2. PLAN
INTRODUCTION
I-LE CONCEPT DE MEDIATION
1-DEFINITION
2-LES OBJECTIFS DE LA MEDIATION
3-LA TYPOLOGIE DES MEDIATIONS
II-LES ACTEURS DE LA MEDIATION
1-LE MEDIATEUR, UN ACTEUR FORME
2-LES PARTIES AU CONFLIT
3. III-LES TECHNIQUES DE MEDIATION
1-L’ECOUTE ACTIVE
2-LA REFORMULATION
3-LE REFLET
4-LA CO-MEDIATION
5-MEDIATION DIRECTE ET MEDIATION
INDIRECTE
4. IV- LE PROCESSUS DE MEDIATION
1-LA DEMANDE DE MEDIATION
2-LA PROPOSITION DE MEDIATION
3-LA STRATEGIE DE MEDIATION
4-LES RENCONTRES
5-L’ACCORD
6-LE SUIVI
CONCLUSION
6. OBJECTIF GENERAL
Préciser les apports de la médiation, de plus en plus
recherchée, pour prévenir et gérer des situations de
conflits, violence larvée ou explosive, dans différents
contextes.
Se familiariser avec les techniques, les pratiques et
l’analyse de différents types de médiation, à travers
une approche complète, donnant à chacun la
possibilité de rétablir une communication
satisfaisante.
7. LES PRE-REQUIS
Explorer et pratiquer les outils de communication les
plus utiles pour prévenir et résoudre les conflits.
Savoir favoriser un contexte d’échange autour de la
relation existante : détecter les distorsions linguistiques
qui favorisent les impasses de communication ;
Comprendre les fondements de la position de perception
de l’autre ;
Pratiquer l’écoute active ;
Utiliser les différentes formes de reformulation
Savoir développer un climat de collaboration et de
créativité orienté vers des solutions
11. INTRODUCTION
L’Etat, détenteur de la souveraineté, est longtemps
demeuré l’acteur principal de résolution des conflits
par voie de diplomatie conventionnelle. Mais depuis
la guerre froide, et surtout la fin de celle-ci, avec la
chute du mur de Berlin (1989), les formes des conflits
ont évolué et mettent à mal la diplomatie classique.
Le conflit est au cœur de la vie des familles, des
groupes ethniques, des groupes sociaux, des
communautés rurales et urbaines.
14. Le motif étant qu’ils ne disposent pas d’outils
conséquents pour anticiper, gérer et résoudre le
conflit.
D’autres conflits sont larvés ou « endormis ». S’il est
vrai que les conflits font partie de notre vie, nous
devons, à quelques niveaux, nous armer efficacement
pour les gérer.
15. En dehors des modes traditionnels
tels que l’ouverture d’une procédure
judiciaire, nous allons tenter ici de
vulgariser la technique et le processus
de la médiation.
Avant toute analyse, nous allons
d’abord situer le champ conceptuel de
la médiation.
16. I-LE CONCEPT DE MEDIATION
1-Qu’est-ce que la médiation selon vous?
Brainstorming
17. Le terme médiation est polysémique. Ses divers sens
tournent autour d’une étymologie commune. Celle
tenant au radical « med », issu de l’osque latinisé. Le
mot renvoie à la notion de mesure, au sens de
modération. Cette racine se retrouve en latin (medeor
= médier, réfléchir, inventer) et a donné les termes
qui évoquent l’idée de milieu, de medium. Ce dernier
vocable, en latin signifie « milieu » (le point qui
sépare deux parties égales). Un milieu est un point de
jonction entre deux ou plusieurs, donc un point de
liaison.
18. Le mot medium est passé en anglais en gardant le sens
étymologique latin pour désigner une puissance
intermédiaire entre les hommes et les esprits. Il est
passé en américain en 1965 pour désigner les
techniques de diffusion de la culture de masse, Cf.
mass média. Le tout mis ensemble, fait de cet « entre
deux » une puissance digne d’égard et de respect de la
part des antagonistes.
Ancien peuple du Latium l’Italie centrale sur la mer
Tyrrhénienne, habité par les Latins du 11ème
millénaire
et conquis par Rome en 338-335 avant J.C
19. La médiation peut être définie selon Bonafé-Schmitt
comme :
« Un processus le plus souvent formel par lequel un tiers
neutre tente, à travers la conduite d’une réunion, de
permettre aux parties de confronter leurs points de vue et
de rechercher avec son aide une solution aux litiges qui les
opposent. Comme dans le cas de la conciliation, le
médiateur assiste simplement les parties dans la
recherche d’une solution qui satisfera leurs intérêts
respectifs et il ne dispose d’aucun pouvoir pour
trancher le différend ou imposer la décision aux parties en
cause. »
Bonafé Schmitt, Jean-Pierre : Plaidoyer pour une
sociologie de la médiation. Annales de Vaucresson 1.c. p.23
20. Etienne Leroy, sur la question, affirme que :
«La médiation valorise la recherche de l’adhésion de
l’acteur à une solution la plus consensuelle possible,
limitant en cela considérablement l’intervention de la
tierce partie. Au moins dans sa forme de base, tout
paraît négociable dès lors que les choix des parties
sont déterminés par le maintien ou
l’approfondissement de leurs relations dans le futur.»
