2. 1. Présentation des dispositifs d’écriture du web en tant
qu’hypomnemata, c’est-à-dire des supports de mémoire dont il faut garder
le contrôle. Découverte du concept de la gestion personnelle de ses
données et de ses connaissances. (Personal knowledge management)
2. Pourquoi garder le contrôle sur ses données ? Enjeux des métadonnées
et des mémoires du web.
3. Comment garder le contrôle. Travaux pratiques avec présentation
d’outils et de langages qui permettent l’interopérabilité :
– Les signets sociaux comme dispositif d’écriture de soi.
– Archivage, conservation et redocumentarisation de ses données sur les
réseaux sociaux (twitter, facebook,etc.)
– Production de métadonnées sur ses propres documents (pdf, blogs)
– Nouvelles écritures de soi au travers des microformats et des langages
du web sémantique (foaf, etc.)
3. Retour sur Qui a la
l’identité mainmise sur
numérique les données ?
Les Les écritures
hypomnemata de soi
4. Lecture et
Les metadata
écriture
Folksonomies
comme Mnémotechniques
hypomnemata et écritures de
numériques nous
6. Une présence sur les réseaux sociaux?
Une pratique de l’ego-googling ?
Une pratique du googling de collègues, d’élèves, de personnes
rencontrées ?
Des regrets d’avoir mis en ligne des données ?
Avoir eu l’opportunité de tomber sur des éléments qui auraient du
rester privés ?
7. La formation ne sera pas une formation sur
le personal branding
Plutôt une orientation gestion de ses
données et écriture de soi
Donc évaluation de soi pour conférer de la
valeur à soi par les données mises en ligne
10. Nous sommes constitués par ces supports de mémoire
comme suite à une greffe. Notre identité se dilue dans
nos organes naturels mais aussi artificiels, ce qui
provoque une confusion frontalière entre les opposés
que sont le naturel et l’artificiel. Suis-je le même avec un
cœur artificiel ? Suis-je le même sans ordinateur ? Suis-je
même sans mes lunettes ? Suis-je même sans ces œuvres
de la technique, dont une d’entre elles est l’écriture ?
Aussi faudrait-il parfois se déprendre de la notion
d’identité, car elle ne résiste pas à sa diffusion dans les
supports de mémoire de tout type : serais-je le même si
je ne publiais pas ces notes ? Le fait de publier, via des
supports de mémoire et grâce à des techniques, ne me
constitue pas en tant qu’identité mais plutôt en tant que
singularité. J’ex-iste.
Christian Fauré. http://www.christian-faure.net/2006/03/11/contre-le-
dnigrement-des-supports-de-mmoire-et-de-la-technique/
11. Selon Louise Merzeau qui va au-delà des
craintes liées à la sécurité et protection des
données :
« Il convient donc d'aborder la traçabilité avant
tout comme une nouvelle dimension de
l'information. Il n’y a plus d’un côté d’identité
stable (à protéger ou à exhiber) et de l’aute des
données qui circulent, mais le façonnage
réciproque et continu d’une présence
informationnelle. » Merzeau.
DSI, 2010, vol.47, n°1. p.31
12. Web 2.0 : lecture de son soi informationnel
L’organisation de ses lectures…est déjà une
écriture du soi
Rappel : les pages type netvibes sont déjà des
agencements qui sont des écritures du soi
13. • Notre double : un
document qui prend
forme dès la naissance…
(et même un peu avant)
14. • Il émerge comme un Ka documentarisé qui comme dans
les mythes égyptiens naît en même temps que l’usager
mais qui lui survit au-delà de son existence avec la
conservation et la présence des données en ligne :
• « Double uni au corps, il est de toutes les activités
quotidiennes de l’homme. Puissance vitale, il confère
protection, bonheur, santé et joie. Le Ka est capable de
poursuivre une vie dans l’au-delà inspirée de sa vie
antérieure. » (ZISKIND, 2004)
15. 2 fronts opposés ?
D’un côté : une valeur ajoutée au document
De l’autre : données récoltées sur les activités des internautes : affaire
Beacon.
Des phénomènes mixtes : FOAF, Microformats
A qui appartiennent les données?
16. L’identifiant numérique universel?
Les sites spécialisés dans l’observations des activités
…de ses amis ou des contacts…
Spokeo…et sa politique commerciale douteuse
Le « nonopticon » ou le passage de Big Brother à little
sister.
