Ouvrir un blog scientifique / Sciences exactes et expérimentales

Ouvrir un blog scientifique
Sciences exactes et expérimentales
Mélodie Faury
2020-2021

http://tumourrasmoinsbete.blogspot.com/

http://blog.sciencescore.com/https://www.atascientific.com.au/17-
science-blogs-everyone-should-follow/

https://www.lemonde.fr/blog/huet/

« A blog (a contraction of the term "Web log") is a Web site, usually maintained by an
individual with regular entries of commentary, descriptions of events, or other
material such as graphics or video. Entries are commonly displayed in reverse-
chronological order.
Many blogs provide commentary or news on a particular subject; others function as
more personal online diaries. A typical blog combines text, images, and links to other
blogs, Web pages, and other media related to its topic. The ability for readers to
leave comments in an interactive format is an important part of many blogs. »
Wikipedia
Definition

« A blog is a conversation. People go to blogs to read
AND write, not just consume »
Gerrit Visser, Smart Mobs

La science aussi est une conversation

Le blog de science ?
• « un séminaire virtuel permanent » (André Gunthert, Why blog)
• « une nouvelle forme de la disputatio » (Marin Dacos)
• « A democratizing conversation » (Jill Walker)

Témoignages de chercheurs
blogueurs

Jill Walker
•Mortensen, T., et J. Walker.
“Blogging thoughts: Personal
Publications as Online research
tool.” Dans Researching ICTs in
Context, 249-279. Andrew
Morrison. Oslo: Intermedia,
2002.
•Walker, Jill. “Blogging from
inside the ivory tower.” Dans
Axel Bruns, Joanne Jacobs (dirs.)
Uses of blogs. New York: Peter
Lang, 2006.
http://hdl.handle.net/1956/184
6.

Avantages et limites d’un genre mineur
• Un interstice entre le privé et le public
• Autonomie et ouverture
• L’égalité des pairs retrouvée
• « Thinking with my fingers » : un outil de recherche

Why blog ?
• Du “nous” au “je” (avec parfois le retour au nous, via les blogs collectifs).
• Deadline is dead : de nouveaux rythmes.
• Le séminaire permanent : le modèle conversationnel.
• Culture de l’expérience
• Une science aimable

Comment écrire pour un blog ?
• Qu’est-ce qu’un billet de blog ?
Quelles différences avec un article scientifique ?
Quelles différences avec un article journalistique d’un journal papier ?
Quelles différences avec un format texte « classique » ?

Quelques exemples
Comment est construit un billet de blog ?
https://mastersts.hypotheses.org/

Ex de consignes (1/2)
1/ Un billet de blog ne devra pas dépasser 8000 caractères (espaces inclus)
2/ L’article sera accompagné d’une ou deux illustrations, vidéos ou liens Internet.
Ex : 2 photos, 1 vidéo, proposition de plusieurs illustrations utilisables
3/ Il sera structuré comme suit : titre, introduction, corps de texte structuré par des inter-titres.

Ex de consignes (2/2)
4/ Les articles intégreront des extraits d’interviews d’acteurs (chercheurs, journalistes, membres
associatifs, politiques, etc.) ou des citations référencées
Ex : un chercheur en sciences humaines et sociales, un chercheur en sciences exactes et
expérimentales, un acteur social
5/ Les articles doivent être écrits pour un public non spécialiste, une attention particulière sera
portée à l’accessibilité du propos. Des schémas illustrant le propos peuvent être utiles.

• Les liens hypertextes : une écriture hyper-reliée
Référencer, tisser du lien avec des ressources
L’écriture sur un carnet ou un blog peut s’enrichir de liens hypertextes qui créent des liens, pointent sur
des ressources,
changent le mode de discours,
donnent de l’épaisseur à l’article,
se mettant en relation avec des travaux académiques ou journalistiques (articles en lignes, billets,
ouvrages numérisés, évènements scientifiques, etc.)
ou avec des textes précédemment écrits par l’auteur du billet lui-même (sorte d’auto-éditorialisation, de
construction d’une articulation entre des écrits successifs, qui n’est pas nécessairement anticipée).
« Comment écrire pour un carnet de recherche ? », in THATCamp Paris 2012, Paris,
Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme (« La Non-Collection »), 2012.

• Les liens hypertextes : une écriture hyper-reliée
Référencer, tisser du lien avec des ressources
Cette écriture reliée, référencée, appuyée sur des ressources et des références peut permettre d’associer
brièveté et densité
Les liens hypertextes, qu’ils soient explicitement présentés comme des ressources bibliographiques, ou
non, peuvent construire en quelque sorte le cadre de référence du billet et donner accès aux ressources
permettant au discours de se construire.

• Une écriture multimédia
« C’est un espace plastique, qui favorise des formes d’écritures nouvelles (multimédia), qui
ne passent pas forcément par les mots (images, vidéos, sons…). »
participante à l’atelier ThatCamp 2012
Attention aux droits d’auteurs !

