3. Définition-généralité :
• C’est une collection liquidienne habituellement « eau de roche
» au sein du parenchyme hépatique humain résultant de
l’infestation aux stades larvaires du parasite Echinococcus
granulosus infestant habituellement les animaux carnivores et
herbivores
• La localisation humaine est une impasse parasitaire
4. Définition–généralité :
• Echinococcose ou kyste hydatique du foie est due au
développement chez l’homme de la forme larvaire du ténia
parasite habituel du chien et de la plupart des carnivores :
Echinococcus granulosus.
• tumeur parasitaire réputée bénigne, de développement lent
qui génère des lésions anatomopathologiques variées,
responsables de tableaux cliniques polymorphes
• Svt asymptomatique, ses complications peuvent être
bruyantes, voir mortelles ,
5. Parasitologie 1:
• 1- répartition géographique:
Algérie constitue
une pays en fort
endémie
hydatique
surtout en zone
d'élevage (les
haut-plateaux)
6. Parasitologie 2:
• 2- parasite: forme adulte:
• Le tænia Echinococcus granulosus (E.g) cest
un cestode mesure 5 à 8 mm de long, vit fixé
entre les villosités de l’intestin grêle, sa
longévité atteignant 6 mois à 2 ans.
• Un même hôte peut héberger des centaines à
plusieurs milliers de parasites.
1) Une tête ou scolex
muni de 4
ventouses armés de
36-42 crochets
répartis en deux
rangées
2) Un cou
3) Un corps formé de
3-4 anneaux dont seul
le dernier est ovigeré
7. Parasitologie 3:
• 3- L’oeuf:
• L’oeuf est ovoïde (35 µm), protégé par une coque épaisse et
striée.
• Il contient un embryon à six crochets.
• La maturation de l’oeuf se réalise dans le milieu extérieur.
• 4- Forme larvaire:
• L’origine du kyste hydatique du foie
8. Parasitologie 4:
• 4- cycle parasitaire: se déroule entre
L’hôte définitif est le chien
L’hôte intermédiaire est un
herbivore et avant tout le mouton.
L’hôte accidentel : c’est l’homme,
9. Parasitologie 4:
• 4- cycle parasitaire:
Les œufs sont éliminés dans le milieu extérieur avec les selles
du chien.
Ils sont ingérés par l’hôte intermédiaire herbivore.
L’oncosphère éclôt de sa coque protectrice dans l’estomac ou le
duodénum sous l’effet des sucs digestifs
Il pénètre facilement par le système veineux porte puis traverse
le foie où il s’arrête le plus souvent.
Dépassant le foie par les veines sus-hépatiques, il passe par le
cœur droit et parvient aux poumons.
Plus rarement, la localisation peut se faire en n’importe quel
point de l’organisme via la circulation générale
Une fois fixé dans un viscère, soit l’embryon est rapidement
détruit par la réaction inflammatoire et les cellules
phagocytaires, soit il se transforme en hydatide par phénomène
de vésiculation
10. Parasitologie 4:
• 4- cycle parasitaire:
L’infection humaine résulte de la cohabitation
avec les chiens atteints de tæniasis à E.
granulosus.
L’homme contracte la maladie par ingestion des
œufs selon deux modalités:
Voie directe: le chien se lèche l’anus, souillé
d’œufs. sa langue et son pelage seront
souillés. L’homme, en le caressant sera
directement contaminé.
La contamination indirecte: s’effectue par
l’eau , les fruits ramassés à terre et les
légumes crus souillés par les œufs.
11. Anatomo-pathologie:
• Le kyste ; est entouré de trois membranes :
1/ Interne : Proligère ; Elle est fertile donnant des vésicules filles
2/ Moyenne : Cuticule ; Stratifiée anhiste
3/ Externe :Adventice ou péri kyste ; fait de parenchyme hépatique
condensé qui s’épaissit lors du vieillissement du kyste.
