
Léger : Présence d’une souffrance légère accompagnant les symptômes du critère A.
Moyen : Présence d’une souffrance moyenne accompagnant les symptômes du critère A.
Grave : Présence d’une souffrance sévère accompagnant les symptômes du critère A.
(DSM-5 - Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, Crocq, M.-A., traducteur ; Guelfi, J. D. (Julien-Daniel), traducteur ; Boyer, Patrice, traducteur ;
Pull, C. B., traducteur ; Pull-Erpelding, Marie-Claire, traducteur ; American Psychiatric Publishing, auteur, Elsevier Masson, 2015)

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La plupart des hommes rapportent avoir vécu une difficulté érectile dans leur
parcours sexuel.
À ne pas confondre avec une difficulté d’érection isolée ou occasionnelle qui peut
se produire chez n’importe quel homme malgré une excellente santé.
La dysfonction érectile est donc une incapacité répétée (récurrente) d’obtenir une
érection et/ou de la maintenir afin de permettre un rapport sexuel satisfaisant.

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Une des particularités de la dysfonction érectile c’est qu’elle est sur la
base d’un diagnostic interrogatoire:
• Le médecin doit questionner l’homme sur les difficultés sexuelles rencontrées afin de les
documenter et d’analyser, par le biais de diagnostics différentiels, s’il s’agit bien d’une
dysfonction érectile. De plus, il doit s’assurer qu’il n’y a pas un autre trouble qui est à la
base des difficultés érectiles mentionnées.
Des questionnaires, validés par plusieurs études, peuvent également
permettre de situer l’expérience réelle de la dysfonction sur une échelle
de mesure. (Colson, 2018)

Troublessexuelsmasculins
Colson, MH. Et al.,Démarche diagnostique et prise en charge du patient souffrant de dysfonction érectile, actualisation et consignes pratiques, Sexologies,
Volume 27, Issue 1, 2018, Pages 23-30, doi:10.1016/j.sexol.2018.01.007.

• Regardons maintenant ce qu’il est possible de faire. Avec tous les facteurs de risques, il y a beaucoup
d’éléments sur lesquels insister afin de favoriser l’épanouissement de la santé sexuelle de l’individu.
(F. Giuliano, S. Droupy, Dysfonction érectile, Prog Urol, 2013, 23, 9, 629-637.)

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La présentation clinique de la dysfonction érectile
• Importante afin d’orienter l’homme le plus adéquatement possible.
Présentation organique/biologique
• Début progressif;
• Disparition des érections nocturnes (qui sont des érections qui se produisent normalement
pendant le sommeil paradoxal);
• Conservation de la libido;
• Éjaculation à verge molle: pour éjaculer il n’y a pas forcément besoin d’avoir une érection très
dure, même si ça fonctionne mieux;
• Partenaire stable;
• Personnalité stable à humeur normale;
• Pas de facteur déclenchant.
(Giuliano et Droupy, 2013)

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• Début plus radical;
• Facteur déclenchant psycho affectif ou relationnel;
• Conflit conjugal;
• Anxiété, dépression;
• Libido variante;
• Absence d’éjaculation;
• Variabilité des troubles selon les circonstances;
• Angoisse de performance;
• Réactions de la partenaire;
• Etc.
Présentation psychogène/facteurs psychologiques
(Giuliano et Droupy, 2013)

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Porter attention à la complexité de la problématique:
PROBLEMATIQUE SIMPLE
• Secondaire;
• Situationnelle;
• Isolée (sans autre trouble sexuel);
• Dont la durée n’apparaît pas comme un facteur de complexité (moins de 6 mois);
• Avec une capacité érectile résiduelle;
• Au sein d’un couple motivé (sans conjugopathie).
QUOI FAIRE
• Information sexuelle;
• Conseils d’hygiène de vie;
• Travailler l’angoisse de performance (souvent la clé!!).

