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ETAT DE MAL
ÉPILEPTIQUE
DR ABGRALL -
2023
²
EPIDÉMIOLOGIE
 Incidence 10–16 /100 000 individus (Europe)
 > 50 % de novo
 RR récidive comitiale X 3,3 / 1ère crise spontanément résolutive
 Mortalité étiologie dépendante
DÉFINITIONS
 La plupart des crises cèdent spontanément en 1 à 2 min
 La pharmacorésistance (++BZD) augmente avec le temps de crise
 30 min: temps estimé pour voir apparaître des lesions neuronales
Définition opérationnelle
PHYSIOPATHOLOGIE
 Crise : Survenue de signes et symptômes liés à une activité neuronale
cérébrale excessive ou synchrone (ILAE 2017)
PHYSIOPHATOLOGIE
 Crise : Survenue de signes et symptomes liés à une activité neuronale
cérébrale excessive ou synchrone (ILAE 2017)
 Post-ictal : Passage à un état d’hypoexitabilité neuronale
(modifications ioniques, acidobasiques, ↓ en NT, en ATP, ↑ GABA inhibiteur)
Etat de mal épileptique
=
Pérennisation d’un déséquilibre
entre mécanismes excitateurs et
inhibiteurs du système nerveux
empêchant le passage/maintien en
phase post-ictale
THERAPEUTIQUES
1ÈRE LIGNE = BENZODIAZEPINES
 CLONAZEPAM IVD 0,015 mg.kg-1 (soit 1 mg pour 70 kg ; maximum 1,5 mg)
ou MIDAZOLAM IM 0,15 mg.kg-1 (soit 10 mg pour 70 kg)
 Répéter CLONAZEPAM à +5 min si persistance des convulsions
2ND LIGNE = APRÈS ECHEC BZD
LEVETIRACETAM
<10% liaison à l’Alb
Faible métabolisme hépatique
60 mg.kg-1 en 10 minutes (4g max.)
Tolérance : Bonne
Interactions & CI: pas/peu
ES : Agitation, somnolence (SIADH),
(Adapter la dose d’entretien à la fonction rénale)
VALPROATE de SODIUM
>90% liaison à l’Alb
Métabolisme hépatique
Inhibiteur CP450
40 mg.kg-1 en 10 minutes (3g max.)
Tolérance : Bonne
CI: femme en âge de procréer, hépatite aigue ou chronique
mitochondriopathie, anomalie du cycle de l’urée ou
pathologies à risque d’hyperamoniémie
Interactions: Carbapénèmes, Amikacine & PHENYTOINE
diminuent sa C°, Inhibe le métabolisme du LAMOTIGRINE
ES : Tératogène++ , Encéphalopathie (dans les heures à
jours suivants: arrêter!), hyperamoniémie, hépatite,
pancréatite, thrombopénie (1/3), SJS, DRESS, SIADH,
somnolence
FOSPHENYTOINE
>90% liaison à l’Alb
Inducteur CP450
20 mg.kg-1 en dose EP en 15min (1.5g
max.)
Tolérance: HD médiocre
CI : bradycardie, BAV II&III, BSA, éviter chez la femme
enceinte (moins térato/DEPAKINE)
Interactions: ACICLOVIR diminue le taux circulant de 70% !!
VALPROATE augmente sa C°
ES: TDC et hypotension débit dépendant (à risque = >50ans,
 Après échec de la 2ème ligne: IOT- AG
( Recours à un autre AE de 2nd ligne également possible dans certaines
situations)
Objectif:
-chercher à obtenir sur l’EEG une suppression des crises
voire un tracé de « burst-suppression »
- ≥ 24 heures, puis ↓ progressive de l’AG sur 6 heures sous contrôle
EEG
3ÈME LIGNE = RÉFRACTAIRE
EEG continu & Crises électriques
/ AG :
↑ risque de récidive de crise, d’EME
et d’un moins bon pronostic
A réduire via l’adapations des ttt AE
 ne doivent pas faire prolonger l’AG
per se (Bénéfice/Risque de l’IOT
prolongée)
3ÈME LIGNE = RÉFRACTAIRE
Tout malade intubé en contexte de convulsions ne l’a pas nécessairement été pour un
EME réfractaire !
Anamnèse peu évocatrice, IOT/ troubles de conscience persistants sans mouvements convulsifs,
2ème ligne non respectée… Envisager la levée des sédations dès l’admission
dans le service
POST-ICTAL OU EME LARVÉ?
