Guillaume Ponthieu, docteur en science de l’éducation et enseignant en temps partagé à l’INSPE d’Aix-Marseille, présente son travail de thèse : Analyse comparative des phénomènes d’enseignement et d’apprentissage de l’orthographe au collège. Vous trouverez en document attaché le texte introductif de sa présentation.
Intégration des TICE dans l'enseignement de la Physique-Chimie.pptx
Analyse comparative de phénomènes d’enseignement et d’apprentissage de l’orthographe française au collège
1. Analyse comparative de phénomènes
d’enseignement et d’apprentissage
de l’orthographe française au collège
Analyse rétrospective
Guillaume PONTHIEU
Séminaire GCAF – mercredi 18 novembre 2020
5. L’orthographe française
Difficultés
En diachronie
Consensus à propos de la baisse du niveau (Manesse, 2007 ;
Drouallière, 2013 ; Cédelle, 2016).
En synchronie
« On ne dispose pas de statistiques permettant de dresser un état de la
situation de la population adulte relativement à la gestion des accords
des noms, adjectifs et verbes » (Fayol & Jaffré, 2014 : 96).
I CONTEXTE
5
6. Au niveau de l’apprentissage :
1) Quelles sont les catégories grammaticales posant le plus de difficultés
aux élèves ?
2) Les erreurs d’orthographe grammaticales ne sont-elles pas
surreprésentées ?
Une « typologie rudimentaire qui oppose "lexical" et "grammatical" »
(Brissaud, 2015, p. 63) selon laquelle, si « une même forme graphique
(…) comporte une faute d’accent et une faute de grammaire, on ne
retient que cette dernière » (Manesse et al., 2007, p. 73).
II QUESTIONNEMENT
6
7. Au niveau de l’enseignement :
1) Les enseignants de REP travaillent-ils l’orthographe à partir de
documents différents des autres enseignants ?
2) Les enseignants de REP proposent-ils des échanges qui permettent
aux élèves de s’engager dans une véritable réflexion ?
II QUESTIONNEMENT
7
9. Recueil des données.
Instrumentation.
Premier outil : la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie
française.
Second outil : une grille typologique des erreurs d’orthographe adaptée
des travaux de Catach et ses collaborateurs (Catach, Duprez & Legris,
1980).
III MÉTHODOLOGIE – analyse linguistique
9
Contexte de l’établissement REP Non REP
Travaux (dictées) 69 151
10. Second outil : une grille typologique des erreurs d’orthographe adaptée
des travaux de Catach et ses collaborateurs (Catach, Duprez & Legris,
1980).
1 : Erreurs à dominante extragraphique
2 : Erreurs à dominante phonogrammique
3 : Erreurs à dominante morphogrammique
4 : Erreurs à dominante logogrammique
5 : Erreurs à dominante idéogrammique
6 : Erreurs à dominante non fonctionnelle
III MÉTHODOLOGIE – analyse linguistique
10
11. Recueil des données.
Instrumentation.
Premier outil : catégorisation des supports.
Second outil : grille d’analyse des interactions langagières.
III MÉTHODOLOGIE – analyse didactique
11
Contexte de
l’établissement
REP non REP
Classes 6e x x 6e x x
3e x x 3e x x
12. Premier outil : catégorisation des supports.
1er ordre : le livre initial
2e ordre : un extrait d’ouvrage
3e ordre : un texte indépendant
4e ordre : une suite de citations
5e ordre : des phrases écrites ad hoc
III MÉTHODOLOGIE – analyse didactique
12
13. Second outil : grille d’analyse des interactions langagières.
La salle de classe, espace social, donc langagier.
Orthographe dans le cadre du français langue maternelle : « c’est dans
la production d’analyses empiriques concrètes, sous contrôle des
didactiques disciplinaires, qu’il faudra montrer leur généricité
éventuelle » (Sensevy & Quilio, 2002, p. 48).
Du fond – l’interaction, la séquence et l’échange (Kerbrat Orecchioni,
1990) – à la forme – place des interlocuteurs (Weisser, 2007) – , un
couplage de la direction des échanges (de Landsheere, 1969) avec la
structure ternaire de la relation didactique (Jarlégan, Tazouti, Flieller,
Kerger & Martin, 2010).
III MÉTHODOLOGIE – analyse didactique
13
15. À partir de la grille typologique des erreurs d’orthographe adaptée de
celle conçue par Catach et ses collaborateurs (Catach, Duprez & Legris,
1980).