17. La gestion des traces (digital footprint)
Les identités passives et actives
Digital persona forgé en 1994 par Roger
Clarke (CLARKE, 1994)
19. Reconnaissance des auteurs de sites
web et des diverses ressources
Google plus comme profil universel
Même objectif pour Google Scholar en
terme de recherche.
20. C’est être recommandable
Le « plussoiement » ou le like
21. • “Aujourd’hui, nos autoportraits sont démocratiques et
digitaux ; ils sont faits de pixels plutôt que de pigments.
Sur des sites de réseaux sociaux comme MySpace et
Facebook, nos autoportraits modernes s’agrémentent de
musiques d’ambiance, de photos soigneusement
retouchées, de flux de pensées en continu, et de listes
de nos hobbies et de nos amis » (ROSEN,2007)
22. Etymologie : reputatio signifie évaluation.
Il s’agit donc de conférer de la valeur à son double.
Pb : Autodérision des jeunes générations
23. « M. de Noailles, qui avait été fort bien avec M. [le duc]
et Mme la duchesse d'Orléans, était brouillé avec eux
pour l'affaire de Renaut, (...) Ma liaison intime avec
eux était publique; je passais pour l'ami de cœur et de
confiance la plus totale du duc de Beauvilliers, et même
du duc de Chevreuse: on n'ignorait pas que j'étais au
même point avec le chancelier. »
Mémoires du duc de saint simon. Tome 10. Chapitre
II.
<http://rouvroy.medusis.com/docs/1002.html?qi
d=sdx_q2>
25. Identité numérique. L’outil développé par Denis Weiss :
http://www.tahitidocs.com/outils/traces/signature.html
Personas http://personas.media.mit.edu/personasWeb.html
Google Dashboard pour savoir ce que google conserve sur vous notamment si vous avez un
compte google
Pour vérifier ce que facebook publie sur vous http://zesty.ca/facebook
Pour vérifier si son nom est déjà enregistré sur les réseaux sociaux et en tant que nom de
domaine : http://knowem.com/
Si vous avez un site, pour savoir dans quel pays il est hébergé : http://www.w3who.com
26. PKM ? (Christophe Deschamps)
La gestion de ses connaissances
(double sens de connaissances)
Management au sens de Ménager…
27. Slide d’Oliver Ertzscheid…vu
Nos pratiques informationnelles ...
la somme de bandeaux
Web/documenet Web/document` Web personnel
jaunes…
Web intime Web extime
public privé (Desktop) (Mail) (blogs)
chercher communiquer s’orienter organiser partager Tagger / indexer
talk orkut
print
earth
google
API’s
Sont autant de « marquages » documentaires
Et de stratégies identitaires ...
28. 2) Qui a la mainmise sur les données ?
Le côté obscur de nos
activités
Qui donne du sens à
ce qui nous parait
insignifiant au
premier abord.
Quelle pérennité de
nos réalisations
numériques ?
29. La jurisprudence englobe la vie familiale et
conjugale, la vie quotidienne à domicile, l’état de
santé de la personne, sa vie intime, amoureuse, ses
relations amicales, ses loisirs ainsi que sa sépulture.
En pratique, cela interdit de diffuser des images
mettant en scène des personnes physiques dûment
identifiées sans l'autorisation de ces dernières
(droit à l’image). » (Lionel Maurel) voir son
excellent cours sur le droit de l’information
30. « avoir son propre domaine nécessité d'hygiène
personnelle élémentaire – et si peu pour le
comprendre - bonne route! »
Twitt du 16 mai 2010 de françois bon
31. Quel domaine personnel?
La fameuse IP
Nos profils
Nos traces de navigation
Les cookies
Historiques de recherche, requêtes
32. Pas de femme libérée mais des données recueillies…
Google a implémenté un cookie expirant en 2038
durant 2 ans (2003-2005)
La cnil et UE poussent à une conservation de 6 mois
maximum
Un positionnement des états souvent contradictoires
(vie privée-droit à l’oubli vs terrorisme, etc.)
39. Supports de
mémoire.
“Les
hypomnemata, au
sens
technique, pouvait
être des livres de
compte, des
registres publics, des
carnets individuels
servant d’aide-
mémoire”
(Foucault, Dits et
écrits, t2, p. 1237) Le Deuff. reprise d'élements
Oivier
d'Alexandre Serres. 39
41. Les dispositifs ne sont pas totalement nouveaux ni
révolutionnaires.
Permanences :
Documentaires.
De l’écriture, de la lecture. (de la littératie)
De figures de traitement de l’information : liste, commentaires, etc.
