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Trombinoscope historique de la non-violence
8 - De 1960 à 1969
É. G. - 06.04.2023
Felip Daza Sierra
Né en 19??, chercheur, consultant et militant espagnol. Diplôme en
sciences politiques de l'Université Pompeu Fabra, maîtrise en relations
internationales de la Fondation CIDOB, diplôme de troisième cycle en
prévention des conflits, gestion des crises et réhabilitation post-conflit de
l'Université Complutense de Madrid. Étudie la psychologie sociale à
l'Université Oberta de Catalogne. Recherches au Sénégal sur le conflit de la
Casamance, mission de l'OSCE en Albanie.
15 ans d'expérience dans le soutien aux mouvements non-violents
en Europe, dans le Caucase du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du
Nord. Coordonne les actions non-violentes et de paix de ‘Novact’ en Irak, au
Liban, en Jordanie, en Syrie et au Yémen, ainsi que les efforts visant à
accroître le contrôle du commerce des armes et des sociétés de sécurité
privées. Directeur de recherche chez Shock Monitor-Observatory of Human
Rights and Business, (Barcelone, Espagne). Consultant auprès de diverses
agences internationales, ONG et groupes de base sur l'organisation, l’action
non-violente et le plaidoyer. ../..
Felip Daza Sierra
Son rapport Ukrainian Nonviolent Civil Resistance in the Face of
War examine la résistance civile non-violente ukrainienne entre février
et juin 2022 pour identifier les dynamiques organisationnelles et les
caractéristiques des différents actions, leur évolution et les impacts et
soutiens qu'elles ont obtenus.
Le document analyse 235 actions de résistance civile non-violente
présentées sur une carte interactive : actes de protestation et de
dissuasion (148), mouvements d'intervention non-violente (51) et
mesures de non-coopération (36).
Le rapport comprend 10 recommandations pour les gouverne-
ments, les organisations et la société civile en Ukraine et à l'étranger, y
compris le soutien matériel et financier aux actions de résistance, la
création de programmes de protection pour les militants, les enquêtes
sur les crimes de guerre, un concept de sécurité qui met les personnes
et les communautés au centre.
Maciej Bartkowski
Né en 19??, chercheur polono-étatsunien, conférencier, écrivain,
éditeur. Docteur en sciences politiques de ‘l'Université d'Europe centrale’
à Budapest, termine ses études de premier cycle à l'Université américaine
d'Asie centrale à Bichkek, au Kirghizistan. Parle couramment le polonais
et le russe et comprend l'ukrainien parlé.
Expert de la résistance civile, conseiller principal de l’International
Center on Nonviolent Conflict (ICNC), conférencier à la Krieger School of
Arts and Science de l'Université Johns Hopkins, où il enseigne la
résistance stratégique non-violente contre les dictatures. En 2016,
nommé professeur auxiliaire à la Fletcher School of Law and Diplomacy.
Éditeur de séries de nombreuses publications et de l'ICNC
concernant la résistance civile et éditeur et contributeur du blog ICNC
Minds of the Movement. Intervient dans divers forums universitaires et
politiques à travers le monde*.
Éditeur du livre Recovering Nonviolent History. Civil Resistance in
Liberation Struggles and Nation-Making (2013) : 19 contributeurs.
../..
* l'Université George Mason, l'Université de la paix des Nations Unies au Costa Rica, l'Université
d'Europe centrale à Budapest, Collegium Civitas en Pologne, université d’Odessa, entre autres.
Maciej Bartkowski
Auteur de 4 guides « pour aider les mouvements de
résistance civile et les militants à réussir » publiés sur ICNC Minds
of the Movement :
1. Comment parvenir à une discipline solide pour réussir : un guide
pour les mouvements pro-démocratie ;
2. Pour les membres des forces de sécurité : un guide pour soutenir
les mouvements pro-démocratie ;
3. Défendre la vérité : Guide de l'activiste pour combattre la guerre
de désinformation à l'étranger ;
4. Un guide de la démocratie pour déjouer les autocrates. Comment
les États démocratiques peuvent-ils soutenir efficacement les
mouvements pro-démocratie.
Ralf Becker et Stefan Maass
Militants allemands, (R. B. né en 19??), membres de l’Evangelische
Kirche in Baden (EkiBa). Coordinateurs du projet "Repenser la sécurité : de
la politique militaire à la politique de sécurité civile" établi par l’Ekiba. Il
montre comment l'Allemagne pourrait mettre en place une alternative à la
défense militaire d'ici 2040, de manière analogue à la sortie progressive de
l'énergie nucléaire et au charbon. Il a été développé par un groupe de travail
avec des représentants d'organisations nationales pour la paix au nom de
l‘EkiBa, et présenté au public en avril 2018, 4 ans avant l’agression de
l’Ukraine par V. Poutine...
Le scénario décrit 5 piliers d'une éventuelle politique de sécurité civile :
I - Relations extérieures équitables; 2 - Développement durable des pays
frontaliers de l'UE; 3 - Participation à l'architecture de sécurité internationale;
4 - Démocratie résiliente; 5 - Conversion de la Bundeswehr et de l'industrie
de l'armement
Proscription définitive de toutes les armes nucléaires sur le sol allemand; fin des garanties
étatiques pour l’exportation d’armes ; Le ‘Service international technique de secours’ reprend les
premiers équipements de l’armée allemande ; La gestion non-violente des conflits et la démocratie
résiliente deviennent des matières obligatoires dans toutes les écoles ; L’OTAN accepte que
l’Allemagne contribue à la protection de la paix uniquement par des méthodes civiles ; Pour 2040 : Les
forces de police internationale n’interviennent que quand les processus non-violents propres aux
différentes cultures régionales ne donnent pas les résultats escomptés ; leurs membres ont une
formation adéquate qui prend en compte les méthodes non-armées de maintien de la paix.
Jacques Mourad
Né en ??, prêtre syriaque-catholique, membre de la communauté
Mar Moussa fondée par le jésuite Paolo Dall’Oglio. Le monastère de
Mar Elian (St Julien) - qu’il a entièrement rénové et qui est aujourd’hui
détruit -, est situé en plein désert à la lisière de la ville de Qaryatayn.
Observe les ravages de la guerre qui oppose groupes rebelles et
armée gouvernementale, accueille des réfugiés de toute confession.
Enlevé le 21 mai 2015, avec le diacre Boutros, dans son monas-
tère par des combattants de l’organisation terroriste ‘l’État islamique’ ou
‘Daech’. Pendant cinq mois de détention, qu’il considère comme une
« expérience spirituelle », fait l'expérience de la torture, de l'horreur et de
la dépression, trouvant refuge dans la prière. Après sa captivité, prêche
pour le dialogue et la non-violence. Aujourd'hui, a fait le choix de vivre au
Kurdistan irakien, à Souleimaniye, pour rester proche des réfugiés de
son pays. Est aussi souvent à Rome, au centre Don Gnocchi, pour
soigner son dos des blessures et de la torture subies pendant la déten-
tion.
« Ils se demandaient comment il était possible qu'un prisonnier
puisse encore sourire, et je ne peux pas non plus expliquer où j'ai trouvé
la force.»
« Si on ne dénonce que la violence de l’islam, on escamote une
grande partie du problème », affirme-t-il en soulignant aussi le rôle
destructeur des interventions économiques et militaires occidentales.
Michael A. Beer
Né en 19??, chercheur et militant non-violent états-unien. Directeur
de Nonviolence International, organisation basée à Washington qui
promeut les approches non-violentes des conflits internationaux, et
chercheur à l’International Center on Nonviolent Conflict (ICNC).
Depuis 1991, travaille avec NVI au service des personnes et de
groupes qui cherchent à utiliser des tactiques non-violentes dans des
environnements difficiles et dangereux : Myanmar, Tibet, Indonésie,
Russie, Thaïlande, Palestine, Cambodge, Timor oriental, Iran, Inde,
Kosovo, Zimbabwe, Soudan et États-Unis. Possède une expertise
particulière dans le soutien aux mouvements contre les dictateurs et dans
le soutien à l'organisation mondiale pour la justice, l'environnement et la
paix.
Son livre et la base de données Civil Resistance Tactics in the 21th
Century recensent 353 tactiques d’action non-violente classées en 3
grandes catégories :
- Actes d’expression (Dire)
- Actes d’omission (Ne pas faire)
- Actes de commission (Faire et créer).
Dans chaque catégorie, distingue les tactiques de sanction-confrontation-
coercition, et les tactiques de récompense-construction-persuasion.
Jonathan Pinckney
Né en 19??, chercheur états-unien basé à Washington. Avant ses
études universitaires, travaille pour des programmes d'études à l'étranger
en Égypte et en Inde, aide à fonder BIRDS International, ONG qui s'occupe
des problèmes de pauvreté rurale dans le sud de l'Inde.
Docteur en relations internationales de l’université de Denver.
Recherche post-doctorale en sciences politiques à la Norwegian University
of Technology and Science (NTNU). Associé extérieur de la Peace
Research Institution of Oslo (PRIO), chercheur au Sie Cheou-Kang Center
for International Security and Diplomacy où il supervise les bases de
données Social Conflict Analysis Database (SCAD) et Nonviolent and
Violent Campaigns and Outcomes (NAVCO)
Chercheur pour le Program on Nonviolent Action de l’United States
Institute of Peace, où il conduit une recherche appliquée sur l’action non-
violente, la construction de la paix et la lutte pour la démocratie.
