En juillet 2022, les températures ont été particulièrement élevées et les précipitations ont été quasi nulles sur l’ensemble du territoire. En conséquence, le niveau de sécheresse des sols et des rivières atteint des niveaux records. A ce jour, la quasi-majorité du territoire français est soumise à des arrêtés de limitation de l’eau. Le manque d’eau et la chaleur ont fortement impacté le développement du maïs, les ensilages ont commencé début août dans certaines régions. Les prairies ont grillé dans la grande majorité des régions, la production d’herbe est déficitaire cet été. Sans un retour prochain des pluies, la situation ne devrait pas s’améliorer.
présentation de la méthode de calcul des coûts pour la mise en oeuvre de leviers bas carbone, individuellement ou en combinaison pour faire évoluer le système d'élevage
présentation de la méthode de calcul des coûts pour la mise en oeuvre de leviers bas carbone, individuellement ou en combinaison pour faire évoluer le système d'élevage
La PAC 2023 verra l’apparition d’un « éco-régime », qui doit valoriser les
pratiques favorables à l’environnement et au climat. Les couplages animaux
ovins et caprins, globalement reconduits dans leur contenu, se verront amputés
d’une part de leur enveloppe qui renforcera le soutien aux protéines végétales.
La convergence se poursuivra partiellement avec un impact contrasté selon les
systèmes.
Par Martial Marguet, Marion Cassagnou, Christine Berger (Institut de l'Elevage), et Loïc Guines (CRAB) et Marie-Andrée Luherne (FNPL)
Conférence Grand Angle Lait 2023
Les marchés agricoles sont bouleversés par divers éléments depuis quelques années déjà, et notamment celui de la viande ovine. Entre Brexit, pandémie puis inflation ravivée par la guerre en Ukraine, l’approvisionnement mais aussi la demande française ont été modifiées en profondeur. Quel est l’état du marché de l’agneau aujourd’hui en France ?
L’été 2022 est le 2ème été le plus chaud jamais enregistré après 2003 et se classe parmi les 10 étés les plus secs : de nombreux records de chaleur ont été battus et le déficit pluviométrique est de l’ordre de 25% à l’échelle de la saison et de la France. Par conséquent, les sols sont restés très secs jusqu’à fin août, retardant le reverdissement et la reprise de pousse des prairies et mettant en péril les semis de prairies dans plusieurs régions. Le déficit de production fourragère est estimé entre 20% et 50% en fonction des territoires. Les maïs fourragers ont également souffert cet été, on observe des pertes de rendement conséquentes en zones non irriguées ainsi que des pertes de qualité dues aux fortes chaleurs au moment de la fécondation. Cet été exceptionnel aujourd’hui « est une préfiguration de l’avenir en raison du changement climatique », expliquent Samuel Morin et Matthieu Sorel, climatologues à Météo-France. En effet, sauf en cas de réduction rapide et massive des émissions de gaz à effet de serre, les températures observées lors de l’été 2022 pourraient être la norme aux alentours de 2050.
Avec un mois de juin marqué par des températures élevées et des précipitations hétérogènes, les prairies ont eu du mal à repartir après les premières coupes. Dans l'ensemble, les foins avaient pu être récoltés dans de bonnes conditions.
La PAC 2023 verra l’apparition d’un « éco-régime », qui doit valoriser les
pratiques favorables à l’environnement et au climat. Les couplages animaux
ovins et caprins, globalement reconduits dans leur contenu, se verront amputés
d’une part de leur enveloppe qui renforcera le soutien aux protéines végétales.
La convergence se poursuivra partiellement avec un impact contrasté selon les
systèmes.
Par Martial Marguet, Marion Cassagnou, Christine Berger (Institut de l'Elevage), et Loïc Guines (CRAB) et Marie-Andrée Luherne (FNPL)
Conférence Grand Angle Lait 2023
Les marchés agricoles sont bouleversés par divers éléments depuis quelques années déjà, et notamment celui de la viande ovine. Entre Brexit, pandémie puis inflation ravivée par la guerre en Ukraine, l’approvisionnement mais aussi la demande française ont été modifiées en profondeur. Quel est l’état du marché de l’agneau aujourd’hui en France ?