44. …en tant que mnémotechniques et
technologies de l’esprit,
Aussi nécessaires à la culture et à la pensée
que la mémoire à long terme ou anamnèse.
Pas de pensée sans techniques et donc sans
hypomnemata.
45. le « processus d’extériorisation » montré par Leroi-
Gourhan :
« (…) Leroi-Gourhan finit par poser que l’apparition
de la technique est essentiellement l’apparition non
seulement d’un «troisième règne», mais d’une
troisième mémoire : à côté des mémoires somatique
et germinale qui caractérisent les êtres
sexués, apparaît une mémoire transmissible de
générations en générations et que conservent en
quelque sorte «spontanément» les organes
techniques. Il se produit il y a 4 millions d’années ce
que Leroi-Gourhan appelle le processus
d’extériorisation» In STIEGLER, Bernard. Leroi-
Gourhan : l'inorganique organisé. Idem. p. 191-192
46. Rétention qui est l’objet de convoitises
Car les hypomnemata sont autant des instruments de
libération (de temps, et d’espace pour mémoriser
davantage d’éléments clefs, etc.)
que d’aliénation d’autant qu’ils peuvent être sous le
contrôle de tiers.
47. …avec le numérique et existe déjà avec
l’écriture.
seulement le phénomène prend une
ampleur nouvelle avec les dispositifs en
ligne d’industrialisation de la mémoire.
48. Les mécanismes
de rétention
tertiaire
Ne cessent de prendre de
l’ampleur avec les facilités de
conservation
Liées à l’accroissement des
capacités de stockage
notamment celles « in the
cloud ».
Parmi ces diverses données
mémorisées, figurent en
premier lieu les messageries
électroniques comme Gmail
qui permet de stocker près de
10go de mails.
49. question clef depuis le développement du
phénomène « web 2.0 »
et déjà évoquée par Tim O’Reilly, devient cruciale
tant cette rétention via les hypomnemata s’effectue
souvent via des processus de délégation
technologique.
50. La mémoire de nos données est
de plus en plus assurée par des
tiers…
qui n’ont pas toujours été
pleinement choisis.
51. Tous les messages depuis 2006
archivage institutionnel
relativement sécurisé
exercé principalement à des fins de recherche ultérieure
qui pourrait être menée par des chercheurs.
Débats : certains se plaignant du coût de l’opération
Annoyed Librarian. The LoC Wastes Our Tax Money in Library
Journal. 19 avril
2010<http://www.libraryjournal.com/blog/580000658/post/1500
54015.html>
Archivage de l’intégralité des messages indifféremment
qu’il s’agisse d’un chanteur connu ou d’un scientifique de
renom.
Il est toutefois difficile de savoir à l’avance quel message
pourra présenter un intérêt scientifique.
52. Le but est de valoriser les données par le biais de croisements
Tentatives pour conférer une forme de sens pouvant être
intéressante commercialement.
captations de mémoire :
les rétentions tertiaires évoquées par Bernard Stiegler sont ici
utilisées par des tiers à des fins non désirées par les usagers.
Cette mémoire des traces est exploitée principalement pour
renseigner sur les personnes à partir de requêtes nominatives.
53. Mise à disposition de fichiers à des fins de
prospects commerciaux.
Rêve publicitaire de la cible directe. (Rappel : projet
Beacon de Facebook)
Dans le sens inverse, des services se proposent de
veiller à une réputation de qualité sur le web en
prétendant effacer des traces gênantes.
54.
55. « L’écriture, comme
manière de recueillir la
lecture faite
et de se recueillir sur
elle, est un exercice de
raison qui s’oppose au
grand défaut de la stultitia
(agitation de l’esprit) que la
lecture infinie risque de
favoriser »
56. Les écritures de
soi
Michel Foucault parle
des
" arts de soi-même "
(Ecriture de soi, p 1234),
de la " pratique de soi "
(idem, p 1239)
, des " techniques de soi
", parmi lesquels
" l'écriture de soi " ;
57. Au-delà du journal intime
Au-delà du blog désormais
Plus proche des lieux communs ?
58. Relation entre subjectivité et vérité.
Nouveau paradigme : le " souci de soi " (" epimeleia heautou " ou "
cura sui ").
Démarche historique du souci ou du soin de soi
Notion plus générale de " culture de soi ".
Travail de soi sur soi à travers un ensemble d' " exercices
spirituels " : la philosophie elle même est un tel exercice.
