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CONCLUSION
La paralysie faciale périphérique est un motif fréquent de consultation en ORL. Le diagnostic d’une diplégie faciale est parfois
difficile. Le diagnostic étiologique représente la principale difficulté. Le pronostic dépend de la forme étiologique. La forme
idiopathique est de loin la plus fréquente. Sa prise en charge est, actuellement, un sujet de controverse.
DIPLEGIE FACIALE IDIOPATHIQUE
Hasnaoui M, Ben Hamida N, Belaid T, Guizani H, Mighri K, Driss N
Service ORL; EPS Taher Sfar Mahdia.
La diplégie faciale est définie par l’atteinte bilatérale des
deux nerfs facials . Elle représente un symptôme majeur
pour une multitude de pathologies .
Elle est responsable d’un préjudice esthétique et
fonctionnel important .
Le diagnostic positif est parfois difficile .
Le diagnostic étiologique est proche de celui de la paralysie
faciale périphérique unilatérale avec quelques
particularités.
Introduction
But
.
Observations
Discussion
Description des aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs
des diplégies faciales idiopathiques.
Figure 1
Patient 1 Patient 2 Patient 3
Age 23 24 6
Sexe masculin féminin masculin
Antécédents RAS Varicelle il y a 21
jours
Testing musculaire
(coté droit)/30
7,5 5 11
Testing musculaire
(coté gauche)/30
15 2,5 7
Otoscopie normale
Eruption
vésiculeuse
non
Zone de Ramsay
Hunt
libre
Régions
parotidiennes
saines
Examen
neurologique
Sans anomalies
Examen
ophtalmologique
Sans anomalies
Sérologies virales négatives
Sérologie de Lyme négative
Biopsie des GSA Sans lésions histologiques
IRM cérébrale et de
l’APC
normale
Traitement Corticoïdes par voie générale + traitement antiviral +
rééducation physique
Evolution Récupération partielle
 Pathologie rare : incidence de 1/5.000.000 habitants.
20 % sont idiopathiques
La paralysie faciale peut être bilatérale d’emblée comme elle
peut secondairement se bilatéraliser.
Elle représente un symptôme à une multitude de pathologies
Le diagnostic se pose devant un visage atone, un signe de
Charles Bell bilatéral avec troubles de la mastication et de
l’élocution .
Si la paralysie faciale est minime, le diagnostic devient difficile
en absence d’asymétrie.
Les principales causes des diplégies faciales périphériques sont :
- la maladie de Lyme
- le syndrome de Guillain Barré
- la sarcoïdose
- le diabète
- les leucémies aigues
- porphyrie
- HIV
- la sclérose en plaque
 le diagnostic d’une diplégie faciale périphérique idiopathique
est un diagnostic d’élimination , fait devant un bilan étiologique
négatif.
Le traitement déponds de l’étiologie
Celui de la forme idiopathique se base sur la corticothérapie
générale de courte durée associée à une kinésithérapie motrice.
Le traitement antiviral est discuté .
Une protection oculaire est de mise .
L’évolution est imprévisible . Une récupération complète peut
être obtenue; comme on pourrait avoir une diplégie séquellaire.
Figure 2
Photos d’une patiente ayant une diplégie faciale périphérique au repos (figure 1) et à
la mimique (figure 2) , objectivant l’effacement des rides frontales l, le défaut de
l’élévation des sourcils et le défaut de fermeture palpébrale forcée.

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  • 1. CONCLUSION La paralysie faciale périphérique est un motif fréquent de consultation en ORL. Le diagnostic d’une diplégie faciale est parfois difficile. Le diagnostic étiologique représente la principale difficulté. Le pronostic dépend de la forme étiologique. La forme idiopathique est de loin la plus fréquente. Sa prise en charge est, actuellement, un sujet de controverse. DIPLEGIE FACIALE IDIOPATHIQUE Hasnaoui M, Ben Hamida N, Belaid T, Guizani H, Mighri K, Driss N Service ORL; EPS Taher Sfar Mahdia. La diplégie faciale est définie par l’atteinte bilatérale des deux nerfs facials . Elle représente un symptôme majeur pour une multitude de pathologies . Elle est responsable d’un préjudice esthétique et fonctionnel important . Le diagnostic positif est parfois difficile . Le diagnostic étiologique est proche de celui de la paralysie faciale périphérique unilatérale avec quelques particularités. Introduction But . Observations Discussion Description des aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs des diplégies faciales idiopathiques. Figure 1 Patient 1 Patient 2 Patient 3 Age 23 24 6 Sexe masculin féminin masculin Antécédents RAS Varicelle il y a 21 jours Testing musculaire (coté droit)/30 7,5 5 11 Testing musculaire (coté gauche)/30 15 2,5 7 Otoscopie normale Eruption vésiculeuse non Zone de Ramsay Hunt libre Régions parotidiennes saines Examen neurologique Sans anomalies Examen ophtalmologique Sans anomalies Sérologies virales négatives Sérologie de Lyme négative Biopsie des GSA Sans lésions histologiques IRM cérébrale et de l’APC normale Traitement Corticoïdes par voie générale + traitement antiviral + rééducation physique Evolution Récupération partielle  Pathologie rare : incidence de 1/5.000.000 habitants. 20 % sont idiopathiques La paralysie faciale peut être bilatérale d’emblée comme elle peut secondairement se bilatéraliser. Elle représente un symptôme à une multitude de pathologies Le diagnostic se pose devant un visage atone, un signe de Charles Bell bilatéral avec troubles de la mastication et de l’élocution . Si la paralysie faciale est minime, le diagnostic devient difficile en absence d’asymétrie. Les principales causes des diplégies faciales périphériques sont : - la maladie de Lyme - le syndrome de Guillain Barré - la sarcoïdose - le diabète - les leucémies aigues - porphyrie - HIV - la sclérose en plaque  le diagnostic d’une diplégie faciale périphérique idiopathique est un diagnostic d’élimination , fait devant un bilan étiologique négatif. Le traitement déponds de l’étiologie Celui de la forme idiopathique se base sur la corticothérapie générale de courte durée associée à une kinésithérapie motrice. Le traitement antiviral est discuté . Une protection oculaire est de mise . L’évolution est imprévisible . Une récupération complète peut être obtenue; comme on pourrait avoir une diplégie séquellaire. Figure 2 Photos d’une patiente ayant une diplégie faciale périphérique au repos (figure 1) et à la mimique (figure 2) , objectivant l’effacement des rides frontales l, le défaut de l’élévation des sourcils et le défaut de fermeture palpébrale forcée.