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Jeudi 27 juin 2019 - Paris
Conférence
Le travail dans les grands troupeaux laitiers :
une organisation à repenser
Focus sur les grands
troupeaux en France
Chiffres-clés, spécificités et enjeux à concilier
pour les éleveurs et la filière laitière française
Emmanuel BEGUIN & Christophe PERROT – Idele
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Conférence Le travail dans les grands troupeaux laitiers :
Un contexte laitier en mutation
Contexte économique et structurel
• Poursuite de la restructuration / Taille des
troupeaux qui augmente
• Main-d’œuvre limitante : Plus de lait/UMO,
plus de capital/UMO
• Pyramide des âges vieillissante
Marchés, climat
=> plus d’instabilité, plus de risques
• Connexion du marché européen au marché
mondial (dérégulation), compétition accrue
entre bassins de production
• Volatilité du prix du lait (crise 2015, 2016),
hausse du prix des intrants
• Dérèglement climatique
Aspirations des éleveurs
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Une restructuration qui maintient le
nombre de vaches et la production
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-4%/an d’exploitations
laitières (+/-1%)
73% d’exploitations en
croissance
64 VL en moyenne fin 2018
(+2 vaches/an)
600 000 vaches reprises en 5 ans - De 800 millions à 1 milliard €/an investis en bâtiments-équipements (hors matériel)

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Des tailles d’élevage de 25 à 50 VL qui disparaissent du
Grand Ouest et des zones orientées élevage de la moitié Nord
Exploitations 25-50 VL
• -12%/an depuis 2010
• Disparition dans 2 cas sur 3
• Passage à classe supérieure
dans 1 cas sur 3
Exploitations > 100 VL
• Arrêt du lait : 3% des exploit.
=> ~100 / an
• Nouveaux troupeaux
=> ~ 1000 /an
25-50
50-75
10-25 75-100
100et+
4

5
Un poids croissant des troupeaux de plus de
100 vaches (France et pays de l’UE)
31% des vaches
dans 8400 étables >100 VL
(15% des exploitations)
% des VL dans étables > 100 VL
• Allemagne - Pays-Bas > 50%
• UK - Danemark > 80%
5

6
Et des contrastes territoriaux qui s’amplifient
6

7
Une transformation rapide de la structure
des élevages français
Nbre
d’exploit.
Nombre
VL / exploit.
Source : Agreste Recensements agricoles et BDNI
– traitement et simulations Institut de l’Elevage
36
52
120
36 000 élevages en 2035
• 11 000 de + 100 VL (30%)
• dont 4100 de + 150 VL
Projection H2 (scénario de 55 000 exploitations révisé)
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8
Une forte progression des robots de traite en
France
 Une installation de traite sur
deux = robot depuis 2011.
o Répond à une forte attente en terme
de libération de l’astreinte traite et
d’amélioration de la productivité.
 La tendance se confirme se
poursuit voir s’accélère :
o Bretagne : 54 % des installations de
MAT neuves = robots en 2014,
contre 45 % en 2013.
o Basse-Normandie : 62 % des
installations neuves = robots en
2013, contre 55 % en 2012.
Nb. d’EXPLOITATIONS EQUIPEES DE ROBOT DE TRAITE
 Plus d’une exploitations laitières sur 10 est robotisée
8

9
Producteur de lait : une diversité de forme
d’organisation du travail
• Baisse des GAEC de
transmission
• « Concurrence » entre
associations et
exploitations
individuelles avec
salariés permanents
=> modèle émergeant
en France, dominant
dans UE
9

10
Une productivité apparente de la main-d’œuvre
qui progresse mais moins vite que celle d’autres
pays de l’UE
Source: DG AGRI RICA UE,
Exploitations laitières
spécialisées (OTEX 45)
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Enjeux à concilier pour les éleveurs et la filière
laitière française
I. Enjeu de COMPETITIVITE et de MAITRISE de la CHARGE de TRAVAIL
=> nécessite la mise en place d’un système « efficace » sur le plan
du travail
 Des écarts importants de temps de travail / VL ou / 1000 l de lait produit
II. Enjeu de QUALITE de VIE au TRAVAIL, de TEMPS LIBRE, de SANTE,
et d’ATTRACTIVITE du métier (éleveurs et salariés)
 43% des éleveurs laitiers n’ont pas accès à au moins 2 j de temps libre consécutifs /an (enq. SSP 2015)
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Enjeux à concilier pour les éleveurs et la
filière laitière française
III. Enjeu de professionnalisation des éleveurs en matière de
RELATIONS et GESTION des RESSOURCES HUMAINES
(cadre hiérarchique ou non)
IV. Enjeu de développement de l’approche « STRATEGIQUE » en
intégrant la dimension « TRAVAIL » et « METIER » dans les
projets (notamment d’agrandissement)
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« A l’échelle collective, répondre à ces 4 enjeux est crucial pour
assurer un dynamisme à la production laitière française et répondre
au défi du renouvellement des générations d’éleveurs »

