![Ertzscheid Olivier
o.ertzscheid@voila.fr
H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique
24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse
Problématique & EnjeuxProblématique & Enjeux
– Hypothèses de travail issues de mon doctorat
– labelliser et caractériser phénomènes récurrents navigation
web & hypermédias
– insuffisamment décrits par « surcharge cognitive »
– hypothèses empiriques {reposant sur} étude « exhaustive »
• des hyperliens [typage]
• des stratégies de navigation associées
– validation expérimentale en cours
QUOI ?QUOI ?
POURQUOI ?POURQUOI ?
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- 1. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse SYNDROME D ’ELPENORSYNDROME D ’ELPENOR && SÉRENDIPITÉSÉRENDIPITÉ DEUX « NOUVEAUX »PARAMÈTRESPOUR L ’ANALYSE DELA NAVIGATIONHYPERMÉDIA Olivier ERTZSCHEID | UNIVERSITE SCIENCES SOCIALES TOULOUSE 1 o.ertzscheid@voila.fr || www.ertzscheid.net Session : Navigation, Hypertexte, Interface
- 2. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse Problématique & EnjeuxProblématique & Enjeux – Hypothèses de travail issues de mon doctorat – labelliser et caractériser phénomènes récurrents navigation web & hypermédias – insuffisamment décrits par « surcharge cognitive » – hypothèses empiriques {reposant sur} étude « exhaustive » • des hyperliens [typage] • des stratégies de navigation associées – validation expérimentale en cours QUOI ?QUOI ? POURQUOI ?POURQUOI ? COMMENT ?COMMENT ?
- 3. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse SommaireSommaire – Surcharge cognitive et désorientation – définition – proposition de modélisation – définition – tentative de sériation • sérendipité structurelle & associative PROBLEMES DE NAVIGATIONPROBLEMES DE NAVIGATION SYNDROME D ’ELPENORSYNDROME D ’ELPENOR SERENDIPITESERENDIPITE CONCLUSIONCONCLUSION
- 4. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse La fin du(des) problème(s) de navigation ?La fin du(des) problème(s) de navigation ? • « … end of navigation-problem. » – désorientation = effet stylistique nécessaire à toute hyperfiction – pas plus de désorientation face à un hypertexte que face à un texte mal écrit. [BERNSTEIN 99][BERNSTEIN 99] [HUBRICH 98][HUBRICH 98]
- 5. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse Hypertexte et navigationHypertexte et navigation • Suivre / créer des références • structurer de l ’information • offrir des vues globales • personnaliser des documents • information modulaire • empilement de tâches • travail collaboratif • etc. HYPERTEXTE NAVIGATION Buts à atteindre Problèmes à résoudre
- 6. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse Surcharge cognitive & désorientationSurcharge cognitive & désorientation - maintien de plusieurs tâches en même temps - limitation mémoire à court terme - manque d ’acculturation - modéliser - mettre en évidence régularités de structure - travail sur typage hyperliens - symptôme de surcharge cognitive - résultat d ’ une perte de cohérence « LOST IN HYPERSPACE PROBLEM »« LOST IN HYPERSPACE PROBLEM » DESORIENTATIONDESORIENTATION
- 7. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse Syndrome d ’ElpénorSyndrome d ’Elpénor • Compagnon d ’Ulysse • (Virilio 88) : « exerçant les automatismes moteurs ordinaires du réveil dans un endroit inhabituel, le sujet était victime d ’une amnésie topographique. » • { n ’est pas } [perte d ’orientation] {résultant de } [surcharge ] • { est une } [amnésie topographique ] – [sémantique ] : concept <==lien==> concept – [structurelle ] : contenus <==échelle des rapports==> contenus • sentiment d ’étrangeté, d ’inadéquation quand activation styles cognitifs inadaptés pour traiter l ’information dans un contexte donné. GénèseGénèse Notre définitionNotre définition Intérêt pour l ’analyseIntérêt pour l ’analyse
- 8. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse Temps de latence Temps d ’adaptation Début mécanismes du réveil styles cognitifs 2styles cognitifs 1 Orientation Navigation TEMPS DE LA SESSION DE NAVIGATIONTEMPS DE LA SESSION DE NAVIGATION SURCHARGE COGNITIVE DESORIENTATION NOMBREDESESSIONS(FENÊTRES)NOMBREDESESSIONS(FENÊTRES) Syndrome d ’Elpenor Lien externe
