1. Cancer du larynx
Dr Ouchène A G
Service ORL et CCF du Pr Ouennoughi
FACULTE DE MEDECINE DE BLIDA
DEPARTEMENT DE MEDECINE
ENSEIGNEMENT THEORIQUE
MODULE ORL
3. I. Définition:
Se sont des tumeurs malignes qui se
développent au dépend de la muqueuse
du larynx
C’est le 1 cancer des VADS affectant
principalement l’homme et dont l’étiologie
reste l’intoxication alcoolo-tabagique
La prise en charge elle est lourde
(Dg+thérapeutique )
Le pronostic est relativement bon au stade
précoce par rapport au autres cancers des
VADS
4. II. ETIOPAHTOGENIE
a)Épidémiologie:
5%DES CANCERS MASCULINS.
0.2 DES CANCERS FEMININS
25%DES CANCERS DES VOIES ADS
SEXE :HOMME 90%
L’AGE : 50_70 ANS
L’ETAGE SUS_GLOTTIQUE:6O%
CANCER SOUS GLOTTIQUE REALATIVEMENT
RARE <12%
5. b)Facteur favorisants:
Le tabagisme est le facteur étiologique essentiel
L'intoxication alcoolique, lorsqu'elle est ancienne et
importante (plus de 160 g d'alcool par jour, soit environ 2 litres
de vin), 90% cancers sus glottiques 50% cancers
glottiques
Tabac et alcool agissant en synergie, plus de 90% des cancers
du larynx peuvent leur être attribués
responsable de laryngite chronique, susceptible dedégénérer.
Le rôle des autres facteurs, exposition professionnelle en
particulier (métiers exposés au nickel, au chrome, à l'amiante,
au charbon, aux hydrocarbures )
Les états précancéreux (leucoplasie,laryngite chronique,
kératose, papillomatose)
Le surmenage vocal associé au tabagisme
6. III. RAPPEL ANATOMIQUE:
Le larynx est constitue de pièces cartilagineuse mobiles .muscles
ligaments et une muqueuse
03 ETAGES:
*Étage glottique:glotte+Commissure Antérieure
*étage sus glottique: épiglotte+bandes ventriculaires+ventricules
de Morgani + 02 repli aryepiglottiques
*Étage sous glottique: face < des cordes vocales+face interne du
cricoide
7. Lymphatiques:
étage sus glottique=riche , croisé se draine dans la
chaîne jugulaire interne *gg sous digastrique
*Gg omohyoidien
Étage glottique =pauvre en lymphatique
Étage sous glottique = Pédicule ant : gg jugulaires
gg pré trachéaux
Pédicule latéraux : chaîne recurentielle
Innervations:
N laryngé supérieure=sensitive du vestibule
laryngé=reflex de toux (un corps étranger /muqueuse
laryngé)
N laryngé inf(récurrent) =mobilité de l’articulation crico
aryténoïdienne
b)Rappel physiologique:
Le larynx assure 03 rôles
Respiration – phonation – déglutition
8.
9. IV. ANATOMIE PATHOLOGIQUE :
Carcinomes epidermoides 90%de tous les
tumeurs malignes du larynx(malpighien bien
ou modérément différenciés ,verruqueux ,a
cellules fusiformes )
Tumeurs glandulaire rare :
*adénocarcinomes :02%
*adénoïdes kystique et les muco-epidermoides
Sont exceptionnelles
Les sarcomes et les lymphomes sont
exceptionnelles
Les tumeurs secondairement localisées sont
rare :l’adénocarcinome rénal ,mélanome
cutané ,carcinomes du sein ,poumon tractus
G-I , GU
10. V. Étude clinique:
TDD carcinome épidermoide de la corde vocale
1/Signes fonctionnels:
• La dysphonie est le signe majeur de diagnostic
puisqu’elle est présente dans 95 % des cas. Toute
dysphonie persistant plus de 3 semaines chez un
patient tabagique nécessite un examen laryngé.
* Toux irritative
*Crachat hémoptoique jamais isolée
* la dysphagie traduit l’extension vers l’étage sus- glottique
*La dyspnée traduit souvent un cancer laryngé évolué.