Ouvrages : Lessons on building democracy after nonviolent
revolutions (2018), When Civil Resistance Succeeds - Building Democracy
After Popular Nonviolent Uprisings (2018), From Dissent to Democracy :
The Promise and Peril of Civil Resistance Transitions (2020), How To Win
Well : Civil Resistance Breakthroughs and the Path to Democracy.
Françoise Keller
Française née en 1960, ingénieure de ‘l’École Centrale de Paris’.
Coach et consultante basée à Lyon, 20 ans d’expérience de
management, formatrice en communication non-violente dans les
organisations, notamment les entreprises.
« Ce n'est pas l'économie qui est violente par nature, c’est
l'homme qui est violent dans sa manière de mettre en oeuvre
l'économie.
Pourquoi et comment l’homme contribue-t-il à la violence de
l’entreprise ? Comment l’aider à sortir de cette violence ?
1. Clarifier notre intention dans la vie.
2. Observer, diffuser l’information, communiquer.
3. Prendre conscience de nos émotions pour être reliés à nos besoins.
4. Faire le deuil, reconnaître que ce que j’ai fait jusqu’à maintenant ne
va pas dans le sens de la vie .
Jean-Pierre Massamba
Né en 1960, juriste et militant au Congo Brazzaville. Chef du
département des affaires juridiques chez ENI Congo et membre de
l‘’Organisme de vigilance’ (garant du code éthique de cette entreprise du
secteur de l’énergie).
Président du ‘Mouvement International de la Réconciliation’
(MIR Congo)* et membre du Comité international de l’International
Fellowship of Reconciliation (IFOR).
« Nous travaillons à la réinsertion des jeunes après les conflits
armés, à la guérison psychologique des femmes violées, à l’éducation à
la gestion des conflits. Pour vaincre la violence, grosse comme un
éléphant, nous avons la solidarité des fourmis. »
* MIR Congo : promouvoir la culture de la non-violence et de la paix, par la
formation, l'éducation et la sensibilisation, impliquant notamment les jeunes et les
femmes; promouvoir et défendre les droits de l'homme, la démocratie et la bonne
gouvernance par la formation, l'éducation et les interventions; mettre en œuvre le
règlement pacifique de tous les conflits, qu'ils soient interpersonnels, sociaux et
internationaux, par le dialogue, la médiation; accompagner la dynamique de
réconciliation entre individus, groupes, nations, et la guérison des traumatismes
nés de la violence, la réhabilitation et le développement socio-économique des
communautés;
Christian Renoux
Français né en 1960, normalien, docteur en histoire.
Maître de conférences d'histoire moderne à l'université
d'Orléans, où il enseigne aussi l'histoire des religions et l'histoire de la
non-violence.
Coprésident du ‘Mouvement International de la Réconciliation’
(MIR-IFOR) de 1994 à 2004.
Élu en 2000, président de la ‘Coordination française pour la
‘Décennie de la culture de non-violence et de paix’ (2001-2010),
organisatrice du ‘Salon international des initiatives de paix’ et devenue
en avril 2011 la ‘Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la
paix’.
Celle-ci réunit 80 associations et a pour objectif de promouvoir
l'éducation et la formation pour développer une culture de non-
violence et de paix. Elle a organisé des forums ‘La non-violence à
l'école’ et développé après 2008 le ‘Réseau École et Non-Violence’.
Auteur de l’enquête La prière pour la paix attribuée à St François : une énigme à
résoudre (2001, Éd. franciscaines). Cette prière est publiée pour la première fois dans une
revue de piété, La Clochette, en 1912.
Aïda Abida
Née en 1961 ? en Algérie, émigre enfant en France suite à un
regroupement familial. Baccalauréat en France, retourne en Algérie
poursuivre des études universitaires. Victime et témoin de violences
familiales et du terrorisme algérien des années 1990, y est professeure
de français et journaliste à Algérie Actualité et el Watan. Quitte Alger en
1994, chargée de projet et formatrice en Belgique et en France. Suit une
formation en sciences islamiques à l’université de Louvain-la-Neuve en
Belgique et poursuit à ce jour des études en arabe coranique.
Suite aux attentats de 2015 en France et en Belgique, se décide à
témoigner, dans La non-violence dans l’Islam, de sa foi de musulmane
souillée par les tenants des crimes au nom d’Allah. En réaction à ces
atrocités, met en lumière, par ses choix de vie et ses recherches dans
les sciences islamiques, le creuset d’une authentique tradition islamique
de la non-violence. Présente trois acteurs méconnus de cette non-
violence islamique en Turquie, au Pakistan, en Syrie.
« Les valeurs de paix et de fraternité sont dans les fondements de
l’islam, comme la justice, la solidarité et le respect de la vie humaine et
du vivant en général. »
* Seule ombre au tableau : ce livre généreux (publié pour la première fois en 2016 aux
éditions Kouna) a été réédité par un éditeur marseillais, Salim Laibi, directeur des Éditions Fiat
Lux, qui édite des auteurs complotistes et négationnistes.
Limore Yagil
Née en 1961, historienne israélo-française.
Professeure à l'université de Tel Aviv, chercheuse à l'Université Paris-
Sorbonne. Spécialisée dans l'histoire culturelle et politique de la France
durant la Seconde Guerre mondiale. Poursuit ses recherches, notam-
ment sur les différentes modalités de sauvetage des Juifs en France et
en Europe au temps de la Shoah, à l'université de Paris-IV Sorbonne et
au Collège des Bernardins.
Montre que, même au cœur du système du régime de Vichy, il
était possible de contrevenir aux ordres. Présente 67 gendarmes et
policiers reconnus comme ‘Justes’, et pas seulement le général Pierre
Robert de Saint-Vincent (1882-1954), gouverneur militaire de Lyon, ou
les policiers de Nancy, qui ont désobéi aux ordres.
« Désobéir aux ordres, pour un gendarme ou un policier, c'est
aller à l'encontre de toute sa formation initiale. Une attitude d'autant
plus difficile à adopter en période de guerre et d'occupation. Mais il
était possible de refuser d'obéir aux ordres de Vichy ou des Allemands.
Face à une histoire traditionnelle (…), il convient de remettre les
pendules à l'heure et de révéler une autre histoire, celle des
gendarmes et des policiers qui ont risqué leur vie pour secourir d'autres
personnes. »
Née en 1962, philosophe française, directrice de recherche à
l‘’Institut National de recherche Agronomique’ (INRA), directrice de
séminaire à l‘’École des Hautes Études en Sciences Sociales’
(EHESS).
Auteure de trois ouvrages fondateurs sur la question animale,
consacre ses travaux à la condition animale dans les sociétés
industrielles.
Étudie le devoir de respect envers les animaux dans le
bouddhisme, l’hindouisme, le jaïnisme et dans l’histoire de la pensée
(Pythagore, Théophraste, Jeremy Bentham, Arthur Schopenhauer,
Gandhi, etc.).
Considère le végétarisme comme le fondement d’une éthique
respectueuse de l’animal.
« Il faut savoir combien des moyens de projection et d'abjection
ont été et sont encore mis en œuvre par les philosophes, par les
prêtres, par les politiques, par les garants de la tradition comme par
les défenseurs du progrès pour escamoter l’animal, d'autant plus
présent dans l'homme que celui-ci veut faire l'ange. »
Florence Burgat
Jenni Williams
Née en 1962, Zimbabwéenne métisse, militante des droits
humains et fondatrice en 2002 avec d’autres (Magodonga Mahlangu,
Taurai Nyamanhindi, etc.) de Women of Zimbabwe Arise (WOZA)
("Femmes du Zimbabwe, debout !").
Ce mouvement de 75 000 femmes et hommes appelle les
citoyens à manifester pour la défense de leurs droits politiques, écono-
miques et sociaux et proteste par la désobéissance civile contre le
régime dictatorial du président Robert Mugabe.
Arrêtée plus de 40 fois, déclarée "prisonnier d’opinion" par
Amnesty International.
Titulaire du prix international des femmes de courage
(International Women of Courage Award) en 2007 attribué par le gouver-
nement états-unien pour avoir donné "un exemple de courage et de
leadership en travaillant pour le changement par des moyens pacifiques
et non-violents."
« Nous avons peur, comme tout le monde... Ce qui nous donne la
volonté de continuer, c’est que nous disons toute la vérité et que nous le
faisons en vertu de notre autorité morale de mères de la nation. »
David Gakunzi
Né en 1962, écrivain et journaliste d’origine burundaise. Engagé en
faveur de la promotion de la paix, de la transformation sociale et d'un
mieux vivre-ensemble. A vécu et travaillé en Afrique, en Europe, en
Amérique du Nord et du Sud, a rencontré Julius Nyerere, Helder Camara,
Nelson Mandela, Pierre Fatumbi Verger, Graca Machel, etc.
Auteur de nombreux ouvrages consacrés à plusieurs personnalités
africaines. Président du ‘Centre international Martin Luther King’ à Kigali
(Rwanda). Directeur du ‘Paris Global Forum’, institution indépendante
favorisant les échanges culturels et économiques entre l’Afrique et le
reste du monde.