E. Leroy, Droit et société, n°29 ; 1955
21. Jean-François Six, à travers son ouvrage intitulé
Médiation, a contribué à une définition du concept,
en mettant en avant deux formes de médiation : la
médiation destiné à faire naître ou renaître un lien,
qu’il appelle médiation créatrice. Cette médiation crée
de nouveaux liens. Il l’appelle aussi« médiation
rénovatrice », car elle réactive les liens distendus. Et
la médiation destinée à parer un conflit ou
« médiation préventive », quand elle évite
l’éclatement d’un conflit ou « médiation curative »,
quand il lui faut trouver une solution à un conflit déjà
éclaté.
22. Michèle Guillaume Hofnung, demeure dans cette même
conception, mais regroupe le fond dans d’autres
moutures. Il distingue la médiation de « différences »
qui englobe la médiation créatrice et la médiation
rénovatrice de la médiation de « différends »qui elle,
prend en compte la médiation préventive et la
médiation curative, telles que définies plus haut. La
médiation des différences, celle qui se situe en dehors
des conflits, est une médiation de l’ombre par
opposition à celle qui est mise en lumière : la
médiation du conflit. Elle est dite naturelle et
discrète. La médiation des différends quant à elle fait
allusion à un médiateur nommé pour résoudre un
conflit.
23. En définitive, la médiation rend aux personnes le pouvoir
sur leurs conflits. On lui prête d’ailleurs la valeur de
rétablissement du lien social rompu par le conflit.
A propos, Jean-Pierre Bonafé-Schmitt, a écrit que « C’est à
travers cette démarche que l’on mesure le mieux que la
médiation n’est pas seulement une technique de gestion
des conflits mais aussi une forme de régulation sociale » .
Elle se distingue clairement d’autres modes alternatifs de
résolution des conflits. J-P, Bonafé-Schmitt, La
médiation, une justice douce, Syros-Alternatives, 1992
24. En effet, la médiation n’est ni arbitrage, ni une simple
négociation, ni une conciliation, ni une transaction.
Elle ne tranche pas, l’influence pas, ne prend pas
partie. Elle est liberté et responsabilisation des
personnes, face à un recours trop fréquent à l’appareil
judiciaire, la tendance étant d’ester en justice pour
régler les conflits qui lient les parties.
La médiation vise des objectifs clairs.
25. Les objectifs de la médiation
La médiation est un moyen ouvert aux parties pour
leur permettre de parvenir à la meilleure solution
possible à leur conflit et, lorsque la justice est déjà
saisie, c’est une ressource complémentaire ouverte au
juge pour permettre aux parties de trouver elles-
mêmes leurs solutions au litige.
Elle offre la possibilité :
a- De pacifier ; de transformer le conflit en
permettant à chacun :
- d’exprimer ses sentiments ;
- de s’expliquer ;
26. - de participer à la restauration du dialogue
- de préserver les relations futures
b- D’œuvrer pour le maintien du lien social ;
c- De responsabiliser les parties en leur permettant
de trouver elles-mêmes une solution au litige ;
d- De trouver un accord :
- Durable,
- Au plus près des intérêts de chacune de parties, dans
le respect de leurs droits et obligations respectifs ;
- Exécuter sans difficultés parce qu’accepté.
28. La typologie des médiations
Dans son célèbre ouvrage intitulé Les médiations, la
médiation, Jean-Pierre Bonafé Schmitt interroge la
médiation. Il confirme qu’il existe certes une seule
pratique, la médiation, mais plusieurs sortes de
médiations selon qu’on prend en compte l’individu,
l’espace etc…
Ainsi, l’auteur distingue :
-la médiation pénale
-la médiation sociale
-la médiation en matière familiale
-la médiation en milieu scolaire.
29. La médiation sociale, est la médiation qui prend en
compte les acteurs sociaux pris dans le cadre de la
société en général. Il peut s’agir de groupes constitués
ou non, de groupes formels ou informels.
Bien avant de s’appesantir sur le processus de la
médiation, il est indispensable de saisir la nature des
acteurs en présence.
30. LA TYPOLOGIE DES MEDIATIONS
Dans son célèbre ouvrage intitulé Les médiations, la
médiation, Jean-Pierre Bonafé Schmitt interroge la
médiation. Il confirme qu’il existe certes une seule
pratique, la médiation, mais plusieurs sortes de
médiations selon qu’on prend en compte l’individu,
l’espace etc… Ainsi, l’auteur distingue :
-la médiation pénale
-la médiation sociale
-la médiation en matière familiale
-la médiation en milieu scolaire.