= Expression clinique tardive d’un EMETCG non ou insuffisamment traité
 Diagnostic EEG
 Coma persistant ou état stuporeux +/- manifestations motrices discrètes :
clonies des extrémités (pouces, orteils), myoclonies faciales (palpébrales),
ouverture des yeux sans reprise de conscience avec brefs épisodes de
révulsion oculaire, nystagmus
Traiter comme un EMETCG
ECHEC AG 24H = ETAT DE MAL SUPER-
RÉFRACTAIRE
 Reprise AG : KETAMINE (bolus de 1 à 3 mg.kg-1 puis 0,5 à 5 mg.kg-1.h-1)
couplée à une PROPOFOL/MIDAZOLAM
Echec:
 Cycles d’AG plus profonds (THIOPENTAL), plus prolongés (24, 48, 72h,…),
décroissance plus progressive
 Sevrage prolongé (sous couvert de PHENOBARBITAL/LORAZEPAM,
y compris en sortie de service)
Association de plusieurs traitements AE (TOPIRAMATE, LACOSAMIDE…)
ECHEC AG 24H = ETAT DE MAL SUPER-
RÉFRACTAIRE
 Régime cétogène
(KETOCAL/SNG, glycémie>3mmol/l cétonurie ++/+++ contrôlée toutes les 3h, atteint en 2-3j)
 Corticothérapie ± immunothérapie (NORSE)
 Thérapeutiques d’exception (SMTC, chirurgie de foyer épileptogène, hypothermie,
gaz hallogénés, neurostéroïdes)
 Tolérer quelques crises / jour (non convulsives, focales, brèves)
…ET SUPER-RÉFRACTAIRE PROLONGÉ
(>7J )
 Complications de réanimation
Attention aux ES des traitements sédatifs:
THIOPENTAL: occlusion digestive, toxicté cardiaque,
immunosuppresseur..
PROPOFOL: PRIS (! Régime cétogène ctxt hyperlipidémie)
KETAMINE: toxicité hépatique
= 20% des EME Réfractaires
Evolue le plus souvent vers un EME super-
réfractaire
NORSE
“EME réfractaire de novo sans étiologie identifée après les 1ères investigations (IRMc, PL avec
HSV-1) ”
 Exclut les AVC, masses cérébrales, intoxications.. mais Inclut des EME avec une étiologie
reconnue mais non identifiée après ce premier bilan
Epidemiologie: Enfants, jeunes adultes ou > 60 ans, femme>homme (inverse chez l’enfant)
Evoqué classiquement dans les 72h après l’admission d’un EME réfractaire
Bilan et discuter immunothérapie au décours
 HDM
- Symptomatologie prodromale peu spécifique : gastro-intestinal ou état grippal (>2/3),
fièvre (1/3)
- Peuvent être asymptomatique dans l’interval.
- Crises brèves et peu fréquentes (focales+) puis augmentant en quelques heures ou jours
en fréquence (généralisées) jusqu’à l’EME
- FIRES : sous-groupe de NORSE précédé par une infection febrile dans les 1-14 jours
NORSE
 IRM:
anormale dans 50-70% des cas
(HS T2/FLAIR souvent niveau limbique, NGC,
neocortex, péri-insulair, bilatéral)
 PL:
50-70% des cas pléocytose modérée (<10
cellules/μl), hyperprot. modérée, aspécifique en
context comitial
NORSE
PRONOSTIC DES NORSE
 Durée hospitalization médiane 15 jours
 Mortalité 25% (moindre/ autres EMESR 40-50%),
Morbidité:
- 2/3 survivants : troubles cognitifs et impotence fonctionnellle sévères
- 1/3 survivants: séquelles fonctionnelles acceptables (mRankin 0-3) souvent après rééducation
longue
- Epilepsie sévère au décours
- Pronostic grevé par la durée de l’EME et la survenue de complications médicales per séjour
CONCLUSION
Respect des algorithmes de PEC à la phase initiale ++
EME intubé ≠ EME réfractaire
En cas d’EME réfractaire de novo: évoquer le NORSE
(bilan, IS)
Pronostic fonction de l’étiologie de l’EME

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  • 2. ²
  • 3. EPIDÉMIOLOGIE  Incidence 10–16 /100 000 individus (Europe)  > 50 % de novo  RR récidive comitiale X 3,3 / 1ère crise spontanément résolutive  Mortalité étiologie dépendante
  • 4. DÉFINITIONS  La plupart des crises cèdent spontanément en 1 à 2 min  La pharmacorésistance (++BZD) augmente avec le temps de crise  30 min: temps estimé pour voir apparaître des lesions neuronales Définition opérationnelle
  • 5. PHYSIOPATHOLOGIE  Crise : Survenue de signes et symptômes liés à une activité neuronale cérébrale excessive ou synchrone (ILAE 2017)
  • 6. PHYSIOPHATOLOGIE  Crise : Survenue de signes et symptomes liés à une activité neuronale cérébrale excessive ou synchrone (ILAE 2017)  Post-ictal : Passage à un état d’hypoexitabilité neuronale (modifications ioniques, acidobasiques, ↓ en NT, en ATP, ↑ GABA inhibiteur)
  • 7. Etat de mal épileptique = Pérennisation d’un déséquilibre entre mécanismes excitateurs et inhibiteurs du système nerveux empêchant le passage/maintien en phase post-ictale
  • 8.