À l’origine de nombreuses initiatives : caravane pour la paix en
Afrique, l’université africaine de la paix, rencontre "Rwanda : recons-
truire" * :
« Une justice réparatrice refuse l’indifférenciation morale, désigne
ce qui est détestable, exécrable, inacceptable, interdit, libère la société de
la routine de la violence et de l’impunité, pour l’engager sur la voie du
refus du mal comme normalité. »
* à Kigali, du 22 au 28 octobre 1994. La conférence a réuni une centaine de Rwandais et de
ressortissants étrangers (Chili, Cambodge, Colombie, Palestine, Liban), spécialistes ou simples
observateurs, pour tenter de mettre en place le futur État rwandais qui sortait alors d’un conflit
sanglant.
Kurt Schock
Né en 1963 ?, chercheur et enseignant états-unien. Professeur de
sociologie à la Faculty of Sociology and Anthropology Rutgers de l’université
de Newark (New Jersey). Ses recherches ont porté sur trois domaines, qui
sont abordés dans des perspectives comparatives et transnationales :
sources structurelles des conflits politiques violents ; désobéissance civile et
résistance non armée ; luttes pour la terre dans les pays du Sud.
Ses recherches actuelles portent sur les mouvements sociaux luttant
contre la dépossession capitaliste des terres au Brésil et en Inde. Examine
comment les mouvements interagissent avec l'État postcolonial dans leurs
luttes pour les droits fonciers, tout en construisant simultanément une
démocratie directe à la base.
Dans Unarmed Insurrections - People Power Movements in
Nondemocracies (2005), compare, parmi d'autres exemples, les succès de
la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud et du mouvement du People
Power aux Philippines avec les échecs du mouvement pro-démocratie en
Chine et en Birmanie. Développe un cadre synthétique qui lui permet
d'identifier quelles caractéristiques augmentent la résilience d'un défi à la
répression étatique, et quels aspects des relations d'un État peuvent être
exploités par un tel défi.
Jean-François Bernardini
Français et Corse né en 1963, fondateur avec son frère
Alain du groupe de chant et musique I Muvrini (« Les petits
mouflons », en corse) attaché à la défense de la langue et de la
culture corses.
Animateur de l’’Association pour la Fondation de Corse’,
engagée dans la formation à une culture de non-violence.
« La non-violence ne juge pas et ne donne pas de leçon de
morale. Elle est une écoute de la colère et de la souffrance. Elle
cherche des réponses dignes, un espoir : se délivrer de
l’impuissance, ne pas se soumettre à l’injustice, choisir des
moyens intelligents et efficaces. Elle mise sur l’imagination et
l’inventivité, la discipline, l’engagement de tous. (…)
La Corse est aujourd’hui un pays qui naît dans un pays qui
meurt, et la non-violence peut être au centre de cette marche-
là ».
Hervé Magnin
Citoyen français né en 1963. Psychothérapeute pendant
25 ans. Son intérêt pour la résilience individuelle se déplace ensuite vers
la résilience des peuples. Son approche systémique le pousse vers la
psychologie politique.
Artiste militant, s'exprime en tant que musicien (auteur, composi-
teur, interprète), comédien (théâtre, impro, clown), écrivain (essais,
romans, nouvelles, scenarii), plasticien (sculpture, graphisme, peinture),
conférencier, animateur de colloques, aventurier (à pied, à vélo, à
trottinette électrique), reporter, lanceur d’alerte écologiste et non-violent.
Son engagement politique est plus particulièrement présent dans
l’album La part du colibri (2013), notamment dans ses chansons sur
Gandhi (Œil pour œil) et sur Martin Luther King (I have a dream). Fait
aussi des clips (Errare uranium est) et des films documentaires : Arménie,
terre de résilience (2013), Un mur dans ma tête (2018, conflit israélo-
palestinien), Être ou ne pas être saami (2022)
Presque toutes ses œuvres « convergent vers un changement
radical* de société, une société plus respectueuse du vivant sous toutes
ses formes, dans une perspective de développement durable de soi et du
monde. »
* changement à la racine (radix en latin)
Alain Refalo
Né en 1964, chercheur-militant français de la non-violence.
Professeur des écoles à Colomiers (31), objecteur de conscience au
service militaire et militant de la non-violence. Membre du MAN, de
l’IRNC, collaborateur de la revue Alternatives non-violentes. Fondateur
en 2003 du ‘Centre de ressources sur la non-violence de Midi-
Pyrénées’.
Initie en novembre 2008 le mouvement des enseignants-
désobéisseurs de l'école primaire, opposés aux réformes initiées par le
ministre de l'Éducation Nationale, Xavier Darcos, expliquant « qu'en
conscience, ils refusent d'obéir ».
« Notre résistance veut impliquer indissociablement un program-
me de non-coopération qui s'oppose aux mesures qui nous semblent
nocives pour l'avenir de nos écoles, et un programme constructif
proposant les solutions susceptibles de préparer cet avenir. (…)
Notre résistance n’a jamais pénalisé les élèves. Nous avons
toujours eu à cœur de mettre en place des alternatives pédagogiques
efficaces pour assurer la continuité et l’efficience du service public
d’éducation. »
Alain Refalo
Auteur de livres et brochures sur Thoreau (2006), Tolstoï (1997),
Gandhi (2008) et Jean-Marie Muller (2022), et de Démilitariser la France
(2022).
Dans Le paradigme de la non-violence - Itinéraire historique,
sémantique et lexicologique (2023), ouvrage dédié à Jean-Marie Muller,
propose un vaste panorama des multiples significations de la non-violence
à travers les mots pour l'exprimer*, les écrits des personnalités, les
mouvements, les acteurs et les chercheurs qui se sont efforcés de mettre
en mots l'idée de non-violence. À ce titre, cette somme représente une
véritable anthologie de la non-violence.
« Cette recherche permet de lever les nombreuses confusions que
génèrent le mot et l'idée de non-violence et aboutit à l'élaboration d'une
définition de la non-violence à vocation universelle. Elle ouvre également
de nouvelles pistes de réflexions sur la capacité de la non-violence à
devenir un nouveau paradigme civilisationnel susceptible de répondre aux
nombreux défis de notre temps. »
* « ahimsa » « non-résistance », « résistance passive », « satyagraha », « non-violence »,
« action non-violente », « désobéissance civile », « résistance civile », autant de concepts qui se
sont efforcés de traduire les différentes dimensions de la non-violence, sur un plan éthique, spirituel,
culturel, stratégique et politique.
Benny Tai, Martin Lee, Chan Kin-man,
Chu Yiu-ming, Joseph Zen
Benny Tai Yiu-ting (photo du haut), né en 1964, professeur
de droit à la Hong Kong University (HKU), homme
politique. Initiateur en janvier 2013, du mouvement informel de
désobéissance civile Occupy Central with Love and Peace qui se
constitue autour d’une seule et unique revendication : des élections
libres en 2017 pour désigner le successeur de Leung Chun-ying à la
tête du gouvernement de la région administrative spéciale de Hong
Kong. Incarcéré plusieurs semaines en 2019, limogé de son poste à la
HKU en juillet 2020.
Occupy Central est soutenu par de nombreux mouvements
démocratiques dans le monde, dont le National Democratic Institute
(NDI) états-unien.
Martin Lee Chu-Ming (photo du bas), avocat né en 1938, membre du
Conseil législatif de la région administrative spéciale de Hong Kong,
fondateur du Parti démocratique de Hong Kong, est cofondateur du
mouvement Occupy Central. ../..
Benny Tai, Martin Lee, Chan Kin-man
Chu Yiu-ming, Joseph Zen
Chan Kin-man (photo du haut), professeur de sociologie à la
Chinese University of Hong Kong. Cofondateur du mouvement
Occupy Central.
Chu Yiu-ming (photo du centre), né en 1944, pasteur baptiste de
Hong Kong, défenseur des droits de l'homme. Joue notamment un
rôle essentiel dans l'évacuation des dissidents de Tiananmen en
1989, où il s‘est lui-même rendu la veille de la répression. Un des
fondateurs du mouvement Occupy Central pour le suffrage universel à
Hong Kong pour l'élection du Chef de l'exécutif.
Joseph Zen Ze-kiun (photo du bas), né en 1932, cardinal chinois
de l’Église catholique romaine, évêque émérite de Hong Kong depuis
2009. Favorable à la démocratie, un des principaux opposants au
régime communiste chinois.
Voir le diaporama « Résistance civile contre les dictatures »
Ariane Guibert et Benoît Thiran
Citoyens belges nés respectivement en 1964 et 1965, mariés en
1988, 3 enfants. Découvrent l’approche non-violente en Équateur, où ils
travaillent dans le développement humanitaire. Impressionnés par
l’organisation des Indiens pour défendre leur terre, par les attitudes
empathiques de ce peuple pourtant touché par une extrême pauvreté et
beaucoup de violence, cherchent comment lutter contre les injustices en
restant fidèles à leurs valeurs. Un rassemblement mondial du ’Mouve-
ment International de la Réconciliation’ (MIR-IFOR) en 1992 à Quito les
met sur la voie de la non-violence.
Revenus en Belgique, fondent l’association ’Sortir de la Violence’,
et œuvrent inlassablement à faire connaître la non-violence active et à
former des groupes et des personnes. Lui se tourne plutôt vers le monde
de l’entreprise et elle vers le domaine non-marchand.