L’été 2022 est le 2ème été le plus chaud jamais enregistré après 2003 et se classe parmi les 10 étés les plus secs : de nombreux records de chaleur ont été battus et le déficit pluviométrique est de l’ordre de 25% à l’échelle de la saison et de la France. Par conséquent, les sols sont restés très secs jusqu’à fin août, retardant le reverdissement et la reprise de pousse des prairies et mettant en péril les semis de prairies dans plusieurs régions. Le déficit de production fourragère est estimé entre 20% et 50% en fonction des territoires. Les maïs fourragers ont également souffert cet été, on observe des pertes de rendement conséquentes en zones non irriguées ainsi que des pertes de qualité dues aux fortes chaleurs au moment de la fécondation. Cet été exceptionnel aujourd’hui « est une préfiguration de l’avenir en raison du changement climatique », expliquent Samuel Morin et Matthieu Sorel, climatologues à Météo-France. En effet, sauf en cas de réduction rapide et massive des émissions de gaz à effet de serre, les températures observées lors de l’été 2022 pourraient être la norme aux alentours de 2050.
Avec un mois de juin marqué par des températures élevées et des précipitations hétérogènes, les prairies ont eu du mal à repartir après les premières coupes. Dans l'ensemble, les foins avaient pu être récoltés dans de bonnes conditions.
Après un début de mois d’avril hivernal, les températures se sont nettement adoucies. Les précipitations ont été hétérogènes et globalement peu fréquentes, avec des cumuls relativement faibles, à l’exception de certaines régions qui ont été plus arrosées. Les sols se sont globalement asséchés, du fait du déficit pluviométrique et de températures douces qui ont favorisé la végétation. La croissance de l’herbe a été conséquente sur le mois d’avril et plusieurs régions ont dépassé le pic de pousse. Les premières fauches ont été effectuées dans la majorité des régions avec des rendements et des qualités plutôt correctes en général. La situation reste préoccupante pour la deuxième quinzaine de mai, la pousse de l’herbe risque d’être fortement ralentie s’il ne pleut pas dans les prochaines semaines.
Le mois d’octobre 2022 a été exceptionnellement chaud sur l’ensemble de la France, à tel point qu’il arrive au 1er rang des mois d’octobre les plus chauds devant octobre 2001. La température moyenne a été de 17,2°C, soit 3,5°C de plus que la normale. Le retour des pluies a septembre a été salutaire après cet été très chaud et sec. Si les précipitations ont été globalement abondantes elles n’ont pour autant pas permis de combler le déficit hydrique, en particulier sur la diagonale Sud-Ouest de la France (des Pays de la Loire à la Provence). Le déficit a continué de se creuser en octobre où les précipitations ont été particulièrement faibles sur les régions du Sud. L’Occitanie a vécu un de ses mois d’octobre les moins arrosés et les niveaux d’assèchement des sols sont inquiétants.
Le mois de juin a été le 2ème mois de juin le plus chaud après celui de 2003. Côté précipitations, la situation observée en mai s’est prolongée en juin : le déficit pluviométrique est marqué dans l’Est, le Nord, la Bretagne et le Cotentin tandis que la moitié Sud de la France a connu de nombreux épisodes orageux, compliquant encore les travaux de récolte.
La saison fourragère redémarre après un hiver particulièrement sec... L’hiver qui vient de s’écouler a été très contrasté, alternant les périodes froides et de redoux. Par conséquent, le printemps est en retard sur la majorité des régions. Côté précipitations, le cumul pluviométrique hivernal est déficitaire de 20% à 60% selon les régions. Le mois de février a été exceptionnellement sec, la série de 32 jours consécutifs sans pluie initiée fin janvier bat tous les records. Cette absence de précipitations a garanti une bonne portance des sols mais la pousse de l’herbe et le stock d’herbe sur pied n’étaient pas toujours suffisants pour amorcer la mise à l’herbe.