• l’otalgie réflexe ou une adénopathie cervicale métastatique sont
plus rares
11. 2/Examen clinique :
Palpation :l’os hyoïde , cartilage thyroïde (mobilité )
Membrane thyro-hyoidien , trachée
Aire GG: Pas ADP
LID:apprécie: l’aspect macroscopique de TM (bourgeonnante,
ulcérante, infiltrante), la forme + siège+extension +mobilité des
élément laryngé
*Au miroir :si patient coopérant c’est le temps principal
*Nasofibroscopie souple :analyse du larynx dans les conditions
physiologique
*Optique rigide 90° ou 70° qualité d’image meilleur (pro traction
de la langue modifie les conditions anatomo-physio)
Toute les formes peuvent se voir avec diminution de la mobilité
ou fixité d’une ou 2 cordes vocales la mobilité de aryténoïdes
doit être étudié séparément (dissociation avec celle de la
corde )
13. 3/ Examens complémentaires
*L’imagerie:
préconisé avant la biopsie(les phénomène
inflammatoires dus aux biopsie modifie le signal
radiologique )
TDM:l’extension (espace prepiglottique+paraglottique)
IRM:extension aux muscles( base de la langue ,planché
buccale)
*Endoscopie sous AG :LDS
*1examen en apnée
*Laryngoscope:mac-intosch+optique0°, 30°,70°
elle permet la visualisation +extension +apprécie
la mobilité des différente structure +extensions au
VADS +biopsie
Étude anatomopathologique:carcinome
malpighien bien ou modérément différencies
14. Classification TNM (UICC 2002)
Étage glottique:
T1: Tm limité a 1 ou 2 cordes vocales ( pouvant envahir la
CA ou CP)avec mobilité NL
*T1a:Tm limité a 1 corde vocale
*T1b :Tm envahissant les 2 corde V
T2:Tm envahissent l’étage sus glottique ou sous glottique,
et/ou diminution de la mobilité glottique
T3 :Tm limité au larynx avec fixité de la corde vocale et/ou
envahissent l’espace para glottique et/ou avec lyse minima
du cartilage thyroïde(corticale interne )
T4a:Tm envahissant le cartilage thyroïde ou les t
extralaryngée (trachée , t mous du cou dont les muscles
profonds ou extrinsèque de la langue ,les muscles sous
hyoidiens , G thyroïde , œsophage
T4b:Tm envahissant l’espace prévertébrale les structures
médiastinales ou englobant l’artère carotide
15. Classification N:
N0:pas de signe d’ atteinte des GG régionaux
N1:métastase dans 1 seul GG homolatéral <ou=
3cm
N2:métastase unique dans 1 gg homolatéral >3et
</= a 6cm ou métastase GG homolatéral multiple
<ou= 6cm
*N2a: N2:métastase dans 1 gg >3et </= a 6cm
*N2b: métastase GG homolatéral multiple <ou= 6cm
*N2c:meta bilatérales ou controlatérales<ou=6cm
N3: meta dans 1 gg>6cm
les GG médians sont considéré comme
homolatéraux
Classification M:
M0: -
M1:+
16. VI /Formes cliniques :
A/Formes topographiques
1/KC DE L’étage sus glottique
A)KC du vestibule laryngé
siége;:face laryngée de l’épiglotte,Bandes V, échancrure interaryténoidienne
SFréduits et tardifs : dysphonie modérée, dysphagie, otalgie
ADP dans 65% des cas
LI:Tm au niveau de la face laryngée de l’épiglotte rarement BV
LDS:extension vers le bas au niveau du pied de l’épiglotte+ CA
Vers l’avant =>l’espace hyo-thyroepiglottique
TDM : étude de l’espace HTE (hyothyroépiglottique)
B)KC du ventricule
SF:tardifs :la dysphonie
LI:peu sensible mais parfois=fixité ou diminution de la mobilité d’une corde
ADP cervicales dans 30%
LDS:déplissé et refoulé les BV a l’aide d’un ecarteur DG +biopsie ( difficiles)
Évolution : vers l’espace para glottique + s/glottique
17. KC de l’étage sous glottique:
Très rare,se limite dans les formes classique sur la muqueuse de
recouvrement de la face interne du cricoïde
SF:dyspnée progressive(1er)
EX :ADP dans 25% des cas
LI: -
LDS:Tm le + svt infiltrante ou ulcéro-infiltrante
Mobilité de l’hémilarynx est <
Évolution : bilatéralité+ extension vers la trachée cervi
KC étendu au 03 étages :
Glotto-s/glottique o,95%
Glotto-sus glottique 1,9%