« La violence commence chaque fois que j’estime que j’ai raison, que ce que
je pense est juste et que l’autre a tort, n’a pas compris, ne veut pas le reconnaître,
se trompe. Chaque fois que j’ai un regard comme ça, il y a comme un mur entre
moi et l’autre : je suis dans l’incapacité d’entrer en relation avec l’autre. » A. G.
« Il y a deux niveaux différents : la personne et les actes. La violence, c’est
aussi chaque fois qu’on mélange les deux, qu’on attaque la personne alors que ce
sont les actes qu’on devrait combattre. » B.T.
Txetx* Etcheverry
Né en 1964 au Pays Basque. Cofondateur du mouvement non-
violent basque Les Démo.
Milite dans le mouvement altermondialiste basque Bizi ! impliqué
dans les questions d'urgence climatique et écologique et promouvant
l'action non-violente.
Travaille dans ELA, un syndicat atypique existant au Pays Basque
et doté d'une caisse de résistance lui permettant de mener et de gagner
des grèves pouvant durer 3 ans...
« Mon choix de la non-violence s'est peu à peu construit sur des
considérations d'efficacité, tirées de ma propre expérience de militant
basque. J'ai pu toucher du doigt les limites de la violence organisée, la
capacité du système à retourner cette arme contre ceux qui tentent de le
combattre. (…)
Les vraies stratégies gagnantes, tant par rapport à nos objectifs
que par rapport à nos valeurs, démocratiques et progressistes, se situent
dans le champ de l'action non-violente, de la désobéissance civile, du
programme constructif.»
* Prononcer Tchech
Étienne Chomé
Belge né en 1965, chercheur à l'Université catholique de
Louvain.
Auteur de la méthode C-R-I-T-E-R-E, fondateur et responsable
de CommunicActions : cette école internationale, née dans
le contexte multireligieux et pluriracial de l’île Maurice, se développe sur
trois continents.
Ses 100 animateurs enseignent cette méthode de gestion des
conflits à des publics très divers : parents, professeurs, cadres, équipes
de travail, jusqu’aux cités populaires, écoles de banlieue, prisons, etc.
« Les conflits de structures, de vécus et d’intérêts appellent
chacun un remède spécifique, ce sont les 3 compétences avec
lesquelles la méthode C-R-I-T-E-R-E apprend à jongler :
- Cadre de droit : l’autorité ferme fait respecter les règles.
- Communication vraie : l’intelligence émotionnelle respecte les
personnes, la compréhension de leurs fondements améliore la qualité
des relations.
- Négociation efficace : l’intelligence rationnelle respecte es intérêts en
jeu, la créativité invente des solutions gagnant-gagnant qui optimisent
l’accord. »
Roger Hallam et Gail Bradbrook
R.H., né en 1966, militant britannique de l'environnement.
Agriculteur biologique au pays de Galles, attribue la destruction de son
entreprise à une série d'événements météorologiques extrêmes.
En 2017-2019, prépare un doctorat en droit et une thèse sur la
désobéissance civile au King's College de Londres. En 2017, un des
principaux membres du groupe d'activistes Stop Killing Londoners qui
organise une campagne de désobéissance civile de masse contre la
pollution.
Cofonde en oct. 2018 avec Gail Bradbrook (née en 1972), Simon
Bramwell et d’autres le mouvement sociopolitique Extinction Rebellion
(XR) ayant pour objectif déclaré d'utiliser la désobéissance civile et la
résistance non-violente pour contraindre les gouvernements à prendre
des mesures contre la destruction du climat, la perte de biodiversité et
les risques d' effondrement social et écologique.
Le logo de l’organisation représente un sablier au milieu de la
Terre indiquant que le temps est compté pour de nombreuses espèces.
Le vert pour le combat écologique et le noir pour la gravité (couleur du
deuil : espèces qui disparaissent chaque jour).
../..
Roger Hallam et Gail Bradbrook, Extinction Rebellion
Le 17 novembre 2018, action de blocage des cinq principaux
ponts de Londres, plusieurs milliers de participants : c’est le « plus
grand mouvement de désobéissance civile depuis des décennies »
selon The Guardian
Les 10 principes d’Extinction Rebellion :
- Nous partageons une vision du changement
- Nous ajustons notre mission à la mesure de ce qui est nécessaire
- Nous avons besoin d’une culture régénératrice
- Nous nous remettons nous-mêmes en question, autant que ce
système toxique
- Nous valorisons la réflexion et l’apprentissage
- Nous accueillons chaque personne, et chacune de ses facettes
- Nous limitons délibérément les rapports de pouvoir
- Nous ne tenons pas de discours moralisateurs ni culpabilisants
- Nous sommes un réseau non-violent
- Notre mouvement est fondé sur des principes d’autonomie et de
décentralisation.
Adnane Mokrani
Né en 1966, théologien musulman tuniso-italien d’origine algérienne.
Doctorat en théologie islamique et religions comparées de la faculté de
théologie islamique de Tunis. Professeur agrégé à l'Université pontificale
grégorienne de Rome depuis 2005. Chercheur principal et membre de la
Fondazione per le scienze religiose (FSCIRE) au ‘Centre de recherche
Giorgio La Pira sur l'histoire et les doctrines de l'islam’ à Palerme. Membre
du Conseil scientifique italien pour la promotion de la ‘Charte des valeurs
de citoyenneté et d'intégration’. Ses domaines de recherche sont les
théologies islamiques classiques et modernes et l’histoire des religions.
Son ouvrage Vers une théologie islamique de la non-violence - En
dialogue avec René Girard (2022) propose la première étude systématique
du Coran et de l'histoire islamique à la lumière de la théorie mimétique de
René Girard. Développe une théologie islamique engagée de la paix, qui
va au-delà de la simple théorie de la guerre pour adopter une approche
radicale non-violente. Analyse le texte coranique et la littérature exégétique
classique et moderne en se concentrant sur les récits coraniques, puis
étend ses recherches à l'histoire de l'islam, supprimant le caractère sacré
attribué à certains événements et choix humains afin de désarmer la
théologie et de démanteler les idéologies du pouvoir. C'est une théologie
mystique et narrative en dialogue avec d'autres théologies dans le monde
concernant l'avenir de l'humanité.
Myla Leguro
Née en 1968, militante non-violente philippine. Titulaire d'une
maîtrise en études de la paix de ‘l'Institut Kroc pour les études
internationales de la paix’ à l'Université de Notre Dame (États-Unis).
Travaille pour Catholic Relief Services (CRS) après 1991 sur des projets
de paix et de développement à Mindanao, notamment au dialogue
musulmans-chrétiens dans cette province déchirée par la guerre.
Responsable du programme Peace and Reconciliation de CRS-
Philippines, organise deux initiatives majeures de consolidation de la
paix : le Mindanao Peacebuilding Institute (MPI) en 2000 et le Grass-
roots Peace Learning Course (GPLC) en 2003. Assure des formations
internationales au Timor-Leste et au Népal. Personne ressource lors de
diverses conférences sur la consolidation de la paix en Colombie, en
Thaïlande et aux États-Unis. Directrice de programme pour le
programme mondial CRS sur la promotion de la consolidation de la paix
interreligieuse, initiative couvrant quatre projets interdépendants sur le
dialogue et la coopération interreligieux en Égypte, en Bosnie-
Herzégovine, au Niger et Nigéria, et aux Philippines.
« L’éducation à la paix devrait être une nécessité dans les
écoles et autres institutions. C'est aussi sérieux que les mathématiques
et les sciences. Si nous ne lui accordons pas la même importance, nous
ne donnons pas non plus d'importance à la paix. » ../..
Myla Leguro
Avec ses collègues du Catholic Relief Service,
développe une approche en 3 étapes pour la transformation
des conflits fonciers, dite "méthodologie des 3 B" : Binding,
Bonding, Bridging (changer mon regard, changer le regard
de mon groupe, créer des ponts ou rétablir la cohésion
intergroupes).
Ce modèle très efficace est adopté et adapté dans
un grand nombre de situations conflictuelles à travers le
monde, en particulier en Afrique centrale où on le nomme "4
D" : Discover, Dream, Design, Destiny (découvrir, rêver,
concevoir, réaliser)
Ronit Avni
Née en 19??, citoyenne des États-Unis, du Canada et d’Israël.
Fondatrice en 2003 et directrice générale de Just Vision, à
Washington.
Cette organisation de sensibilisation et de soutien des Palestiniens
et les Israéliens qui poursuivent "la liberté, la dignité, la sécurité et la paix
par des moyens non-violents" demande la fin de l’occupation et de
l’implantation de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.
Elle crée des films-documentaires en hébreu, en arabe et en
anglais (Home Front, Budrus, Encounter Point) et agit comme plaque
tournante entre les divers acteurs et mouvements.
« Les changements dans le monde d'aujourd'hui commencent par
le bas et sont menés finalement par les gouvernants : l’écologie, le
féminisme, le mouvement des droits civiques, etc.
Le conflit israélo-palestinien n'est pas différent. Les politiciens
finiront par suivre, mais je m'inquiète de qui va diriger. »
Jawad Siyam
Né en 1969, enseignant et travailleur social palestinien.
Habite le quartier de Silwan dans Jérusalem-Est, dont les colons
israéliens, prétextant le passé du lieu (« city of David") et les fouilles
archéologiques, veulent chasser les habitants palestiniens.