• L’évolution du kyste s’effectue sur trois stades :
1)Kyste jeune ou sain: uni vésiculaire, tendu, liquide clair
2)Kyste vieilli ou malade: peu ou pas de liquide, avec beaucoup de
vésicules filles
3)Kyste involué ou calcifié: Le péri kyste est imprégné de calcium
12. Données épidémiologiques :
A. Fréquence :
-Pays d’endémie : Grèce, bassin méditerranéen, Amérique latine (Chili, Argentine et
Brésil).
-En Algérie : Le taux d’occupation de lit pour la maladie hydatique est de 8-10%
-Localisation hépatique : 60-70%
-Le développement du kyste est lent
-Le diagnostic se fait après 15 ans d’évolution dans 50% des cas.
B. Sexe : Variable :
-En Algérie : Femme : 70% et homme 30% des cas.
-En France : homme 61% et femme 35% des cas.
C. Age : tout âge.
13. Clinique: KHF non complique
• 1-Circonstances de découverte :
Une masse abdominale de découverte fortuite .
Douleurs de l’hypochondre droit ou épigastrique.
Hépatomégalie avec ou sans douleurs .
AEG plus ou moins importante .
Svt de découverte fortuite
• 2- Interrogatoire:
Une profession exposante
Un contact avec les chiens
Séjour dans un pays d’endémie.
• Découverte fortuite Souvent asymptomatique de découverte radiologique, parfois
pesanteur dyspepsie, plénitude postprandiale
14. Clinique: KHF non complique
• 2/ EXAMEN CLINIQUE
• a/ Inspection:
La tumeur est parfois visibles dés l’inspection, lorsqu’elle réalise une voussure (
hépatomégalie ) ; masse de L’HCDT.
• b/ La palpation ;
1.Tumeur palpable (kyste antérieur et périphérique) : indolore, bien arrondie, rénitente
,mobile avec les mouvements respiratoires
2.Hépatomégalie globale (kyste postérieur ou central):hypertrophie compensatrice,
indolore, bord antérieur mousse
• c/ La percussion :
peut être normale, sinon en cas d’hépatomégalie elle permet de la chiffrer.
• d/ L’auscultation et le toucher rectal:
sont habituellement normaux.
15. Clinique: KHF non complique
• e/ signe négatifs:
o Pas d’AEG
o Pas de fièvre
o Pas d’ictère
o Pas d’hépatomégalie ni de splénomégalie ni d’ascite.
16. Clinique: KHF non complique
3- Examens paracliniques :
A. Biologie:
Arguments indirects:
bilan hépatique: normale (des modifications à type de chole stase ou de cytolyse
doivent faire craindre une complication)
VS normale.
L’hyper éosinophilie concomitante de la phase d’invasion s’estompe
rapidement.
IDR de Casoni ; abandonnée ; consiste à introduire dans le derme
du sujet une quantité connue d’antigènes hydatiques.
La lecture se fait 15 minutes après injection ; la réaction est positive
quand il apparaît en 15-20 minutes une papule œdémateuse de 1-2
17. Clinique: KHF non complique
Arguments spécifiques : sérologie
Méthodes qualitatives: immunoélectrophorèse
Sont des réactions de précipitation en gélose qui mettent en présence
un antigène soluble purifié préparé à partir de liquide hydatique et le
sérum du patient.
La positivité est définie par la présence d’arcs de précipitation ( 1 à
15).
Cependant, c’est la présence de l’arc 5, spécifique de la fraction
majeure d’E. granulosus qui affirme le diagnostic d’hydatidose.
18. Clinique: KHF non complique
Arguments spécifiques : sérologie
Les méthodes quantitatives :
Sont représentées par l’hémagglutination indirecte : hématies
sensibilisées par l’antigène hydatique . (1/ 320).
Inferieure 1/160: Négative.
Entre 1/160 et 1/320: Douteuse.
Sup à 1/320: Positive.
Tt suspicion de kyste hydatique C.I formellement la biopsie percutanée
(risque de dissémination)
19. Clinique: KHF non complique
3- Examens paracliniques :
A.Radiologie:
A.S.P:
Déformation en brioche de de la coupole diaphragmatique droite
sur le profil
Calcification arrondie, irrégulière d’un kyste ancien
opacité homogène d’un kyste unique.
