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Réanimation de l’arrêt
cardio-respiratoire chez l’adulte
et particularité de la femme
enceinte
Service d’Anesthésie Réanimation CHU Saadna Abdennour –Sétif-
Faculté de médecine de Sétif 2023-2024
DR Habache Alla Eddine
1
PLAN DU COURS
Introduction
Définition
Causes
Clinique
PEC Thérapeutique
 RCP de base
 RCP spécialisée
Particularité de la femme enceinte
 Spécificités étiologiques
 Spécificités de réanimation
Conclusion 2
Introduction
La mort subite en Europe = 700 000 décès par an avec une
incidence de l’arrêt cardiaque (AC) extrahospitalier de 49,5
à 66 pour 100 000 habitants par an
Si une réanimation cardio-pulmonaire précoce est
effectuée par les premiers témoins les chances de
survie seront multipliées par deux ou trois
si celle-ci est associée à une défibrillation
automatisée externe précoce les chances de
survie peuvent atteindre des chiffres de 49 à
75% 3
L’arrêt cardiocirculatoire (AC) est la
plus urgente des urgences vitales.
Son traitement est l’objet d’un consensus
régulièrement actualisé par les instances
scientifiques internationales.
Sa prise en charge ne peut être
négligée par un médecin ou un
paramédical, quelle que soit sa
spécialité d’exercice. 4
L’un des principaux rôles du système
cardiovasculaire est d’approvisionner
les cellules de l’organisme en
oxygène et en substrats
énergétiques, puis de les débarrasser
des « déchets » acides.
5
Cette mission est assurée grâce à l’action
synergique de deux éléments :
le myocarde=débit cardiaque
le système vasculaire artérioveineux = la
distribution harmonieuse de fractions de ce
débit à chaque viscère
Le dysfonctionnement de l’un d’eux,
conduit à l’AC. 6
DÉFINITION
L’arrêt cardiocirculatoire est défini
par la suspension, en général
brutale, d’activité d’au moins une
des composantes de l’appareil
cardiovasculaire: le cœur et/ou les
vaisseaux.
7
En l’absence de restauration de l’activité
défaillante, une mort biologique s’ensuit en 4 à 6
minutes dans certains organes comme le cerveau
restauration incomplète ou tardive, la
survie est possible au prix de
séquelles
8
CAUSES
Ils sont principalement d’origine cardiaque :
troubles du rythme émaillant l’évolution de cardiopathies
connues ou non.
Au premier rang :
FV inaugurales ou compliquant des troubles du rythme
ventriculaire rapides (tachycardies ventriculaires, torsades de
pointe, flutters ventriculaires, etc.).
asystolies ou des bradycardies extrêmes
plus rares:
rupture du cœur,
obstruction mécanique cardiaque à l’éjection du
flux sanguin: tamponnades
les causes vasculaires aiguës (vasoplégies brutales
ou prolongées, désamorçage cardiaque par hypovolémie).
9
Une dernière éventualité,
dissociation électromécanique, au cours
de laquelle disparaît l’éjection cardiaque
alors que l’activité électrique de
dépolarisation diastolique lente du tissu
cardiaque est maintenue :
malgré la persistance d’un tracé
électrocardiographique normal, il
n’existe plus de débit cardiaque.
10
 En règle générale, devant tout ACR il faut rechercher les 10
causes réversibles d’arrêt cardiaque (Règle des 6 H et 4 T) :
11
CLINIQUE
Quels que soient le lieu, les circonstances, le contexte étiologique
potentiel, le diagnostic médical d’AC doit être évoqué
systématiquement et immédiatement dès lors que sont réunis les
signes cliniques suivants :
d’une part, une perte brutale et complète de la
conscience accompagnée ou non d’arrêt
respiratoire ;
d’autre part, la disparition du pouls
artériel.
12
L’association de ces signes est
suffisante pour affirmer le
diagnostic d’AC : elle doit faire
initier sur-le-champ le
processus de sauvetage
appelé «chaîne de survie» .
13
En cas de doute (personnel
insuffisamment entraîné à la
reconnaissance d’un pouls filant), il
est préconisé de démarrer une
réanimation cardio-pulmonaire
élémentaire sur la seule base de
l’apnée et de la perte de
connaissance
14
Il est inutile de
mesurer la pression
artérielle, ou
d’ausculter le
malade
15
Ni la recherche d’anomalies
de la coloration des
téguments ni celle d’une
mydriase ne sont
nécessaires pour poser le
diagnostic d’AC.