59. Egogoogling
Réflexe Google pour mieux connaître un
candidat à l’embauche, un collègue,etc.
Nom comme adwords : Ziki « soyez visible »
Etre ou ne pas être…sur Google.
Mesure de la popularité?
Ceux qui veulent tout révéler : Peopl, Spokeo, etc.
Ceux qui veulent nous protéger :
garlik, bitdefender
60. la conception des techniques de soi en tant que "
technologies de l'esprit ",
la théorie du " pharmakon ", de la technique comme
poison et remède.
la critique que Bernard Stiegler adresse à Michel
Foucault sur l'école, à propos de la paideia qui est
précisément le contexte historique des techniques de soi.
61. d'un point de vue négatif, ce que nous
opposons à la confluence des industries
culturelles, du marketing et des industries
de l'information
d'un point de vue positif, c'est au sens
large une affaire de " design ", c'est à dire
d'imagination, de conception et
d'appropriation de ces techniques de soi.
62. montre que le précepte de « prendre soin » ou de
l’épimeleia a été oublié de fait au profit du « connais-
toi toi-même ».
ce précepte s’appuyait sur des techniques que sont
notamment la lecture et l’écriture.
Source : STIEGLER, B. (2008). Prendre soin : Tome
1, De la jeunesse et des générations. Flammarion.
63. son radical mélétè renvoie tardivement à la méditation mais
désigne d’abord la discipline et en un sens qui n’est
justement pas celui des sociétés disciplinaires.
C’est l’oubli de ce sens premier du « souci de soi » que
Stiegler reproche à Foucault.
Ce dernier ne distingue que les aspects négatifs de
l’institution et notamment de l’institution scolaire et oublie le
fait que la « discipline » correspond également à la formation.
64. « Il y a certainement une question, que je ne fais
que citer: le rapport entre la culture de soi et la "
doctrina ", c'est à dire entre la pratique et le
contenu, sachant qu'en tout cas culture de soi
n'est pas culture du " moi ". » (a giffard)
65. le soi, dans « écriture de soi », est-ce un à soi, un pour soi, un par soi, un
de soi, ou tout cela réunit ?
l’accueil, dans les écritures de soi, est-il un recueil des autres et de soi ou
un écueil pour les autres ?
y a-t-il un auteur derrière le moi qui écrit, autrement dit le moi fait-il le
sujet ?
Source : Alain milon. http://www.cahiers-
ed.org/ftp/cahiers2/c2_millon.pdf Réflexions autour de l’écriture de soi
67. « J’entends par usage public de
notre propre raison celui que l’on en
fait comme savant devant l’ensemble
du public qui lit. » KANT
68. La sortie hors de la minorité technique tout comme
celle de l’entendement nécessite des étapes, des
phases, un effort.
C’est pleinement le rôle de la skholé en tant que
contrôle de soi.
Et cet effort passe par l’apprentissage notamment de
techniques et plus particulièrement, celles de
l’écriture et de la lecture afin de devenir « savants».
69. Quand l’écriture de soir passe par la lecture
des autres voire la réécriture des autres :
Moines copistes
Mais aussi Hunter Thompson
71. une liberté de penser et non comme un instrument de
domination du maître sur l’élève.
comme une méthode, un cheminement au sens
étymologique, transmis par le maître à l’élève afin que ce
dernier puisse exercer sa liberté de penser par lui-même.
L’enseignant ne s’inscrit donc pas dans un dispositif de
surveillance mais plutôt dans celui de veille, en employant
des techniques de soin de l’attention.
73. une « culture technique »
comme le suggère le
philosophe Gilbert Simondon
« Le statut de majorité
correspond au contraire à une
prise de conscience et une
opération réfléchie de l’adulte
libre, qui a à sa disposition les
moyens de la connaissance
rationnelle élaborée par les
sciences : la connaissance de
l‘apprenti s‘oppose ainsi à
celle de l‘ingénieur. »
(simondon, 1989, 84)
74. permet la sortie vers les Lumières et hors des
négligences
« L’écrivain et le public de lecteurs dont parle Kant
sont majeurs en cela que lisant, se lisant, et étant
susceptibles d’écrire à tout moment ce qu’ils ont
lu, soit pour en poursuivre l’écriture, dans le cas de
l’écrivain (...) soit pour écrire un autre livre, ou un
article, ou un rapport, ou une note de synthèse, ou un
commentaire de texte, dans le cas du lecteur (…), ils
accèdent les uns, les autres à la forme critique de
l’attention. »
STIEGLER. Prendre soin. p.48
75. nécessite différents types de lectures et différentes littératies.
cette formation à l’attention dépasse la seule formation aux
usages des outils
pour aller vers une capacité opérationnelle sur l’ensemble des
médias.