Il y a 250 000 Palestiniens à Jérusalem-Est et 50 000 à Silwan,
dont 50 % de jeunes.
Fondateur et directeur du Wadi Hilweh Information Center,
association culturelle (musique, danse, activités artistiques) qui défend
dans la non-violence l’identité palestinienne ( information sur les
violations des droits humains, conseil et assistance juridique).
Organise des sit-in de protestation contre les arrestations.
« Nous avons été colonisés par les Romains, les Turcs, les
Anglais, aujourd’hui par les Israéliens, mais nous gardons l’espoir.
Nous n’avons pas le droit de perdre l’espoir. » ■

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  • 1. Trombinoscope historique de la non-violence 8 - De 1960 à 1969 É. G. - 06.04.2023
  • 2. Felip Daza Sierra Né en 19??, chercheur, consultant et militant espagnol. Diplôme en sciences politiques de l'Université Pompeu Fabra, maîtrise en relations internationales de la Fondation CIDOB, diplôme de troisième cycle en prévention des conflits, gestion des crises et réhabilitation post-conflit de l'Université Complutense de Madrid. Étudie la psychologie sociale à l'Université Oberta de Catalogne. Recherches au Sénégal sur le conflit de la Casamance, mission de l'OSCE en Albanie. 15 ans d'expérience dans le soutien aux mouvements non-violents en Europe, dans le Caucase du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Coordonne les actions non-violentes et de paix de ‘Novact’ en Irak, au Liban, en Jordanie, en Syrie et au Yémen, ainsi que les efforts visant à accroître le contrôle du commerce des armes et des sociétés de sécurité privées. Directeur de recherche chez Shock Monitor-Observatory of Human Rights and Business, (Barcelone, Espagne). Consultant auprès de diverses agences internationales, ONG et groupes de base sur l'organisation, l’action non-violente et le plaidoyer. ../..
  • 3. Felip Daza Sierra Son rapport Ukrainian Nonviolent Civil Resistance in the Face of War examine la résistance civile non-violente ukrainienne entre février et juin 2022 pour identifier les dynamiques organisationnelles et les caractéristiques des différents actions, leur évolution et les impacts et soutiens qu'elles ont obtenus. Le document analyse 235 actions de résistance civile non-violente présentées sur une carte interactive : actes de protestation et de dissuasion (148), mouvements d'intervention non-violente (51) et mesures de non-coopération (36). Le rapport comprend 10 recommandations pour les gouverne- ments, les organisations et la société civile en Ukraine et à l'étranger, y compris le soutien matériel et financier aux actions de résistance, la création de programmes de protection pour les militants, les enquêtes sur les crimes de guerre, un concept de sécurité qui met les personnes et les communautés au centre.
  • 4. Maciej Bartkowski Né en 19??, chercheur polono-étatsunien, conférencier, écrivain, éditeur. Docteur en sciences politiques de ‘l'Université d'Europe centrale’ à Budapest, termine ses études de premier cycle à l'Université américaine d'Asie centrale à Bichkek, au Kirghizistan. Parle couramment le polonais et le russe et comprend l'ukrainien parlé. Expert de la résistance civile, conseiller principal de l’International Center on Nonviolent Conflict (ICNC), conférencier à la Krieger School of Arts and Science de l'Université Johns Hopkins, où il enseigne la résistance stratégique non-violente contre les dictatures. En 2016, nommé professeur auxiliaire à la Fletcher School of Law and Diplomacy. Éditeur de séries de nombreuses publications et de l'ICNC concernant la résistance civile et éditeur et contributeur du blog ICNC Minds of the Movement. Intervient dans divers forums universitaires et politiques à travers le monde*. Éditeur du livre Recovering Nonviolent History. Civil Resistance in Liberation Struggles and Nation-Making (2013) : 19 contributeurs. ../.. * l'Université George Mason, l'Université de la paix des Nations Unies au Costa Rica, l'Université d'Europe centrale à Budapest, Collegium Civitas en Pologne, université d’Odessa, entre autres.
  • 5. Maciej Bartkowski Auteur de 4 guides « pour aider les mouvements de résistance civile et les militants à réussir » publiés sur ICNC Minds of the Movement : 1. Comment parvenir à une discipline solide pour réussir : un guide pour les mouvements pro-démocratie ; 2. Pour les membres des forces de sécurité : un guide pour soutenir les mouvements pro-démocratie ; 3. Défendre la vérité : Guide de l'activiste pour combattre la guerre de désinformation à l'étranger ; 4. Un guide de la démocratie pour déjouer les autocrates. Comment les États démocratiques peuvent-ils soutenir efficacement les mouvements pro-démocratie.
  • 6. Ralf Becker et Stefan Maass Militants allemands, (R. B. né en 19??), membres de l’Evangelische Kirche in Baden (EkiBa). Coordinateurs du projet "Repenser la sécurité : de la politique militaire à la politique de sécurité civile" établi par l’Ekiba. Il montre comment l'Allemagne pourrait mettre en place une alternative à la défense militaire d'ici 2040, de manière analogue à la sortie progressive de l'énergie nucléaire et au charbon. Il a été développé par un groupe de travail avec des représentants d'organisations nationales pour la paix au nom de l‘EkiBa, et présenté au public en avril 2018, 4 ans avant l’agression de l’Ukraine par V. Poutine... Le scénario décrit 5 piliers d'une éventuelle politique de sécurité civile : I - Relations extérieures équitables; 2 - Développement durable des pays frontaliers de l'UE; 3 - Participation à l'architecture de sécurité internationale; 4 - Démocratie résiliente; 5 - Conversion de la Bundeswehr et de l'industrie de l'armement Proscription définitive de toutes les armes nucléaires sur le sol allemand; fin des garanties étatiques pour l’exportation d’armes ; Le ‘Service international technique de secours’ reprend les premiers équipements de l’armée allemande ; La gestion non-violente des conflits et la démocratie résiliente deviennent des matières obligatoires dans toutes les écoles ; L’OTAN accepte que l’Allemagne contribue à la protection de la paix uniquement par des méthodes civiles ; Pour 2040 : Les forces de police internationale n’interviennent que quand les processus non-violents propres aux différentes cultures régionales ne donnent pas les résultats escomptés ; leurs membres ont une formation adéquate qui prend en compte les méthodes non-armées de maintien de la paix.
  • 7. Jacques Mourad Né en ??, prêtre syriaque-catholique, membre de la communauté Mar Moussa fondée par le jésuite Paolo Dall’Oglio. Le monastère de Mar Elian (St Julien) - qu’il a entièrement rénové et qui est aujourd’hui détruit -, est situé en plein désert à la lisière de la ville de Qaryatayn. Observe les ravages de la guerre qui oppose groupes rebelles et armée gouvernementale, accueille des réfugiés de toute confession. Enlevé le 21 mai 2015, avec le diacre Boutros, dans son monas- tère par des combattants de l’organisation terroriste ‘l’État islamique’ ou ‘Daech’. Pendant cinq mois de détention, qu’il considère comme une « expérience spirituelle », fait l'expérience de la torture, de l'horreur et de la dépression, trouvant refuge dans la prière. Après sa captivité, prêche pour le dialogue et la non-violence. Aujourd'hui, a fait le choix de vivre au Kurdistan irakien, à Souleimaniye, pour rester proche des réfugiés de son pays. Est aussi souvent à Rome, au centre Don Gnocchi, pour soigner son dos des blessures et de la torture subies pendant la déten- tion. « Ils se demandaient comment il était possible qu'un prisonnier puisse encore sourire, et je ne peux pas non plus expliquer où j'ai trouvé la force.» « Si on ne dénonce que la violence de l’islam, on escamote une grande partie du problème », affirme-t-il en soulignant aussi le rôle destructeur des interventions économiques et militaires occidentales.
  • 8. Michael A. Beer Né en 19??, chercheur et militant non-violent états-unien. Directeur de Nonviolence International, organisation basée à Washington qui promeut les approches non-violentes des conflits internationaux, et chercheur à l’International Center on Nonviolent Conflict (ICNC). Depuis 1991, travaille avec NVI au service des personnes et de groupes qui cherchent à utiliser des tactiques non-violentes dans des environnements difficiles et dangereux : Myanmar, Tibet, Indonésie, Russie, Thaïlande, Palestine, Cambodge, Timor oriental, Iran, Inde, Kosovo, Zimbabwe, Soudan et États-Unis. Possède une expertise particulière dans le soutien aux mouvements contre les dictateurs et dans le soutien à l'organisation mondiale pour la justice, l'environnement et la paix. Son livre et la base de données Civil Resistance Tactics in the 21th Century recensent 353 tactiques d’action non-violente classées en 3 grandes catégories : - Actes d’expression (Dire) - Actes d’omission (Ne pas faire) - Actes de commission (Faire et créer). Dans chaque catégorie, distingue les tactiques de sanction-confrontation- coercition, et les tactiques de récompense-construction-persuasion.