16
La possibilité de disposer d’un
enregistrement ECG (scope, tracé
papier) simplifie la reconnaissance
du mécanisme cardiaque en jeu,
mais ne modifie en rien le
traitement initial.
17
la reconnaissance d’une étiologie
spécifique à l’AC ne change pas la prise en
charge immédiate :
la correction d’une cause qui serait un
obstacle à la reprise d’une activité
cardiaque spontanée ou qui pourrait
entraîner une récidive de l’AC fait
néanmoins partie de la prise en charge
médicalisée
18
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
l’objectif est le rétablissement d’une activité
cardiocirculatoire spontanée et d’une hématose
correcte.
Ces manœuvres sont intégrées comme maillons
successifs d’une stratégie de prise en charge
appelée « chaîne de survie »
19
RCP comprend
RCP élémentaire (RCPE), pratiquée par un ou de
préférence deux sauveteurs, qui comporte la pratique
simultanée d’une assistance respiratoire par bouche à
bouche (BAB) et du massage cardiaque externe (MCE)
RCP médicalisée ou spécialisée (RCPS),
réalisée par une équipe médicale entraînée,
qui poursuit les manœuvres de survie
L’efficacité de cette chaîne de survie est proportionnelle à la
rapidité d’alerte des secours spécialisés et au savoir-faire
technique des premiers témoins de l’AC. 20
1. RÉANIMATION CARDIO-PULMONAIRE DE BASE
Réalisée sans matériel par les
premiers témoins (public ou
secouristes), la RCP de base se
doit d'être débutée le plus
précocement possible et
poursuivie avec le minimum
d'interruption.
21
Alerte :
La reconnaissance d'un AC par le public
doit être réalisée devant la seule
présence d'une perte de conscience
avec absence de réactivité associée à
un arrêt respiratoire ou une respiration
agonique de type « gasps » : cette
constatation correspond à la nouvelle
définition de « l'absence de signes de
vie » et donc l'alerte pour obtenir des
secours spécialisés.
22
23
L'objectif est de
raccourcir le délai pour
la réalisation d'une
défibrillation en
disposant d'un
défibrillateur dans les
plus brefs délais
24
chez l'enfant, et dans de
rares circonstances
particulières chez l'adulte
(noyade, intoxication,
traumatisme), il reste
souhaitable de débuter une
minute de RCP avant de
déclencher l'alerte.
25
a. Réanimation respiratoire
La ventilation par bouche-à-bouche, associée au massage
cardiaque externe (MCE), reste à ce jour la méthode de
référence pour les premiers secours.
dans les minutes suivant immédiatement l'AC, la
ventilation par bouche-à-bouche n'est pas
absolument nécessaire, car les besoins en oxygène
au cours des premières minutes de la RCP sont
limités et la ventilation interrompt le MCE, ce qui
est délétère pour la survie.
Ainsi, lorsque l'AC se produit devant témoin et lorsque son
origine paraît être une ischémie coronarienne, il est licite pour le
premier témoin de débuter la réanimation par le seul MCE, dont
l'efficacité paraît suffisante sans suppléance ventilatoire pendant
3 à 4 minutes. 26
Après ouverture des voies aériennes supérieures
réalisées par la bascule de la tête en arrière et
par élévation du menton, chaque insufflation
doit être réalisée en une seconde environ, mais
l'alternative la plus efficace reste la ventilation
au masque avec ballon auto-remplisseur lorsque
la ventilation est associée au MCE.
Le volume courant conseillé pour chaque
insufflation est actuellement limité à environ
500 mL
27
b. Réanimation circulatoire
Le MCE est prioritaire et peut être débuté sans ventilation.
Pour réaliser le MCE, la description de la
position des mains sur le sternum a été
simplifiée :
la paume de la main est positionnée au milieu du
thorax, entre les deux mamelons. La RCP de l'adulte
commence par 30 compressions thoraciques avant
toute réanimation respiratoire.
28
Le rythme du MCE est actuellement de
100/min chez l'adulte avec une dépression
thoracique de 4 à 5 cm ;
Lors de la décompression, les talons des mains
doivent être soulevés légèrement du thorax.
Les temps de compression et de décompression
doivent être approximativement égaux.
29
les périodes de compressions
thoraciques au cours d'une RCP ont
été allongées et une séquence
MCE/ventilation de 30/2 est
préconisée dans les nouvelles
recommandations (à la place de la
séquence 15/2 préalable),
privilégiant ainsi le débit cardiaque
au détriment d'une suroxygénation.