IV RÉSULTATS – analyse linguistique (2/2)
15
REP Non REP
Zone Nombre Pourcentage Zone Nombre Pourcentage
1 2 0,14 1 2 0,12
2 406 28,43 2 410 25,34
3 781 54,70 3 931 57,54
4 148 10,36 4 183 11,31
5 55 3,85 5 66 4,08
6 36 2,52 6 26 1,61
16. À partir de la catégorisation des documents.
IV RÉSULTATS – analyse didactique (1/2)
16
contexte REP NON REP
classe 6e 3e 6e 3e
séance 1ère 2nde 1ère 2nde 1ère 2nde 1ère 2nde
catégories 1
2
3 x x x
4
5 x x x x x x x
17. À partir de la grille d’analyse des interactions langagières (correction de
l’exercice).
IV RÉSULTATS – analyse didactique (2/2)
17
18. IV RÉSULTATS – analyse didactique (2/2)
18
Contexte REP Non REP ∑
Classes 6e 3e 6e 3e
R 0 0 0 0 0
N C 1 0 0 0 1
I 2 0 0 0 2
R 13 7 1 8 29
J C 3 1 2 1 7
I 0 0 0 0 0
R 1 3 0 1 5
F C 3 2 2 1 8
I 0 4 0 1 5
19. Limites :
- localisation et absence de généralisation ;
- transparence et partialité : analyse et/ou interprétation des erreurs
(Marquilló Larruy, 2008) ?
- transparence et privation : l’absence de discours des protagonistes.
V CONCLUSION
19
21. Perspectives :
Analyse linguistique et recherche :
- oui, l’orthographe « grammaticale » : contribution et vérification
permettant de s’engager dans une « voie prometteuse » (Brissaud &
Cogis, 2011) ;
- proposition d’une grille adaptée à des comparaisons intrasujets (dictée
et rédaction).
V CONCLUSION
21
22. Perspectives :
Analyse linguistique et enseignement :
- de la logique de l’erreur à la dictée commentée : la ventilation des
occurrences.
V CONCLUSION
22
(il n’arrivait pas à) réaliser
participe passé infinitif
réalisé (8)* realiser (7)
realisé (1) rèaliser (2)
réalisser (1)
9 10*
23. Analyse didactique et recherche :
Analyse de pratiques instaurant « un dialogue conceptuel entre notions
didactiques et notions linguistiques » (Sensevy & Quilio, 2002, p. 47).
Analyse didactique et enseignement :
Une mise à plat dans un dispositif de formation, matérialisant la
réalisation naturelle d’un trait si culturel.
V CONCLUSION
23
25. Brissaud, C. (2015). Quels enseignements tirer de quatre-vingt-dix-huit dictées de troisième ?
Du décalage entre prescription et acquisition des élèves. Le français aujourd'hui, 3(190), 61-
72.
Catach, N., Duprez, D., & Legris, M. (1980). L'enseignement de l'orthographe. L'alphabet
phonétique international, la typologie des fautes, la typologie des exercices. Paris : Nathan.
Cédelle, L. (2016). Orthographe : polémiquer n'enraye pas la baisse du niveau. La lettre de
l'éducation(899), 1.
Drouallière, L. (2013). Le niveau de maîtrise orthographique du français chez les étudiants de
première année universitaire : évolution, enjeu, remédiation. Aix-Marseille Université, France.
Fayol, M., & Jaffré, J.-P. (2014). L'orthographe. Paris : Presses Universitaires de France.
Jarlégan, A., Tazouti, Y., Flieller, A., Kerger, S., & Martin, R. (2010). Les interactions
individualisées maître-élève : une comparaison entre la France et le Luxembourg. Revue
française de pédagogie(173), 67-84.
Références bibliographiques
25
26. Kerbrat-Orecchioni, C. (1990). Les interactions verbales. Paris : Armand Colin.
Manesse, D. (2007). À propos d'un domaine linguistique normé mais peu coté : l'orthographe
à l'école. Langage et société, 119(1), 81-92.
Manesse, D., Cogis, D., Dorgans, M., & Tallet, C. (2007). Orthographe : à qui la faute ? Issy-
les-Moulineaux : ESF Éditeurs.
Marquilló Larruy, M. (2008). L’interprétation de l’erreur. Paris : CLE international.
Sensevy, G., & Quilio, S. (2002). Les discours du professeur. Vers une pragmatique
didactique. Revue française de pédagogie(141), 47-56.
Weisser, M. (2007). Méthode d’analyse des interactions verbales au service d’une didactique
comparée. Revue française de pédagogie(158),, 103-115.
Références bibliographiques
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