- 9. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse SérendipitéSérendipité • [Perriault 00] : « trouver par hasard et avec agilité une chose que l ’on ne cherche pas. » • Bibliographie complémentaire – [Ertzscheid, Gallezot 2003] « Chercher faux et trouver juste : sérendipité et recherche d ’information. » in Colloque International Francophone CIFSIC, Bucarest 2003. • propagation d ’un style cognitif stable dans un environnement différent mais contenant de l ’information pertinente pour l ’usager dans le contexte initial de sa navigation et au vu de la tâche qu ’il s ’était assigné. • Scénario associé : • satisfaction des besoins de manière non-prévue • met en place nouvelle stratégies pour – atteindre nouvel objet-cible (redéfinition de la tâche) – nouveau parcours pour atteindre objet-cible initial (redéfinition de la procédure) GénèseGénèse Notre définitionNotre définition Intérêt pour l ’analyseIntérêt pour l ’analyse
- 10. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse styles cognitifs 1 styles cognitifs 2 TEMPS DE LA SESSION DE NAVIGATIONTEMPS DE LA SESSION DE NAVIGATION NOMBREDESESSIONS(FENÊTRES)NOMBREDESESSIONS(FENÊTRES) Syndrome d ’Elpenor SERENDIPITE Lien externe
- 11. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse Sérendipité : proposition de sériationSérendipité : proposition de sériation – redéfinition de la tâche – redéfinition de la procédure • peuvent tous deux relever d ’une sérendipité – associative OU structurelle 2 scénarios (conséquences)2 scénarios (conséquences) Quelques scénarios de navigationQuelques scénarios de navigation Cas n°1 Cas n°3 Sérendipité structurelle 35.700 résultats Cas n°4 Sérendipité Associative Cas n°2
- 12. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse – surcharge cognitive { causée par } [ nbre de fenêtres + mémoire court terme ] – désorientation { résultat de } [nbre de fenêtres + cohérence contenu ] • Facteur déterminant : NOMBRE – syndrome d ’Elpenor • {se décompose en} [temps de latence + temps d ’adaptation] • { causé par } [ inadéquation (contenus accédés) ET (styles cognitifs traitement) ] – Sérendipité • {se produit pendant} [ syndrome d ’Elpenor ] • { est } [ passagère (appel de modèles mentaux adéquats) OU privilégiée ] • { se décompose en } [ sérendip. Structurelle OU sérendip. associative ] • { résultat de } [ type d ’environnement] ET [ requête ] – tous deux pouvant être (structurés) OU (non-structurés) – Facteur déterminant : TEMPS ConclusionConclusion Pour une session donnée ... L ’existantL ’existant Nos hypothèsesNos hypothèses
- 13. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse • En cours « Usages (novices) en recherche d'information. » – Partenaires : URFIST de Toulouse, L'IUFM de Toulouse (psychologie cognitive) et le SCD de la bibliothèque de Toulouse 1) – Objectif : identifier les usages en recherche d'information d'une population de novices (étudiants en première année de DEUG de Droit). – Protocole • plusieurs tâches de recherche proposées en temps limité (dans environnements « fermés » (BdD) et « ouverts » (internet) ==> Collecte et analyse fichiers logs • Mesure de performance (taux de réussite), stratégie de recherche, temps consacré à chaque tâche. – Premiers résultats : • sérendipité observée (réussissent la tâche de manière non prévue) • syndrome d ’Elpénor supposé : marges de temps significatives lors du basculement d ’un site à un autre, d ’un environnement à un autre, mise en place de styles cognitifs impropres à l ’environnement, etc ... PerspectivesPerspectives Croisement avec d ’autres modèles théoriquesCroisement avec d ’autres modèles théoriques Validation expérimentaleValidation expérimentale Angle d ’approche & champ d ’applicationAngle d ’approche & champ d ’application Raisonnement & logique (abduction, déduction, révision croyances ...) Recherche d ’information (« Information Retrieval »)
- 14. Ertzscheid Olivier o.ertzscheid@voila.fr H2PTM ’03 - Créer du sens à l ’ère numérique 24 - 26 Septembre 2003 / Université Paris 8Toulouse
Notes de l'éditeur
- Cette communication présente des hypothèses de travail, issues de l ’une des parties de mon doctorat, permettant de labelliser et de caractériser des phénomènes récurrents lors de la navigation sur le web et les hypermédia, et que ne suffit pas à décrire le phénomène de « surcharge cognitive ». Ces hypothèses de travail construites de manière empirique, sur la base d ’une étude exhaustive des hyperliens [typage] et des stratégies de navigation associées. Elles sont en cours de validation par le biais d ’une expérimentation contrôlée que j ’expliquerai en quelques mots lors de ma conclusion.