31. La médiation sociale, est la médiation qui prend en
compte les acteurs sociaux pris dans le cadre de la
société en général. Il peut s’agir de groupes constitués
ou non, de groupes formels ou informels.
Bien avant de s’appesantir sur le processus de la
médiation, il est indispensable de saisir la nature des
acteurs en présence.
32. LES ACTEURS
DE LA MÉDIATION
II- LES ACTEURS DE LA MEDIATION
1- LE MEDIATEUR
2- LES PARTIES AU CONFLIT
33. LES ACTEURS
Les acteurs de la médiation, selon les définitions ci-
dessus analysées, sont au nombre de deux. Les parties
protagonistes d’une part, et la partie médiatrice
d’autre part.
Abordons le médiateur d’abord.
34. UN MEDIATEUR, UN ACTEUR FORME
Un bon médiateur est le pivot qui aide les différentes
parties prenantes à comprendre leurs points de vue
respectifs et à améliorer leur capacité de dialoguer de
manière loyale. Ce n’est pas une personne qui porte
un jugement sur leur conflit et qui le résout. Ainsi, il
doit lui-même jouir de certaines qualités d’où la
nécessité d’une bonne formation. Le médiateur doit
saisir le sens de sa fonction et toutes les contraintes
s’y rattachant.
35. Le médiateur doit avant tout, savoir qu’il est le medium
entre les deux parties en conflit. Et qu’il doit, de ce
fait être impartial. Il intervient comme tiers
indépendant dans le conflit. Il recherche une solution
équitable sans imposer la loi, ni la solution du plus
fort. Il doit seulement accompagner la résolution du
conflit tout comme un catalyseur dans une réaction
chimique. En clair, il ne dispose pas de pouvoir de
contrainte mais plutôt de dissuasion. Sa garantie de
confidentialité doit être absolue.
36. La principale qualité du médiateur est sa neutralité.
Avant d’accepter d’intervenir dans un conflit, le
médiateur doit s’assurer qu’il n’existe aucun motif
susceptible d’entamer sa neutralité ou de
conditionner son point de vue. Si le médiateur n’est
pas neutre, il sera seulement incapable d’aider à
élaborer le processus de résolution des conflits, mais
son action pourra même être préjudiciable. Face à un
manque d’objectivité, les acteurs pourraient remettre
en question sa légitimité ainsi que l’ensemble du
processus de médiation.
37. Le médiateur doit aussi savoir évaluer sa propre
capacité avant de se charger d’une médiation. Un bon
médiateur doit non seulement être un bon
communicateur et avoir de bonnes capacités de
contact mais il doit aussi connaître de manière
approfondie le cadre du conflit et les possibilités des
parties prenantes de trouver une solution. Le
médiateur doit être, en somme, créatif, souple,
diplomate, fin, patient et visionnaire.
Le deuxième acteur, ce sont les parties au conflit.
38. LES PARTIES AU CONFLIT
En ce qui concerne les parties au conflit, il s’agira de
vérifier certaines conditions indispensables à une
bonne médiation. L’agent vérificateur demeure bien
entendu, le médiateur. En effet, dans tout conflit, il
existe généralement des acteurs directs et des acteurs
indirects. Le médiateur doit vérifier l’existence de tels
acteurs. Il faut apprendre à les connaître. Le
médiateur concerné, doit mettre en place un système
de collecte d’informations sur les parties selon son
propre réseau local.
39. Cette phase de collecte des données permet au
médiateur de mieux comprendre le conflit, disons les
intérêts en présence avant la rencontre séparée. Elle
lui ouvre une lucarne de réflexion. Elle doit permettre
au médiateur d’évaluer les différents pouvoirs ou les
différentes forces en présence et leur influence sur sa
médiation. Il est généralement démontré qu’un fort
pouvoir de décision d’une partie qui écrase l’autre,
conduit à une mauvaise médiation.
40. A ce niveau, il faut vérifier si les parties ont librement
consenti à la médiation. Leur consentement est un
facteur essentiel à la réussite de la médiation. Ainsi,
une médiation ne doit pas être imposée. Même quand
elle est prévue par un texte, cela suppose que les
parties ont donné directement ou indirectement leur
accord à être liées.
41. Le médiateur doit se poser les questions
fondamentales suivantes :
Les parties prenantes ont-elles accepté librement de
participer à la médiation?
Dans la négative, quel est le type de pression qui a été
exercé et par qui?
Leurs positions ont-elles varié du fait de cette pression?
Dans l’affirmative, de quelle manière?
Une fois les acteurs de la médiation connus, il faut
s’imprégner des techniques.