L’exemple de la translittératie qui cherche à étendre les capacités
traditionnelles de lecture et d’écriture à l’ensemble des supports.
76. Mise en garde de la CNIL
Quelle utilité
Auto-dénonciation ?
Réseaux locaux. Ex : foursquare
Inscription dans un environnement local
77. • « L’habileté à lire, écrire et interagir par le
biais d’une variété de plateformes, d’outils
et de moyens de communication, de
l’iconographie à l’oralité en passant par
l’écriture manuscrite, l’édition, la télé, la
radio et le cinéma, jusqu’aux réseaux
sociaux »
78.
79. Les métadonnées ne servent pas qu’à décrire des documents. Elles
constituent des supports bien plus complexes qu’une notice descriptive
de catalogue.
Autrefois contrôlées, c’est-à-dire produite par les autorités de manière
hiérarchique et descendante,
les métadonnées deviennent de plus en plus ascendantes, c'est-à-dire
produites par les usagers.
Toutefois, cette « libération » ne signifie pas l’absence de
contrôle, notamment les contrôles a posteriori et les recompositions
permises par les rétentions tertiaires.
80. devaient initialement permettre aux
moteurs de recherche d’indexer de
manière plus efficace les ressources web.
Ce ne fut pas le cas du fait des dérives de
mots-clés qui étaient en fait de véritables
spams.
81. en tant qu’éléments de
mémorisation extérieure
et dont les finalités « mémorielles »
ou « archivistiques »ne sont pas
clairement définies.
82. constitue un élément clef de la construction de
l’identité numérique en tant que contrôle de soi
metadata is message.
Un contrôle qui peut prendre la forme de nouvelles
habitudes (Gautier, 2010)
afin de mettre en place les bonnes métadonnées à la
bonne place au bon moment (Stock, 2010),
83. …ce qui nécessite le développement de
nouvelles compétences notamment
informationnelles
84. Pourtant cette simplicité d’usage
dissimule une complexité qui va au delà
du problème d’indexation.
La facilité qu’il y a à taguer en apparence
ne signifie pas que le processus est
irréfléchi et totalement spontané.
85. Certes la possibilité d’accéder à des
techniques de professionnel se
démocratise…
mais cela ne signifie pas que les règles
et les procédures soient également
devenues totalement accessibles.
86. tant l’usager pense qu’il ne tague
une ressource que pour mieux la
retrouver plus tard.
Pourtant, son action de taguer
s’inscrit dans d’autres processus
cognitifs et identitaires.
87. La simplicité d’usage fait que les métadonnées
sont produites abondamment par les usagers
qui en oublient la portée
et restent persuadés que le phénomène est
nouveau.
88. et liées au processus d’écriture
ce qui est nouveau c’est que sa production
n’est plus réservée à une élite,
ce que montre parfaitement Bernard
Stiegler (Stiegler, 2009):
89. « C’est pourquoi il est fondamental que les citoyens aient
conscience de ce que sont les metadata. Ils en sont
producteurs, consciemment ou pas, mais qu’ils en aient
conscience ou pas, ils ne mesurent pas toutes les conséquences
possibles de cette production. Les métadonnées existent depuis
la Mésopotamie, où l’on a trouvé des tablettes d’argiles qui
décrivaient des stock tablettes et qui constituaient en cela des
catalogues. Les métadonnées existent depuis 4000 ans. Il n’y a
jamais eu de métadonnées qui n’aient pas été produites par
des démarches de contrôle top down, c’est-à-dire
hiérarchiques, descendantes et centralisées : contrôle impérial
en Mésopotamie, puis royal, puis républicain, et finalement
managérial, mais dans tous les cas exercé par des pouvoirs de
synchronisation. Les métadonnées permettent de mettre en
relation des données. »
90. Ainsi les signets sociaux ne font que
remettre l’indexation au goût du jour
…en obligeant d’ailleurs les usagers à
se poser des questions
déjà résolues depuis longtemps par les
professionnels de la documentation.
91. la délégation technologique
qui permet aux usagers d’exercer des prérogatives
autrefois détenues par des professionnels
ne s’accompagne pas d’une délégation dans la
maîtrise des savoirs nécessaires.