- Après un bref rappel des principaux attendus des problèmes de navigation, je reviendrai sur les deux principaux phénomènes pointés par la critique : la surcharge cognitive et la désorientation. Je détaillerai ensuite les concepts que propose cet article. Le syndrôme d’Elpenor ou “ réveil incomplet ” sera utilisé pour désigner les phénomènes d’amnésie topographique dont est victime l’usager au cours d’une période de temps délimitée durant la session de navigation. La sérendipité (fortuité), « capacité de trouver avec habilité quelque chose que l ’on ne cherchait pas » ensuite sera définie et exemplifiée au travers de 4 scénarios de navigation. De ces scénarios nous isolerons 2 aspects : une sérendipité de nature structurelle, et une autre, de nature associative. Nous conclurons en rappelant où se place notre apport dans l ’analyse des phénomènes de navigation et en ouvrant quelques perspectives pour cette recherche.
- La navigation est-elle un problème ou peut-on tout simplement parler de problème(s) de navigation ??? Selon Mark Bernstein, NON. Annonçant la « fin du problème de navigation », celui-ci ne serait dû qu’à l’anticipation par la critique de phénomènes dont la réalité (littéraire ou informatique) n’était pas encore avérée. Pour lui la désorientation est un effet stylistique NECESSAIRE à toute d’hyperfiction. Un an avant lui, Hubrich considérait également qu ’il n ’y a pas plus de désorientation face à un hypertexte ou une hyperfiction que face à un texte mal écrit. “ (…) les mauvais systèmes et les mauvaises pratiques d’écriture désorientent, mais ces dernières ont toujours eu cet effet. ”
- Pour autant, Hypertexte et navigation sont indissolublement liés. C ’est à dire que la totalité des paramètres qui fondent la nature et la portée informatique de l ’hypertexte peut se mesurer en termes d ’impact sur la navigation, et plus précisément en tant que problème à résoudre pour faciliter les parcours de navigation possibles. L ’encadré Jaune fait ici référence aux principaux avantages de l’organisation hypertextuelle tels qu’exprimés par Conklin et rappelés par Drexler : “ facilité de suivre les références, facilité de créer des références (...), structuration de l’information (...), vues globales (...), personnalisation des documents (...), modularité de l’information (...), empilement de tâches (...), collaboration (...). ” Tous ces éléments sont, en termes de navigation, autant de problèmes à résoudre ou de buts à atteindre.
- L ’analyse de ces problèmes liés à la navigation a permis de mettre en avant un phénomène majeur - celui de la surcharge cognitive - et son corollaire direct : une sensation de désorientaiton de l ’usager. C ’est Conklin qui le premier évoque le problème de « la perte dans l ’hyperespace », qui provient de plusieurs causes : - le maintien de plusieurs tâches ou parcours en même temps - la limitation mémoire à court terme - et comme le rappelle Rhéaume, le manque d ’acculturation de l ’usager-lecteur (Rhéaume 93) Pour répondre à ces problèmes, il convient alors de modéliser (interfaces, parcours …), de mettre en évidence des régularités de structure, de les regrouper en classes d ’équivalence, de jouer - c ’est l ’objet principal de mon travail de thèse - sur les liens en les rendant les plus contextuels, voire les plus adaptatifs possibles, etc … FAUTE DE QUOI … on s ’expose au risque de désorientation, c ’est à dite au résultat d ’une perte de cohérence par rapport à l ’objectif ou au contexte initial de la navigation Cependant, de notre point de vue ces des phénomènes ne rendent pas compte - ou imparfaitement - de certaines situations de navigation et nous allons maintenant présenter les deux concepts sur lesquels repose notre contribution.