42. 5 TECHNIQUES DE MEDIATION
Ecoute active
Reformulation
Reflet
Co-médiation
Médiation et médiation indirecte
43. A- L’ ECOUTE ACTIVE
L écoute active ou bienveillante est une
technique créée par le psychologue
américain Carl Rogers. Mieux comprendre
cette technique revient à saisir le sens de
l’écoute. Selon Jacques SALOME , «
Ecouter signifie être capable de recevoir /
recueillir ce que l’autre veut nous dire ; au
niveau et avec l’intention qui est la sienne
(sic), et d’entendre ce qu’il a dû mal à dire
et qu’il veut/peut vouloir cacher ou
44. Ecouter, ce sera être capable de redire à l’autre ce
qu’il vient d’exprimer, ce qu’il vient de dire, je
l’ai reçu, que cela n’est pas tombé dans le vide
entre lui et moi.»L’auteur poursuit en
définissant le sens du mot « entendre ».
« Entendre s’appuie sur quelque chose de plus, sur
ma capacité à me décentrer, à ne pas ramener
tout à moi, à ne pas confondre mise en mots et
mise en cause, pour permettre à celui qui parle
d’entendre, lui, ou se situent son interrogation,
sa problématique, son vrai désir. »
45. En définitive, l’écoute active est une action qui
consiste à adopter certaines attitudes et à utiliser
certaines techniques dans un effort pour
comprendre la personne dans ce qu’elle vit
intérieurement afin de l’amener à prendre
conscience par elle-même de ses besoins, de ses
attentes et de ses possibilités, et par conséquent,
à mieux s’assumer ou se prendre en charge.
C’est de fixer notre attention sur la valeur émotive
que la personne donne aux évènements et aux
faits qui, eux, sont neutres.
46. Lorsqu’on écoute, notre attention est fixée sur
le vécu, on décode ce qui est émotif. Il faut
savoir quoi décoder dans le message, donc il
faudra fixer notre attention sur ce qui est
important.
En écoutant, on n’a rien à prouver, on n’a pas à
faire accepter ou comprendre quoi que se soit
à la personne qu’on écoute. On accepte ce
qu’elle nous dit. On ne tente pas non plus de
trouver une solution à son problème.
47. L’écoute active est fondée sur deux techniques
que nous analyserons, notamment, la
reformulation et le reflet.
Jacques Salomé est un auteur prolifique sur les
thèmes du savoir-être, de l’écoute, de la
tendresse et de la communication
relationnelle. Ses écrits destinés à un public
large, et notamment aux personnes
recherchant à améliorer leurs relations
familiales, scolaires ou professionnelles.
48. Il a développé la Méthode E.S.P.E.R.E
(Energie Spécifique Pour une Ecologie
Relationnelle Essentielle) (voir par
exemple : ‘’ Jacques Salomé et la méthode
ESPERE. Vivre le mieux être’’ de Béatrice
Bonfils, Laurent Saadoun et Anthony
Pouilly (Editions De Boeck, 2008)
49. DEMONTRER SON INTERET
« Hum, hum »
« Hé bien »
« Je vois »
« Ah bon »
« Tiens »
« Etc. »
Ou tout simplement répéter, un mot important
ou le dernier mot ou la dernière phrase entendue.
50. QUELQUES CONSEILSSoyez totalement attentif à l'autre; concentrez-vous
sur l’orateur;
Suivez, écoutez et tentez de comprendre l’orateur
comme si c’était vous;
Écoutez avec vos oreilles, mais aussi avec vos yeux et
vos autres sens;
Soyez aux aguets: reconnaissez les signaux non
verbaux;
Laissez l'argumentation ou la présentation suivre son
cours;
51. Ne soyez ni d'accord ni en désaccord, mais suivez
l’argumentation pas à pas;
Soyez impliqué;
Participez activement aux suivez les
directives;
Utilisez votre langage corporel pour
encourager la participation de l’orateur et
signaler votre intérêt.
Sources: Carl Rogers (1902/1987), le
développement de la personne, 1961, 270 p.
53. On appelle ‘’reformulation’’ une
intervention du médiateur qui consiste
à redire en d’autres termes et d’une
manière plus concise ou plus explicite,
ce que la partie protagoniste vient
d’exprimer et cela de telle sorte que
l’on obtienne l’accord de celle-ci.
54. De cette façon, on obtient immédiatement trois
premiers résultats importants :
Le médiateur est certain de ne rien introduire
de différent, d’interprétatif, de suggestif dans la
communication qu’il vient d’écouter.
La partie protagoniste est certaine, si elle se
reconnaît dans la reformulation, d’être en
bonne voie de se faire comprendre et elle est
ainsi conduite à s’exprimer davantage.
Le médiateur a fait la preuve qu’il a écouté et
compris ce qui lui était offert.
55. Pour le médiateur :
Il s’agit de reconnaître, en quelque sorte, les
sentiments ou les significations que le sujet
vient de formuler.
Il s’agit de laisser la personne développer son
point de vue dans l’entretien.
Il s’agit d’accepter le contenu subjectif de ce
que le sujet vient de dire, même s’il est
désagréable, c’est-à-dire d’accepter de
considérer qu’il vient d’émettre un point de vue
subjectif ; ce point de vue devant être compris.
56. Il s’agit de définir la situation décrite par la personne
en terme de responsabilité de sa part, c’est-à-dire non
pas en l’accusant de la situation décrite, mais en lui
montrant qu’elle exprime son point de vue et que
nous la comprenons comme telle.
