2. Aperçu
Nature du problème
Causes et conséquences
Les gens sont-ils sensibilisés?
Que peut faire l’éducation nutritionnelle?
Conclusions
3. Nature du problème
Réf. : Health Survey NI, 2011/12 & National Adult Nutrition
Statut pondéral des adultes en Irlande, 2011
IMC IMC IMC
Sous-poids Poids normal Surpoids / obésité
4. Statistiques alarmantes
Obésité infantile : 1 enfant sur 4 est
considéré en surpoids ou obèse.
Le projet de modélisation de l’obésité de
l’OMS prévoit que 89 % des hommes et 85
% des femmes tomberont dans la
catégorie de personnes en surpoids ou
obèses.
5. Causes
Réf. : Obesity System Map, UK Government Foresight Programme,
Production
alimentaire
Influences sociétales
Psychologie
individuelle
Consom-
mation
alimentaire
Biologie
Environ-
nement
d’activité
Activité
indivi-
duelle
6. Conséquences sur la santé
Qualité de vie diminuée
Carences en micronutriments
Risque accru de maladies non
transmissibles liées à l’alimentation (ex. :
diabète de type II)
Les obèses morbides décèdent en
moyenne de 8 à 10 ans plus tôt que les
7. Conséquences économiques
Dépenses augmentées en soins de santé et
pression accrus sur les services de santé
Dépenses de l’État irlandais estimées à1,13
milliards d’euros en 2009
Si les statistiques en matière de surpoids ou
d’obésité atteignent les 90 % prédits d’ici
2030, les coûts directs en soins de santé
seulement s’élèveront à 5,4 milliards
d’euros.
Réf. : Policy Group on Obesity, 2014
8. Les gens sont-ils sensibilisés
Être en surpoids obèse est considéré comme la
norme : 74 % des parents d’enfants en surpoids
ou obèses pensent que leur enfant a “à peu
près” le bon poids pour son âge.
Quelques (des 67 % des répondants) ont
essayé de perdre du poids, mais ont rechuté
(Safefood).
Certains ont identifié le problème, mais la
nutrition et la santé ne font pas partie de leurs
priorités…
« Ouais, je ne pense pas à long terme. Je tente
9. Que peut faire l’éducation nutritionnelle?
Des interventions sont nécessaires à tous
les niveaux!
10. Comment? Des exemples
Écoles : Remettre au programme les cours d’économie
familiale pour que les élèves acquièrent des
compétences qui leur serviront toute leur vie, notamment
pour préparer des repas sains. Améliorer
l’environnement alimentaire dans les écoles pour que de
saines habitudes de vie y soient faciles à adopter et
constamment renforcer, et pas uniquement en classe.
Collectivités, soins de santé et lieux de travail :
Appuyer les initiatives en matière d’alimentation des
collectivités dans le cadre desquelles les gens
acquièrent des compétences pratiques sur la culture
d’aliments sains, leur accès et leur préparation. Fournir
des options saines dans les hôpitaux et les lieux de
travail et mettre l’accent sur les bénéfices d’avoir un
poids sain. Rentabiliser chaque contact!
11. Comment? Des exemples
Politiques et cadres de référence
Suivre la progression de la nouvelle politique nationale
en matière de nutrition et s’assurer que l’éducation
nutritionnelle y est visible et que des recommandations
concrètes y sont faites
Intégrer l’éducation nutritionnelle dans les cadres de
références nationaux existants (ex. : programme
‘Healthy Ireland’). Encourager le dialogue avec d’autres
secteurs (agriculture, éducation, santé et
environnement).
L’éducation doit s’accompagner de changement dans
l’environnement alimentaire pour engendrer des
changements positifs à long terme. Certaines mesures
de politique publique s’appliquent au marketing
alimentaire ou à la planification locale en ce qui a trait
Merci d’assister à cet important exposé. Le fait que vous soyez ici montre que vous vous sentez concernés par l’une des situations les plus préoccupantes pour notre nation aujourd’hui : le problème croissant de l’obésité. La réalité est que nous, et plus particulièrement nos enfants, sommes aux prises avec une crise sanitaire. Les écoles, les lieux de travail et les communautés ont tous un rôle important à jouer pour résoudre cette crise. Mais ces milieux ne peuvent y arriver seuls. Les enfants de notre nation ont besoin de vous.
Au cours des 15 prochaines minutes, nous allons explorer l’obésité, sujet complexe et multifactoriel, et comment l’Irlande finira par se classer parmi les pays où l’obésité est la plus prévalente. Ceci n’est pas une course que nous voulons gagner. On nous a répété les statistiques, mais maintenant, il est temps de bien comprendre la portée du problème et de se regrouper pour discuter de solutions concrètes. Nous examinerons plus particulièrement comment l’éducation nutritionnelle peut nous aider à nous attaquer à cette préoccupation urgente ainsi que les raisons justifiant son inclusion dans les politiques nationales.