  • 9. Jonathan Pinckney Né en 19??, chercheur états-unien basé à Washington. Avant ses études universitaires, travaille pour des programmes d'études à l'étranger en Égypte et en Inde, aide à fonder BIRDS International, ONG qui s'occupe des problèmes de pauvreté rurale dans le sud de l'Inde. Docteur en relations internationales de l’université de Denver. Recherche post-doctorale en sciences politiques à la Norwegian University of Technology and Science (NTNU). Associé extérieur de la Peace Research Institution of Oslo (PRIO), chercheur au Sie Cheou-Kang Center for International Security and Diplomacy où il supervise les bases de données Social Conflict Analysis Database (SCAD) et Nonviolent and Violent Campaigns and Outcomes (NAVCO) Chercheur pour le Program on Nonviolent Action de l’United States Institute of Peace, où il conduit une recherche appliquée sur l’action non- violente, la construction de la paix et la lutte pour la démocratie. Ouvrages : Lessons on building democracy after nonviolent revolutions (2018), When Civil Resistance Succeeds - Building Democracy After Popular Nonviolent Uprisings (2018), From Dissent to Democracy : The Promise and Peril of Civil Resistance Transitions (2020), How To Win Well : Civil Resistance Breakthroughs and the Path to Democracy.
  • 10. Françoise Keller Française née en 1960, ingénieure de ‘l’École Centrale de Paris’. Coach et consultante basée à Lyon, 20 ans d’expérience de management, formatrice en communication non-violente dans les organisations, notamment les entreprises. « Ce n'est pas l'économie qui est violente par nature, c’est l'homme qui est violent dans sa manière de mettre en oeuvre l'économie. Pourquoi et comment l’homme contribue-t-il à la violence de l’entreprise ? Comment l’aider à sortir de cette violence ? 1. Clarifier notre intention dans la vie. 2. Observer, diffuser l’information, communiquer. 3. Prendre conscience de nos émotions pour être reliés à nos besoins. 4. Faire le deuil, reconnaître que ce que j’ai fait jusqu’à maintenant ne va pas dans le sens de la vie .
  • 11. Jean-Pierre Massamba Né en 1960, juriste et militant au Congo Brazzaville. Chef du département des affaires juridiques chez ENI Congo et membre de l‘’Organisme de vigilance’ (garant du code éthique de cette entreprise du secteur de l’énergie). Président du ‘Mouvement International de la Réconciliation’ (MIR Congo)* et membre du Comité international de l’International Fellowship of Reconciliation (IFOR). « Nous travaillons à la réinsertion des jeunes après les conflits armés, à la guérison psychologique des femmes violées, à l’éducation à la gestion des conflits. Pour vaincre la violence, grosse comme un éléphant, nous avons la solidarité des fourmis. » * MIR Congo : promouvoir la culture de la non-violence et de la paix, par la formation, l'éducation et la sensibilisation, impliquant notamment les jeunes et les femmes; promouvoir et défendre les droits de l'homme, la démocratie et la bonne gouvernance par la formation, l'éducation et les interventions; mettre en œuvre le règlement pacifique de tous les conflits, qu'ils soient interpersonnels, sociaux et internationaux, par le dialogue, la médiation; accompagner la dynamique de réconciliation entre individus, groupes, nations, et la guérison des traumatismes nés de la violence, la réhabilitation et le développement socio-économique des communautés;
  • 12. Christian Renoux Français né en 1960, normalien, docteur en histoire. Maître de conférences d'histoire moderne à l'université d'Orléans, où il enseigne aussi l'histoire des religions et l'histoire de la non-violence. Coprésident du ‘Mouvement International de la Réconciliation’ (MIR-IFOR) de 1994 à 2004. Élu en 2000, président de la ‘Coordination française pour la ‘Décennie de la culture de non-violence et de paix’ (2001-2010), organisatrice du ‘Salon international des initiatives de paix’ et devenue en avril 2011 la ‘Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix’. Celle-ci réunit 80 associations et a pour objectif de promouvoir l'éducation et la formation pour développer une culture de non- violence et de paix. Elle a organisé des forums ‘La non-violence à l'école’ et développé après 2008 le ‘Réseau École et Non-Violence’. Auteur de l’enquête La prière pour la paix attribuée à St François : une énigme à résoudre (2001, Éd. franciscaines). Cette prière est publiée pour la première fois dans une revue de piété, La Clochette, en 1912.
  • 13. Aïda Abida Née en 1961 ? en Algérie, émigre enfant en France suite à un regroupement familial. Baccalauréat en France, retourne en Algérie poursuivre des études universitaires. Victime et témoin de violences familiales et du terrorisme algérien des années 1990, y est professeure de français et journaliste à Algérie Actualité et el Watan. Quitte Alger en 1994, chargée de projet et formatrice en Belgique et en France. Suit une formation en sciences islamiques à l’université de Louvain-la-Neuve en Belgique et poursuit à ce jour des études en arabe coranique. Suite aux attentats de 2015 en France et en Belgique, se décide à témoigner, dans La non-violence dans l’Islam, de sa foi de musulmane souillée par les tenants des crimes au nom d’Allah. En réaction à ces atrocités, met en lumière, par ses choix de vie et ses recherches dans les sciences islamiques, le creuset d’une authentique tradition islamique de la non-violence. Présente trois acteurs méconnus de cette non- violence islamique en Turquie, au Pakistan, en Syrie. « Les valeurs de paix et de fraternité sont dans les fondements de l’islam, comme la justice, la solidarité et le respect de la vie humaine et du vivant en général. » * Seule ombre au tableau : ce livre généreux (publié pour la première fois en 2016 aux éditions Kouna) a été réédité par un éditeur marseillais, Salim Laibi, directeur des Éditions Fiat Lux, qui édite des auteurs complotistes et négationnistes.
  • 14. Limore Yagil Née en 1961, historienne israélo-française. Professeure à l'université de Tel Aviv, chercheuse à l'Université Paris- Sorbonne. Spécialisée dans l'histoire culturelle et politique de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Poursuit ses recherches, notam- ment sur les différentes modalités de sauvetage des Juifs en France et en Europe au temps de la Shoah, à l'université de Paris-IV Sorbonne et au Collège des Bernardins. Montre que, même au cœur du système du régime de Vichy, il était possible de contrevenir aux ordres. Présente 67 gendarmes et policiers reconnus comme ‘Justes’, et pas seulement le général Pierre Robert de Saint-Vincent (1882-1954), gouverneur militaire de Lyon, ou les policiers de Nancy, qui ont désobéi aux ordres. « Désobéir aux ordres, pour un gendarme ou un policier, c'est aller à l'encontre de toute sa formation initiale. Une attitude d'autant plus difficile à adopter en période de guerre et d'occupation. Mais il était possible de refuser d'obéir aux ordres de Vichy ou des Allemands. Face à une histoire traditionnelle (…), il convient de remettre les pendules à l'heure et de révéler une autre histoire, celle des gendarmes et des policiers qui ont risqué leur vie pour secourir d'autres personnes. »
  • 15. Née en 1962, philosophe française, directrice de recherche à l‘’Institut National de recherche Agronomique’ (INRA), directrice de séminaire à l‘’École des Hautes Études en Sciences Sociales’ (EHESS). Auteure de trois ouvrages fondateurs sur la question animale, consacre ses travaux à la condition animale dans les sociétés industrielles. Étudie le devoir de respect envers les animaux dans le bouddhisme, l’hindouisme, le jaïnisme et dans l’histoire de la pensée (Pythagore, Théophraste, Jeremy Bentham, Arthur Schopenhauer, Gandhi, etc.). Considère le végétarisme comme le fondement d’une éthique respectueuse de l’animal. « Il faut savoir combien des moyens de projection et d'abjection ont été et sont encore mis en œuvre par les philosophes, par les prêtres, par les politiques, par les garants de la tradition comme par les défenseurs du progrès pour escamoter l’animal, d'autant plus présent dans l'homme que celui-ci veut faire l'ange. » Florence Burgat
  • 16. Jenni Williams Née en 1962, Zimbabwéenne métisse, militante des droits humains et fondatrice en 2002 avec d’autres (Magodonga Mahlangu, Taurai Nyamanhindi, etc.) de Women of Zimbabwe Arise (WOZA) ("Femmes du Zimbabwe, debout !"). Ce mouvement de 75 000 femmes et hommes appelle les citoyens à manifester pour la défense de leurs droits politiques, écono- miques et sociaux et proteste par la désobéissance civile contre le régime dictatorial du président Robert Mugabe. Arrêtée plus de 40 fois, déclarée "prisonnier d’opinion" par Amnesty International. Titulaire du prix international des femmes de courage (International Women of Courage Award) en 2007 attribué par le gouver- nement états-unien pour avoir donné "un exemple de courage et de leadership en travaillant pour le changement par des moyens pacifiques et non-violents." « Nous avons peur, comme tout le monde... Ce qui nous donne la volonté de continuer, c’est que nous disons toute la vérité et que nous le faisons en vertu de notre autorité morale de mères de la nation. »
  • 17. David Gakunzi Né en 1962, écrivain et journaliste d’origine burundaise. Engagé en faveur de la promotion de la paix, de la transformation sociale et d'un mieux vivre-ensemble. A vécu et travaillé en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, a rencontré Julius Nyerere, Helder Camara, Nelson Mandela, Pierre Fatumbi Verger, Graca Machel, etc. Auteur de nombreux ouvrages consacrés à plusieurs personnalités africaines. Président du ‘Centre international Martin Luther King’ à Kigali (Rwanda). Directeur du ‘Paris Global Forum’, institution indépendante favorisant les échanges culturels et économiques entre l’Afrique et le reste du monde. À l’origine de nombreuses initiatives : caravane pour la paix en Afrique, l’université africaine de la paix, rencontre "Rwanda : recons- truire" * : « Une justice réparatrice refuse l’indifférenciation morale, désigne ce qui est détestable, exécrable, inacceptable, interdit, libère la société de la routine de la violence et de l’impunité, pour l’engager sur la voie du refus du mal comme normalité. » * à Kigali, du 22 au 28 octobre 1994. La conférence a réuni une centaine de Rwandais et de ressortissants étrangers (Chili, Cambodge, Colombie, Palestine, Liban), spécialistes ou simples observateurs, pour tenter de mettre en place le futur État rwandais qui sortait alors d’un conflit sanglant.