Le retour des pluies le 8 mars et les températures plus clémentes devraient permettre à l’herbe de bien démarrer en pousse. Les pluies conséquentes ont dégradé les conditions de portance, il est conseillé de reporter la mise à l’herbe. Si cela n’est pas envisageable, il est préférable de réduire le temps d’accès au pâturage ou de limiter le chargement instantané pour ne pas abîmer les prairies, ce qui impacterait négativement leur potentiel productif.
Cet hiver 2022-2023 s’ajoute à une année 2022 déjà très sèche, les nappes phréatiques n’ont pas pu se recharger correctement : 80 % des nappes affichent des niveaux modérément bas à très bas.
Après un hiver doux et des cumuls de précipitations globalement déficitaires sur la saison, les conditions de portance ont généralement été réunies pour la mise à l'herbe. Les sommes de températures ont souvent montré une année relativement précoce, à l’image de 2021 mais de façon plus hétérogène sur le territoire. La vague de froid de début avril a mis un coup d'arrêt à la pousse de l'herbe dans la majorité des régions mais les températures sont redevenues proches des moyennes de saison par la suite. La situation reste à surveiller au niveau de la pluviométrie, les sols superficiels étant dans l’ensemble légèrement plus secs que la normale.
L’été 2023 a été le 4ème été le plus chaud enregistré après 2003, 2022 et 2018 mais ce chiffre cache de fortes variations : si juin a été au-dessus des moyennes de saison, juillet a été proche des moyennes et août a été caractérisé par une période plus fraîche puis une vague de chaleur tardive. Côté pluviométrie, le mois de juin a été relativement atypique avec la moitié Sud de la France plus arrosée que la moitié Nord tandis que le mois de juillet a inversé cette tendance et que le mois d’août a creusé le déficit dans certaines régions du Sud.
Malgré quelques orages localement violents, le mois de mai continue sur la lancée du mois d’avril : le sec et la chaleur persistent et signent. Le déficit hydrique se creuse et les sols s’assèchent de plus en plus, freinant nettement la pousse de l’herbe sur l’ensemble du pays. Le pic de pousse est derrière nous et la croissance reste faible (20-30 kgMS/ha/jour sur le pays) même si quelques régions ont pu bénéficier d’orages localisés. Les premiers foins ont été faits dans la plupart des régions avec des conditions exceptionnelles : les fourrages devraient être de bonne qualité. Se pose maintenant la question des repousses qui ne seront pas suffisantes pour nourrir les troupeaux s’il ne pleut pas prochainement.
Schetelat Soline, Madrid Aurélie,
Fradin Julien, Godoc Brendan,
Fagot Blandine, Institut de l'élevage
Après des records de températures cet hiver, le printemps 2020 a démarré précocement avec une pousse d'herbe conséquente sur quasiment l'ensemble du territoire. La situation est plus contrastée en ce qui concerne les précipitations, avec des régions qui bénéficient de conditions plutôt favorables, et d'autres dans lesquelles la sécheresse commence à apparaître.
Un mois de mai sous le signe de la fraîcheur et du retour tant attendu des pluies, à quelques exceptions près. Les prairies ont eu un développement plus tardif et leur pic de croissance s’est réalisé avec plusieurs semaines de retard par rapport à la moyenne décennale. Le début du mois de juin laisse certains espérer un rattrapage de la production perdue en avril.
L’hiver 2023-2024 a été particulièrement doux et pluvieux : il se place à la 3ème place des hivers les plus doux avec une température moyenne supérieure de 2 °C à la valeur de saison. Les précipitations ont été réparties de manière contrastée sur le pays. Février a été le mois le plus pluvieux de cet hiver avec un excédent de 50 % à l’échelle nationale et des cumuls excédentaires sur la majeure partie du pays. Par conséquent, les nappes phréatiques se sont globalement bien remplies, à l’exception de l’ancienne région Languedoc-Roussillon et du Sud du Massif central, et les sols sont très humides.