30
c. La défibrillation automatisée externe
(DAE)
améliore le pronostic des AC
doit être réalisée le plus rapidement possible
Cependant, la RCP doit être systématiquement
débutée dans l’attente de disponibilité du
défibrillateur.
La fibrillation ventriculaire (FV) représente le mode électrique initial
d'AC d'origine non traumatique le plus fréquent.
31
Le niveau d'énergie est proposé d'utiliser une
énergie entre 150 et 200 joules.
Il est recommandé de réaliser un choc électrique
externe (CEE) unique suivi immédiatement de 2
minutes de RCP.
le rythme cardiaque et la présence d'un pouls n'étant
vérifiés qu'après ces 2 minutes de RCP.
32
2.RÉANIMATION CARDIO-PULMONAIRE SPÉCIALISÉE
a.Réanimation respiratoire
L'intubation orotrachéale est
la technique de référence
pour la ventilation d'un AC .
Le temps nécessaire pour mettre en
sécurité les voies aériennes doit être le
plus court possible et ne doit pas faire
interrompre la RCP plus de 30 secondes.
La ventilation mécanique est réalisée, ensuite, par un respirateur
33
En absence d'intubation, la ventilation au
masque et au ballon est le moyen le plus fiable
d'obtenir initialement une ventilation efficace
Le masque laryngé
est une alternative
acceptable si
l'intubation se révèle
difficile 34
b. Réanimation circulatoire
MCE classique
35
Pharmacologie de la réanimation cardio-
pulmonaire
1.Vasopresseurs :
Adrénaline
vasopresseur préconisé dans le traitement de
l'AC quelle que soit l'étiologie
les doses recommandées sont de 1 mg tous les deux
cycles de RCP, soit environ toutes les 4 minutes.
Une dose plus importante peut être proposée en cas d'asystole réfractaire (
5 mg), mais les fortes doses n'ont pas montré de supériorité sur la survie.
36
Anti-arythmiques
FV résistantes à la défibrillation et à une injection d'adrénaline
l'amiodarone :
à la dose initiale de 300 mg IV diluée
dans un volume de 20 mL de sérum
glucosé, puis une éventuelle deuxième
dose de 150 mg et/ou une perfusion
continue de 900 mL par 24 h).
37
Autres agents thérapeutiques
L'atropine :devant un rythme sans pouls survenant au
décours d'une bradycardie. Elle est alors administrée
sous forme d'un bolus unique de 3 mg IVD.
Le calcium n’est pas indiqué en routine.
L'alcalinisation:
hyperkaliémie
d'acidose métabolique préexistante
overdose de drogues à effet stabilisant de
membrane, notamment les antidépresseurs
tricycliques 38
Réanimation De L’Arrêt
Cardio-Respiratoire Chez La
Femme Enceinte
39
POINTS ESSENTIELS
 L’arrêt cardiaque chez la femme enceinte est un évènement
heureusement rare, estimé à 1 cas pour 20 000 grossesses par an. Il
menace le pronostic vital de la mère et de son fœtus.
 Quatre grandes étiologies sont impliquées : l’hémorragie, l’embolie
notamment amniotique, les cardiopathies incluant les maladies de
l’aorte, et le sepsis.
 La réanimation de l'ACR chez la femme enceinte a peu de particularités
en termes de traitement médicamenteux.
 Le terme de la grossesse doit être pris en compte afin d'effectuer une
césarienne de sauvetage lorsque celle-ci est indiquée.
 En cas d'ACR intra hospitalier, la césarienne de sauvetage doit être
réalisée sur place, car le déplacement de la patiente prend du temps et
interrompt la réanimation (MCE).
40
SPÉCIFICITÉS ÉTIOLOGIQUES
Un certain nombre de causes sont plus susceptibles de déclencher un ACR. Elles
peuvent être directement liées à la grossesse (prééclampsie, embolie
amniotique) ou plus fréquentes chez la femme enceinte (analgésie péridurale,
embolie pulmonaire). Elles sont résumées à :
 L'embolie pulmonaire massive doit toujours être évoquée, car la grossesse en
est un facteur de risque important, en particulier en cas d'alitement (menace
d'accouchement prématuré) et d'obésité. Le risque thromboembolique
persiste 6 semaines après l'accouchement.
 L'embolie amniotique peut se présenter par un ACR initial sur défaillance
cardiaque droite aiguë.
 L'hémorragie du péripartum sous-estimée ou passée inaperçue peut
également se présenter comme un ACR inaugural. C'est d'autant plus vrai que
le saignement n'est pas extériorisé (hémopéritoine, hématome
rétropéritonéal).