57. En définitive, reformuler en comptant
sur l’accord du sujet pour nous permettre
d’évaluer si la reformulation est bonne on
insuffisante, suppose une conception
générale de la conscience et des aptitudes
humaines.
58. Cela suppose que le sujet est considéré
réellement comme la personne qui est la
plus ‘’au courant’’ du problème, la plus
informée de la situation et pratiquement la
seule à éprouver son cas dans toute sa
profondeur existentielle, économique ou
sociale, donc lui seul sait parfaitement de
quoi il parle.
59. Disons déjà que l’intervenant, dans
la bonne attitude (écoute
attentive, absence d’idées
préconçues, désir authentique de
comprendre) fait ici confiance au
sujet en ce qui concerne la manière
dont celui-ci éprouve
subjectivement la situation.
61. Le reflet est une technique qui consiste
pour l'écoutant à redire en d'autres
mots ce que l'appelant a dit touchant
ses émotions ou ses sentiments afin de
lui prouver qu'il essaie de la
comprendre. Le focus est donc centré
sur les sentiments.
62. Le reflet consiste à :
faire le miroir de vécu émotif
porter non seulement attention au verbal (ce qui
est dit) mais aussi au non verbal (les paroles dites
ne sont pas toujours évidentes)
Suivre la personne dans ce qu'elle vit sans essayer
de la convaincre
le but du reflet = décoder
Exemple : "Vous vous sentez seul? Je vous sens
frustré? Vous êtes fâché?"
64. Il y a co-médiation quand il existe plusieurs
médiateurs. L’un d’entre-eux, le leader est
le chef de la médiation. Le médiateur
principal dirige les débats tandis que le co-
médiateur fait office de greffier. Il prend
notes et prépare le rapport de la médiation.
Les rôles peuvent être définis autrement,
lorsqu’il s’agit de plus de deux médiateurs.
66. La distinction entre médiation directe et la
médiation indirecte s’apparente plus à une
question de typologie de médiation. Et
pourtant, dans son application, il s’agit bien
de deux techniques de médiation. La
première dite médiation directe, est aussi
appelée médiation classique car elle se
déroule en présence des acteurs au conflit.
C’est d’ailleurs cette situation de présence
qui constitue le critère fondamental de
distinction.
67. En effet, dans le cas d’une médiation
indirecte ou encore dite « diplomatie
de la navette », les acteurs au conflit
ne sont pas présents. Ils
communiquent via téléphone ou par
tout autre moyen avec le médiateur
qui se doit d’user de sa diplomatie
pour transmettre ce que l’autre partie
68. Dans une affaire opposant un chef canton
à un paysan, le chef canton joint au
téléphone disait : « Si j’ai ce voleur de terre
en face de moi, je vais le découper…».
Le Sous-préfet traduit le grief au paysan en
disant « Il dit que tu as occupé sa
parcelle… ». Juste de la diplomatie.
69. En effet, dans la médiation indirecte,
si le rôle du médiateur n’est pas de
gommer les conflits, il ne doit pas être
le vecteur car les parties utilisent
parfois le processus de médiation pour
régler les comptes entre eux.
70. En rétablissant la communication
entre les parties, le médiateur se doit
aussi d’en gérer les conséquences, ce
qui n’est pas toujours une tache aisée,
y compris dans le cas de médiation
directe.
Les techniques de la médiation
connues, il faut comprendre le
71. LE PROCESSUS DE MEDIATION
6 étapes:
-la demande
-la proposition de médiation
-la stratégie de médiation
-les rencontres
-L’accord
-Le suivi.
72. A-LA DEMANDE DE MEDIATION
Tout processus de médiation est fondé sur le
consensus des acteurs au conflit.
Le médiateur, doit avant tout, leur rappeler leur
décision d’avoir opté pour cette modalité de
résolution du conflit.
Le médiateur ne peut et ne doit s’autosaisir d’une
médiation.
Le médiateur est libre d’accepter ou de refuser la
médiation. Cas pratique 2
73. B-LA PROPOSITION DE MEDIATION
Une fois la demande de médiation
acceptée, le médiateur doit situer les
différentes conditions de son
intervention. Il doit, lui-même
expliquer ce qu’il est et ce qu’il n’est
pas. Il doit, dès cet instant, faire
établir le code de bonne conduite
en impliquant les parties.
74. Ainsi, il peut prendre en compte, à titre indicatif les
éléments suivants considérés comme les règles d’or :
On doit parler de ce que l’on a fait, pas de ce l’autre
fait
Je respecte l’autre sans coup ni insulte
J’ai envie de chercher une solution
J’écoute l’autre sans l’interrompre
J’essaie d’être sincère et vrai. Donc je dis la vérité.
75. Ce qui est dit ici, reste ici. Je garde le secret.
Vous êtes ici parce que vous êtes d’accord avec la
médiation et avec les règles qu’on vous a dîtes. Est-ce
bien vrai ?