92. L’usager se trouvant alors dans une position de minorité face à la
machine pour reprendre l’expression de Gilbert Simondon,
c’est-à-dire que l’individu ignore le fonctionnement de la
machine et son environnement.
De plus, le savoir perdu par l’individu a parfois été transféré
dans la machine.
Les services du web 2.0 présentent bien souvent un risque
similaire.
93. 7)Les Folksonomies
comme hypomnemata
numériques
Source image : Lindner, M.
(2006). Me, tagged, stepping
out from the tag cloud.
Retrouvé de
http://www.flickr.com/ph
otos/brokenthoughts/2915
23745/
93
94. c’est-à-dire des hypomnemata.
L’action de mémorisation au sein des signets sociaux
semble d’emblée évidente, puisqu’il s’agit de marquer
une ressource afin de les retrouver ultérieurement.
Plus de 85 % de nos utilisateurs interrogés au sujet de
la plateforme diigo souhaitent pouvoir retrouver ainsi
leurs traces ultérieurement.
95. qui contraste avec la simplicité d’usage
d’autant qu’elles deviennent des légendes au
sens étymologique,
Légende, c’est-à-dire ce qui doit être lu autant
par l’humain que par les machines d’ailleurs.
96. lorsque cette action s’enrichit de métadonnées.
Ces métadonnées peuvent être de simples mots-clés ou tags mais
également des annotations ou des citations de la ressource.
possibilité de conserver des visualisations des pages taguées
ce qui renforce les fonctionnalités autour d’un archivage personnel
et la possibilité de stabiliser une version d’une ressource.
97. Un usage interrogé résume bien cette dimension
d’aide-mémoire :
« De nature distraite, j'ai besoin de tout noter pour
me souvenir. Diigo est donc un moyen très simple
(notamment avec la Toolbar) de conserver des
pages tout en naviguant, mais aussi de pouvoir les
annoter (cela permet de retrouver le pourquoi j'ai
mis cette page de côté à tel moment...), de pouvoir
surligner des passages dans une page Web, enfin
de pouvoir remettre la lecture d'articles à plus tard
sans l'oublier (...) »
99. billets de blogs reprenant tout ou partie de notes,
billets de blog automatisés présentant les dernières ressources taguées,
articles scientifiques ou professionnels,
bibliographies,
newsletters,
système de veille, etc.
100. Chez les initiés de diigo
Ces pratiques de réutilisation sont majoritaires chez les
personnes ayant répondu à notre enquête
Parmi elles, la réutilisation via un blog est la plus prisée :
16 personnes interrogées déclarent réutiliser leurs
annotations et ressources taguées pour des billets de blogs.
101. les archives deviennent porteuses de sens et « se
groupent en figures distinctes, se composent les unes
avec les autres selon des rapports multiples, se
maintiennent ou s’estompent selon des régularités
spécifiques » (Foucault, 1969, p.170).
Mais bien souvent l’aide-mémoire finit par devenir
un document à valeur historique qui nous renseigne
surtout sur son auteur.
102. La description de soi est plus évidente sur les réseaux type facebook
Alexandre Coutant et Thomas Stengers en mettant en évidence un
travail d’amélioration de la représentation du soi Coutant, 2010) :
« Les différentes activités poursuivies par la personne permettent
effectivement d’évaluer la part du travail individuel visible sur chaque
profil. Certains se reposent davantage sur les porte-identités tandis que
d’autres cherchent à "travailler" tous les éléments qu’ils affichent. »
103. Le nuage de tags comme carte de
visite
Dis moi comment tu tagues et ce que
tu tagues…
De nombreux marqueurs identitaires
104. Une somme de renseignements nous ait donné par le profil de l’usager :
la liste des derniers sites tagués d’un utilisateur,
le nuage de tags
ainsi que le réseau de contacts sur la page de son profil
sont des éléments de description de l’usager
qui prennent sens avec l’accumulation des métadonnées originellement
qualifiant une ressource précise.
107. Diigo présente une partie réseau social de plus en plus
croissante, cependant sa fonction première diffère de celle
d’un réseau ou d’un réseau professionnel.
C’est bien l’accumulation des traces et de l’organisation des
tags et des ressources de l’usager qui va permettre la
construction de son identité numérique sur Diigo.
Cet agglomérat de traces et de données se révèle être une
écriture du soi en constituant aussi une certaine manière de se
manifester à soi-même et aux autres. (Foucault, 2001, 1244)
108. Les traces devraient participer de manière
positive et active (Clarke, 1994) à l’identité
numérique.