Tour d'horizon des conditions climatiques du mois d'avril et du début mai, et de leurs conséquences sur les prairies dans les régions. Ce document se termine par des conseils de saison.
La pluviométrie exceptionnelle des mois de juin et juillet a favorisé la production des prairies, rattrapant en partie le manque d'herbe du début de printemps. Les zones herbagères qui ont souffert de la sécheresse ces dernières années voient se réaliser une excellente année fourragère.
Malgré quelques passages plus frais, le mois de mars a été doux (+1,1 °C par rapport aux valeurs de saison pour un mois de mars). À l’exception du sud du pays, les cumuls de précipitations ont été importants et ont permis de compenser, au moins en partie, le déficit observé en sortie d’hiver. Au 1er avril, l’indice d’humidité des sols était proche voire supérieur aux valeurs de saison, sauf dans les départements du sud de la France où les sols restent secs. Les précipitations du mois de mars ont eu peu d’impact sur les nappes souterraines qui restent pour les trois quarts en dessous des normales.
Le retour des pluies à partir du 8 mars a dégradé les conditions de portance mais a permis une accélération de la pousse de l'herbe : les niveaux de croissance moyens début avril s’échelonnaient entre 30 kgMS/ha/jour et plus de 50 kgMS/ha/jour à l’échelle nationale, excepté en région PACA qui continue à souffrir du manque d’eau. Le printemps 2023 est dans la moyenne des dernières années, le retard de mars a été rattrapé. Les mises à l’herbe ont été retardées par la pluie mais seront terminées dans la majorité des régions avant mi-avril.
La série des records continue : septembre 2023 a été le plus chaud jamais enregistré depuis 1900 et le mois d’octobre se retrouve sur la deuxième marche du podium après octobre 2022. Si la pluie s’est fait attendre jusqu’à mi-octobre, retardant notamment les semis de prairie, elle a fait son grand retour sous forme d’épisodes intenses. En octobre, le cumul pluviométrique mensuel à l’échelle nationale est excédentaire de 40 % par rapport à la normale mensuelle.
Similaire à Note agroclimatique spéciale sécheresse été 2022.pdf (20)
Combinaison des approches génétique et de modélisation pour développer un nouveau biomarqueur non invasif de résilience basé sur les métabolites du lait, par Marie Ithurbide - INRAE
Dans un contexte où la transmission et l'installation d'agriculteurs sont des enjeux cruciaux pour la profession agricole, de nouveaux agriculteurs s'installent chaque année et, parmi eux, certains Bac+5 ou plus. Les cursus des écoles d'ingénieurs n'ont pas vocation à former de futurs agriculteurs. Pourtant, certains apprenants ayant suivi ces cursus BAC + 5, qu'ils soient ou non issus du milieu agricole, tentent l'aventure de l'entrepreneuriat agricole. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations et visions ? Comment travaillent-ils ?
Organisé par le CIIRPO, ce webinaire fait le point sur les différents types de boiteries chez les brebis et les béliers illustrées de photos. Les modes de prévention et les traitements possibles sont cités.
L’équipe du projet BeBoP a proposé un webinaire le 30 mai 2024 pour découvrir comment la technologie vidéo, combinée à l’intelligence artificielle, se met au service de l’analyse du comportement des taurillons.
3. Juillet 2022 : des températures élevées, des
records battus et la 2e vague de chaleur de l’année
3
Sources : Météo-France, bilan climatique de juillet 2022 - https://meteofrance.fr/actualite/publications/2022-les-bilans-climatiques ;
https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/canicule-intense-et-durable-de-juillet-2022-que-faut-il-retenir
Avec une température moyenne de 23,2 °C à l’échelle nationale, soit 2,1 °C de plus que la normale*,
juillet 2022 se place sur la 3ème marche du podium des mois de juillet les plus chauds enregistrés
depuis le début du XXe siècle, ex aequo avec juillet 2018, derrière juillet 2006 et juillet 1983.