Et après confirmation :
Si vous êtes d’accord, vous allez signer l’engagement
de médiation
Cette première étape consiste donc à accueillir, à
décrire le processus de médiation et à définir les
règles à respecter pendant ce processus.
76. Notons qu’une condition nécessaire de réussite
de la médiation est l’accord libre de tous les
protagonistes, parties en conflit et médiateur.
Nul ne peut être obligé d’aller en médiation. Il est
important de prendre le temps de bien réaliser
cette étape car elle doit servir à établir la
confiance : confiance dans le déroulement
équitable de la médiation, confiance dans la
compétence des médiateurs et confiance dans la
coopération des médiés pour trouver
collectivement une solution au conflit,
satisfaisante pour tous.
79. Toute médiation doit être bâtie sur une stratégie. Le
médiateur est force de propositions et élabore pour
lui-même et pour les autres une stratégie de
médiation.
Comment approfondir la connaissance des questions
qui lui sont soumises ?
Peut-il proposer aux parties, la visite des sites pour
mieux comprendre les intérêts en cause ?
Quelles personnes supplémentaires rencontrer ?
80. Ainsi, concrètement, il peut être accepté de filmer la
destruction d’une plantation et les dégâts collatéraux
que l’action d’un protagoniste a pu causer. Le
médiateur peut associer les parties dans la
constitution de la cartographie de leur conflit. Les
parties se sentiront valorisées dans la quête de la
solution. En général, ces pratiques permettent de
rééquilibrer les forces en présence en se basant sur
des preuves irréfragables.
81. Il s’agira aussi, de choisir la technique de médiation
appropriée notamment, la médiation directe ou la
médiation indirecte.
Toutes ces décisions doivent épouser l’avis favorable
des parties au conflit. Une fois le préalable rempli, il
faut organiser les véritables rencontres.
82. LES RENCONTRES
On distingue deux sortes de rencontres. La rencontre
séparée et la rencontre collective. En général, ces deux
rencontres permettent au médiateur de recouper les
faits pour en déduire la véracité. La tendance étant
que les protagonistes ont l’habitude de défendre leur
cause quand ils sont en absence de l’autre partie.
Qu’elle soit une rencontre séparée ou une rencontre
collective, le médiateur cherchera à recueillir les faits.
Les deux rencontres ont pour convergence,
l’utilisation de la maïeutique, l’art d’accoucher les
esprits, et l’écoute active.
83. Les rencontres doivent se dérouler dans un
endroit neutre. Elles doivent respecter une
certaine disposition, surtout pour la
rencontre collective. Le principe étant la
médiatrice ou le médiateur, la table de
rencontre doit remplir certaines conditions.
Cf. à cet effet, au cas pratique à la
disposition des parties.
84. L’ACCORD
L’accord final sera le fruit de l’ensemble des petites
concessions formelles ou informelles et des accords
négociés séparément par les acteurs. Il est important
que les acteurs participent à la rédaction du texte de
l’accord et qu’ils suivent les différentes phases de son
élaboration (Comment ?).
Le médiateur devra proposer des versions provisoires
qu’il examinera avec les parties prenantes (ou leurs
représentants qui les présenteront au groupe ou à la
communauté) jusqu’à ce que qu’une version soit
finalement acceptée.
85. Les documents produits au cours du processus ne
sont pas contraignants mais serviront à établir une
sorte « d’ordre du jour » susceptible d’être remanié
par les acteurs et par le médiateur, en cas de besoin et
qui laissera une trace des discussions. Le fait de
souligner les objectifs déjà atteints, même s’ils
semblent insignifiants, sert à renforcer la confiance
entre les acteurs.
Un accord doit comporter les décisions prises par les
acteurs au cours du processus et indiquer aussi :
86. Les documents produits au cours du processus ne
sont pas contraignants mais serviront à établir une
sorte « d’ordre du jour » susceptible d’être remanié
par les acteurs et par le médiateur, en cas de besoin et
qui laissera une trace des discussions. Le fait de
souligner les objectifs déjà atteints, même s’ils
semblent insignifiants, sert à renforcer la confiance
entre les acteurs.
Un accord doit comporter les décisions prises par les
acteurs au cours du processus et indiquer aussi :
87. - la date d’entrée en vigueur des décisions
- la personne responsable de leur application et du
contrôle des résultats du processus ;
- les mesures à prendre si un ou plusieurs acteurs ne
respectent pas les obligations contractées dans le
cadre de l’accord.
L’accord est un document écrit par tous les acteurs et
par le médiateur. Les parties prenantes ont la
possibilité de lui donner un caractère officiel ou non.
Une valeur juridique peut être très importante dans
un contexte formel mais moins pertinente dans un
cadre traditionnel.
88. On peut envisager d’autres façons de tenir compte du
contexte social : en lisant l’accord devant la
communauté, en prenant un engagement devant les
anciens, etc.