03 étage 30%
SF:présence depuis plusieurs mois:dysphonie+dysphagie+dyspnée(parfois
importante nécessitant une tracheo )
LI:processus svt ulcéroinfiltrant ou bourgeonnant étendu
avec diminution de la mobilité
ADP cervicales 40% des cas
LDS :précis l’extension extra laryngée:
Vers la margelle parois latérale du l’hypo pharynx sinus piriforme vallécule
base de la langue
TDM + IRM : espace HTE , espace para glottique
18. B/Formes histologiques:
1/carcinome verruqueux: se présente comme un papillome a large
implantation
*Le DG microscopique est difficile( biopsies superficielles Dg
faussement rassurant
*Ces Tm =extension locale importante avec distraction des structures
adjacents
= pas de métastase
2/ carcinome à cellules fusiformes :
*aspect polypoide
*carcinome associe=C épithéliale maligne +c de type mésenchymateux
*Haut risque métastatique
Prédomine= la glotte
3/Carcinome développé sur laryngocèle:
*c’est une entité anatomo-clinique particulière , fréquente qui pose
des problèmes de DG entre un laryngocèle et KC
* Dg clinique , radiologique difficile
*il faut savoir que le KC du ventricule peut se manifester par un
laryngocèle interne
19. VII/DG+:
L’interrogatoire recherche des signes
d’appels ( dysphonie persistante évoluant
depuis plus de 3 semaines chez un malade
de 40ans fumeur)
LI met en évidence la tumeur , son
siège , extension , mobilité cordale
LDS:précise le siège et l’envahissement
locale et permet de pratiquer une biopsie
qui pose le diagnostic de certitude de la
nature de cette néoformation
TDM + IRM:bilan d’extension
20. VIII/Diagnostic différentiel
1. Devant une laryngite chronique:
En particulier hypertrophique blanche, lésion pré-cancéreuse par
excellence, la difficulté est de dépister sa transformation maligne. C’est
la raison pour laquelle un pelage biopsie parfois répété des cordes
vocales en microchirurgie laryngée est nécessaire si la réponse
histologique révèle des foyers de dysplasie modérée ou sévère.
2. La tuberculose laryngée: réalise parfois des formes très voisines et
trompeuses d’où l’impérative nécessité de faire une biopsie avant
d’entreprendre le traitement d’un cancer.
3. Le papillome corné
Est une lésion pré-cancéreuse qui a un aspect verruqueux et blanchâtre.
L'indication est chirurgicale.
4. Devant une corde vocale fixée
paralysie reccurentielle ( CV amincies et raccourcies)
5. Les laryngocèles sont des diverticules situés dans l’épaisseur de la
bande ventriculaire. L’association laryngocèle-cancer est classique
6. syphilis : lésion diffuse et symétrique + mobilité conservée
* La serologie confirme le DG mais n’elimine pas un KC
21. IX/Évolution et complications:
Sous TRT: éradication de la tumeur permet d’améliorer le pronostic
SANS TRT: l’évolution se fait Vers l’extension locale , GG , métastase
Modalité d’extension :
A partie de la corde vocalegénéralement c’est le bord libre
* l’extension se fait dans toutes les directions : vers la CA puis la
corde vocale opposée
En arrière vers l’aryténoïde fréquemment envahie
En dehors vers le plancher du ventricule pour attendre
secondairement le fond de celui-ci
Vers le bas: vers la face inf de la corde vocale avec envahissement
secondaire possible de la sous glotte( superficiellement )
l’extension en profondeur est possible en bas après rupture du cône
élastique, et latéralement a travers la membrane cryco thyroïdienne
vers l’étage sus glottique :elle se fiat par le ventricule puis les bandes
ventriculaire , avec possibilité d’atteinte de l’hémilarynx controlatéral
L’immobilité de la CV peut être un simple effet de masse ou être du a un
blocage aryténoïdien par infiltration des différents muscles et plans profonds
22. Extensions gg :
La glotte est dépourvue de lymphatique
Collecteurs sus glottiques: *gg sous digastrique