  • 9.
  • 11.
  • 12. 1ÈRE LIGNE = BENZODIAZEPINES  CLONAZEPAM IVD 0,015 mg.kg-1 (soit 1 mg pour 70 kg ; maximum 1,5 mg) ou MIDAZOLAM IM 0,15 mg.kg-1 (soit 10 mg pour 70 kg)  Répéter CLONAZEPAM à +5 min si persistance des convulsions
  • 13.
  • 14. 2ND LIGNE = APRÈS ECHEC BZD
  • 15. LEVETIRACETAM <10% liaison à l’Alb Faible métabolisme hépatique 60 mg.kg-1 en 10 minutes (4g max.) Tolérance : Bonne Interactions & CI: pas/peu ES : Agitation, somnolence (SIADH), (Adapter la dose d’entretien à la fonction rénale) VALPROATE de SODIUM >90% liaison à l’Alb Métabolisme hépatique Inhibiteur CP450 40 mg.kg-1 en 10 minutes (3g max.) Tolérance : Bonne CI: femme en âge de procréer, hépatite aigue ou chronique mitochondriopathie, anomalie du cycle de l’urée ou pathologies à risque d’hyperamoniémie Interactions: Carbapénèmes, Amikacine & PHENYTOINE diminuent sa C°, Inhibe le métabolisme du LAMOTIGRINE ES : Tératogène++ , Encéphalopathie (dans les heures à jours suivants: arrêter!), hyperamoniémie, hépatite, pancréatite, thrombopénie (1/3), SJS, DRESS, SIADH, somnolence FOSPHENYTOINE >90% liaison à l’Alb Inducteur CP450 20 mg.kg-1 en dose EP en 15min (1.5g max.) Tolérance: HD médiocre CI : bradycardie, BAV II&III, BSA, éviter chez la femme enceinte (moins térato/DEPAKINE) Interactions: ACICLOVIR diminue le taux circulant de 70% !! VALPROATE augmente sa C° ES: TDC et hypotension débit dépendant (à risque = >50ans,
  • 16.
  • 17.  Après échec de la 2ème ligne: IOT- AG ( Recours à un autre AE de 2nd ligne également possible dans certaines situations) Objectif: -chercher à obtenir sur l’EEG une suppression des crises voire un tracé de « burst-suppression » - ≥ 24 heures, puis ↓ progressive de l’AG sur 6 heures sous contrôle EEG 3ÈME LIGNE = RÉFRACTAIRE
  • 18. EEG continu & Crises électriques / AG : ↑ risque de récidive de crise, d’EME et d’un moins bon pronostic A réduire via l’adapations des ttt AE  ne doivent pas faire prolonger l’AG per se (Bénéfice/Risque de l’IOT prolongée)
  • 19. 3ÈME LIGNE = RÉFRACTAIRE Tout malade intubé en contexte de convulsions ne l’a pas nécessairement été pour un EME réfractaire ! Anamnèse peu évocatrice, IOT/ troubles de conscience persistants sans mouvements convulsifs, 2ème ligne non respectée… Envisager la levée des sédations dès l’admission dans le service
  • 20. POST-ICTAL OU EME LARVÉ? = Expression clinique tardive d’un EMETCG non ou insuffisamment traité  Diagnostic EEG  Coma persistant ou état stuporeux +/- manifestations motrices discrètes : clonies des extrémités (pouces, orteils), myoclonies faciales (palpébrales), ouverture des yeux sans reprise de conscience avec brefs épisodes de révulsion oculaire, nystagmus Traiter comme un EMETCG
  • 21. ECHEC AG 24H = ETAT DE MAL SUPER- RÉFRACTAIRE  Reprise AG : KETAMINE (bolus de 1 à 3 mg.kg-1 puis 0,5 à 5 mg.kg-1.h-1) couplée à une PROPOFOL/MIDAZOLAM Echec:  Cycles d’AG plus profonds (THIOPENTAL), plus prolongés (24, 48, 72h,…), décroissance plus progressive  Sevrage prolongé (sous couvert de PHENOBARBITAL/LORAZEPAM, y compris en sortie de service) Association de plusieurs traitements AE (TOPIRAMATE, LACOSAMIDE…)