41
 Une intoxication au MgSO4 : elle est possible, en cas d'anurie ou
d'insuffisance rénale associée, lors d'administration de fortes doses de
MgSO4 (4 g IVL puis 1 g/h PSE pendant 24 à 48 heures) en prévention
primaire ou secondaire de la crise d'éclampsie. Il faut alors prélever une
magnésémie et administrer, sans attendre le résultat, du Gluconate de
Ca2+ à 10 % (1 ampoule en IVL renouvelable).
 Une complication d'anesthésie doit être envisagée:
 La rachianesthésie totale associe classiquement un collapsus
cardiovasculaire sévère, une bradycardie (bloc du sympathique
cardiaque), un arrêt respiratoire et un coma. En l'absence de prise en
charge adaptée (vasoconstricteurs), elle évolue rapidement vers un ACR.
 Passage intravasculaire d'anesthésique local associant acouphènes,
sensation de goût métallique puis convulsions.
 Complication des morphiniques.
 Un syndrome coronarien aigu (SCA) est possible pendant le travail ou
l'accouchement.
42
SPÉCIFICITÉS DE LA RÉANIMATION
 La posologie des traitements cardiovasculaires administrés
(adrénaline, amiodarone)n’est pas modifiée.
 La puissance de la défibrillation n'est pas différente.
 Le massage cardiaque externe doit être effectué plus haut
sur le sternum par rapport à la femme non enceinte.
 La compression cave, induite par l’utérus gravide à partir de
la 20e semaine de grossesse, doit être levée pour favoriser le
retour veineux. Un déplacement manuel de l’utérus vers la
gauche est essentiel.
43
 La gestion des voies aériennes supérieures est plus difficile
chez la femme enceinte.
 En cas de défibrillation la mise en place des plaques doit être
rigoureuse pour éviter un choc électrique direct sur le fœtus:
 L’électrode antérieure (sternum) doit être positionnée plus à
droite du fait de la dextrorotation cardiaque,
 L’électrode latérale (apex) doit être positionnée plus haut du
fait de l’élévation diaphragmatique.
 Le retrait des capteurs de monitorage du rythme cardiaque
fœtal semble préférable pour éviter un risque théorique
d’arc électrique.
44
QUAND ET OÙ PRATIQUER UNE
CÉSARIENNE DE SAUVETAGE:
 Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée: le fœtus est viable et la
compression cave devient réelle. Sa présence peut diminuer les chances
de récupération d'une activité cardiaque spontanée maternelle:
• Les équipes d'obstétrique et de pédiatrie doivent être averties dès le diagnostic.
Elles doivent se préparer à la réalisation d'une césarienne en extrême urgence et
à une réanimation cardio-pulmonaire néonatale.
• La latéro-déviation utérine doit être maintenue pendant toute la réanimation
cardio-pulmonaire. En cas de reprise d'une activité cardiaque spontanée, la
patiente doit être positionnée en décubitus latéral gauche.
• En l'absence de récupération au bout de 4 - 5 minutes de réanimation, une
césarienne de sauvetage est recommandée.
• En cas d'arrêt cardiaque intrahospitalier, la césarienne doit être réalisée sur place
(en particulier en salle de travail). Il est démontré que le déplacement de la
patiente est source de retard et d'interruption du massage cardiaque.
45
• Avant 20 semaines de grossesse: la césarienne ne trouve pas
sa place, la compression aortocave étant négligeable et le
fœtus n'étant pas viable. La grossesse n'est donc pas prise
en compte.
• Entre 20 et 24 semaines de grossesse: le fœtus n'est pas
viable, mais la césarienne peut améliorer le pronostic
maternel (levée de la compression cave). En l'absence de
récupération, il faut envisager une césarienne de sauvetage
maternelle. Le nouveau-né ne sera à priori pas réanimé.
46
Ethique?
• En l’absence de reprise d’activité cardiaque
spontanée ,après 30mns de réanimation
specialisé,la réanimation peut être arrêter,
• L’arret de la réanimation est une décision
médicale;
• A l’issu de la réanimation de l’AC, une
information claire doit être donné à la
famille
47
Conclusion
De la précocité du diagnostic ,et donc du déclenchement
de la chaîne de survie, dépend le pronostic vital et
fonctionnel du malade.
Le pronostic reste dramatique à cause de la prévalence de la
maladie coronarienne et d’un défaut évident d’éducation de la
population.
48
BIBLIOGRAPHIE
MAPAR 2022
EMC Anesthésie Réanimation 2021
SFAR 2019
SRLF 2021
American Heart Association Guidelines for
Cardiopulmonary Resuscitation and
Emergency Cardiovascular Care.
