Entrepreneurs sociaux, investir dans la société.
Les entrepreneurs sociaux font évoluer les principes
qui se cachent derrière les entreprises prospères,
créent des emplois, engendrent des bénéfices, pour
le plus grand profit de la communauté.
Entrepreneurs sociaux, investir dans la société.
Les entrepreneurs sociaux font évoluer les principes
qui se cachent derrière les entreprises prospères,
créent des emplois, engendrent des bénéfices, pour
le plus grand profit de la communauté.
1.
HAYS JOURNAL
5e
EDITION
UNE VISION AVANT-
GARDISTE DU
MONDE DES RH ET
DU RECRUTEMENT
hays.fr
2.
entrepreneurs sociaux
investir dans la societe
Les entrepreneurs sociaux font évoluer les principes
qui se cachent derrière les entreprises prospères,
créent des emplois, engendrent des bénéfices, pour
le plus grand profit de la communauté.
CES QUATRE DERNIERES années de récession
ont vu un nombre incalculable de personnes
dans le monde perdre leur emploi. Mais une
lueur d’espoir inattendue se profile à l’horizon
du recrutement : la croissance des entreprises
sociales qui s’insurgent contre la tendance
économique négative, se multiplient et créent plus
d’emplois que leurs homologues conventionnels.
Et elles y parviennent en fournissant des produits
et des services d’une valeur bien au-delà des
résultats financiers.
Les entrepreneurs sociaux créent des entreprises
qui ont pour but d’apporter un changement
social et environnemental mesurable. Mais ces
entreprises sociales ne sont pas toutes créées
par des particuliers, ni ne cherchent à apporter
systématiquement un changement. Certaines
sont fondées par des gouvernements, des
organisations caritatives ou des entreprises.
Elles visent à créer des emplois spécifiques
ou à répondre à certains besoins sociaux au
niveau local. Alors que les entreprises sociales
répondent à un besoin sociétal, tout en générant
des bénéfices, tout le profit est réinvesti dans
l’entreprise pour générer davantage de croissance
et d’opportunités d’emploi.
Soushiant Zanganehpour, Manager du Skoll
Centre for Social Entrepreneurship à la Said
Business School de l’Université d’Oxford
(Royaume-Uni), déclare : « Nous voyons
davantage de talents attirés par l’entrepreneuriat
social parmi les professionnels en milieu de
carrière, les consultants tournés vers les analystes
et les directeurs d’unités commerciales curieux
de découvrir les nouvelles façons de faire. »
On estime que près de 800 000 personnes sont
employées par les entreprises sociales rien qu’au
Royaume-Uni, alors qu’aux États-Unis, le premier
Great Social Enterprise Census (mené fin 2012) a
révélé que le secteur des entreprises sociales du
pays représentait plus de dix millions d’employés
et engendrait des revenus de l’ordre de 500
milliards de dollars US. Peut-être plus important
encore, dans une réflexion portant sur la rapide
croissance du secteur, 60 % des entreprises
sociales américaines ont été créées en 2006, ou
plus tard, dont 29 % ont vu le jour depuis 2011.
Selon Nick Temple, Directeur du développement
commercial au sein de l’organisme représentatif
Social Enterprise UK, il s’agit d’un phénomène
global, bénéficiant d’une croissance au Royaume-
Uni, aux États-Unis, en Asie et en Afrique de l’Est
et, bien que comptant une grande partie de start-
ups et de petites et moyennes entreprises (PME),
on peut également noter quelques organisations
sociales étonnamment grandes. « Le groupe HCT
met en circulation des services de bus à usage non
commercial dans différentes parties du Royaume-
Uni et son chiffre d’affaires s’élève à 40 millions
de livres. GLL, qui dirige des services de loisirs
communautaires, génère environ 100 millions de
livres, » assure-t-il. « Tous deux réinvestissent tout
leur profit dans des actions visant à améliorer
leurs services et à créer des entités à l’échelle
réelle ainsi que de nouveaux emplois. »
SUBVENIR AUX BESOINS DE CHACUN
Mais l’entreprise sociale n’est pas un phénomène
propre aux économies riches ou occidentales.
Buy One Give One (B1G1), société siégeant à
Singapour, a été créée en 2007 et son modèle
philanthrope a attiré près de 900 membres
dans le monde. Lors de l’achat d’un produit
ou d’un service par un client, la société offre ce
même produit ou service à l’une des centaines
de nobles causes et de projets internationaux.
Parmi ces projets, on compte des programmes
de micro-financement et des entreprises sociales
elles-mêmes.
Paul Dunn, Président de B1G1, explique que de
tels programmes prennent de plus en plus
d’ampleur : « Nous voyons davantage de
personnes qui souhaitent travailler dans le
secteur et je pense que le « soulèvement »
est tel que dans quelques années, nous ne
parlerons plus de « secteur » mais d’un courant
absolument dominant. »
Heureusement, de plus en plus de candidats
sont attirés par le travail au sein d’une entreprise
sociale, certaines données prouvant que ce
secteur crée des emplois plus rapidement que
les entreprises dépourvues de portée sociale.
FightbackBritain, un rapport de 2011 publié par
Social Enterprise UK, a comparé les entreprises
sociales aux sociétés présentant un chiffre
d’affaires semblable, mais avec différentes
priorités financières.
Les conclusions du rapport ont révélé plusieurs
différences notables en matière de création
d’emplois. Seule un peu plus de la moitié (51
%) des entreprises sociales emploient moins de
dix personnes, 19 % emploient entre 10 et 49
personnes, et 12 % comptent plus de 50 employés.
