Colloque "Bien-être animal : de la théorie à la pratique" - Agrocampus Rennes 12 au 14 Décembre 2017 Session Plénière J2 J. Reerink-Boulanger (ARACT Bretagne )

1. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Conditions de travail des salariés et
agents vétérinaires en abattoirs :
un levier d’amélioration du bien être
animal
Aract Bretagne
En partenariat avec l’Anact et l’Aract Normandie
Colloque
Bien-être animal : de la théorie à la pratique
12, 13, 14 décembre 2017, Rennes

2. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Contexte du projet
Des vidéos de L214 qui mettent en cause les
conditions d’abattage des animaux.
La baisse tendancielle de la consommation de
viande.
La filière viande française numéro une des IAA ,
importante en zone rurale, très faible
rentabilité et peu de R et D.
Filière viande : 950 entreprises en 2011, 868 en
2017.
Restructuration au détriment des PME :
disparition de nombreux abattoirs de taille
petite à moyenne : distances importantes entre
les élevages et les abattoirs dans certaines
région. 264 abattoirs ongulés agréés CEE en
France
 Une demande d’étude à l’Anact et son
réseau par le Ministère de l’Agriculture

3. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Objectifs du projet
◦ Identifier, les enseignements des études et les retours d’expériences de démarches
et de pratiques les plus pertinents en matière d’amélioration des conditions de
travail.
◦ Identifier les points de vigilance liés à la proposition de mise en place de
vidéosurveillance aux postes de travail liés aux opérations ante-mortem.
◦ Produire des axes d’actions, des recommandations en lien à la fois avec les enjeux
économiques, sociétaux et sociaux, et l'évolution éventuelle de la législation et des
accords collectifs de branche
Un périmètre particulier :
◦ Abattage d’ongulés (donc hors volaille)
◦ Activités de la réception des animaux jusqu’aux premières opération d’habillage après la
mise à mort.
◦ Salariés permanents, intérimaires, CDD, prestataires.
◦ Les agents des services vétérinaires des abattoirs concernés

4. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Structuration du projet
◦ Financement : Ministère de l’Agriculture
◦ Pilotage national : Anact
◦ Pilotage régional : Aract Bretagne et Aract Normandie
◦ Partenaires mobilisés : CARSAT, DIRECCTE, DRAAF, IDELE, MSA
Juillet à octobre 2017
• Echanges avec des personnes
qualifiées
• Recueil dans 8 abattoirs
volontaires (Bretagne/
Normandie)
Recueil de
connaissances et
pratiques
• Une restitution des recueils
en abattoirs auprès des
partenaires régionaux et
nationaux du projet
• Une journée de réflexion
entre acteurs d’abattoirs et
services vétérinaires
Production de leviers
d’amélioration • Accompagnement de projets
individuels d’abattoirs sur les
leviers identifiés
Expérimentation de
projets en abattoirs
Novembre et décembre 2017 2018

5. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
L’Aract Bretagne
L’organisation de l’Aract
◦ Une association paritaire, membre du réseau Anact-Aract
◦ Un conseil d’administration composé des partenaires sociaux
◦ Un comité d’orientation ouvert aux financeurs et à un collège de
personnes qualifiées
◦ Une équipe pluridisciplinaire de 8 personnes
Un objectif :
Améliorer les conditions de travail pour la performance des
entreprises et la qualité de vie au travail des salariés

6. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
L’Aract Bretagne
Modes d’actions et thèmes travaillés
Modes d’action
Thèmes
Expérimentation
avec les
entreprises
Production
d’outils et
de méthodes
Valorisation
auprès du plus
grand nombre
Accompagner les
démarches QVT
Accompagner les
changements
Agir pour la santé
au travail
Agir en faveur de
l’égalité
professionnelle
Entreprises
TPE, PME, ETI
Partenaires
sociaux
Acteurs relais Pouvoirs publics
Région

7. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Le lien entre conditions de
travail et bien être animal
Les conditions de travail ont un impact à la fois sur la santé et le bien être des salarié mais
également sur la performance de l’entreprise notamment en terme de bien être animal
Les conditions
de travail
moyens techniques
et l’organisation
Ressources et
caractéristiques
des personnes
Le travail réel
Les résultats
du travail
Notamment en terme
de Bien être animal
Les résultats
pour l’entreprise
Les effets
sur les personnes
et le collectif

8. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Méthodologie
Modalités du recueil en abattoir
o 8 abattoirs volontaires (5 en Bretagne et 3 en Normandie) : choisis sur des
critères de répartition en nb de salariés, de dynamique de prévention des
risques, d’état des locaux et équipements, de répartition géographique
o 1 journée de recueil par abattoir : visite et entretiens
o De multiple acteurs rencontrés : Directions, DRH, responsables production,
lignes hiérarchiques des abattoirs (responsables abattoir, chefs d’équipe,
chefs de ligne,…), opérateurs, représentants du personnel, acteurs de la
prévention et de la santé au travail, qualité, protection et bien être animal,
maintenance, services vétérinaires (responsables et agents)

9. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Méthodologie
Des hypothèses sur les leviers d’amélioration conjoints
des conditions de travail et du bien être animal :
◦ Intégration, formation, transmission, sens du métier et parcours
professionnel
◦ Co-activité et coopération vétérinaires-opérateurs
◦ Management et dialogue professionnel, prévention par l’écoute
◦ Conception des bouveries - tueries et implication des salariés dans les
projets
◦ Relations avec parties prenantes (éleveurs, territoire, clients) pour agir sur
les CDT
◦ Gestion des aléas ,incidents, pics d’activités, circuits animaux blessés,
abattage rituel

10. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Quelques enseignements du
recueil en abattoirs
L’intégration et les parcours professionnels
◦ Une recherche de compétences particulières en matière de relation
à l’animal : « être calme », « ne pas avoir peur d’entrer dans les
cases », « savoir gérer les situations sans crier et s’énerver »
◦ Un enjeu d’intégrer par étape, en passant par les autres postes de
la zone abattage et avec du doublon/ tutorat
Pour favoriser l’amenée des bêtes sans stress
Pour permettre une rotation polyvalence sur les postes d’abattage
Des leviers identifiés : la formalisation des parcours d’intégration, la définition
de moyens pour intégrer dans de bonnes conditions (réduction de cadence,
temps d’échanges hors postes, formation de tuteurs, etc.), le développement
de la polyvalence

11. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Quelques enseignements du
recueil en abattoirs
La conception des équipements et l’implication des
salariés
◦ Un secteur qui fait l’objet de nombreux projets de conception et rénovation
d’équipements et locaux
◦ Un enjeu d’implication des acteurs terrain dans les projets pour qu’ils
donnent leur avis
Par exemple, pour avoir un piège qui bloque la tête de l’animal et l’empêche de voir ce
qui se passe tout autour
Par exemple, pour permettre au salarié assommeur de travailler sans risque de coup et
efficacement en limitant la pression du risque de mauvais assommage
Des leviers identifiés : la participation effective des salariés avant la fin des projets, la
prise en compte des divers utilisateurs (opérateurs, services vétérinaires, nettoyage, …),
la mobilisation des acteurs RH et de prévention des risques

12. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Quelques enseignements du
recueil en abattoirs
Le management et le dialogue professionnel
◦ Des espaces de communication et d’information hiérarchiques ou
transverses qui existent
◦ Un enjeu de structuration des fonctions de management de proximité et de
professionnalisation
Pour faire remonter les situations de difficultés terrain et les régler
Pour avoir des salariés qui n’ont pas le sentiment que « l’entreprise se préoccupe des
animaux mais pas des Hommes qui travaillent »
Des leviers identifiés : la mise en place d’espaces de discussion sur le travail pas
seulement d’échange d’information, la structuration d’un management garant du BEA
et des CDT

13. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Quelques enseignements du
recueil en abattoirs
La co-activité entre abatteur et service vétérinaire
◦ Un travail quotidien en proximité et une volonté commune sur le bien être
animal (gestion des animaux blessés par exemple)
◦ Un enjeu à passer de la co-activité à la coopération : ne pas être uniquement
dans la sanction après coup
Pour améliorer le bien-être animal dans une logique de prévention des problèmes
Pour éviter les situations d’incompréhension, voir de tensions entre ces différents
acteurs
Des leviers identifiés : des formations communes entre abatteurs et services vétérinaires,
des temps de conseil en complément des temps de sanction, l’intégration des SVI dans
les projets de l’entreprise en amont, la participation de ces acteurs en CHSCT

14. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Quelques enseignements du
recueil en abattoirs
La relation aux parties prenantes
◦ Une attente forte de valorisation des métiers et de communication à
l’externe
◦ Un lien à créer entre l’abattoir et les transporteurs pour travailler sur les
activités de déchargement notamment
◦ Un enjeu à développer des dynamiques inter-établissements pour
l’innovation et le partage d’expériences
Pour développer l’attractivité des métiers
Pour favoriser l’innovation et le développement de projets transverses sur le bien être
animal et les conditions de travail
Des leviers identifiés : la structuration de la filière, la communication directe aux
consommateurs, le développement de lieu de formation pour les métiers de la viande

15. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Quelques enseignements du
recueil en abattoirs
La vidéo-surveillance pose de nombreuses questions :
Des points de vigilance : sur les usages, sur les risques psychologiques pour les
salariés, sur le rôle et les missions des services vétérinaires, sur l’impact en
matière d’attractivité des métiers
Qui est observé ? Hommes ou animaux, opérateurs, transporteurs, travailleurs isolés, …
Qui observe ? Encadrement, service qualité, service vétérinaire, …
Quand ? La nuit, en dehors des heures d’ouverture, en dehors des heures de production, en
continu, en l’absence des bouviers, en l’absence des vétérinaires, en l’absence des
cadres, …
Où ? A l’extérieur, en zones de déchargement, en zone de tuerie, sur quais de réception, à
la saigné, en bouverie, …
Pour faire quoi ? Du contrôle, de la pédagogie vers l’externe, vers l’interne, la recherche de
responsabilité, …

16. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Les perspectives
Fin 2017: Rapport de recommandations au Ministère de l’Agriculture (commanditaire
du projet) sur les pistes d’actions en faveur de l’amélioration des conditions de travail
des salariés et des agents vétérinaires en abattoirs
◦ Pistes d’actions au sein des abattoirs
◦ Pistes d’actions à dimension territoriale
◦ Pistes d’actions à dimension nationale
2018: Des accompagnements d’entreprises volontaires dans les deux régions sur la
base des pistes d’améliorations élaborées collectivement
◦ Projets de changements techniques ou organisationnels
◦ Management du travail
◦ Intégration durable
◦ ...

17. BIEN-ÊTRE ANIMAL : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
12, 13, 14 DÉCEMBRE 2017, RENNES
Pour plus d’informations
Lise Delcourt
Chargée de mission à l’Aract Bretagne
l.delcourt@anact.fr
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