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PROBLÉMATIQUE COMPLEXE
• Primaire;
• Associée à un trouble du désir;
• Associée à un trouble de l’éjaculation;
• Associée à des douleurs lors des rapports;
• Associée à une déformation de la verge;
• Associée à des difficultés de couple importantes.
QUOI FAIRE
• Informations sexuelles;
• Conseils d’hygiène de vie;
• RÉFÉRER AU MÉDECIN POUR DÉBUTER ET EN SEXOTHÉRAPIE PAR LA SUITE.

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AUX ÉLÉMENTS LIÉS AUX PARTENAIRES:
Problèmesexuel
du partenaire;
Absence de
motivation pour
la sexualité;
État de santé
psychique et
physique en
général;
Ses problèmes
gynécologiques
ou urologiques
éventuels;
Son statut
hormonal
(ménopause,
andropause);
Ses antécédents
chirurgicaux
pelviens;
Le mode de
contraception, de
prévention des
ITSS.
Écouter, Rassurer, Normaliser!
Porter également attention :
Lors d’une problématique simple, vous pouvez vérifier dans l’histoire affective, relationnelle et sexuelle de l’homme, afin de lui
permettre de comprendre ce qu’il vit.

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Aux facteurs culturels et/ou religieux
Inhibition liée à des interdits à l’égard de
l’activité sexuelle;
Inhibition liée à des interdits à l’égard
du plaisir;
Attitudes à l’égard de la sexualité , etc.
Mauvaise image du
corps;
Dysmorphophobies;
Antécédents d’abus
sexuels ou de violence
psychologique;
Aux éléments de vulnérabilité individuelle
La comorbidité
psychiatrique
(dépression, anxiété,
TOC, etc.);
Des facteurs de stress
(perte d’emploi, finance,
enfants, etc.).
Aux éléments relationnels
Mauvaise communication; Divergence par rapport au
désir d’activité sexuelle;
Troubles de l’attachement; Etc.
(Colson et al., 2018)

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Adapter vos conseils en fonction de l’ensemble du portrait clinique de l’homme.
Dans plusieurs cas, de l’information sexuelle éclairée permet à l’homme de relativiser sa situation de focaliser
ailleurs:
Informations sur la fréquence de la DE en général;
Explication simple de la physiologie de l’érection, du mécanisme des troubles érectiles;
Informations sur l’angoisse de performance et sa gestion;
Explication du stress sur le système de l’érection.

Donner des informations adaptées sur la sexualité féminine (anatomie, ménopause, grossesse, désir, excitation, etc.);
Informations sur les difficultés possibles au niveau de la femme (sécheresse vaginale, infections urinaires, vaginites, etc.);
Importance des préliminaires pour une meilleure excitation;
Importance de la stimulation sexuelle (favoriser des rapprochements);
Discuter des comportements défensifs et de leurs effets;
Discuter de la motivation du partenaire et de sa participation.
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Rassurer, dédramatiser!
Travailler sur l’angoisse de performance!!!
Conseils sur l’hygiène de vie:
Sommeil;
Exercices;
Nourriture;
Diminution alcool et drogues.

Prise en charge de l’homme rapportant une dysfonction érectile
Colson, MH. Et al.,Démarche diagnostique et prise en charge du patient©souLffarasnntieder
,dIy.sfSoEnXct-io1n0é0re3ctile,actualisation et consignes pratiques, Sexologies, Volume 27, Issue 1, 2018,
Pages 23-30, doi:10.1016/j.sexol.2018.01.007.
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Cuzin, B., La dysfonction érectile, un marqueur des maladies cardiovasculaires, Médecine de la Reproduction, Volume 13, supplément 1, Décembre 2011,Pages30-7.

29
(Sédivy, 2017)

30
(Sédivy, 2017)

(Sedivy, 2017)

« Ainsi guérir une dysfonction érectile, c’est restaurer une meilleure
qualité de vie et ses différents facteurs : santé, vie familiale, relations
affectives et conjugales, relations sociales,
etc. C’est beaucoup plus que retrouver une satisfaction
sexuelle ». (Grellet et Fax, 2010)

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