  • 18. Kurt Schock Né en 1963 ?, chercheur et enseignant états-unien. Professeur de sociologie à la Faculty of Sociology and Anthropology Rutgers de l’université de Newark (New Jersey). Ses recherches ont porté sur trois domaines, qui sont abordés dans des perspectives comparatives et transnationales : sources structurelles des conflits politiques violents ; désobéissance civile et résistance non armée ; luttes pour la terre dans les pays du Sud. Ses recherches actuelles portent sur les mouvements sociaux luttant contre la dépossession capitaliste des terres au Brésil et en Inde. Examine comment les mouvements interagissent avec l'État postcolonial dans leurs luttes pour les droits fonciers, tout en construisant simultanément une démocratie directe à la base. Dans Unarmed Insurrections - People Power Movements in Nondemocracies (2005), compare, parmi d'autres exemples, les succès de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud et du mouvement du People Power aux Philippines avec les échecs du mouvement pro-démocratie en Chine et en Birmanie. Développe un cadre synthétique qui lui permet d'identifier quelles caractéristiques augmentent la résilience d'un défi à la répression étatique, et quels aspects des relations d'un État peuvent être exploités par un tel défi.
  • 19. Jean-François Bernardini Français et Corse né en 1963, fondateur avec son frère Alain du groupe de chant et musique I Muvrini (« Les petits mouflons », en corse) attaché à la défense de la langue et de la culture corses. Animateur de l’’Association pour la Fondation de Corse’, engagée dans la formation à une culture de non-violence. « La non-violence ne juge pas et ne donne pas de leçon de morale. Elle est une écoute de la colère et de la souffrance. Elle cherche des réponses dignes, un espoir : se délivrer de l’impuissance, ne pas se soumettre à l’injustice, choisir des moyens intelligents et efficaces. Elle mise sur l’imagination et l’inventivité, la discipline, l’engagement de tous. (…) La Corse est aujourd’hui un pays qui naît dans un pays qui meurt, et la non-violence peut être au centre de cette marche- là ».
  • 20. Hervé Magnin Citoyen français né en 1963. Psychothérapeute pendant 25 ans. Son intérêt pour la résilience individuelle se déplace ensuite vers la résilience des peuples. Son approche systémique le pousse vers la psychologie politique. Artiste militant, s'exprime en tant que musicien (auteur, composi- teur, interprète), comédien (théâtre, impro, clown), écrivain (essais, romans, nouvelles, scenarii), plasticien (sculpture, graphisme, peinture), conférencier, animateur de colloques, aventurier (à pied, à vélo, à trottinette électrique), reporter, lanceur d’alerte écologiste et non-violent. Son engagement politique est plus particulièrement présent dans l’album La part du colibri (2013), notamment dans ses chansons sur Gandhi (Œil pour œil) et sur Martin Luther King (I have a dream). Fait aussi des clips (Errare uranium est) et des films documentaires : Arménie, terre de résilience (2013), Un mur dans ma tête (2018, conflit israélo- palestinien), Être ou ne pas être saami (2022) Presque toutes ses œuvres « convergent vers un changement radical* de société, une société plus respectueuse du vivant sous toutes ses formes, dans une perspective de développement durable de soi et du monde. » * changement à la racine (radix en latin)
  • 21. Alain Refalo Né en 1964, chercheur-militant français de la non-violence. Professeur des écoles à Colomiers (31), objecteur de conscience au service militaire et militant de la non-violence. Membre du MAN, de l’IRNC, collaborateur de la revue Alternatives non-violentes. Fondateur en 2003 du ‘Centre de ressources sur la non-violence de Midi- Pyrénées’. Initie en novembre 2008 le mouvement des enseignants- désobéisseurs de l'école primaire, opposés aux réformes initiées par le ministre de l'Éducation Nationale, Xavier Darcos, expliquant « qu'en conscience, ils refusent d'obéir ». « Notre résistance veut impliquer indissociablement un program- me de non-coopération qui s'oppose aux mesures qui nous semblent nocives pour l'avenir de nos écoles, et un programme constructif proposant les solutions susceptibles de préparer cet avenir. (…) Notre résistance n’a jamais pénalisé les élèves. Nous avons toujours eu à cœur de mettre en place des alternatives pédagogiques efficaces pour assurer la continuité et l’efficience du service public d’éducation. »
  • 22. Alain Refalo Auteur de livres et brochures sur Thoreau (2006), Tolstoï (1997), Gandhi (2008) et Jean-Marie Muller (2022), et de Démilitariser la France (2022). Dans Le paradigme de la non-violence - Itinéraire historique, sémantique et lexicologique (2023), ouvrage dédié à Jean-Marie Muller, propose un vaste panorama des multiples significations de la non-violence à travers les mots pour l'exprimer*, les écrits des personnalités, les mouvements, les acteurs et les chercheurs qui se sont efforcés de mettre en mots l'idée de non-violence. À ce titre, cette somme représente une véritable anthologie de la non-violence. « Cette recherche permet de lever les nombreuses confusions que génèrent le mot et l'idée de non-violence et aboutit à l'élaboration d'une définition de la non-violence à vocation universelle. Elle ouvre également de nouvelles pistes de réflexions sur la capacité de la non-violence à devenir un nouveau paradigme civilisationnel susceptible de répondre aux nombreux défis de notre temps. » * « ahimsa » « non-résistance », « résistance passive », « satyagraha », « non-violence », « action non-violente », « désobéissance civile », « résistance civile », autant de concepts qui se sont efforcés de traduire les différentes dimensions de la non-violence, sur un plan éthique, spirituel, culturel, stratégique et politique.
  • 23. Benny Tai, Martin Lee, Chan Kin-man, Chu Yiu-ming, Joseph Zen Benny Tai Yiu-ting (photo du haut), né en 1964, professeur de droit à la Hong Kong University (HKU), homme politique. Initiateur en janvier 2013, du mouvement informel de désobéissance civile Occupy Central with Love and Peace qui se constitue autour d’une seule et unique revendication : des élections libres en 2017 pour désigner le successeur de Leung Chun-ying à la tête du gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong. Incarcéré plusieurs semaines en 2019, limogé de son poste à la HKU en juillet 2020. Occupy Central est soutenu par de nombreux mouvements démocratiques dans le monde, dont le National Democratic Institute (NDI) états-unien. Martin Lee Chu-Ming (photo du bas), avocat né en 1938, membre du Conseil législatif de la région administrative spéciale de Hong Kong, fondateur du Parti démocratique de Hong Kong, est cofondateur du mouvement Occupy Central. ../..
  • 24. Benny Tai, Martin Lee, Chan Kin-man Chu Yiu-ming, Joseph Zen Chan Kin-man (photo du haut), professeur de sociologie à la Chinese University of Hong Kong. Cofondateur du mouvement Occupy Central. Chu Yiu-ming (photo du centre), né en 1944, pasteur baptiste de Hong Kong, défenseur des droits de l'homme. Joue notamment un rôle essentiel dans l'évacuation des dissidents de Tiananmen en 1989, où il s‘est lui-même rendu la veille de la répression. Un des fondateurs du mouvement Occupy Central pour le suffrage universel à Hong Kong pour l'élection du Chef de l'exécutif. Joseph Zen Ze-kiun (photo du bas), né en 1932, cardinal chinois de l’Église catholique romaine, évêque émérite de Hong Kong depuis 2009. Favorable à la démocratie, un des principaux opposants au régime communiste chinois. Voir le diaporama « Résistance civile contre les dictatures »
  • 25. Ariane Guibert et Benoît Thiran Citoyens belges nés respectivement en 1964 et 1965, mariés en 1988, 3 enfants. Découvrent l’approche non-violente en Équateur, où ils travaillent dans le développement humanitaire. Impressionnés par l’organisation des Indiens pour défendre leur terre, par les attitudes empathiques de ce peuple pourtant touché par une extrême pauvreté et beaucoup de violence, cherchent comment lutter contre les injustices en restant fidèles à leurs valeurs. Un rassemblement mondial du ’Mouve- ment International de la Réconciliation’ (MIR-IFOR) en 1992 à Quito les met sur la voie de la non-violence. Revenus en Belgique, fondent l’association ’Sortir de la Violence’, et œuvrent inlassablement à faire connaître la non-violence active et à former des groupes et des personnes. Lui se tourne plutôt vers le monde de l’entreprise et elle vers le domaine non-marchand. « La violence commence chaque fois que j’estime que j’ai raison, que ce que je pense est juste et que l’autre a tort, n’a pas compris, ne veut pas le reconnaître, se trompe. Chaque fois que j’ai un regard comme ça, il y a comme un mur entre moi et l’autre : je suis dans l’incapacité d’entrer en relation avec l’autre. » A. G. « Il y a deux niveaux différents : la personne et les actes. La violence, c’est aussi chaque fois qu’on mélange les deux, qu’on attaque la personne alors que ce sont les actes qu’on devrait combattre. » B.T.