La vague de chaleur du 12 au 25 juillet a atteint un pic le 18 juillet, qui est la journée la plus chaude
jamais enregistrée en France (température maximale de 37,6 °C en moyenne à l’échelle nationale).
Des records de températures ont été battus dans l’Ouest le 18 et le 19 juillet.
Cette vague de chaleur est la 2ème de l’année, après celle de la mi-juin et avant celle de début août.
* Normale = moyenne de référence sur 1991-2020.
4. Le mois de juillet le plus sec jamais
enregistré
Les pluies ont été rares à inexistantes en juillet, le déficit dépasse généralement les 80 voire 90 % par rapport aux valeurs de
référence pour un mois de juillet. Juillet 2022 est ainsi le mois de juillet le plus sec depuis le début des mesures en 1959.
4
Rapport à la normale de référence 1991-2020 des
cumuls de précipitations – Juillet 2022
Sources : Météo-France, bilan climatique de juillet 2022 - https://meteofrance.fr/actualite/publications/2022-les-bilans-climatiques ;
https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/juillet-2022-le-mois-de-juillet-le-plus-sec-jamais-enregistre
Cumul mensuel des précipitations
Juillet 2022
5. Des niveaux records de sécheresse des sols
5
L’indice d’humidité des sols superficiels est très faible. Le 2 août, Météo-France écrivait que « depuis le 17 juillet, la France établit chaque jour un
nouveau record de sécheresse des sols. Sur le Sud-Est, cette sécheresse extrême a commencé encore plus tôt : le record quotidien est battu
chaque jour depuis début juillet sur la Corse et depuis mi-mai sur PACA. En ce début août, les sols sont donc encore plus secs qu'ils ne l'étaient à la
même date en 1976 et en 2003. » Si les pluies qui sont tombées depuis ont pu localement améliorer quelque peu la situation, elles sont loin de
compenser le déficit.
Source : Météo-France, bulletin national de situation hydrologique au 1er août 2022 - https://meteofrance.fr/actualite/publications/les-publications-de-meteo-france/le-
dernier-bulletin-de-situation-hydrologique ; https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/juillet-2022-le-mois-de-juillet-le-plus-sec-jamais-enregistre
Écart pondéré à la normale 1991-2020 de l’indice
d’humidité des sols au 1er août 2022
Indice d’humidité des sols
au 1er août 2022
6. Sécheresse hydrologique : les
conséquences sur le débit des rivières
6
L’INRAE a comparé les débits
des rivières fin juillet 2022 à
ceux de la même période en
1976. Il en ressort que les
débits fin juillet 2022 sont
inférieurs à très inférieurs aux
débits moyens à cette période,
comme c’était le cas en 1976.
En comparant ces 2 années
entre elles, il apparaît que la
sécheresse hydrologique en
2022 est plus intense que celle
de 1976 de l’Alsace aux
Pyrénées, et un peu moins
intense que celle de 1976 sur le
reste du territoire.
Source : INRAE
https://www.inrae.fr/actualites/prevoir-lintensite-
secheresses-partir-du-debit-rivieres
7. État des arrêtés de restriction de l’usage
de l’eau
7
Source : PROPLUVIA
https://propluvia.developpement-durable.gouv.fr/propluviapublic/accueil
À ce jour, la quasi-majorité du territoire
est soumise à des arrêtés de limitation
des usages de l’eau. Une grande partie de
ces arrêtés sont de niveau « crise ».
États des arrêtés de limitation des usages de
l'eau au 23 août 2022
8. Et en Europe ?
8
Sources : JRC MARS Bulletin, Juillet et août 2022 - https://publications.jrc.ec.europa.eu/repository/
ÉVÉNEMENTS CLIMATIQUES EXTRÊMES
entre le 1er juillet et le 17 août 2022
Températures élevées et conditions sèches
Surplus de précipitations
La sécheresse et les fortes chaleurs estivales ont également atteint une grande partie de l’Europe.