• Les droits d’utilisation, la propriété intellectuelle
Le plagiat est illégal
Les règles de droit d’auteurs sont strictes
Exemple de l’utilisation de photographies
Crédit photographique : Eruption par Spettacolopuro, licence CC by
Lien vers le contrat Creative Commons
http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.en
Nom de l’auteur + lien
Nom de la photo + lien

• Les droits d’utilisation, la propriété intellectuelle
Les Licences Créative Commons
http://www.flickr.com/creativecommons/
Moteur de recherche CC
http://flickrcc.bluemountains.net/flickrCC/index.php

La vulgarisation faite par les chercheurs…
Et puis largement les pratiques de communication dans l’activité de recherche
… est-ce anecdotique ?
Qu'ils en aient conscience ou non,
la communication est la principale activité des scientifiques, souvent loin
devant la recherche stricto sensu.
À elles seules les tâches de rédaction représenteraient environ le tiers de leur
temps de travail.
Variations suivants les références entre 20 et 50%.
Augmentation du nombre et de la complexité avec les responsabilités.
La communication scientifique – Logiques et méthodes. Bertrand Labasse, 2001

La vulgarisation faite par les chercheurs…
Et puis largement les pratiques de communication dans l’activité de recherche

Diffusion scientifique : deux textes de référence
Loi n° 82-610 du 15 juillet 1982 d’orientation et de programmation pour la recherche et
le développement technologique de la France :
Art. 14. La recherche publique a pour objectifs :
• le développement et le progrès de la recherche dans tous les domaines
de la connaissance ;
• la valorisation des résultats de la recherche ;
• la diffusion des connaissances scientifiques ;
• la formation à la recherche et par la recherche ;
Loi n° 84-52 du 26 janvier 1984 sur l’Enseignement Supérieur :
Art. 4. Les missions du service public de l’enseignement supérieur sont :
• la formation initiale et continue ;
• la recherche scientifique et technologique ainsi que la valorisation de ses résultats ;
• la diffusion de la culture et l’information scientifique et technique ;
• la coopération internationale.

Comment la production – réception d’un message est-elle
influencée ?
Message
AUTEUR
Subjectivité
Autoprotection (Image)
OBJET
Valeur sur le fond :
Véracité, précision DESTINATAIRE
Intelligibilité
Attractivité
SUPPORT
Formation
Allocation
REGLE
Normes
ESTHETIQUE
Qualité littéraire
Inventivité
OBJECTIFS
Motivation
Mandat / Missions
Formation « Des idées au texte : l’expertise rédactionnelle »,. Bertrand Labasse, 2009

La rhétorique classique de la communication
1. Inventio
2. Dispositio
3. Elocutio
4. Actio
5. Memoria
-> Rassembler, rechercher les points à traiter
-> Organiser, structurer leur présentation
-> Mettre en forme
-> Exprimer
-> Avoir en tête, sans note
Aristote, Cicéron et Quintilien

• Une hausse absolument prodigieuse de l’offre de connaissance
[On entendra ici par connaissance toute forme d’information]
• En matière de production brute de connaissances
cf Derek de SOLLA PRICE
= > le nombre de publications scientifiques a subi une croissance phénoménale depuis le 18è siècle
=> SOLLA PRICE faisait remarquer que 90% des savants depuis le départ de l’humanité étaient ses
contemporains.
• D’où le morcellement des connaissances
« Au début du siècle, je pouvais tirer au hasard deux physiciens de l’annuaire la Société française de physique ou deux
chimistes de l’annuaire la Société française de chimie, avec de bonnes chances qu’ils travaillent sur des choses
suffisamment proches pour pouvoir échanger à ce propos. Alors qu’aujourd’hui je tomberais certainement sur un
physicien des champs proches et un physicien des hautes énergies ; et ils sont sur des planètes différentes, avec des
publications différentes, etc. »
Un contexte : la société de l’information
« Savoir former, savoir informer… La diffusion des connaissances dans une société en mutation », Bertrand LABASSE, PhD,
http://cndi.pressetech.org

1. Commencez avec un simple indication :
« nous avons abandonné parce que personne ne savait comment programmer l’ordinateur »
2. Mettez-là à la forme passive, de façon à diluer les responsabilités :
« il a été décidé d’abandonner parce que personne ne savait comment programmer l’ordinateur »
3. Compliquez le vocabulaire (en veillant à ne pas accroître la quantité d’information ):
« Il a été résolu de mettre fin au projet parce que personne ne savait comment programmer l’ordinateur »
4. Ajoutez ici ou là des séquences de mots :
« Il a été résolu de procéder à l’interruption du déroulement du projet… »
Le jargon : une simple question de méthode