Peut être Nl.
20. Clinique: KHF non complique
L’échographie abdominale : +++
C’est l’examen de première intention pour faire le diagnostic de KHF et
reconnaître le stade évolutif.
Cet examen recherche également d’autres localisations dans
l’abdomen et le pelvis.
permet aussi de détecter les éventuelles complications du kyste
21. Clinique: KHF non complique
L’échographie abdominale : +++
L’échographie précise aussi le stade évolutif selon la
classification de Gharbi :
Type I = kyste purement liquidien avec ou
sans épaississement des parois
Type II = décollement de la membrane
germinative (split wall) (dédoublement de
la membrane)
Type III = image multicloisonée =
vésicules filles
Type IV = masse solide (aspect
hétérogène)
22. Clinique: KHF non complique
Scanner abdominal :
Excellent moyen d’imagerie
Même image que l’échographie
Permet de faire le diagnostic différentiel
Il précisera le siège exact du kyste au niveau du foie, ses dimension,
son stade et ses rapports avec les veines sus hépatiques et les voies
biliaires intra et extra-hépatiques.
23. Clinique: KHF non complique
Téléthorax :
Est systématiquement demandée à la recherche d’une localisation
pulmonaire associée
Bili-IRM:
peut être très utile en bilan préopératoire
24. Évolution – complications: 1/Rupture
Dans les voies biliaires:
-Après fistule bilio-kystique, les vésicules filles vont migrer dans les voies
biliaires à l’origine d’un ictère avec syndrome angiocholitique.
En intra péritonéale:
-Pouvant être spontanée ou provoquée par un traumatisme (20%) et se
manifestant par :
Un syndrome abdominal brutal à type de perforation, avec réaction
péritonéale généralisée( péritonite).
Douleurs abdominales brutales, vomissements, contracture, état de choc,
réaction allergique (urticaire++)
Cette complication est grave pouvant être mortelle.
25. Évolution – complications: 1/Rupture
En intra-viscerales:
--Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée).
-Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac,
duodénum), bassinet du rein droit.
-Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le
rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont
des signes pathognomoniques.
26. Évolution – complications: 1/Rupture
Le kyste exceptionnellement fissure à la peau (sous forme abcédée).
Le plus souvent la fissuration intéresse le tube digestif (estomac,
duodénum), bassinet du rein droit.
-Ces fissurations se traduisent par des signes évocateurs ; cependant le
rejet par les vomissements d’éléments hydatiques ou une hydaturie sont
des signes pathognomoniques.
27. Évolution – complications: 1/Rupture
Rupture intra-vasculaire :
-se fait au niveau des :
*Veines sus-hépatiques.
*Veine cave inférieure.
-Entraîne une embolie pulmonaire avec choc souvent mortel ; si le
malade survit, il y a risque de développement d’une échinoccocose
pulmonaire métastatique souvent bilatérale
28. Évolution – complications: 1/Rupture
5.Rupture phréno-thoracique :
-C’est spécifique pour les kystes du dôme hépatique.
-Émission de bile mêlée au débris hydatiques lors des efforts de toux dans
les ruptures kysto-bronchiques (vomique hydatique).
-Ouverture dans la plèvre plus rare (épanchement pleural).
6.Rupture péricardique :
-exceptionnelle, rapidement mortelle.
29. Évolution – complications:
2/compression
• Compression des voies biliaires :
Ictère rétentionel plus ou moins fébrile
L’ictère se complique d’angiocholite.
• Compression de la veine porte :
Signes d’HTP (HSPM ; circulation collatérale).
• Compression des veines sus hépatiques :
Avec syndrome de Budd Chiari (œdème, HTP, cirrhose hypertrophique).
• Compression de la veine cave inferieure :
Syndrome cave inférieur. (phlébite)
• Compression de l’estomac : intérêt du TOGD
30. Évolution – complications:
3/suppuration:
-Succède toujours à une fissuration biliaire ;
*Abcès hépatique
*Syndrome de suppuration profonde
-Syndrome infectieux sévère avec fièvre oscillante, AEG, douleurs vives
abdomino-thoraciques et réaction péritonéale.