ÉVÉNEMENTS CLIMATIQUES EXTRÊMES
entre le 1er juin et le 22 juillet 2022
Températures élevées et/ou conditions sèches
Surplus de précipitations
9. Les tendances pour le prochain trimestre
D’après les prévisions saisonnières de Météo-France, le scénario « plus chaud que
les normales de saison » est le plus probable pour le trimestre août-septembre-
octobre, en France comme sur toute l’Europe occidentale et jusqu’aux pays Baltes.
Concernant les précipitations, un scénario plus sec que la normale est le plus
probable sur le quart Nord-Est de la France et plus largement jusqu’en Pologne et
à l’Ouest de l’Ukraine. Pour le reste du pays, aucun scénario ne se distingue.
Ces tendances sont à considérer en moyenne à l’échelle du trimestre, un scénario
sec n’exclut pas la possibilité de passages plus pluvieux ponctuellement, tout comme
un scénario chaud n’exclut pas la possibilité de passages plus frais.
9
Les prévisions saisonnières, qu’est-ce que c’est ?
La prévision saisonnière a pour objectif de déterminer le climat moyen sur les trois
mois à venir, à l'échelle d'une région comme l'Europe de l'Ouest. Contrairement aux
prévisions à échéance de quelques jours, l'information n'est pas détaillée ni chiffrée,
mais présentée sous forme de prévisions qualitatives qui renseignent sur les grandes
tendances (plus chaud ou plus froid, plus sec ou plus humide que la normale). Les
climatologues analysent les résultats de modèles numériques comparables à ceux
utilisés pour réaliser les prévisions à court terme, mais intégrant la modélisation des
océans. Dans certains cas, aucun scénario dominant ne se dégage : faute d'éléments
probants susceptibles d'influencer le climat des prochains mois, il est impossible de
privilégier une hypothèse. Les performances des prévisions saisonnières sont très
variables. Elles sont meilleures pour la température que pour les précipitations, et,
pour la température, meilleures en hiver qu'en été.
?
Source : Météo-France - https://meteofrance.fr/actualite/publications/les-tendances-climatiques-trois-mois
10. Les prévisions de précipitations pour les
prochains jours (et les incertitudes associées)
Plusieurs instituts techniques et Météo-France calculent des probabilités d’occurrence de cumuls de précipitations donnés
(10, 15 ou 30 mm) sur différents pas de temps.
Au 26 août, il en ressort :
- Une faible probabilité d’avoir des cumuls de pluie supérieurs à 10 mm dans la prochaine semaine dans le nord de la
France (cf. carte de gauche),
- D’ici deux semaines, une large portion du territoire devrait atteindre un cumul de 10 mm (cf. carte de droite).
10
Source : ACTA, Arvalis, IFV, Terres Inovia, Météo-France - https://numerique.acta.asso.fr/prevision-precipitations-secheresse2022/
Ce seuil de de 10 mm reste faible
vu l’état hydrique actuel des sols et
l’évapotranspiration qui reste
importante.
La probabilité d’atteindre un cumul
de 30 mm dans la prochaine
semaine est faible, celle d’atteindre
ce cumul dans les 15 prochains
jours est incertaine ou faible,
notamment dans les zones
Bretagne, Centre et Nord.
Si ces résultats sont utiles à l’heure
où les semis se préparent, il faut
également considérer la situation
hydrique localement, notamment
du fait des épisodes pluvieux de ces
derniers jours.
12. Une production d’herbe déficitaire
12
D’après la note praire d’Agreste Conjoncture
de juillet 2022, « Au 20 juillet, la production
cumulée des prairies permanentes depuis le
début de l’année est inférieure de 21 % à la
normale. La sécheresse persistante ainsi que
les épisodes caniculaires impactent la pousse
de l’herbe. La situation s’est dégradée en
juillet sur la majorité du territoire, seules les
régions centrales ont connu une évolution
proche de la normale. »
Indicateur de rendement des prairies permanentes,
par région fourragère, au 20 juillet 2022
L’indicateur de rendement des prairies permanentes
Isop, à une date donnée, est égal au rapport entre la
pousse cumulée à cette date depuis le début de l’année
et la pousse cumulée à la même date calculée sur la
période de référence 1989-2018.