  • 22. ECHEC AG 24H = ETAT DE MAL SUPER- RÉFRACTAIRE  Régime cétogène (KETOCAL/SNG, glycémie>3mmol/l cétonurie ++/+++ contrôlée toutes les 3h, atteint en 2-3j)  Corticothérapie ± immunothérapie (NORSE)  Thérapeutiques d’exception (SMTC, chirurgie de foyer épileptogène, hypothermie, gaz hallogénés, neurostéroïdes)  Tolérer quelques crises / jour (non convulsives, focales, brèves)
  • 23. …ET SUPER-RÉFRACTAIRE PROLONGÉ (>7J )  Complications de réanimation Attention aux ES des traitements sédatifs: THIOPENTAL: occlusion digestive, toxicté cardiaque, immunosuppresseur.. PROPOFOL: PRIS (! Régime cétogène ctxt hyperlipidémie) KETAMINE: toxicité hépatique
  • 24. = 20% des EME Réfractaires Evolue le plus souvent vers un EME super- réfractaire
  • 25. NORSE “EME réfractaire de novo sans étiologie identifée après les 1ères investigations (IRMc, PL avec HSV-1) ”  Exclut les AVC, masses cérébrales, intoxications.. mais Inclut des EME avec une étiologie reconnue mais non identifiée après ce premier bilan Epidemiologie: Enfants, jeunes adultes ou > 60 ans, femme>homme (inverse chez l’enfant) Evoqué classiquement dans les 72h après l’admission d’un EME réfractaire Bilan et discuter immunothérapie au décours
  • 26.  HDM - Symptomatologie prodromale peu spécifique : gastro-intestinal ou état grippal (>2/3), fièvre (1/3) - Peuvent être asymptomatique dans l’interval. - Crises brèves et peu fréquentes (focales+) puis augmentant en quelques heures ou jours en fréquence (généralisées) jusqu’à l’EME - FIRES : sous-groupe de NORSE précédé par une infection febrile dans les 1-14 jours NORSE
  • 27.  IRM: anormale dans 50-70% des cas (HS T2/FLAIR souvent niveau limbique, NGC, neocortex, péri-insulair, bilatéral)  PL: 50-70% des cas pléocytose modérée (<10 cellules/μl), hyperprot. modérée, aspécifique en context comitial NORSE
  • 28.
  • 29.
  • 30.
  • 31.
  • 32. PRONOSTIC DES NORSE  Durée hospitalization médiane 15 jours  Mortalité 25% (moindre/ autres EMESR 40-50%), Morbidité: - 2/3 survivants : troubles cognitifs et impotence fonctionnellle sévères - 1/3 survivants: séquelles fonctionnelles acceptables (mRankin 0-3) souvent après rééducation longue - Epilepsie sévère au décours - Pronostic grevé par la durée de l’EME et la survenue de complications médicales per séjour
  • 33.
  • 34.
  • 35. CONCLUSION Respect des algorithmes de PEC à la phase initiale ++ EME intubé ≠ EME réfractaire En cas d’EME réfractaire de novo: évoquer le NORSE (bilan, IS) Pronostic fonction de l’étiologie de l’EME

Notes de l'éditeur

  1. 20min = internalisation GABA chez la souris NCSE: lésions neuronales plus difficiles à MEE, liées au modèle expériemental ou à la crise intrinsèquement?
  2. 1/3 des EME seront résistants aux BZD 50% répondront à la 2ème ligne (à H+1), 40% seront réfractaires 25-50% des réfractaires seront super-réfractaires
  3. GABAb
  4. Rankin 3: marche sans aide mais besoin d’aide partielle dans les AVQ, ne peut plus faire les mêmes activités qu’auparavant
  5. Et anti-IL6 L’inflammation pérennise l’exitotoxicité neuronale