32. Traitement :
A. Buts :
a)Evacuation totale du parasite
b)Traitement de la cavité résiduelle ainsi créée
c)Vérification de l’intégrité , perméabilité et vacuité des voies biliaires
d)Traitement des lésions associées et des complications.
• Le traitement du KHF est essentiellement chirurgical.
• La chirurgie classique garde toute sa place dans les kystes compliqués ,
volumineux supérieurs à 10 cm ou évolués, de type IV ou V.
33. Traitement :
Traitement médical :
Ce sont les dérivés benzimidazolés (BZD) qui présentent une efficacité
contre l’hydatidose.
L’Albendazole est prescrit à la dose de 10 à 15 mg/kg/j en deux prises
par voie orale.
Actuellement, ce traitement est continu sur 3 à 6 mois.
L’efficacité du traitement médical est suivie sur l’échographie qui
recherche une diminution du volume du KHF ou une augmentation de
l’échogénicité de son contenu ainsi que les valeurs biologiques.
Indications : formes disséminées, sujets ne supportant pas une AG.
Egalement utile pour entourer le geste chirurgical ou percutanée,
34. Traitement :
Traitement percutané::
C’est une méthode mini-invasive qui consiste à réaliser une ponction percutanée sous contrôle
échographique (avec des ou scanographique .
PAIR
Ponction
Aspiration l’intermédiaire d’une aiguille ou d’un cathéter
Injection l’injection (I) d’un agent scolicide, et on le laisse pdt 10min
Ré aspiration
Indication : Kystes périphériques jeunes (type I et II de Gharbi ).
CI en cas de fistule biliaire,
35. Traitement :
Traitement chirurgical:
a)Méthodes conservatrices : Résection du dôme saillant :
-Consiste à réséquer la portion extériorisée du kyste à la limite du parenchyme sain
-Après injection d’un produit scolicide dans le kyste qu’on laisse agir pendant 10 a 15
mn, ablation de la membrane proligère et des vésicules filles,
-Avantages : intervention simple et rapide.
-Inconvénients : elle laisse une cavité en place source de surinfection et de récidives.
a)méthodes radicales :
Périkystectomie : ablation du kyste et du périkyste. (totale ou partielle).
Hépatectomies : satisfaisante dans son principe mais l’inutile sacrifice parenchymateux en
limite les indications.
-Avantages (des méthodes radicales) : suppriment la cavité résiduelle.
-Inconvénients (des méthodes radicales) : hémorragique nécessitent une maîtrise de la
36. Traitement :
Traitement chirurgical:
a)Complications:
Hémorragiques ; rares sauf en cas de périkystectomie
Biliaires : Surtout troubles hydro-électrolytiques, infection, ictère,
angiocholite ou oddite.
Ictère postopératoire ; obstruction par migration de débris
parasitaires qui donnent des poussées d’angiocholite et d’oddite
Suppuration des cavités résiduelles.
a) Récidive: La sérologie se négative après 2-3 mois elle va se repositiver
37. prophylaxie
• Surveillance des moutons infectés et leurs abats.
• Abattage des chiens errants
• Vermifuges domestiques des chiens tous les 6 mois Seule la prophylaxie est
le moyen de lutte contre le KHF
• Le traitement médical garde certaines indications dans les zones d’endémie
massive et rupture intra-péritonéale.
38. conclusion
• Le KHF demeure un véritable problème de santé publique dans notre pays
comme dans les autres pays nord africains, méditerranéens et sud
Américains
• ++++ L’hydatidose ne peut disparaître que grâce à des mesures
prophylactiques strictes :
• Education sanitaires des populations.
• Surveillance de l’abattage des animaux de boucherie.
• Euthanasie systématique des chiens errants
• Traitement des chiens domestiques.
• Prudence dans les contacts homme-chien (léchage, caresses).