Un autre aspect important à examiner est la viabilité
économique de l’accord. Il serait totalement inutile
que les acteurs conviennent d’une décision qu’ils
n’ont pas les moyens d’appliquer. Si l’on veut qu’un
accord soit appliqué il doit reposer sur la réalité, les
intérêts et les besoins des acteurs.
Un accord sans suivi n’est que lettre morte.
89. LE SUIVI
Le suivi est la vérification de la mise en œuvre de
l’accord. La meilleure façon de s’assurer que les
acteurs s’acquitteront de leurs responsabilités
consiste, comme indiqué plus haut, à établir et
mentionner dans l’accord les dates à respecter et le
déroulement du plan d’action. A intervalles réguliers,
un groupe qui représente de manière équitable toutes
les parties prenantes impliquées dans la décision doit
être désigné pour vérifier les résultats. L’accord peut
ainsi indiquer ce qui se produira en cas d’échec.
90. Le contenu spécifique de l’accord et l’insertion d’un
calendrier pour le suivi peuvent être particulièrement
utiles lorsqu’il est impossible de donner une forme
juridique à l’accord. Penser par exemple à un accord
de mise en valeur négocié entre deux communautés
autochtones d’ethnies différentes, à propos du
périmètre de la zone dans laquelle elles vivent et de
l’utilisation de ses ressources naturelles. Bien que cela
soit souhaitable, il pourrait être difficile d’officialiser
le processus des négociations et ses résultats car cela
impliquerait l’enregistrement de l’accord devant un
notaire.
91. Les communautés ont la possibilité d’utiliser d’autres
instruments pour la mise en œuvre de l’accord et pour
éviter toute irrégularité dans le groupe le plus
puissant notamment, la signature de l’accord par les
responsables de la communauté. Les tâches à
accomplir seraient décrites en détail ainsi que le
champ d’application et les limitations envisagées.
Les communautés peuvent décider de publier l’accord
sur les pancartes dans leur village respectif.
95. Partant du constat selon lequel la médiation exige une
acceptation ferme des parties au conflit, et surtout la
méconnaissance de cette solution alternative de
résolution des conflits par les acteurs du conflit eux-
mêmes, il serait difficile de remplir en toute rigueur et
dans les règles de l’art la mission de médiateur. Tel
qu’abordé ici, les moyens et les outils de mise en
œuvre seront difficiles à réaliser compte tenu de cette
contrainte. Il importe alors d’initier les populations,
les chefferies traditionnelles, les couches sociales
organisées à prendre fait et cause pour une telle
modalité de résolution de conflit.
96. Il s’agit ici d’offrir une voie pacifique, douce et plus
favorable pour la résolution des conflits.
Les populations peuvent déjà, avant tout conflit, être
librement amenées à opter pour la médiation dans
leur futur conflit, si elles en connaissent les
mécanismes : absence de contrainte ou d’autorité qui
ressemblerait à celle de l’Etat.
La médiation, dans sa présentation formelle moderne,
est difficilement réalisable dans la société
traditionnelle, le conflit étant toujours proche de
nous, il faut inventer des formes mixtes ou d’autres
alternatives comme la négociation, ou l’arbitrage.
98. Le cadre pratique de la médiation vise à mettre à la
disposition des apprenants des outils pratiques et
concrets aux fins de faciliter leur rôle de médiateur.
Le but essentiel est de suggérer d’autres questions à
poser, leur donner une perspective élargie du conflit
et du rôle qu’ils devront jouer. Avant et au cours du
processus, il convient d’examiner tous les aspects du
conflit et du processus de médiation et d’essayer de
découvrir les éléments qui pourront aider à évaluer
l’évolution du processus et à établir s’il est fondé ou
non d’apporter des modifications.
99. Lorsqu’un processus de médiation est choisi, il faut
recenser tous les obstacles éventuels au processus de
médiation et essayer de comprendre leur nature.
C’est pour rendre plus dynamique l’action que les cas
pratiques ci-dessous sont proposés.
100. CHAPITRE I : LA PHASE PREPARATOIRE DE LA
MEDIATION
La phase préparatoire est probablement la partie le
plus délicate du processus de gestion.
L’analyse du conflit : collecte des informations
101. CAS PRATIQUE 1
Vous êtes le sous-préfet de X. Dans la nuit du 26 mars
2008 ; un groupe d’individus demande une audience
d’urgence. Vous acceptez de les recevoir. Ils vous
informent que les Y seraient prêts à attaquer les
Gakaq de la zone Est.
Quels sont les moyens de collecte d’information dont
vous disposez ?
De quel conflit s’agit-il ?
Quelle est la nature du conflit ?
102. OPPORTUNITE DE LA MEDIATION
Cas pratique 2
Après son brillant passage à la Faculté de droit
d’Angers, KOPOLOU est nommé Préfet de la région
du GBANGBAN. Il administre la région en bon
représentant du Chef de l’Etat de FOLO. Le 16 mai
2019 ; le chef du village de POLO sollicite son
intervention en qualité de médiateur pour tous les
conflits qui lieraient les membres de sa communauté.