- Il s ’agit tout d ’abord du Syndrôme d ’Elpénor. Dans la mythologie, Elpénor est l ’un des compagnons d ’Ulysse qui après un passage sur l ’ile de Circé, se réveille sous l ’effet d ’une drogue, tombe et se tue. D ’un point de vue clinique c ’est une pathologie du sommeil, décrite comme un somnanbulisme à risque (on a observé plusieurs cas de défenestration) D ’un point de vue plus analytique et dans l ’optique de la navigaiton hypermédia, c ’est la définition qu ’en donne Virillio qui nous est apparue éclairante pour l ’analyse. Il décrit ce phénomène comme suit : “ exerçant les automatismes moteurs ordinaires du réveil dans un endroit inhabituel, le sujet était victime d’une amnésie topographique. ” Il ne s’agit donc pas, comme pour la surcharge cognitive, d ’une dilution ou d ’une perte du but originel de la navigation mais bel et bien d’une véritable a-mnésie topographique, cette topographie pouvant être, dans un environnement hypermédia, tant sémantique (perte du lien de sens reliant des concepts) que structurelle (perte de l’échelle des rapports liant des contenus). Cette amnésie permet de rendre compte du sentiment d’étrangeté, d’inadéquation si souvent ressenti par l’utilisateur lorsqu ’il activation des styles cognitifs inappropriés pour traiter l’information dans un contexte particulier. Par style cognitif on entend « : Riding & Rayner, 1998 citée par [Chen & Macredie 02] : “ l’approche habituellement préférée par un individu pour organiser et représenter l’information. ”,
- Voici une tentative de modéliser notre propos. Précisons que sont exclus de ce modèle les hypertexets et hypermédias dans lesquels la perte de sens ou l’ambiguïté est recherchée comme moyen stylistique ou rhétorique. Sur une échelle de temps qui est celle de la session ce syndrôme d ’Elpénor se met généralement en place lors de l’activation d’un lien « externe ». Les styles cognitifs utilisés pour naviguer dans un environnement 1 se trouvent soudainement déplacés, décalés dans un environnement “ 2 ” dont la finalité et l’organisation peuvent être radicalement différents. Il faut alors une marge temporelle significative (temps de latence, de flottement puis temps d’adaptation) pour que se mettent en place les mécanismes du “ réveil ”, c ’est à dire que soient convoqués les styles cognitifs adaptés à ce nouvel environnement. Mais les choix de navigation de l’usager (multifenêtrage, tâches simultanées …) ne laissent souvent pas le temps à ces styles de se mettre en place, et il se trouve alors confronté à une série de “ réveils ” successifs, chaque fois plus incomplets. Au cours de cette session de navigation, La désorientation (telle que définie plus haut) se produit lorsque l’usager tente d’appliquer à un environnement un style cognitif antérieur ou inadéquat. La surcharge cognitive se produit selon un autre axe, une autre échelle qui n’est plus seulement celle du temps linéaire de la session mais aussi celle – plus “ verticale ” - qui fait notamment référence au nombre d’environnements (browsers) ouverts à un instant “ t ” par l’usager. Venons en maintenant au deuxième de ces phénomènes : celui de sérendipité.
- La sérendipité (littéralement : “ fortuité ”) est définie par (Perriault 00) comme : “ la capacité à trouver par hasard et avec agilité une chose que l’on ne cherche pas.”, renvoyant au modèle de l’inférence abductive. Un article qui ne figure pas dans la biblio de celui-ci rappelle la définition initiale “ la découverte par chance ou sagacité de résultats que l&apos;on ne cherchait pas ” et la génèse de ce concept. nous le définissons comme la propagation d’un style cognitif stable (mis en place au début de la session de navigation) dans un environnement différent mais contenant de l’information pertinente pour l’usager dans le contexte initial de sa navigation et au vu de la tâche qu’il s’était assigné. SI QUESTIONS Le grand dictionnaire de l’OLF (Office de la Langue Française) en présente la définition initiale (Merton) et la genèse : “ Le mot provient du conte oriental Voyages et aventures des trois princes de Serendip (Ceylan), où ceux-ci, ayant d&apos;abord été formés avec soins, dans toutes les sciences, se tiraient toujours d&apos;affaire grâce à leur talent exceptionnel pour remarquer, observer, déduire, à toute occasion. ”
- Constatant alors que cette procédure donne des résultats permettant de satisfaire ses besoins de manière non prévue il va mettre en place de nouvelle stratégies de navigation lui permettant d’amorçer un nouveau cycle, soit en assignant un nouvel objet-cible à sa recherche (redéfinition tâche), soit en initiant un nouveau parcours permettant d’atteindre l’objet-cible initial (redéfinition procédure).