Case records of the Massachusetts General
Hospital. 49
Merci

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Réanimation De L'Arret Cardio-Respiratoire.pptx

  • 1. Réanimation de l’arrêt cardio-respiratoire chez l’adulte et particularité de la femme enceinte Service d’Anesthésie Réanimation CHU Saadna Abdennour –Sétif- Faculté de médecine de Sétif 2023-2024 DR Habache Alla Eddine 1
  • 2. PLAN DU COURS Introduction Définition Causes Clinique PEC Thérapeutique  RCP de base  RCP spécialisée Particularité de la femme enceinte  Spécificités étiologiques  Spécificités de réanimation Conclusion 2
  • 3. Introduction La mort subite en Europe = 700 000 décès par an avec une incidence de l’arrêt cardiaque (AC) extrahospitalier de 49,5 à 66 pour 100 000 habitants par an Si une réanimation cardio-pulmonaire précoce est effectuée par les premiers témoins les chances de survie seront multipliées par deux ou trois si celle-ci est associée à une défibrillation automatisée externe précoce les chances de survie peuvent atteindre des chiffres de 49 à 75% 3
  • 4. L’arrêt cardiocirculatoire (AC) est la plus urgente des urgences vitales. Son traitement est l’objet d’un consensus régulièrement actualisé par les instances scientifiques internationales. Sa prise en charge ne peut être négligée par un médecin ou un paramédical, quelle que soit sa spécialité d’exercice. 4
  • 5. L’un des principaux rôles du système cardiovasculaire est d’approvisionner les cellules de l’organisme en oxygène et en substrats énergétiques, puis de les débarrasser des « déchets » acides. 5
  • 6. Cette mission est assurée grâce à l’action synergique de deux éléments : le myocarde=débit cardiaque le système vasculaire artérioveineux = la distribution harmonieuse de fractions de ce débit à chaque viscère Le dysfonctionnement de l’un d’eux, conduit à l’AC. 6
  • 7. DÉFINITION L’arrêt cardiocirculatoire est défini par la suspension, en général brutale, d’activité d’au moins une des composantes de l’appareil cardiovasculaire: le cœur et/ou les vaisseaux. 7
  • 8. En l’absence de restauration de l’activité défaillante, une mort biologique s’ensuit en 4 à 6 minutes dans certains organes comme le cerveau restauration incomplète ou tardive, la survie est possible au prix de séquelles 8
  • 9. CAUSES Ils sont principalement d’origine cardiaque : troubles du rythme émaillant l’évolution de cardiopathies connues ou non. Au premier rang : FV inaugurales ou compliquant des troubles du rythme ventriculaire rapides (tachycardies ventriculaires, torsades de pointe, flutters ventriculaires, etc.). asystolies ou des bradycardies extrêmes plus rares: rupture du cœur, obstruction mécanique cardiaque à l’éjection du flux sanguin: tamponnades les causes vasculaires aiguës (vasoplégies brutales ou prolongées, désamorçage cardiaque par hypovolémie). 9
  • 10. Une dernière éventualité, dissociation électromécanique, au cours de laquelle disparaît l’éjection cardiaque alors que l’activité électrique de dépolarisation diastolique lente du tissu cardiaque est maintenue : malgré la persistance d’un tracé électrocardiographique normal, il n’existe plus de débit cardiaque. 10
  • 11.  En règle générale, devant tout ACR il faut rechercher les 10 causes réversibles d’arrêt cardiaque (Règle des 6 H et 4 T) : 11
  • 12. CLINIQUE Quels que soient le lieu, les circonstances, le contexte étiologique potentiel, le diagnostic médical d’AC doit être évoqué systématiquement et immédiatement dès lors que sont réunis les signes cliniques suivants : d’une part, une perte brutale et complète de la conscience accompagnée ou non d’arrêt respiratoire ; d’autre part, la disparition du pouls artériel. 12
  • 13. L’association de ces signes est suffisante pour affirmer le diagnostic d’AC : elle doit faire initier sur-le-champ le processus de sauvetage appelé «chaîne de survie» . 13
  • 14. En cas de doute (personnel insuffisamment entraîné à la reconnaissance d’un pouls filant), il est préconisé de démarrer une réanimation cardio-pulmonaire élémentaire sur la seule base de l’apnée et de la perte de connaissance 14
  • 15. Il est inutile de mesurer la pression artérielle, ou d’ausculter le malade 15
  • 16. Ni la recherche d’anomalies de la coloration des téguments ni celle d’une mydriase ne sont nécessaires pour poser le diagnostic d’AC. 16