Source : Agreste Infos Rapides – Prairies – juillet 2022 – n° 2022 - 93-
https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/IraPra22093/detail/
13. 13
D’après la note praire d’Agreste Conjoncture de juillet 2022,
« Au 20 juillet 2022, la pousse cumulée des prairies
permanentes est inférieure de 21 % à celle observée au niveau
national sur la période 1989-2018 (cf méthodologie). Les
pluies, trop rares depuis plusieurs mois, et les fortes chaleurs
de juillet ont encore aggravé la situation au niveau national.
Excepté dans une partie centrale de la France, où les pluies
sont proches de la normale, la sécheresse ralentit la pousse de
l’herbe sur la majeure partie du pays. Seules 20 % des régions
fourragères ont une pousse supérieure à la normale en juillet.
Le déficit de pousse a été important dans une grande partie
Sud-Ouest et le long de la Manche.
Depuis le début de la campagne, le déficit atteint 60 % en Paca
et dépasse 30 % en Occitanie et dans les Hauts-de-France.
Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val-
de-Loire ont un déficit voisin de 15 % alors que dans les autres
régions, il est souvent compris entre 20 et 25 %.
Alors qu’au 20 juillet la pousse cumulée atteint normalement
70 % de la pousse annuelle de référence, elle n’atteint en 2022
que 55 %. »
Indicateur de rendement des
prairies permanentes, par région, au
20 juillet 2022
Tour d’horizon des régions
Source : Agreste Infos Rapides – Prairies – juillet 2022 – n° 2022 - 93-
https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/IraPra22093/detail/
15. 15
• Hétérogénéité des rendements en maïs
et de leur teneur en amidon
• Arrêt du pâturage et passage à des
rations de type rations hivernales dès le
milieu de l’été
• Des stocks fourragers déjà bien entamés
à la suite d’un printemps sec où les
récoltes ont été moyennes
• Des prairies grillées par le manque d’eau,
qui repartiront plus ou moins bien au
retour des pluies
• Des dérobées fourragères avec une faible
biomasse
Les conséquences probables de la
sécheresse…
16. Faire face à un déficit de fourrages stockés
• Evaluer les stocks disponibles à relativiser en fonction des besoins hivernaux,
prévoir l’achat de fourrages grossiers si le déficit est important (>20%)
• Faire une analyse de la qualité des stocks à disposition pour distribuer les
fourrages adaptés aux besoins des animaux
• Favoriser l’utilisation de paille dans les rations si elle est disponible, calculer
l’opportunité économique de passer à une ration sèche
• De manière conjoncturelle, intégrer les feuilles d’arbre pour compléter
l’affouragement au pré
16
… et comment y remédier (1/2)
17. … et comment y remédier (2/2)
Valoriser le pâturage après la reprise des pluies
• Les prairies ont une capacité de récupération importante, évaluer la reprise en
observant les espèces qui reverdissent après un cumul de pluie conséquent (~50mm)
et décider d’agir selon le niveau de dégradation : réimplanter, sursemer ou pas
d’intervention
• Attendre au minimum deux semaines de repousses des prairies auparavant « grillées »
avant le retour au pâturage, en n’oubliant pas de rationner les animaux sur cette herbe
verte et de réaliser une transition alimentaire longue
• Implanter des dérobées de fin d’été sur les parcelles en rotation avec un
développement rapide : colza fourrager, RGI… pour allonger la saison de pâturage et
diminuer le recours aux stocks
• Nul besoin d’apporter des engrais après une période de sécheresse prolongée, la
minéralisation des sols va subvenir aux besoins des plantes dans la majorité des cas
17