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Deux projets ORGUE et CNIEL « RH » en
réponse à ces enjeux
Le projet CNIEL « RH »
(2017-2018) vise à
sensibiliser, outiller et
former les éleveurs et les
conseillers sur le thème des
ressources humaines
Le projet CasDar ORGUE (2016-2019) étudie
l’organisation du travail, la durabilité sociale et la
transmissibilité des grands troupeaux laitiers « à la
française »
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Les objectifs du projet ORGUE
• Caractériser (et comprendre) les modes
d’organisation du travail (avec leurs forces et
faiblesses), les trajectoires de développement
et la gestion des phases de changement
• Identifier les nouveaux besoins en
compétences et concevoir des méthodes
d’accompagnement et des supports
pédagogiques pour une meilleure prise en
compte du « travail » dans les projets des
éleveurs
• Identifier les « leviers humains et
organisationnels » et les bonnes pratiques
pour améliorer la durabilité sociale des
exploitations et réussir à renouveler le
collectif de travail et les générations
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Les 3 actions du projet ORGUE
Formes
d’organisation
des
modèles
• ACTION 1
Etude des
trajectoires et
des modes
d’organisation
• 50 exploit. françaises, 10
exploit. UK
• 2 séries d’enquêtes (2017,
2018)
Pérennité
des
modèles
ACTION 2
Transmissibilité
et pérennité
des nouveaux
modèles
Enquêtes 8 exploit.
sur logiques /stratégies
de renouvellement du
collectif
Enquêtes 14 exploit. sur
les logiques /stratégies
d’arrêt de la production
laitière
Compétences
et
outils
• ACTION 3
Besoins en
compétences et
en outils des
acteurs
• Focus group (éleveurs,
conseillers, formateurs)
sur besoins en nouvelles
compétences
• « Boite à outils du
conseiller »
• Conception de modules
pédagogiques pour
l’enseignement
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Les trois types de collectif de travail retenus
 Type 1 : Petits collectifs à « forte productivité de la main d’œuvre » :
- 1 ou 2 chefs (Couple, 2 associés) +/- appoint MO (salarié et/ou bénévole) => 2,3 UMO (77% UMO lait)
- 91 VL, 583 000 L/UMO lait, 63 VL/ UMO lait – Forte productivité MO grâce aux équipements : 41% Robot, 18%
Roto, externalisation de tâches et/ou simplification des pratiques
 Type 2: Grands collectifs de travail basés sur le salariat
- 1, 2 (ou 3) chefs + 2 à 7 salariés => 5,2 UMO (82% UMO lait) dont 3,4 UMO salarié
- 165 VL, 371 000 L/UMO lait, 42 VL/ UMO lait – 20% Robot, 30% Roto
 Type 3: Grands collectifs de travail basés sur des associés
- 3 à 10 associés +/- salariés (41% avec salariat permanent) => 5 UMO (68% UMO lait) dont 0,7 UMO salarié
- 151 VL, 446 000 L/UMO lait, 47 VL/ UMO lait – 41% Robot, 9% Roto
Répartis sur les 3 « France laitière » :
- Grand Est = zone de polyculture élevage
- Massif-Central= zone de montagne
- Bretagne, Pays de la Loire, Normandie = zone de plaine de l’Ouest
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Caractérisation des trajectoires
d’agrandissement…
1 rupture = 1 augmentation du volume de lait de plus de 2,5 fois l’augmentation annuelle moyenne
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… avec des points de vigilance différents
Les trajectoires de rupture :
• Des opportunités pour questionner son système…
« Le regroupement des vaches a poussé à réfléchir à l'organisation des bâtiments, de la pâture, du
travail »
• Mais des phases de tension sur le travail à anticiper !
« Le robot de traite empêche le développement progressif du troupeau »
Les trajectoires linéaires :
• Un agrandissement progressif qui limite les phases de tension…
• Mais un risque de « se reposer sur ses lauriers »
«On se rend compte que les bâtiments ne sont jamais assez grands »
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Programme de la journée
Matinée 10h - 12h45
Organisation du travail, vivabilité et
stratégie sur la main d’œuvre dans les
grandes exploitations laitières
o Introduction - D. Perrin (CNIEL, FNPL)
o Focus sur les grands troupeaux laitiers
en France - E. Béguin (Idele)
o Fait-il bon travailler dans les grands
troupeaux laitiers ? Analyse du temps
de travail et de la vivabilité au sein de
ces exploitations - J. Fagon (Idele)
o Collectifs de travail : s’organiser et
coopérer oui, mais comment ?
N. Hostiou (Inra), M. Wittersheim (BTPL)
et E. Teissandier (EDE 63)
o Recours au salariat : modes
d’organisation, pratiques de
management, évolution du métier et des
compétences - S. Chauvat (Idele)
o Comment placer l’Humain au centre de
la stratégie d’entreprise ?
A. Villarroel (GAEC et Sociétés)
et S. Madelrieux (IRSTEA)
Après-Midi 14h - 16h45
Comment mieux accompagner les grandes exploitations
laitières sur la question du travail ?
o Les attentes des éleveurs, conseillers et formateurs en
matière d’information, d’accompagnement et de conseil -
F. Kling Eveillard (Idele) et A-L. Jacquot (AgroCampusOuest)
6 Ateliers => 2 ateliers au choix
1ère séquence (30 mn)
o Démarche d’accompagnement « Départ en retraite d’un
parent » - R. Dancet (CA Normandie) et M. Verger (Eilyps)
o Démarche d’accompagnement « Agrandissement de l’atelier
lait à MO constante » - P. Briand (CRA Bretagne)
et A.-C. Richard (Littoral Normand)
o Le jeu sérieux « AgrandiLait » - C. Collet (CRA Normandie)
et P. Pierret (Agro Sup Dijon)
2ème séquence (30 mn)
o Démarche d’accompagnement « La posture du conseiller
Travail » - M. Verger (Eilyps) et A. Villarroel (GAEC et
Sociétés)
o Démarche collective autour du développement du salariat en
élevage laitier - S. Bidet (CA 37) et A. Chouteau (Idele)
o Démarches pédagogiques de BTS et l’enseignement du
Travail et de l’élevage de précision dans les lycées et écoles
d’ingénieurs – B. Macé (LEGTA Le Rheu) et P. Pierret (Agro
Sup Dijon)
o Conclusion – M. Marguet et A-C. Dockès (Idele)
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