  • 17. La possibilité de disposer d’un enregistrement ECG (scope, tracé papier) simplifie la reconnaissance du mécanisme cardiaque en jeu, mais ne modifie en rien le traitement initial. 17
  • 18. la reconnaissance d’une étiologie spécifique à l’AC ne change pas la prise en charge immédiate : la correction d’une cause qui serait un obstacle à la reprise d’une activité cardiaque spontanée ou qui pourrait entraîner une récidive de l’AC fait néanmoins partie de la prise en charge médicalisée 18
  • 19. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE l’objectif est le rétablissement d’une activité cardiocirculatoire spontanée et d’une hématose correcte. Ces manœuvres sont intégrées comme maillons successifs d’une stratégie de prise en charge appelée « chaîne de survie » 19
  • 20. RCP comprend RCP élémentaire (RCPE), pratiquée par un ou de préférence deux sauveteurs, qui comporte la pratique simultanée d’une assistance respiratoire par bouche à bouche (BAB) et du massage cardiaque externe (MCE) RCP médicalisée ou spécialisée (RCPS), réalisée par une équipe médicale entraînée, qui poursuit les manœuvres de survie L’efficacité de cette chaîne de survie est proportionnelle à la rapidité d’alerte des secours spécialisés et au savoir-faire technique des premiers témoins de l’AC. 20
  • 21. 1. RÉANIMATION CARDIO-PULMONAIRE DE BASE Réalisée sans matériel par les premiers témoins (public ou secouristes), la RCP de base se doit d'être débutée le plus précocement possible et poursuivie avec le minimum d'interruption. 21
  • 22. Alerte : La reconnaissance d'un AC par le public doit être réalisée devant la seule présence d'une perte de conscience avec absence de réactivité associée à un arrêt respiratoire ou une respiration agonique de type « gasps » : cette constatation correspond à la nouvelle définition de « l'absence de signes de vie » et donc l'alerte pour obtenir des secours spécialisés. 22
  • 23. 23
  • 24. L'objectif est de raccourcir le délai pour la réalisation d'une défibrillation en disposant d'un défibrillateur dans les plus brefs délais 24
  • 25. chez l'enfant, et dans de rares circonstances particulières chez l'adulte (noyade, intoxication, traumatisme), il reste souhaitable de débuter une minute de RCP avant de déclencher l'alerte. 25
  • 26. a. Réanimation respiratoire La ventilation par bouche-à-bouche, associée au massage cardiaque externe (MCE), reste à ce jour la méthode de référence pour les premiers secours. dans les minutes suivant immédiatement l'AC, la ventilation par bouche-à-bouche n'est pas absolument nécessaire, car les besoins en oxygène au cours des premières minutes de la RCP sont limités et la ventilation interrompt le MCE, ce qui est délétère pour la survie. Ainsi, lorsque l'AC se produit devant témoin et lorsque son origine paraît être une ischémie coronarienne, il est licite pour le premier témoin de débuter la réanimation par le seul MCE, dont l'efficacité paraît suffisante sans suppléance ventilatoire pendant 3 à 4 minutes. 26
  • 27. Après ouverture des voies aériennes supérieures réalisées par la bascule de la tête en arrière et par élévation du menton, chaque insufflation doit être réalisée en une seconde environ, mais l'alternative la plus efficace reste la ventilation au masque avec ballon auto-remplisseur lorsque la ventilation est associée au MCE. Le volume courant conseillé pour chaque insufflation est actuellement limité à environ 500 mL 27
  • 28. b. Réanimation circulatoire Le MCE est prioritaire et peut être débuté sans ventilation. Pour réaliser le MCE, la description de la position des mains sur le sternum a été simplifiée : la paume de la main est positionnée au milieu du thorax, entre les deux mamelons. La RCP de l'adulte commence par 30 compressions thoraciques avant toute réanimation respiratoire. 28
  • 29. Le rythme du MCE est actuellement de 100/min chez l'adulte avec une dépression thoracique de 4 à 5 cm ; Lors de la décompression, les talons des mains doivent être soulevés légèrement du thorax. Les temps de compression et de décompression doivent être approximativement égaux. 29
  • 30. les périodes de compressions thoraciques au cours d'une RCP ont été allongées et une séquence MCE/ventilation de 30/2 est préconisée dans les nouvelles recommandations (à la place de la séquence 15/2 préalable), privilégiant ainsi le débit cardiaque au détriment d'une suroxygénation. 30