Décrit par l’Organisation mondiale de la santé comme « l’un des défis de santé publique les plus sérieux », le problème de l’obésité atteint des proportions épidémiques autant parmi les adultes que les enfants irlandais. Avec un taux de croissance annuel de 1 %, s’attaquer au problème de l’obésité chez les adultes et les enfants exige des efforts durables et à long terme. Il exige aussi une véritable collaboration en vue de donner aux populations touchées les moyens de faire graduellement de petits pas vers un futur plus sain et plus heureux. Actuellement, en Irlande, deux adultes sur trois sont soit en surpoids, soit obèses.
Cette tendance a également été observée chez les enfants : un enfant sur quatre est soit en surpoids, soit obèse. En 2030, il est estimé que les proportions d’hommes et de femmes en surpoids ou obèses en Irlande s’élèveront à 89 % et à 85 %, respectivement (estimations non publiées se rapportant au projet de modélisation de l’obésité de l’OMS).
Ce diagramme, le « schéma systémique de l’obésité », a été élaboré pour bien faire comprendre le large éventail de facteurs diversifiés qui affectent l’obésité ainsi que leurs interactions. Mais plus encore, il illustre à quel point l’obésité est un problème complexe, et soulève des questionnements sur la manière de s’y prendre pour s’y attaquer avec efficacité, quoi prioriser et où investir.
Certaines des « causes immédiates » se rapportent à la consommation alimentaire : les régimes alimentaires actuels ne sont pas à la hauteur puisqu’ils sont marqués par un apport accru en aliments riches en énergie. Les causes sous-jacentes peuvent se rapporter à l’accès et à l’utilisation limités d’aliments frais et sains, ceux-ci étant possiblement plus chers et moins pratiques. Qu’en est-il des compétences culinaires? Si on s’attarde à la sphère « environnement d’activité », l’obésité peut être reliée au coût de faire de l’exercice (centres sportifs) ou au manque d’endroits sécuritaires en ville pour faire de l’exercice. L’obésité peut aussi être liée au prix du marché des aliments. Nous subissons aussi les influences socioculturelles et politiques : le pouvoir du marketing alimentaire, un mauvais étiquetage nutritionnel, un apprentissage inadéquat des pratiques et comportements alimentaires dans les programmes scolaires. Il ne s’agit que de quelques facteurs!
Toutefois, l’éducation nutritionnelle peut influencer positivement tous ces facteurs, par exemple, en enseignant comment faire des choix alimentaires éclairés.
Les conséquences sur la santé peuvent être bouleversantes. On constate un impact psychologique majeur et une qualité de vie diminuée. Les obèses peuvent également être victimes de la « faim cachée », qui se traduit par des carences en nutriments essentiels comme le fer. 42 % des Irlandaises présentent un taux de fer inférieur aux apports recommandés, ce qui indique qu’une large proportion de ces femmes sont à risque de développer une anémie ferriprive. Il y a également un risque accru de souffrir de maladies liées à l’alimentation comme le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et certains types de cancer. Il est rapporté que les obèses morbides sont plus susceptibles de mourir prématurément, au même titre que les fumeurs. En moyenne, ils meurent de huit à dix ans plus tôt que les personnes de poids normal. Bien que non inscrit ici, l’obésité maternelle en Irlande est associée à une augmentation des complications médicales.
L’Irlande a devant elle un avenir qui risque de lui coûter cher à cause des conséquences de l’obésité sur la santé et l’économie. Les dépenses de l’État liées à l’obésité en 2009 s’estimaient à 1,13 milliard d’euros en coûts directs et indirects. Si la prévalence du surpoids et de l’obésité atteint les 90 % prédits d’ici 2030, les coûts directs en soins de santé seulement s’élèveront à 5,4 milliards d’euros. Toutefois, si des mesures sont prises pour réduire l’IMC populationnel, des économies substantielles sont possibles : une réduction de 5 % du surpoids et de l’obésité donnerait lieu à des économies de 495 millions d’euros en coûts directs en soins de santé au cours des 20 prochaines années.
Il semble y avoir divers niveaux de connaissances et de sensibilisation ainsi qu’un éventail d’attitudes et de perceptions au sein de la population irlandaise. En voici un aperçu. Le surpoids et l’obésité semblent être jugés normaux. Dans une étude récente menée par Growing Up in Ireland, 54 % des parents d’enfants en surpoids et 20 % des parents d’enfants obèses rapportaient que leurs enfants présentaient à peu près le bon poids pour leur taille. Les recherches menées sur les consommateurs par Safefood (l’organisation gouvernementale qui fait la promotion de la nutrition et de la salubrité alimentaire) indiquent 67 % des personnes sondées ont tenté de perdre du poids en vue de se sentir mieux dans leur peau. 62 % de ces répondants souhaitaient améliorer leur apparence et 48 % voulaient avoir plus d’énergie. Ceux qui n’ont pas réussi à perdre du poids en suivant une bonne approche ont évoqué comme principales raisons un écart dans leur régime durant la période de fêtes comme Noël ou les vacances estivales (21 %), le fait d’en avoir assez du régime ou de ne pas obtenir de résultats (18 %) ou l’absence de temps pour cuisiner des repas sains ou faire de l’exercice (17 %). Étant donné l’augmentation du coût de la vie, d’autres peuvent ne pas considérer la nutrition ou la santé comme une priorité.