5. Estompez les relations de causalité :
« En fonction de l’état de disponibilité de l’ordinateur, il a été résolu de procéder à l’interruption du
déroulement du projet »
6. Développez :
« En fonction de l’état d’avancement du protocole de développement du logiciel destiné à l’ordinateur, il a été
résolu de procéder à l’interruption du déroulement du projet »
7. Séparez les mots normalement liés :
« En fonction de l’état d’avancement du protocole de développement du logiciel destiné à l’ordinateur, il a
été résolu de procéder à l’interruption jusqu’à nouvel ordre, du déroulement du projet »
8. Rendez équivoque :
« En fonction de l’état encore incertain d’avancement du protocole de développement du logiciel destiné à
l’ordinateur, il a été proposé, et provisoirement, de procéder à l’interruption jusqu’à nouvel ordre, du
déroulement du projet »

9. Obscurcissez :
« En fonction des incertitudes qui affectent l’état d’avancement du protocole de développement du logiciel
destiné à l’ordinateur, il a été proposé, et provisoirement, de procéder à l’interruption jusqu’à nouvel
ordre, du déroulement du projet »
10. Achevez de masquer votre piste :
« En fonction des inévitables incertitudes qui affectaient l’état d’avancement du protocole de
développement du logiciel destiné à l’ordinateur, plusieurs propositions circonstanciées, provisoires, ont
été émises, afin de procéder à l’interruption jusqu’à nouvel ordre, du déroulement du projet »

• Essor de la presse consacrée à des aspects de plus en plus pointus des loisirs, qui tendent à se
séparer, à se fragmenter,
de la même façon que les disciplines scientifiques.
• Les citoyens, les individus, les élèves, tendent à se replier sur leurs domaines d’intérêts proches
et à déserter l’espace commun de la communication où les notions communes peuvent être faire
sens
La presse d’information générale perd chaque année environ 1 ou 2 % de ses lecteurs, tandis que
la presse spécialisée – de plus en plus spécialisée, s’envole pour suivre cette fragmentation des
intérêts.
C’est-à-dire que les tirages globaux croissent mais le nombre de titres croît infiniment plus vite
que les tirages
Fragmentation de l’information
« Savoir former, savoir informer… La diffusion des connaissances dans une
société en mutation », Bertrand LABASSE, PhD, http://cndi.pressetech.org

La conséquence fondamentale et c’est Herbert SIMON, le prix Nobel d’économie qui y a
réfléchi, en économiste
La crise de l’attention
« Ce que consomme l’information est assez évident. Elle consomme l’attention de ses
récepteurs. Ainsi, une abondance d’information produit de la pénurie en attention et la nécessité
d’allouer son attention au sein de la surabondance de sources d’informations qui peuvent la
consommer ».
H. SIMON (1971)
Cela amène à comprendre que tous les précieux savoirs, ceux auxquels nous accordons de
l’importance, sont en concurrence cognitive avec tous les autres moyens d’occuper son
attention.
« Savoir former, savoir informer… La diffusion des connaissances dans une société en mutation », Bertrand LABASSE, PhD, http://cndi.pressetech.org
• Si l’information est pléthorique, quelle conséquence ?
Quelle conséquence d’une information pléthorique

1. Fragmentation cognitive
2. Jeu à somme nulle
Si on s’intéresse à quelque chose c’est au détriment d’autre chose
3. Concurrence cognitive
=> Quelles conséquences sur la communication scientifique ?
Faire en sorte que sa propre communication paraisse plus pertinente,
que l’on s’en souvienne
Un contexte

- Définir précisément ses objectifs
(transmettre des notions, un savoir-faire, faire prendre conscience de la complexité,
etc.)
Premier niveau d’exigence pour communiquer la science
- Etre conscient des obstacles conceptuels
- Se mettre à la place de son interlocuteur et de son lecteur : nécessite de le
connaître
- Adapter son propos ou son outil de médiation à ce public
- Adapter la forme (et le lieu de médiation, ou de parution) aux objectifs
Outils théoriques et quelques techniques

La compréhension d’un message est un processus qui se joue à plusieurs niveaux
• Le premier : niveau lexico-syntaxique
- Les mots longs :
moins vite perçus, et ont statistiquement moins de chance de faire partie du
lexique du destinataire
- Les phrases longues :
sont forcément des phrases complexes (plusieurs propositions relatives)
imposent des efforts de mémoire plus importants, une analyse syntaxique
plus compliquée et augmentent les risques d’erreur de traitement.
=> Charge lexicale
=> Charge syntaxique
=> La lisibilité Cf indicateur de word – Formule de Flesh et Gunning
Prise en compte du lecteur

- Lisibilité (facilité de lecture)
- Pertinence
En première approximation : rapport entre l’effort
qu’il réclame et l’effet qu’il procure
-> Clarté (cohérence et figurabilité)
-> Intérêt
Intelligibilité d’un message scientifique

La théorie de la pertinence de SPERBER et WILSON :
« les êtres humains cherchent automatiquement, dans toute leur activité
cognitive, à obtenir la pertinence la plus grande possible, c’est-à-dire l’effet
cognitif le plus grand pour l’effort de traitement le plus faible »
La pertinence