  • 31. c. La défibrillation automatisée externe (DAE) améliore le pronostic des AC doit être réalisée le plus rapidement possible Cependant, la RCP doit être systématiquement débutée dans l’attente de disponibilité du défibrillateur. La fibrillation ventriculaire (FV) représente le mode électrique initial d'AC d'origine non traumatique le plus fréquent. 31
  • 32. Le niveau d'énergie est proposé d'utiliser une énergie entre 150 et 200 joules. Il est recommandé de réaliser un choc électrique externe (CEE) unique suivi immédiatement de 2 minutes de RCP. le rythme cardiaque et la présence d'un pouls n'étant vérifiés qu'après ces 2 minutes de RCP. 32
  • 33. 2.RÉANIMATION CARDIO-PULMONAIRE SPÉCIALISÉE a.Réanimation respiratoire L'intubation orotrachéale est la technique de référence pour la ventilation d'un AC . Le temps nécessaire pour mettre en sécurité les voies aériennes doit être le plus court possible et ne doit pas faire interrompre la RCP plus de 30 secondes. La ventilation mécanique est réalisée, ensuite, par un respirateur 33
  • 34. En absence d'intubation, la ventilation au masque et au ballon est le moyen le plus fiable d'obtenir initialement une ventilation efficace Le masque laryngé est une alternative acceptable si l'intubation se révèle difficile 34
  • 36. Pharmacologie de la réanimation cardio- pulmonaire 1.Vasopresseurs : Adrénaline vasopresseur préconisé dans le traitement de l'AC quelle que soit l'étiologie les doses recommandées sont de 1 mg tous les deux cycles de RCP, soit environ toutes les 4 minutes. Une dose plus importante peut être proposée en cas d'asystole réfractaire ( 5 mg), mais les fortes doses n'ont pas montré de supériorité sur la survie. 36
  • 37. Anti-arythmiques FV résistantes à la défibrillation et à une injection d'adrénaline l'amiodarone : à la dose initiale de 300 mg IV diluée dans un volume de 20 mL de sérum glucosé, puis une éventuelle deuxième dose de 150 mg et/ou une perfusion continue de 900 mL par 24 h). 37
  • 38. Autres agents thérapeutiques L'atropine :devant un rythme sans pouls survenant au décours d'une bradycardie. Elle est alors administrée sous forme d'un bolus unique de 3 mg IVD. Le calcium n’est pas indiqué en routine. L'alcalinisation: hyperkaliémie d'acidose métabolique préexistante overdose de drogues à effet stabilisant de membrane, notamment les antidépresseurs tricycliques 38
  • 40. POINTS ESSENTIELS  L’arrêt cardiaque chez la femme enceinte est un évènement heureusement rare, estimé à 1 cas pour 20 000 grossesses par an. Il menace le pronostic vital de la mère et de son fœtus.  Quatre grandes étiologies sont impliquées : l’hémorragie, l’embolie notamment amniotique, les cardiopathies incluant les maladies de l’aorte, et le sepsis.  La réanimation de l'ACR chez la femme enceinte a peu de particularités en termes de traitement médicamenteux.  Le terme de la grossesse doit être pris en compte afin d'effectuer une césarienne de sauvetage lorsque celle-ci est indiquée.  En cas d'ACR intra hospitalier, la césarienne de sauvetage doit être réalisée sur place, car le déplacement de la patiente prend du temps et interrompt la réanimation (MCE). 40
  • 41. SPÉCIFICITÉS ÉTIOLOGIQUES Un certain nombre de causes sont plus susceptibles de déclencher un ACR. Elles peuvent être directement liées à la grossesse (prééclampsie, embolie amniotique) ou plus fréquentes chez la femme enceinte (analgésie péridurale, embolie pulmonaire). Elles sont résumées à :  L'embolie pulmonaire massive doit toujours être évoquée, car la grossesse en est un facteur de risque important, en particulier en cas d'alitement (menace d'accouchement prématuré) et d'obésité. Le risque thromboembolique persiste 6 semaines après l'accouchement.  L'embolie amniotique peut se présenter par un ACR initial sur défaillance cardiaque droite aiguë.  L'hémorragie du péripartum sous-estimée ou passée inaperçue peut également se présenter comme un ACR inaugural. C'est d'autant plus vrai que le saignement n'est pas extériorisé (hémopéritoine, hématome rétropéritonéal). 41