Des interventions / programmes en éducation nutritionnelle bien conçus peuvent contribuer à prévenir le surpoids / l’obésité, que ces interventions / programmes soient pris seuls ou jumelés à d’autres types d’interventions. Toutefois, l’éducation nutritionnelle est nécessaire à tous les niveaux : de la personne – pour améliorer et mettre à profit ses connaissances, attitudes, perceptions et compétences en matière d’alimentation en vue d’avoir une bonne santé à long terme – aux instances gouvernementales – qui sont responsables des politiques afin de mettre l’accent sur l’importance de l’éducation nutritionnelle et de la nutrition dans le cadre d’une politique nationale. Si les familles souhaitent manger sainement, nous devons nous assurer que l’environnement le favorise.
Voici des exemples clés :
Les écoles peuvent contribuer à faire une différence en ce qui a trait à l’amélioration des habitudes en matière d’alimentation et d’activité physique afin d’avoir et de maintenir une bonne santé longtemps. Le type d’éducation offert importe : remettez au programme les cours d’économie familiale pour que les élèves acquièrent des compétences et des connaissances en nutrition qu’ils pourront appliquer à leur santé. Si nous souhaitons renverser ces tendances négatives, nous devons aussi prendre des mesures pour améliorer l’environnement alimentaire dans les écoles. Un environnement alimentaire sain peut contribuer à la prévention des problèmes de santé et aider les élèves à mener une vie plus saine et productive. Les écoles sont l’endroit idéal pour créer un environnement pour les enfants où les saines habitudes de vie sont constamment renforcées ainsi que faciles à apprendre et à adopter. Nous avons besoin de votre aide pour transformer nos écoles en endroits où les élèves peuvent apprendre ce que sont la saine alimentation et l’activité physique et les mettre en pratique.
Ces initiatives communautaires en matière d’alimentation constituent d’excellents exemples montrant comment les communautés peuvent travailler ensemble pour surmonter certains des problèmes auxquels elles sont confrontées à l’égard de l’accès à des aliments sains et abordables. Le projet « Ballybeg Family Growing » de Waterford qui vise à faire participer les familles à des programmes d’éducation aux compétences en alimentation et à faire passer les habitudes de consommation d’aliments transformés à des aliments plus nutritifs inclut à son menu des aliments frais, produits localement, dans le jardin communautaire. Nous pourrions favoriser un état d’esprit sensibilisé au poids dans tous les services cliniques, en proposant des options saines dans les hôpitaux, misant sur les avantages pour le bien-être psychologique d’avoir un poids santé. Rentabilisez chaque contact!
Vous le savez peut-être, mais une nouvelle politique nutritionnelle nationale est en cours d’élaboration. De ce que vous avez vu au cours des dernières diapositives, j’espère que vous considèrerez essentiel que l’éducation nutritionnelle soit incluse. Il va sans dire qu’il existe d’autres voies. Dans le cadre de référence Healthy Ireland, le gouvernement a exprimé son engagement à accroître de 5 % le nombre d’adultes ayant un poids santé et de 6 % le nombre d’enfants d’ici 2019. L’éducation nutritionnelle peut jouer un rôle vital à cet égard. Parmi les mesures de politique publique possibles, il y a :
l’interdiction de publicités télévisuelles d’aliments riches en gras, en sucre et en sel jusqu’à 21 h ainsi que l’interdiction du marketing de ce même type d’aliments à l’intention des enfants;
une surveillance gouvernementale de toutes les approches en matière de marketing, commandites et gestion de marques alimentaires visant directement ou indirectement les enfants;
la mise en place d’un système d’étiquetage à l’avant des emballages basé sur les feux de circulation;
une application et une surveillance constante des lignes directrices en matière de planification urbaine à l’égard de l’emplacement des restaurants de restauration rapide à l’échelle du pays;
la planification d’environnements bâtis qui facilite le fait d’être physiquement actif et encourage les gens à l’être, qui comprend dont la promotion du transport actif au moyen de la mise en place de réglementation et de lignes directrices à cet égard, et un investissement soutenu dans les infrastructures nécessaires.
Nous avons vu à quel point ce problème est complexe, à quel point il peut avoir des impacts négatifs sur notre économie mais encore davantage sur notre santé. L’éducation nutritionnelle est la clé pour prévenir l’obésité dans le futur autant que pour s’y attaquer maintenant. C’est le moment d’agir. Nous devons poser des gestes afin de mettre en place un avenir plus sain, particulièrement pour nos enfants. Vous pouvez faire partie de la solution. Merci de votre temps et de votre attention. Je prendrai maintenant vos questions.