Les habitants du village ont tous accepté sa fonction
de médiateur en cas de conflit.
103. Deux semaines après cet acte, deux jeunes chasseurs de
KOKO, qui accusent les footballeurs de KILO, de
courtiser leurs fiancées, tirent à bout portant dans le
village. Le bilan est lourd : 37 morts et 80 blessés.
104. Amorçant la riposte, les jeunes de KILO sont freinés
dans leur élan par leur chef charismatique Nanan
PAIX qui souhaite la médiation du Préfet. Son
homologue de KOKO accepte. Ils décident d’écrire au
Préfet qui souhaite les recevoir immédiatement.
Vous êtes KOPOLOU.
Opterez-vous pour la médiation ?
N’enclencherez- vous pas l’action pénale ?
105. Questions fondamentales :
Faut-il privilégier la médiation sur l’action pénale ?
Dans quels cas, le corps préfectoral ou le médiateur
peut user de la médiation ?
Entretiens individuels
Au début du processus de médiation, tous les acteurs
doivent être identifiés et leur participation doit être
assurée de manière visible.
IDENTIFICATION ET PARTICIPATION DES
ACTEURS AU CONFLIT
106. CAS PRATIQUE 3
Proposez une fiche d’identification des parties au
conflit.
Questions fondamentales
Tous les acteurs directs et indirects impliqués dans le
conflit ont-ils accès à la table de médiation ?
Les parties prenantes comprennent- elles comme il
faut le rôle du médiateur ?
107. Pensent-elles qu’il est possible de gérer le conflit par
le biais du processus de médiation ?
La légitimité et les capacités du médiateur sont-elles
également acquises aux yeux des acteurs ? Ont-ils
accepté librement de procéder à la médiation ?
Dans la négative quel genre de pression ont-il subi et
de la part de qui?
108. CHAPITRE II : LA RENCONTRE
LE LANGAGE CORPOREL
Mise en garde :
Le médiateur ne doit pas oublier que la plupart des
messages que les personnes transmettent avec leurs
corps sont liés au contexte et en rapport étroit avec
l’environnement social et culturel.
109. Les médiateurs qui exercent dans leur propre milieu
sont donc mieux à même de comprendre et
d’interpréter ces signes. Les connaissances de base du
médiateur doivent être adaptées à chaque cas. Par
exemple, le fait de regarder quelqu’un droit dans les
yeux peut être interprété très différemment selon le
contexte. Dans certaines cultures cela signifie que la
personne qui parle est honnête et sincère alors que
dans d’autres il s’agit d’une intimidation ou d’une
menace.
110. UN OUTIL INNOVANT : LA MESAAN
Champ conceptuel
La Meilleure Solution Alternative à l’Accord Négocié
(MESAAN) est une technique qui permet d’établir si
une partie prenante donnée dispose de possibilités
plus favorables que le dialogue et d’analyser pourquoi
ces possibilités attirent davantage cet acteur.
Pour procéder à une MESAAN il faut suivre trois
étapes :
111. Etablir une liste de mesures que vous pourriez
raisonnablement prendre si aucun accord n’est
conclu;
Améliorer certaines des idées les plus prometteuses et
les transformer en options concrètes
Choisir provisoirement l’option qui paraît être la
meilleure.
112. CAS PRATIQUES POUR L’ATELIER
LES FAITS
La terre ne finit pas de créer les conflits dans nos
régions. Malgré les différents textes de lois et les
mesures prises, le nombre de décès suite aux conflits
fonciers ne cessent d’accroître.
KOULEBO, village paisible de la vallée du GBAMO,
n’échappera pas à un conflit sanglant entre ses
enfants et ceux de KALALI. Les faits à l’origine de ce
drame.
113. Le 12 avril 2019, le Président de la République nomme
un Sous-préfet à KOULEBO. Celui-ci a été logé
provisoirement dans le village de KALALI, où la
grande villa construite pour recevoir les autorités lors
de fêtes de l’indépendance n’a plus été habitée. Cette
villa, après réfection fait peau neuve. Les habitants ne
trouvent aucun inconvénient à y loger le Sous-préfet,
les deux communautés ayant des liens ancestraux
sacrés.
114. Tout se dégrade quand, M. FADEL Abdallah, riche
libanais de KALALI acquiert un terrain de 500
hectares, vendu par un fils de KOULEBO sans en
informer les parents…
Affaire à suivre !
115. LES POSITIONS
ACTEUR 1 DU CONFLIT :
CHEF DU VILLAGE DE KALALI
Vous êtes le chef du village de KALALI. Vos notables
et vous refusez de reconnaître cette vente. Préparez
vos faits et arguments à faire valoir. Vous avez accepté
la médiation du Sous-préfet.
116. ACTEUR 2 DU CONFLIT :
M.FADEL Abdallah et le vendeur
Préparez vos faits et arguments à faire valoir. Vous
avez accepté la médiation du Sous-préfet.