  • 42.  Une intoxication au MgSO4 : elle est possible, en cas d'anurie ou d'insuffisance rénale associée, lors d'administration de fortes doses de MgSO4 (4 g IVL puis 1 g/h PSE pendant 24 à 48 heures) en prévention primaire ou secondaire de la crise d'éclampsie. Il faut alors prélever une magnésémie et administrer, sans attendre le résultat, du Gluconate de Ca2+ à 10 % (1 ampoule en IVL renouvelable).  Une complication d'anesthésie doit être envisagée:  La rachianesthésie totale associe classiquement un collapsus cardiovasculaire sévère, une bradycardie (bloc du sympathique cardiaque), un arrêt respiratoire et un coma. En l'absence de prise en charge adaptée (vasoconstricteurs), elle évolue rapidement vers un ACR.  Passage intravasculaire d'anesthésique local associant acouphènes, sensation de goût métallique puis convulsions.  Complication des morphiniques.  Un syndrome coronarien aigu (SCA) est possible pendant le travail ou l'accouchement. 42
  • 43. SPÉCIFICITÉS DE LA RÉANIMATION  La posologie des traitements cardiovasculaires administrés (adrénaline, amiodarone)n’est pas modifiée.  La puissance de la défibrillation n'est pas différente.  Le massage cardiaque externe doit être effectué plus haut sur le sternum par rapport à la femme non enceinte.  La compression cave, induite par l’utérus gravide à partir de la 20e semaine de grossesse, doit être levée pour favoriser le retour veineux. Un déplacement manuel de l’utérus vers la gauche est essentiel. 43
  • 44.  La gestion des voies aériennes supérieures est plus difficile chez la femme enceinte.  En cas de défibrillation la mise en place des plaques doit être rigoureuse pour éviter un choc électrique direct sur le fœtus:  L’électrode antérieure (sternum) doit être positionnée plus à droite du fait de la dextrorotation cardiaque,  L’électrode latérale (apex) doit être positionnée plus haut du fait de l’élévation diaphragmatique.  Le retrait des capteurs de monitorage du rythme cardiaque fœtal semble préférable pour éviter un risque théorique d’arc électrique. 44
  • 45. QUAND ET OÙ PRATIQUER UNE CÉSARIENNE DE SAUVETAGE:  Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée: le fœtus est viable et la compression cave devient réelle. Sa présence peut diminuer les chances de récupération d'une activité cardiaque spontanée maternelle: • Les équipes d'obstétrique et de pédiatrie doivent être averties dès le diagnostic. Elles doivent se préparer à la réalisation d'une césarienne en extrême urgence et à une réanimation cardio-pulmonaire néonatale. • La latéro-déviation utérine doit être maintenue pendant toute la réanimation cardio-pulmonaire. En cas de reprise d'une activité cardiaque spontanée, la patiente doit être positionnée en décubitus latéral gauche. • En l'absence de récupération au bout de 4 - 5 minutes de réanimation, une césarienne de sauvetage est recommandée. • En cas d'arrêt cardiaque intrahospitalier, la césarienne doit être réalisée sur place (en particulier en salle de travail). Il est démontré que le déplacement de la patiente est source de retard et d'interruption du massage cardiaque. 45
  • 46. • Avant 20 semaines de grossesse: la césarienne ne trouve pas sa place, la compression aortocave étant négligeable et le fœtus n'étant pas viable. La grossesse n'est donc pas prise en compte. • Entre 20 et 24 semaines de grossesse: le fœtus n'est pas viable, mais la césarienne peut améliorer le pronostic maternel (levée de la compression cave). En l'absence de récupération, il faut envisager une césarienne de sauvetage maternelle. Le nouveau-né ne sera à priori pas réanimé. 46
  • 47. Ethique? • En l’absence de reprise d’activité cardiaque spontanée ,après 30mns de réanimation specialisé,la réanimation peut être arrêter, • L’arret de la réanimation est une décision médicale; • A l’issu de la réanimation de l’AC, une information claire doit être donné à la famille 47
  • 48. Conclusion De la précocité du diagnostic ,et donc du déclenchement de la chaîne de survie, dépend le pronostic vital et fonctionnel du malade. Le pronostic reste dramatique à cause de la prévalence de la maladie coronarienne et d’un défaut évident d’éducation de la population. 48
  • 49. BIBLIOGRAPHIE MAPAR 2022 EMC Anesthésie Réanimation 2021 SFAR 2019 SRLF 2021 American Heart Association Guidelines for Cardiopulmonary Resuscitation and Emergency Cardiovascular Care. Case records of the Massachusetts General Hospital. 49
  • 50. Merci