- Qu ’il s ’agisse d ’une redéfinition de la tâche ou de la procédure, elle peut emprunter deux voies : une sérendipité structurelle, et une autre, associative cette fois. Précisons, pour être clair que le point de vue depuis lequel nous parlons ici est celui de la recherche d ’information. Prenons quelques cas concrets pour illustrer notre propos et commençons par un exemple « non-hypermédia » : Je suis dans une bibliothèque, à la recherche d’une thèse déjà repérée, pour construire une bibliographie. Cas n° 1 : sur le même rayonnage, je trouve une autre thèse au titre est évocateur et dans laquelle jetrouve des infos intéressantes. La sérendipité est ici structurelle : elle est liée à une identification, à un parallélisme formel, structurel (de fait nous sommes dans le rayonnage des thèses et non dans celui des journaux). Cas n°2 : La même chose se produit si j ’utilise cette fois l’une des bases de données de la bibliothèque : j ’ utilise les champs structurés de la base pour exprimer ma requête : l’échelle du phénomène de sérendipité se réduit considérablement, même si elle reste possible (un même auteur ayant pu rédiger deux thèses différentes par exemple) Là encore il s ’agit de sérendipité structurelle. Dans un environnement hypermédia, c ’est la même chose. Si l’on interroge un moteur de recherche en entrant une série de mots-clés, deux cas se présentent. Cas n°3 : le moteur de recherche dispose d’informations structurées et je l ’interroge en utilisant cette structuration (ex : catégories d ’un annuaire de recherche) : le phénomène de sérendipité structurelle reste opérant ; Cas n°4 : le moteur de recherche ne dispose pas d’information structurée – ce qui demeure le cas le plus fréquent – et les listes de résultats qu’il présente à la requête de l’utilisateur sont alors considérables. La sérendipité relève alors de l’affichage possible d’un résultat pertinent bien que ne correspondant pas aux termes exacts de la requête. Elle est de nature associative : c ’est en parcourant la liste de résultats de la page que je vais repérer d ’autres informations (un auteur connu, un mot clé auquel je n ’avais pas pensé) et que je vais pouvoir réinjecter dans ma requête (redéfinition procédure) ou qui vont initier une nouvelle recherche (redéfinition de la tâche)
- Donc, pour conclure et pour une session de navigation donnée, en plus de l ’existant (surchartge cognitive et désorientaiton), nous proposons de considérer
- Nécessité de valider par l ’expérimentation (en cours, Tricot, etc …) Usages en recherche d&apos;information En relation avec l&apos;URFIST de Toulouse, L&apos;IUFM de Toulouse et le SCD de la bibliothèque de l&apos;arsenal (Université de Toulouse 1), cette étude à pour but d&apos;identifier les usages en recherche d&apos;information d&apos;une population de novices (étudiants en première année de DEUG de Droit). Pour cela, plusieurs tâches (4 au total) de recherche d&apos;information sont définies et proposées en temps limité aux étudiants (2 tâches dans des environnements &quot;fermés&quot; - bases de données - et 2 autres dans des environnements ouverts - Internet - ) . Les fichiers logs des postes de consultation sont alors récupérés et analysés. Nous mesurons le temps dévolu à chaque tâche, la performance (taux de réussite) de la tâche et la stratégie de recherche. Cette étude sur les usages novices sera complétée par une autre expérience concernant cette fois les compétences expertes Nécessité d ’affiner ces hypothèses en les croisant avec d ’autres modèles théoriques plus « larges » : ceux du raisonnement (abduction, déduction, révision des croyances ...) Angle d ’approche « IR » (travail avec Gabriel)