Extrême
=> Plus abstraite est la vérité que tu dois enseigner plus tu dois à la place séduire les sens.
« Plus abstraite est la vérité que tu veux enseigner, plus tu dois, en sa
faveur, séduire les sens ».
Nietzsche, Par delà le bien et le mal, 1886
Même si cela fonctionne, en terme d’attribution de l’attention, n’y a t-on pas perdu un petit
quelque chose au passage ?
La pertinence

• « Une approche statistique sommaire suffit pour prendre en compte le fait que la
croissance indiciaire des moyens de transports individuels est nécessairement corrélative
d’une augmentation de la fréquence globale des sinistres »
• « Je ne suis pas allé à la réunion parce que j’ai préféré aller à la pêche »
• « Le quantitatif pervers est l’expression cardinale d’une évaluation portée par un
observateur consécutivement à la mise en évidence de l’écart au sens contraire qui sépare
les résultats réels et induits par la mise en œuvre d’une décision et les résultats attendus ou
supposés attendus de cette même décision »
Rapport du GREFOS, v. 1996
De la clarté à la crédibilité

Justesse: notion relative
Exactitude : notion absolue
Justesse :
1. Qualité qui rend une chose parfaitement adaptée ou appropriée à sa destination.
Le RobertExactitude :
1. Soin scrupuleux que l'on apporte à faire ce que l'on doit faire en observant
ponctuellement les règles prescrites ou les conditions acceptées.
Le Robert
=> Plus un terme est spécialisé, plus son territoire d’utilisation
est restreint=> L’exactitude peut parfois être le contraire de la justesse
Notions de justesse et d’exactitude

• Une écriture brève, mais rigoureuse
La brièveté de l’écriture ne s’associe pas nécessairement avec une absence de rigueur
dans l’écriture, même si elle induit un allégement, ne serait-ce qu’en taille, de celle-ci,
par rapport à l’article scientifique.
Le billet de carnet ou de blog est pris dans la tension entre rigueur, exactitude d’une
part, et justesse, format court, soit l’adaptation à un format particulier d’autre part.

« Rendre accessible » (longueur, teneur du propos, langage, etc.) ne signifie pas
« diminuer la pertinence scientifique ».
Autrement dit, être lisible, accessible, compris et bref n’amène pas à réviser ses
exigences en termes de qualité et de rigueur scientifique.

Cette forme d’écriture pose des questions spécifiques en termes de choix
éditoriaux :
rythme,
programmation,
organisation (catégories, etc.),
style,
fragmentation des textes, etc.

L’effort cognitif
D’après Labasse, B. (2006). La communication écrite, une matière en quête de substance (Editions Colbert/ Cecp Editions)
Conséquences :
DIFFICULTE
(Effort)
1. PERCEPTIVE – Légibilité
2. ACQUISITIVE – Lisibilité lexico-syntaxique
3. LOGIQUE – Cohérence (interprétabilité)
4. FIGURATIVE – Représentabilité
1) J’ai du mal à lire
2) Le texte est fatiguant
3) Je ne vois pas le rapport
4) Je ne vois pas de quoi on me parle
Schéma bilan 1/3

Intelligibilité : dépend de la cohérence et de la figurabilité
Cohérence
2. Liaison, rapport étroit d'idées qui s'accordent entre elles; absence de contradiction.
Le Robert
• Permet d’identifier les relations entre les divers constituants du texte
Ex : Il a accompagné son condisciple chez son professeur car il désirait l’interroger
Ex : la molécule, la protéine, l’échantillon, le sujet, etc.
Ex : La température a baissé : la réaction s’est ralentie
Cohérence

Þ Sur-balisé le texte, tenir compte de l’inattention potentielle du lecteur
Þ Veiller à la mémorisation des notions essentielles : gérer la redondance
Ex: Quant à Helicobacter pylori, la « bactérie de l’ulcère », son génome…
Þ Prendre en compte le processus de filtrage inhérent à la lecture, l’absence de retour en
arrière, etc.
Cohérence

Þ Sur-baliser le texte, tenir compte de l’inattention potentielle du lecteur
P43-44 La communication scientifique – Logiques et méthodes. Bertrand Labasse, 2001
« On ne peut être clair que si l’on est obsédé par la crainte de ne pas l’être et si l’on
s’efforce d’être aussi explicite et univoque que possible. »
Þ Veiller à la mémorisation des notions essentielles : gérer la redondance
Ex: Quant à Helicobacter pylori, la « bactérie de l’ulcère », son génome…
Þ Prendre en compte le processus de filtrage inhérent à la lecture, l’absence de
retour en arrière, etc.
Cohérence ou logique

Mots courants réemployés par la science
Concepts scientifiques détournés par l’usage
Concepts scientifiques aux sens multiples
Termes scientifiques « faux-amis »
Termes à la prononciation équivoque…
… la rencontre de deux cadres de références différents
R.-E. EASTES -Traces – ENS – LDES – Atomes Crochus
=> La figurabilité
Des obstacles à l’appropriation du message