Cependant, il n’est pas certain que l’ensemble
des usagers ait pleinement pris conscience
que les signets sociaux soient des techniques
de soi (Gautier, 2010) et d’écriture de soi.
109. ce qui n’est pas si aisé tant l’incitation à
accumuler et à annoter peut devenir une
habitude comme le l’exprime cet utilisateur :
« J'aime beaucoup Diigo, c'est un outil
indispensable que j'utilise toute la journée. »
110. La métadonnée devient la chose à lire, c’est-à-dire
étymologiquement la legenda.
Une chose à lire source de renseignements sur les usagers.
la chose à relire tant il s’agit pour l’usager de revenir sur ce qu’il a
laissé comme trace auparavant, soit dans un objectif de
remémoration, soit pour corriger, efface ou réorganiser des données.
111. Paradoxalement, cette action de « lecture » et de
réécriture est plus utilisée par la machine que
l’humain.
Les divers programmes parviennent plus aisément à
conférer du sens à des séries de données de manière
automatisée.
Elles finissent par présider au choix des types de
métadonnées notamment en ce qui concerne
l’indexation par les moteurs de recherche.
112. Cette « inconscience » est la source de l’identité
passive
qui repose sur l’ensemble des traces que nous
laissons de manière involontaire ou dont nous
n’avons pas pris la portée future.
Bien souvent, l’usager perd le contrôle des données
numériques qu’il laisse notamment par délégation
technique.
113. La contrepartie de la
gratuité et de la
simplicité
Un écran de fumée ?
La pérennité des données n’est pas
toujours assurée : de nombreux
services proposés par des start-ups
peuvent s’avérer éphémères.
Le cas du service Ma.gnolia,
L’usager prudent et aguerri
sauvegarde ses données
114. Une prise en main demandait un investissement en temps non négligeable.
Outre les données investies, il y a parfois aussi un risque de perte bien plus
conséquent.
Nous sommes dès lors face une prolétarisation de l’usager qui transfère dans
le dispositif des savoirs qui ne sont opérationnels que dans ce cadre.
Il n’est pas assuré de demeurer propriétaire des données qu’il aura contribué
à créer.
La dépossession est alors totale en cas de fermeture du système ou de
changements dans les conditions générales d’utilisation.
115. afin que les données puissent être réinvesties aisément
et que les savoirs et savoir-faire acquis puissent l’être également.
En ce sens, les initiatives autour des mouvements open source
autour de formats interopérables ne peuvent qu’être positives
pour l’usager.
Mais elles ne peuvent se développer qu’avec l’apprentissage de
nouvelles « littératies ».
116. Il faudrait donc apprendre à bien utiliser les plateformes comme diigo
ou delicious ce qui peut sembler paradoxal avec le leitmotiv du web 2.0
mettant l’usager au centre afin que tout soit pensé pour lui faciliter la
tâche.
Mais l’étude des pratiques et la portée des actions de taguer démontrent
une toute autre réalité.
Tag literacy
118. Créateur de l’expression : le consultant en systèmes
d’apprentissage Ulises Mejias.
La tag literacy désigne la capacité à catégoriser
efficacement des ressources sur Internet.
C’est donc une littératie qui peut parfaitement
s’intégrer au sein de l’information literacy. (On y
retrouve aussi l’idée d’une « culture documentaire »
(Cf. Affordance et Doc-SI-1/2010)
Des habiletés clairement documentaires mais dans une
optique non professionnelle.
Il ne peut y avoir de règles du fait du libre choix du tag.
Néanmoins quelques conseils peuvent être édictés afin
de permettre notamment la collaboration entre
internautes.
119. Dans le cas d’une veille sur un mot-clé
Dans le cas d’une veille collaborative
avec le choix d’un tag commun.
Comme manifestation collective :
hashtags
120. Derrière l’apparente simplicité des outils…
Une grande complexité
Des héritages, des formes, des normes (architextes)
Des potentialités et des obstacles.
Source : social literacies
121. Searchstatic permet de récupérer des données issues de requêtes sur twitter. L’export est possible en format csv lisible notamment
par le logiciel excel.
Thearchivist permet d’effectuer des requêtes et de stocker des données. http://www.flotzam.com/archivist/#
Il vous faut pour cela travailler à partir des hashtags, ces tags propres à twitter qui sont distingués par un # devant le mot clé. Il
vous ait donné la possibilité de « redocumentariser » à partir d’un tag pour créer de nouveaux documents plus cohérents.