Dans les entreprises semblables dépourvues
de mode opératoire « social », 84 % emploient
moins de 10 personnes, 14 % emploient entre
10 et 49 personnes, et seulement 2,5 % en
emploient plus de 50.
La génération Y (celle des travailleurs nés après
1980) est une cohorte qui aspire de plus en
plus à travailler pour un employeur engagé et
responsable sur le plan social. Selon les recherches
internationales menées par le géant des services
professionnels Deloitte, plus de la moitié de ces
jeunes employés estiment que les entreprises
auront à l’avenir un plus grand rôle à jouer en
vue de la résolution des plus grands défis de la
société que toute autre entité. De nombreuses
études ont également indiqué que ces jeunes
idéalistes sont à la recherche d’un travail
épanouissant sur le plan professionnel.
Ils ne sont pas les seuls. Un nombre croissant
d’anciens travailleurs déçus s’épanouissent avec
cette nouvelle vague d’employeurs ou envisagent
même de créer leur propre entreprise sociale.
Paul Dunn, de chez B1G1, ajoute : « Parmi les
entrepreneurs sociaux, nous voyons le cas
classique « Je travaillais dans les affaires mais
je n’étais pas satisfait », et les personnes fondent
désormais leur propre entreprise sociale ou
travaillent pour l’une d’entre elles. De nouvelles
start-ups sociales voient le jour et ont pour
point central la restitution, contrairement à
l’accumulation. »
Nick Temple est d’accord. Il explique : « Alors que
le secteur mûrit, nous trouvons qu’il y a de réelles
opportunités pour les personnes compétentes
et expérimentées dans des domaines tels que
les systèmes, le marketing, la gestion de projet
et la finance. Nous assistons à l’apparition d’un
sentiment croissant où les personnes veulent plus
que de l’argent – elles veulent un véritable objectif
dans leur travail et beaucoup de ces entreprises
sociales répondent parfaitement à leurs attentes. »
Le soutien apporté à l’entrepreneuriat social ne
cesse de croître. En République d’Irlande, par
exemple, Social Entrepreneurs Ireland, qui, en
2004, est devenue la première organisation
du pays à promouvoir et à soutenir le secteur,
a supervisé un investissement de 4,9 millions
de livres dans plus de 160 entreprises sociales,
qui ont, à leur tour, eu un impact sociétal et
économique croissant. Le rôle encourageant des
talents situés au cœur du secteur est une histoire
Extrait du Hays Journal N°5 - Mai 2013
3.
Extrait du Hays Journal N°5 - Mai 2013
brillante dans un contexte économique morose
pour l’Irlande et, d’ailleurs, pour le reste du monde.
Sean Coughlan, PDG de Social Entrepreneurs
Ireland, affirme : « Ce sont les fondateurs de ces
entreprises, les entrepreneurs sociaux, qui font
preuve de créativité et de vision et trouvent les
idées, prennent les risques et, enfin, stimulent la
croissance du secteur. »
Alors que ces entreprises sociales s’enracinent de
plus en plus, créent des opportunités d’emplois
et développent une conscience de la marque,
elles pourraient attirer davantage de candidats
talentueux et soucieux du caractère social dans
l’acquisition de talent, l’engagement de l’employé
et le développement de carrière.
Ainsi, grâce à ces personnes expérimentées qui
ont souvent le bras long, un soutien accru de
la part des entreprises privées et une volonté
croissante générale d’apporter un avantage social
ou environnemental aux communautés locales,
l’entreprise sociale devient-elle une force réelle
avec laquelle il faut compter ? Pour Coughlan,
c’est peut-être le cas : « Nous n’en sommes qu’au
début, mais il n’est pas difficile d’envisager un
secteur d’entreprises sociales offrant des plans de
carrière aussi viables que ceux proposés dans les
autres secteurs. »
POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS
veuillez contacter : haysjournal@hays.com
TOUT LE MONDE Y GAGNE
Des entrepreneurs sociaux
performants peuvent fonder
des organisations prospères
et générer des bénéfices
CASE STUDY
LA SAUT DE CAMARA DANS L’INCONNU
CAMARA EST DEVENUE l’une des plus grandes entreprises sociales performantes de la
République d’Irlande en créant des emplois locaux dont le pays avait tant besoin, parallèlement
à son objectif d’aide pour l’éducation des enfants en Afrique. De très nombreux volontaires
employés par la société s’en sont servi comme tremplin pour enrichir leur expérience
professionnelle et trouver un emploi rémunéré ailleurs.
Camara a été fondée en 2006 par un ancien conseiller en placement, Cormac Lynch, qui a vu là
une opportunité de rénover des ordinateurs et des logiciels éducatifs désuets et de les vendre
pour un prix très modique aux écoles africaines.
Les centres de ressources de Camara au Royaume-Uni, en Irlande, aux États-Unis et en
Afrique emploient près de 60 personnes à temps plein. Lynch déclare : « Avant 2008,
tout le monde courait après l’argent. Aujourd’hui, ils se demandent comment ils peuvent
utiliser leurs compétences commerciales pour réaliser véritablement ce qu’ils souhaitent
dans leur carrière professionnelle. »
« Le secteur des entreprises sociales n’a pas encore vraiment fait ses preuves ; la rémunération
n’y est pas aussi élevée que dans le secteur privé, ni aussi sure que dans le secteur public, mais
on y retrouve des entrepreneurs désireux de renoncer au profit en faveur du changement social,
et cette volonté suffit à elle seule à attirer quelques talents incroyables. »
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