Intelligibilité : dépend de la cohérence et de la figurabilité
Figurabilité
=> Clef ultime de la compréhension
Comprendre un message, c’est construire un modèle mental
de l’état du monde rapporté dans ce message
= se représenter ce qu’il décrit
=> Activer et relier entre eux des schémas de connaissance
dont le lecteur, l’interlocuteur dispose
Ex : le pharmacien a cassé un flacon
Ex : l’exokinase a phosphorylé le glucose
Figurabilité

Est-ce qu’on me comprend ?
=> Peut-on se représenter ce que je dis ?
L’exemple :
actionne de façon concrète, représentable,
un concept abstrait ou générique
L’analogie :
permet de construire un nouveau schéma
par transposition d’un schéma mental existant
L’image graphique :
fournit directement une représentation correcte
Figurabilité

- Qu’est-ce qu’on sait maintenant et qu’on ne savait pas avant ?
- Comment avez-vous fait ?
- Pourquoi est-ce important ou intéressant ?
Pour toute communication de ses travaux, en famille, entre
collègue, avec les financeurs, etc.
Quand les chercheurs communiquent...

- Attente d’une avancée des connaissances grâce aux travaux présentés
=> Problème si « n’apporte rien », quelque soit la nature de cet apport…
- Qu’est-ce qu’on sait maintenant et qu’on ne savait pas avant ?
- « Savoir » ou « supposer », « estimer », « se demander », « savoir faire » ?
- « Ce qu’on sait maintenant » :
éviter fausse modestie ou manque d’assurance : laisse cet aspect flou
- « Ce qu’on ne savait pas avant » :
Éviter indélicatesse de ne pas préciser exactement ce dont on part, en particulier ce que
l’on savait avant.

- Comment avez-vous fait ?
- La méthode qui a permis d’aboutir aux résultats
- « Sur quoi fondez-vous vos résultats ? »
- Distinguer ce qui relève de la recherche et ce qui relève de l’essai
(cf discussion sur l’expertise)

Pourquoi est-ce important ou intéressant ?
Il s’agit des enjeux de la recherche
Idée simpliste : « les journalistes veulent toujours que cela serve à quelque chose »
Þ Il s’agit de l’intérêt de la recherche
Þ Et surtout d’être capable d’expliquer cet intérêt, pour la rendre intéressante !
Intérêt pratique (retombées concrètes dans la vie quotidienne)
Intérêt économique
Intérêt symbolique (origines, espace, …) ou théorique
« on se demandait comment il pouvait se faire que… », « on pensait depuis longtemps que… »

- Contexte disciplinaire
- Contexte thématique, science et société
- Ancrage de la question dans une étude pratique
- Contexte politique et social : en quoi est-ce important ?
- La question de recherche plus concrètement
- La méthodologie déployée
- Les conditions matérielles
- Les retombées (sur la formation des étudiants par ex)

Guide de vulgarisation – Au-delà de la découverte scientifique : la société, Pascal Lapointe, Ed. Multimondes, 2008
Les questions que les journalistes sont incités à poser aux
scientifiques :
- Comment le savez-vous ?
- Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?
- Quelles sont vos sources ?
Þ Attention particulière :
il s’agit de la démarche scientifique !

Le désir de savoir…
Premier ordre de facteurs d’intérêts, de type « spontané »
ou facteurs de bas niveau :
EX : Biologie végétale
les plantes carnivores et la sexualité des plantes
La mort, le sexe, la violence, le pouvoir (dans une certaine mesure)
Le facteur de proximité ou « en quoi cela concerne-t-il les gens ? »
L’attrait

Ce que nous apprend le journalisme scientifique …

Les 3 lieux de la démonstration rhétorique
L’ Ethos
Le Pathos
Le Logos
p14
Source - Formation « Des idées au texte : l’expertise rédactionnelle »,. Bertrand Labasse, 2009

1. L’ethos
La preuve est fondée sur celui qui parle
Tout dépend donc de l’orateur, de ce qu’il représente
Le registre de l’expertise
« il faut croire car c’est un expert »
=> une grande partie de la communication scientifique repose sur l’ethos

2. Le pathos
Appel aux émotions de l’auditeurs, aux pulsions
Parfois des émotions « belles »
La compassion par exemple, ou encore la surprise
Mais la plupart du temps : méfiance, crainte, voire haine

3. Le logos
Idéal de l’idéologie des Lumières
Fondé sur le discours lui-même ainsi que sur la compréhension du
sens et des enjeux du débat.
« Écoutez mes arguments » (fondés en raison)

Exemple
Débat sur la vivisection
Parole d’universitaire : « moi j’en ai besoin » = ethos
Au sujet d’un chien « il sera sacrifié ce soir… » = pathos
Discussion coût/ bénéfice/ souffrance de l’animal = logos