*Gg omohyoidien
Collecteurs sous glottique :
Pédicule ant : gg jugulaires
gg pré trachéaux
Pédicules latéraux : chaîne récurentielle
Complications :
*Oedème du larynx (urgence vitale trachéotomie
*Périchondrite
*Complication broncho-pulmaonaire
*Rupture d’un gros vaisceau : hémorragie cataclysmique
Le décès survient dans un tableau cachectique (18-24 mois )
23. X/Traitement:
1)buts:
Éradiquer la tumeur
Rétablir si possible les 03 fonctions du larynx
Augmenter la longévité
2)moyens:
a/trt médical: limité aux surinfection (ATB,AI,humification de l’air )
b/radiothérapie:
Cobaltothérapie ou l’electronotherapie :
du lit tumoral:
Rx th exclusive a visée curative(70gy/7semaines)
Rx th post opératoire guidée par l’étude anapath +l’extension tumorale
+envahissement GG
des aires ganglionnaires : la dose est augmenté selon:la présence ADP+la
rupture capsulaire
*Après laryngectomie totale:irradiation après cicatrisation complète =55-65gy
Du lit tumoral+aires GG (+base de crâne =extension GG haute)
(+médiastin supérieur =sous glottique +ADP sus
claviculaire ou recurrentielles)
(surdosage +curiethérapie =base de la langue )
*Apres laryngectomie partielles:seu lles aire GG sont a irradier . Et si les
recoupes sont envahit il faut rediscuter l’indication opératoire )
24. c/Chimiothérapie:
Méthotrexate: drogue de rference utilisée des
TRT palliative 40mg/IM)+surveillance hemato
Les sels de platines les plus utilisés
:cisplatine100mg/m2+(5fluoro1000mg/m2)
Taxanes: docetaxal+cisplatine+5 fluoro
La mitomycine cT+ADP nécrotique(hypoxie)
Mode :
Classiquement TRt des récidives
+métastase
Chimiothérapie d’induction (neoadjuvante)
Chimiothérapie adjuvante(après rX-chirurugie)
Radio-chimiotherapie concomitante(simultanée
ou alternée)
25. Chirurgical:
1/Endoscopique:
*Laser CO2
*exérèse endoscopique
2/chirurgie
a) Laryngectomie partielle conservatrice :
L partielle verticale:
-cordectomie par voie externe
-laryngectomie fronto latérale
- L partielle frontale ant avec epiglottoplastie
laryngectomie supra-glottique
Laryngectomie partielle supracricoidienne:
-L sub totale avec CHP
- L sub totale avec CHEP
-L partielles supra-cricoidienne étendus a la sous glotte et
au cartilage cricoïde .
26. b)la laryngectomie totale( radicale):
laryngectomie totale a champs étroit
laryngectomie totale élargie( base de la langue ,
loge HTE,corps thyroïde,revêtement cutanée )
27. c) Curage ganglionnaire:
*le curage ganglionnaire fonctionnel conserve le muscle SCM, la veine JI et les
racines nerveuses, et enlève les aires ganglionnaires cervicales .
* le curage ganglionnaire radical emporte les mêmes aires ganglionnaires, mais
ne conserve pas le muscle, la veine JI et le nerf spinal.
3/INDICATIONS:
• Elle dépends de localisation de la tumeur et l’aspect macroscopique
• L’extension locale( cartilage espaces laryngés , mobilité cordale et
aryténoïdienne
• L’extension GG
• L’état général du patient , age , profession ses souhaits
28. surveillance
Tous les 02 mois pdt 2 ans puis 2 fois /an
La recidive est annoncée par une dysphonie ,
dysphagie, ADP cervicales, métastases
Pronostic :
Tumeur des cordes vocales :Survie à 5 ans
*T1 %80-95 %
*T2 60-85 %
*T3 35-60 %
*T4 10-30 %
Tumeur supra-glottique du larynx : Survie à 5
ans
*T1 65-90%
*T2 50-65%
*T3 35-55%
*T4 15-40%
29. XII/Conclusion:
Toute symptomatologie laryngée persistante chez un patient
alcoolo-tabagique nécessite une consultation ORL.
• Le diagnostic repose sur l’endoscopie avec biopsie.
• Un bilan d’extension local, régional et général est
systématiquement réalisé avant de poser l’indication
thérapeutique.
• Indication qui est d’autant plus « conservatrice » pour la
phonation que la lésion est limitée.
• Le pronostic des cancers laryngés est assez favorable si le
diagnostic est précoce