  • 26. Txetx* Etcheverry Né en 1964 au Pays Basque. Cofondateur du mouvement non- violent basque Les Démo. Milite dans le mouvement altermondialiste basque Bizi ! impliqué dans les questions d'urgence climatique et écologique et promouvant l'action non-violente. Travaille dans ELA, un syndicat atypique existant au Pays Basque et doté d'une caisse de résistance lui permettant de mener et de gagner des grèves pouvant durer 3 ans... « Mon choix de la non-violence s'est peu à peu construit sur des considérations d'efficacité, tirées de ma propre expérience de militant basque. J'ai pu toucher du doigt les limites de la violence organisée, la capacité du système à retourner cette arme contre ceux qui tentent de le combattre. (…) Les vraies stratégies gagnantes, tant par rapport à nos objectifs que par rapport à nos valeurs, démocratiques et progressistes, se situent dans le champ de l'action non-violente, de la désobéissance civile, du programme constructif.» * Prononcer Tchech
  • 27. Étienne Chomé Belge né en 1965, chercheur à l'Université catholique de Louvain. Auteur de la méthode C-R-I-T-E-R-E, fondateur et responsable de CommunicActions : cette école internationale, née dans le contexte multireligieux et pluriracial de l’île Maurice, se développe sur trois continents. Ses 100 animateurs enseignent cette méthode de gestion des conflits à des publics très divers : parents, professeurs, cadres, équipes de travail, jusqu’aux cités populaires, écoles de banlieue, prisons, etc. « Les conflits de structures, de vécus et d’intérêts appellent chacun un remède spécifique, ce sont les 3 compétences avec lesquelles la méthode C-R-I-T-E-R-E apprend à jongler : - Cadre de droit : l’autorité ferme fait respecter les règles. - Communication vraie : l’intelligence émotionnelle respecte les personnes, la compréhension de leurs fondements améliore la qualité des relations. - Négociation efficace : l’intelligence rationnelle respecte es intérêts en jeu, la créativité invente des solutions gagnant-gagnant qui optimisent l’accord. »
  • 28. Roger Hallam et Gail Bradbrook R.H., né en 1966, militant britannique de l'environnement. Agriculteur biologique au pays de Galles, attribue la destruction de son entreprise à une série d'événements météorologiques extrêmes. En 2017-2019, prépare un doctorat en droit et une thèse sur la désobéissance civile au King's College de Londres. En 2017, un des principaux membres du groupe d'activistes Stop Killing Londoners qui organise une campagne de désobéissance civile de masse contre la pollution. Cofonde en oct. 2018 avec Gail Bradbrook (née en 1972), Simon Bramwell et d’autres le mouvement sociopolitique Extinction Rebellion (XR) ayant pour objectif déclaré d'utiliser la désobéissance civile et la résistance non-violente pour contraindre les gouvernements à prendre des mesures contre la destruction du climat, la perte de biodiversité et les risques d' effondrement social et écologique. Le logo de l’organisation représente un sablier au milieu de la Terre indiquant que le temps est compté pour de nombreuses espèces. Le vert pour le combat écologique et le noir pour la gravité (couleur du deuil : espèces qui disparaissent chaque jour). ../..
  • 29. Roger Hallam et Gail Bradbrook, Extinction Rebellion Le 17 novembre 2018, action de blocage des cinq principaux ponts de Londres, plusieurs milliers de participants : c’est le « plus grand mouvement de désobéissance civile depuis des décennies » selon The Guardian Les 10 principes d’Extinction Rebellion : - Nous partageons une vision du changement - Nous ajustons notre mission à la mesure de ce qui est nécessaire - Nous avons besoin d’une culture régénératrice - Nous nous remettons nous-mêmes en question, autant que ce système toxique - Nous valorisons la réflexion et l’apprentissage - Nous accueillons chaque personne, et chacune de ses facettes - Nous limitons délibérément les rapports de pouvoir - Nous ne tenons pas de discours moralisateurs ni culpabilisants - Nous sommes un réseau non-violent - Notre mouvement est fondé sur des principes d’autonomie et de décentralisation.
  • 30. Adnane Mokrani Né en 1966, théologien musulman tuniso-italien d’origine algérienne. Doctorat en théologie islamique et religions comparées de la faculté de théologie islamique de Tunis. Professeur agrégé à l'Université pontificale grégorienne de Rome depuis 2005. Chercheur principal et membre de la Fondazione per le scienze religiose (FSCIRE) au ‘Centre de recherche Giorgio La Pira sur l'histoire et les doctrines de l'islam’ à Palerme. Membre du Conseil scientifique italien pour la promotion de la ‘Charte des valeurs de citoyenneté et d'intégration’. Ses domaines de recherche sont les théologies islamiques classiques et modernes et l’histoire des religions. Son ouvrage Vers une théologie islamique de la non-violence - En dialogue avec René Girard (2022) propose la première étude systématique du Coran et de l'histoire islamique à la lumière de la théorie mimétique de René Girard. Développe une théologie islamique engagée de la paix, qui va au-delà de la simple théorie de la guerre pour adopter une approche radicale non-violente. Analyse le texte coranique et la littérature exégétique classique et moderne en se concentrant sur les récits coraniques, puis étend ses recherches à l'histoire de l'islam, supprimant le caractère sacré attribué à certains événements et choix humains afin de désarmer la théologie et de démanteler les idéologies du pouvoir. C'est une théologie mystique et narrative en dialogue avec d'autres théologies dans le monde concernant l'avenir de l'humanité.
  • 31. Myla Leguro Née en 1968, militante non-violente philippine. Titulaire d'une maîtrise en études de la paix de ‘l'Institut Kroc pour les études internationales de la paix’ à l'Université de Notre Dame (États-Unis). Travaille pour Catholic Relief Services (CRS) après 1991 sur des projets de paix et de développement à Mindanao, notamment au dialogue musulmans-chrétiens dans cette province déchirée par la guerre. Responsable du programme Peace and Reconciliation de CRS- Philippines, organise deux initiatives majeures de consolidation de la paix : le Mindanao Peacebuilding Institute (MPI) en 2000 et le Grass- roots Peace Learning Course (GPLC) en 2003. Assure des formations internationales au Timor-Leste et au Népal. Personne ressource lors de diverses conférences sur la consolidation de la paix en Colombie, en Thaïlande et aux États-Unis. Directrice de programme pour le programme mondial CRS sur la promotion de la consolidation de la paix interreligieuse, initiative couvrant quatre projets interdépendants sur le dialogue et la coopération interreligieux en Égypte, en Bosnie- Herzégovine, au Niger et Nigéria, et aux Philippines. « L’éducation à la paix devrait être une nécessité dans les écoles et autres institutions. C'est aussi sérieux que les mathématiques et les sciences. Si nous ne lui accordons pas la même importance, nous ne donnons pas non plus d'importance à la paix. » ../..
  • 32. Myla Leguro Avec ses collègues du Catholic Relief Service, développe une approche en 3 étapes pour la transformation des conflits fonciers, dite "méthodologie des 3 B" : Binding, Bonding, Bridging (changer mon regard, changer le regard de mon groupe, créer des ponts ou rétablir la cohésion intergroupes). Ce modèle très efficace est adopté et adapté dans un grand nombre de situations conflictuelles à travers le monde, en particulier en Afrique centrale où on le nomme "4 D" : Discover, Dream, Design, Destiny (découvrir, rêver, concevoir, réaliser)
  • 33. Ronit Avni Née en 19??, citoyenne des États-Unis, du Canada et d’Israël. Fondatrice en 2003 et directrice générale de Just Vision, à Washington. Cette organisation de sensibilisation et de soutien des Palestiniens et les Israéliens qui poursuivent "la liberté, la dignité, la sécurité et la paix par des moyens non-violents" demande la fin de l’occupation et de l’implantation de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens. Elle crée des films-documentaires en hébreu, en arabe et en anglais (Home Front, Budrus, Encounter Point) et agit comme plaque tournante entre les divers acteurs et mouvements. « Les changements dans le monde d'aujourd'hui commencent par le bas et sont menés finalement par les gouvernants : l’écologie, le féminisme, le mouvement des droits civiques, etc. Le conflit israélo-palestinien n'est pas différent. Les politiciens finiront par suivre, mais je m'inquiète de qui va diriger. »
  • 34. Jawad Siyam Né en 1969, enseignant et travailleur social palestinien. Habite le quartier de Silwan dans Jérusalem-Est, dont les colons israéliens, prétextant le passé du lieu (« city of David") et les fouilles archéologiques, veulent chasser les habitants palestiniens. Il y a 250 000 Palestiniens à Jérusalem-Est et 50 000 à Silwan, dont 50 % de jeunes. Fondateur et directeur du Wadi Hilweh Information Center, association culturelle (musique, danse, activités artistiques) qui défend dans la non-violence l’identité palestinienne ( information sur les violations des droits humains, conseil et assistance juridique). Organise des sit-in de protestation contre les arrestations. « Nous avons été colonisés par les Romains, les Turcs, les Anglais, aujourd’hui par les Israéliens, mais nous gardons l’espoir. Nous n’avons pas le droit de perdre l’espoir. » ■