La question du sensationnalisme
Le sensationnalisme
« c’est la dose qui fait le poison »
Dans le cas du journalisme, s’y mêle d’autres contraintes, liées à la
nécessité d’être lu ou vu, ou encore visités dans le cas des musées
Ex : Cité des sciences et Exposition Star Wars
Faire naître l’envie de savoir => indulgence pour certains « trucs »

Réfléchir en terme de bilan cognitif global
« La question centrale, me semble-t-il, qu’il faut se poser pour réfléchir à ces
questions-là, c’est le bilan cognitif global du message. », B. Labasse
En d’autres termes, vaut-il mieux que le message ait été émis plutôt qu’il ne l’ait pas
été ?
Quel a été l’effet de Jurassic Park ?
En première analyse, c’est un film, d’abord, qui distord d’une façon tout à fait
spectaculaire un certain nombre de notions…

La théorie de l’intérêt (Kintsch, 1997)
1) ce qui a trait avec soi-même
2) ce qui éveille la curiosité (cf leviers spécifiques)
3) ce qui est intrinsèquement intéressant
Par exemple ce sur quoi vous travaillez !
Vous devriez être les premiers à être en mesure de partager
les raisons pour lesquelles c’est intéressant !
Ce qui suscite l’intérêt

Modèle de Schrank, 1979
1er niveau
Facteurs « absolus » : touchent à la mort, la maladie, le pouvoir, la sexualité, la violence etc.
2d niveau
Facteurs « personnels » : concernent l’existence propre du lecteur
Le fameux principe de proximité
3e niveau
Facteurs inattendus : provoquent une surprise, étonnement, curiosité, diffèrent de ce que le lecteur
aurait pu prévoir
4ème niveau
Infos qui peuvent inintéressantes en elles-mêmes mais qui combinées entre elles présentent un intérêt
cf Martins, 1993
Les facteurs d’intérêt

Le désir de savoir…
Premier ordre de facteurs d’intérêts, de type « spontané »
ou facteurs de bas niveau :
EX : Biologie végétale
Les plantes carnivores et la sexualité des plantes
La mort, le sexe, la violence, le pouvoir (dans une certaine
mesure)
Le facteur de proximité ou « en quoi cela concerne-t-il les gens ? »
Loi du mort-kilomètre
L’attrait : facteurs de bas niveau

Comment susciter l’intérêt qui induise que l’on fasse l’effort de comprendre ?
=> La problématisation
« Se sortir le nez du sujet pour se demander en quoi il est intéressant (même si on en est
convaincu cela ne nous dit pas pourquoi) : en quoi est-ce justifier d’avoir cette prétention
incroyable de demander du temps au lecteur pour qu’il s’y intéresse. »,
B. Labasse
Susciter l’intérêt

Il y a des facteurs d’intérêt qui ne servent à rien.
Ce sont des facteurs absolus, reposant sur une dimension intellectuellement motivante :
=> la notion de problématisation
Un paradoxe, un défi, un rapprochement, un aspect stimulant,
curieux, une remise en cause des connaissances, etc.
Effet cognitif : facteurs de haut niveau

La méthode SPRI, Thomas-Duclaux, 1986
Situation
Problème
Résolution (solutions choisies ou proposées)
Informations complémentaires
Le plan OPERA, variante courante
Observation
Problème
Essai
Résultats
Action
La problématisation

2. C’est la question de faire naître l’envie de savoir, de faire naître le problème.
Il y a deux sens à problématisation.
1. En didactique des disciplines c’est : comment est-ce qu’on pose le problème ?
Il n’y a pas de sujet qu’on ne puisse présenter de telle façon que, quelque part, il
pose problème.
« il est inutile apporter des réponses si on n’a pas amené le destinataire à se poser les
questions correspondantes » (Dewey)
Effet cognitif : facteurs de haut niveau

- Créer une rupture par rapport à ce que l’on croit savoir
les araignées ne sont pas des insectes…
- Susciter un déséquilibre
la plus grande partie de la masse de l’univers reste introuvable…
- Souligner un caractère exceptionnel
c’est la première fois que ‘on parvient à …
- Recourir au style narratif
Lorsqu’elle entreprit sa première expérience, l’équipe n’aurait jamais cru…
=> Créer un intérêt, une attente
Comment amener un destinataire à vouloir connaître la suite ?

Contrat implicite entre émetteur d’un message et son destinataire
1. Règle de quantité : donner ni trop, ni trop peu d’informations
2. Règle de qualité : ne pas affirmer ce que l’on pense faux ou incertain
3. Règle de relation : parler à propos
4. Règle de modalité : être aussi clair et bref que possible
Quand le contrat de communication est rompu...

* Violation des règles conduit destinataire à juger que la
communication est sans issue
=> Le contrat de communication est rompu
Ex : « langue de bois » politique, discours managérial, bavardage, argumentaire
commercial, …
* Sentiment de manipulation
=> Le contrat de communication est rompu
Quand le contrat de communication est rompu...

