L’insuffisance respiratoire chronique est définie par l’incapacité du poumon à assurer normalement l’oxygénation du sang artériel. La conséquence est une hypoxie artérielle. La constatation d’une PaO2 ≤ 60 mmHg de base signe une IRC.
Dénutrition de la personne âgée Dénutrition de la personne âgée
Insuffisance respiratoire chronique
1. L’insuffisance respiratoire chronique est définie par l’incapacité du poumon à assurer normalement l’oxygénation du sang artériel. La
conséquence est une hypoxie artérielle. La constatation d’une PaO2 ≤ 60 mmHg de base signe une IRC.
IRC A L’ETAT STABLE
1
1.
. BPCO
–
– Hypoxémie de base (par effet shunt)
–
– Hypercapnie (par hypoventilation alvéolaire présente dans les formes évoluées)
–
– pH maintenu normal par adaptationrénale (acidose respiratoire compensée) : de la réabsorption tubulaire des bicarbonates (hypercapnie
chronique).
–
– Augmentation du travail des muscles respiratoire
–
– Désensibilisation des centres respiratoires bulbaires au stimulus hypercapnie
–
– L’hypoxie devient le principal stimulus
–
– Vasoconstriction pulmonaire hypoxique avec HTAP plus ou moins fixée, précapillaire ( des pressions pulmonaire précapillaires sans
de la pression d’occlusion)
–
– Polyglobulie secondaire à l’hypoxie
2
2.
. IRC RESTRICTIVE
–
– Atteinte de l’interstitium : anomalie de la diffusion avec hypoxémie d’effort initialement puis hypoxémie de base (maladie avancée)
–
– Atteinte de la paroi thoracique : surtout hypoventilation alvéolaire
ETIOLOGIES DES IRC
1
1.
. IRC obstructif
Il s’agit des bronchopneumopathies obstructives : bronchite chronique obstructive ; asthme à dyspnée continu ; emphysème ;
A part : dilatation des bronches (DDB) et mucoviscidose
2
2.
. IRC restrictif
–
– Maladies infiltratives du poumon (pathologie interstitielle chronique : fibrose pulmonaire…)
–
– Atteintes de la cage thoracique : déformations thoraciques ; pathologie pleurale ; maladie neuromusculaire.
3
3.
. IRC par maladie vasculaire pulmonaire
–
– Le cœurs pulmonaire chronique (CPC) post embolique
–
– HTAP primitive.
OXYGENOTHERAPIE DE LONGUE DUREE
1
1.
. Indications
–
– PaO2 ≤ 55 mmHg à l’état basal (vérifié au moins 2 mois à distance d’une décompensation aiguë)
–
– PaO2 ≤ 60 mmHg s’il existe des signes insuffisance cardiaque droite, une polyglobulie, désaturation nocturne.
–
– Fait essentiel : l’hypercapnie chronique ne contre-indique pas l’oxygénothérapie de longue durée.
2
2.
. modalités
–
– C’est à priori un traitement à vie
–
– La durée doit impérativement être au moins 15 heures par jour
–
– Le débit d’O2 doit être adapté afin d’obtenir une PaO2 ≥ 70 mmHg sans la PaCO2 (on commence par un débit de 1L/min)
DECOMPENSATION AIGUË DES BPCO
–
– En cas d’aggravation de la charge imposée aux muscles respiratoires, la décompensation se traduit par : l’épuisement du diaphragme,
l’utilisation des muscles inspiratoires accessoires (SCM, intercostaux externe) ; expiration active à l’aide de la contraction des abdominaux.
–
– Conséquence sur les échanges gazeux
L’hypoventilation alvéolaire s’aggrave considérablement
L’hypercapnie est majeure, aggravée par rapport à l’état basal
L’hypoxémie est également aggravée par rapport à l’état basal
L’acidose respiratoire est décompensée avec un pH diminué (les possibilités d’adaptationdu rein sont dépassées) malgré des bicarbonates
.
–
– Défaillance hémodynamique par majoration de l’HTAP (IVD) ; l’importance de l’hypoxie peut être responsable de signes neuropsychiques.
–
– Sueurs en rapport avec l’hypercapnie
–
– HTA ou plus rarement collapsus ; il n’existe pas (en règle générale) de signe de choc.
–
– Troubles de conscience : somnolence, coma ou agitation et un astérixis intubation et ventilation mécanique en urgence.
–
– C’est la tolérance clinique qui conditionne l’attitude thérapeutique en urgence
2. –
– La ventilation mécanique reste le meilleur traitement permettant le repos des muscles respiratoire, une oxygénation correcte avec
amélioration hémodynamique, des aspirations bronchiques fréquentes, libérant les voies aériennes.
–
– La ventilation non invasive par masque faciale permet d’éviter l’intubation trachéale pour ventilation mécanique en l’absence de troubles
de conscience et d’épuisement.
–
– O2 nasal à faible débit (0,5 à 1 L/min) afin d’éviter l’aggravation de l’hypercapnie (danger de l’oxygène à fort débit) en cas d ’hypercapnie
chronique.
Indications de la ventilation mécanique
Epuisement respiratoire (faible ampliation thoracique, respiration paradoxale, toux
inefficace)
Troubles de la conscience, astérixis
Hypotension ou choc
Acidose respiratoire non rapidement améliorée par le traitement médical (pH < 7,30
persistant)