Cela peut être utile pour étudier les tweets durant un évènement ou durant un colloque ou une séance en classe ou une séance de
travail ou un tweet commun aura été convenu initialement.
Vous pouvez ainsi archiver de nombreux tweets à partir d’un tag grâce notamment à twitterkeeper :
http://www.twapperkeeper.com/index.php
Sessionstweet vous permet de réaliser également des sauvegardes de twitt. Il fonctionne en lien avec le service backupify qui vous
permet de sauvegarder de nombreux comptes de réseaux sociaux.
Utilisez le service tweetdoc pour générer un document pdf généré à partir d’un hashtag.
122.
123. c’est-à-dire de processus de formation de techniques
collectives en tant que « nootechniques ».
Les signets sociaux sont des technologies intellectuelles
qui reposent sur un appareil d’écriture et de lecture
qui puisent dans des techniques déjà avérées (comme la
liste ou bien encore l’alphabet).
124. Redocumentarisation sous toutes ces formes :
Commentaires
Détournement et redocumentarisation de personne
: ex. Listes sur twitter.
Effet collectif…pour Frédéric Lefebvre
125.
126. Les tags sur twitter
Volonté de visibilité accrue
Signaler un évènement important
Ex : élections en Iran, Hadopi, etc.
129. Twapperkeeper qui garde en mémoire les
contenus sur un même tag, notamment de
colloques,etc.
Sessionstweet ou tweetdoc qui génère des
pdf à partir d’un hashtags ou bien encore
tweetbook.in qui génère un
« hypomnemata » à partir de ses tweets.
130.
131. Un peu de discipline? (auto-discipline)
Rigueur et sortie de nos seules
pratiques individuelles.
Réponse collaborative face à
l’augmentation des données.
132. Des veilleurs
Plus grande cohérence
Pour éviter les doublons, la perte de temps et d’énergie.
AAALiens
Le bouillon du bibliobsédé
Intelligence collective?
133. Identification de « folksonomistes » que
l’usager perçoit comme référence.
Stratégie de veille et de confiance.
La figure du Metaxu.
134. Via de nouvelles relations
Médiations et enseignements
Dimension parmacologique et de
conseils
135. Mieux que rien dire :
« Présence par excès toujours
préférable à présence par défaut » (O.E)
Devenir prescripteurs ?
137. Fantasme ou réalité
Des possibilités de stockage immense
Un scientifique collecte toutes ses données
personnelles et d’autres (self-tracking)
Mémorisation parallèle… Film : the final cut
138. • Dans le meilleur des Ka
• Prendre soin de (Stiegler) :
• « Prendre soin, ici, signifie
aussi faire attention, et d’abord
porter et prendre attention à
soi-même, et par la même
occasion, aux siens, et aux
amis des siens, et donc de
proche en proche, à tous : aux
autres quels qu’ils soient, et au
monde que l’on partage avec
eux en sorte que la formation
d’une telle attention constitue
une conscience d’universalité
fondée sur (et profanée par)
une conscience de
singularité. »
139. • la réputation du double
numérique consiste en
une évaluation c'est-à-
dire également à une
mise en valeur et un
regard critique. Car si
notre Ka documentarisé
se prolonge au-delà de
notre existence, il est un
peu l’image que nous
souhaitons laisser tels
ces portraits d’illustres
aïeuls
140. La prise en compte
des jeunes
générations
La formation
plutôt que la
déformation
Des enjeux à
prendre en
compte très tôt
141. •Boy, B. (2005). Google me, baby. Retrouvé Novembre 15, 2008, de http://www.flickr.com/photos/bitboy/56508158/.
• •Luschei, E. (2008). new beginnings. Retrouvé Novembre 9, 2008, de
http://www.flickr.com/photos/luschei/2875009216/.
• •More, J. (2008). Practicing Janus. Retrouvé Novembre 9, 2008, de
http://www.flickr.com/photos/guppiecat/2609013669/.
• •Nezvanova, N. (2007). janus. Retrouvé Novembre 9, 2008, de
http://www.flickr.com/photos/netochka/528332762/.
• •Young, P. (2007). Google Baby Shirt - San Fran. Retrouvé Novembre 15, 2008, de
http://www.flickr.com/photos/paullyoung/2054876247/.
142. Yoda teacher. PrésentationZen
Dark Vador Jeune.
Dark Vador fumée
Dark penseur
Dark poing vengeur
Dark sympa
Foucault penseur
Foucault sur mur
Square foucault