Ex : La lecture demande plus d’effort cognitif que la télévision
« Ce qui explique que l’on peut rester des heures devant des choses sans intérêt qui passent à la TV
car cela ne demande pas d’effort ! », B. Labasse
Effort cognitif
Effet cognitif ou pertinence
Comment susciter l’intérêt qui induise que l’on fasse l’effort de comprendre ?
Cf dans contexte de crise de l’attention
Comment engager un effort considérant que l’effet cognitif en vaut la peine ?
Effort et effet cognitifs

Intéresser à de la recherche théorique…
« Quand il songe à l’air qu’agitent les ailes d’un cygne, ou aux bulles qui naissent à la poupe d’un voilier, un
poète, ou un enfant, atteint sans le savoir une des grandes frontières de la connaissance humaine. Où va cet
air, combien sont ces bulles ? La vraie réponse est inaccessible. Les principes en jeu (dynamique des fluides)
sont parfaitement connus, mais un calcul exact épuiserait en vain n’importe quel ordinateur : plus on veut être
précis, plus les paramètres deviennent nombreux. »
Début d’un article « Mathématiques »
Exemples empruntés à B. Labasse
« On est bien peu de chose, proclame la sagesse populaire. On est encore moins que ça renchérissent les
physiciens : en rassemblant toute la matière que contient un homme, on ne remplirait que le millionième du
volume d’une tête d’épingle. Le reste est fait de vide. Le vide absolu, proportionnellement immense, qui, au
sein de chaque atome, sépare les électrons et le noyau. Sur la balance, les légers électrons ne comptent pas
pour grand choses. Le noyau atomique représente plus de 99,95% de la masse. La matière, c’est lui. »
Début d’un article « Physique nucléaire »
Peut-on intéresser à tout ?

Identifier les ressorts utilisés pour susciter l’intérêt :
Exemples empruntés à B. Labasse
« Un long tuyau flexible se glisse dans votre gorge, se fraye lentement un passage à travers votre œsophage.
Progressant vers l’estomac, il racle, se bloque, recule pour mieux repartir, comprimant les tissus. Vous subissez
une endoscopie. Angoisante, douloureuse, cette méthode d’exploration permet d’effectuer un prélèvement de la
muqueuse de l’estomac. »
Début d’un article « Médecine »
« Même couverte de bijoux, l’oreille reste bien souvent considérée avec l’indifférence qui convient à un organe
passif et parfois disgracieux, sorte d’entonnoir à sons tout juste capable, dans le meilleur des cas, de capter les
vibrations de l’air. Son horizon ne se limite pourtant pas à l’exécution de cette tâche servile. Elle est aussi
capable de s’exprimer, d’émettre son bruit à elle, et les chercheurs ne sont plus sourds à ses murmures. »
Début d’un article « Physiologie »
« Chaque été depuis près de vingt ans, des chercheurs se relaient pour explorer méticuleusement une lagune
tropicale, observant au fil du temps les assauts et les retraits de la mer, suivant dans le sable les traces
d’étranges animaux. Ils sont les seuls à pouvoir deviner le clapotis des vagues, à ressentir l’odeur de l’océan :
cette plage-là ne figurera jamais sur un catalogue de voyages. Elle n’est pourtant pas loin, en plein Bugey, à
moins de cent kilomètres de Lyon. Mais la dernière partie du trajet n’est pas à la portée de tous : il reste au
visiteur à parcourir 140 millions d’années dans le passé. » Début d’un article « Paléoécologie »
Peut-on intéresser à tout ?

• Exemples d’accroches
« Comment un nageur doit-il nager ? La question ne va pas de soit, même pour un champion
olympique. Des générations d’entraîneurs ont prescrit un mouvement du bras rigide comme celui d’une
rame (avant bras et main perpendiculaires à l’axe du déplacement). Mais ce dogme a pris l’eau quand
les scientifiques sont entrés dans le bain. [Biomécanique] »
« Selon que vous serez prognathe ou rétrognathe, Hollywood fera de vous un bon ou un méchant. Entre
la mâchoire volontaire qui caractérise le héros, et le menton fuyant qui permet, au premier coup d’œil de
subodorer un traître, c’est vers l’âge de 12 ans que la mandibule choisit son camp. [Odonlogie]
« Chaque nuit les hommes partent pour un continent dont ils ne savent rien : le rêve. Il passionne les
poètes, déchaîne les psychiatres, séduit les chercheurs. Son contenu fascine, ses mécanismes
déroutent, ses fonctions intriguent. A l’orée du troisième âge, chacun lui aura consacré près de cinq
années. Mais d’autres, comme Michel Jouvet, lui auront dédié toute leur vie [Onirologie] »

La pertinence cognitive
PERTINENCE
(Effet cognitif)
ATTRAIT
Spontané
Construit
B.N.
H.N.
DIFFICULTE
(Effort cognifit)
1. PERCEPTIVE – Légibilité
2. ACQUISITIVE – Lisibilité lexico-syntaxique
3. LOGIQUE – Cohérence (interprétabilité)
4. FIGURATIVE – Représentabilité
1) J’ai du mal à lire
2) Le texte est fatiguant
3) Je ne vois pas le rapport
4) Je ne vois pas de quoi on me parle
Schéma bilan 2/3 - Effort et effets cognitifs
(Problématisation)

L’adéquation socio-cognitive
ADEQUATION
PERTINENCE
CONTRAINTES
DEPRECIATIVES
APPRECIATIVES
(légales, sociales,
circonstancielles,
éthiques, etc.)
ATTRAIT
Spontané
Construit
B.N.
H.N.
DIFFICULTE
(Effort)
1. PERCEPTIVE
2. ACQUISITIVE
3. LOGIQUE
4. FIGURATIVE
Schéma bilan 3/3

Les deux gnomes, lisant par dessus notre épaule…
Le gnome obtus (effort)
Ne fait aucune déduction, n’a aucune mémoire de travail et ne comprend que
ce qui est dit explicitement, à condition qu’il puisse se le représenter !
Le gnome blasé (effet)
A chaque phrase
« Et alors ? Qu’est-ce que j’en ai à faire, pourquoi tu me racontes ça ? »
Þ Acquisition de réflexes :
Réduire l’effort + renforcer l’effet !
Astuce de B. Labasse

VERSION #1
Dans la première expérience de la série utilisant des souris, il a été découvert que l’ablation totale des glandes
adrénales avait des effets sur la diminution de l’agressivité, et que l’agressivité dans le cas des souris
adrénalectomisées peut être ramenée au niveau des souris intactes par un traitement à la corticostérone. Ces
résultats mettent en évidence l’indispensabilité des adrénales pour l’expression totale de l’agressivité.
Toutefois, dans la mesure où l’adrénalectomie est suivie par un accroissement de la production de l’hormone
adrénocorticotrope (ACTH) et puisque l’ACTH a été évoquée (Brain, 1972) comme réduisant l’agressivité de
souris intactes, il est possible que les effets de l’adrénalectomie sur l’agressivité soient fonction de
l’accroissement concomitant des niveaux d’ACTH. Toutefois, les niveaux élevés d’ACTH, en plus de provoquer
l’accroissement des niveaux des glucocorticoïdes (ce qui pourrait contribuer à la réduction de l’agressivité par
l’ACTH chez les souris intactes), a aussi pour conséquence des niveaux d’androgène abaissés.
En tenant compte du fait que les animaux présentant de bas niveaux d’androgènes se caractérisent par une
réduction de l’agressivité, il existe une possibilité pour que l’adrénalectomie, plutôt que d’influer directement sur
l’agressivité, ait des effets sur la réduction de l’agressivité en produisant par l’intermédiaire de l’ACTH la
décroissance des niveaux d’androgènes.

VERSION #2
La première expérience de notre série sur les souris a montré que l’ablation totale des glandes adrénales
réduisait l’agressivité. De plus, une fois traitées à la corticostérone, les souris dont les glandes adrénales avaient
été ôtées sont redevenues aussi agressives que les animaux intacts.
Ces résultats suggèrent que les glandes adrénales sont nécessaires aux animaux pour exprimer toute leur
agressivité.
Mais la suppression des glandes adrénales accroît les niveaux de l’hormone adrénocorticotrope (ACTH), et Brain
(2) a montré que l’ACTH réduisait agressivité des souris intactes. C’est pourquoi la réduction de l’agressivité à
l’issue de l’opération pourrait provenir des niveaux plus élevés d’ACTH accompagnant celle-ci.
Toutefois, des niveaux d’ACTH élevés ont deux effets. D’une part, les niveaux des glucocorticoides s’élèvent, ce
qui pourrait contribuer aux résultats observés par Brain. D’autre part, les niveaux d’androgènes chutent. Comme
les animaux présentant de bas niveaux d’androgène sont moins agressifs, il est possible que la suppression des
glandes adrénales ne réduisent l’agressivité que de façon indirecte : en élevant les niveaux d’ACTH, elle entraîne
la chute des niveaux d’androgènes.

La seconde version est nettement préférée à la première (70%).
Il est plus surprenant de noter que celle-ci a été, en outre, jugée plus crédible et plus
importante sur le fond par la majorité des évaluateurs.
Des travaux concordants montrent en effet que les qualités « communicationnelles » des
documents scientifiques jouent un rôle capital dans leur succès.
Turk, C., & Kirkman, J. (1982). Effective writing ; Improving scientific,
technical and business communication. Londres : Chapman & Hall.
C'est, le cas de l'acceptation des articles de recherche expérimentale.
Ainsi deux comptes rendus de recherche, identiques si ce n'est que le second avait été
amélioré pour en rendre la lecture plus agréable, ont-ils été soumis au jugement de plus de
1500 scientifiques.
Plus généralement, les standards internationaux en matière de qualité rédactionnelle
s'accroissent considérablement. (ex Nature)

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