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Indices biologiques
I-Introduction
Paul Housset avait nommé « indice biologique » certaines régions anatomiques ayant une
incidence prothétique particulière, repérés en bouche, enregistrés par les empreintes et
reportés sur les modèles d’étude sont :
Soit favorables à l’équilibre de la prothèse donc indices positifs,
Soit défavorable à l’équilibre de la prothèse ou particulièrement fragile donc indices
négatifs.
1-1 La prothèse partielle amovible
La prothèse partielle amovible repose à la fois sur les tissus durs des couronnes dentaires
appui dento-parodontal, la fibromuqueuse ou ostéo-muqueuse et les structures
périphériques lèvres et joues.
II-Le support dento-parodontal
2-1 Au niveau dentaire
Point de contact des dents au niveau proximal limitant les crêtes édentées, les contacts
proximaux doivent être établis entre la prothèse et les dents restantes (le plus souvent sont
des surfaces de contact après améloplastie), le point de contact permet le calage de l’arcade
dans le plan horizontal. Indice positif
2-2 Au niveau du support dento-parodontal
Valeur extrinsèque des dents : hauteur de la couronne clinique, et celle de la racine par
examen radiologique, la position de la dent sur l’arcade et l’intégrité du parodonte marginal.
Valeur intrinsèque : en fonction de la morphologie coronaire son volume, sa densité
calcique, la présence ou pas de facette d’usure, état de délabrement avec conservation ou
pas de la vitalité pulpaire.
Etat du parodonte : noter les récessions gingivales, la présence de poche parodontale et le
degré d’hygiène.
Le rapport inter-arcade : rapport d’occlusion entre l’arcade maxillaire et mandibulaire.
III- le support ostéo-muqueux
3-1 au maxillaire
3-1-1 La ligne de faîte (sommet) des crêtes édentées : ces zones sont très favorables à la
sustentation de la prothèse à condition que la fibromuqueuse soit bien attachée et peu
dépressible (ferme et adhérente).
3-1-2 La hauteur des crêtes : une crête haute participe à la stabilisation vestibulo-lingual de
la prothèse.
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Selon la classification d’Atwood :
Classe 1 : d’aspect idéal, crête haute peu résorbée
Classe 2 : moyennement résorbée.
Classe 3 : crête très résorbée de forme concave où les lignes obliques interne et externe
sont situées à un niveau plus élevé que la crête édentée.
Classe 4 : crête négative.
Papille retro-incisive bunoide
Raphé médian
Crêtes alvéolaire
Zone de scroëder
Tubérosité
Sillon ptérygo-maxillaire
3-1-3 Les tubérosités : lorsque les tubérosités sont bien développées et revêtues d’une
fibro-muqueuse ferme et adhérente, elles (les tubérosités) interviennent dans la stabilité et
la sustentation de la prothèse.
La fausse gencive doit combler l’ampoule d’einsenring en vestibulaire en regard de la
tubérosité (poche para tubérositaire)
Un remodelage chirurgical est nécessaire lorsque les deux tubérosités sont de contre-
dépouille, le remodelage ne portera que sur une seule tubérosité pour faciliter l’insertion de
la prothèse, le remodelage porte rarement sur les deux tubérosités c’est uniquement dans le
cas où elles gêneraient l’établissement d’un plan d’occlusion correct.
3-1-4 La voûte palatine
- La papille retro-incisive recouvre le canal palatin antérieur (nerfs et vaisseaux naso-palatin)
ne doit pas être comprimé.
- Les papilles palatines, allongées frontalement de part et d’autre de la papille retro-incisve
servent d’appui à la langue pendant l’élocution.
- Le raphé médian suture des os formant le palais, peut être saillante et prend le nom de
torus palatin indice négatif
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- Les zones neutres de schroëder situé de part et d’autre du raphé médian, ce sont des zones
cellulo-graisseuses assez dépressibles et donc peu favorables à la sustentation de la
prothèse.
La sustentation : la sustentation est fonction de l’étendue des surfaces planes, 4 formes de
voûte peuvent être rencontrées :
- Palais en forme de U avec une large base horizontale, assurant une sustentation maximum.
- Palais plus court avec une base plus étroite, mais un relief des crêtes moins important.
- Palais plat aux crêtes absentes
- Voûte ogivale ne comportant que des surfaces verticales ou obliques n’offrant qu’une
rétention et une sustentation réduite.
Les fossettes palatines, constituent la limite postérieure du porte empreinte.
Fossettes palatines
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3-2 A la mandibule
Comme au maxillaire, la crête alvéolaire présente les 4 classes d’Atwood.
- Trigone rétromolaire : à la mandibule le trigone rétromolaire surmonté de la papille retro-
molaire est un plan incliné osseux situé à la jonction de la branche horizontale et de la
branche montante de la mandibule, recouvert d’une selle en extension, classe I KA et classe
II KA. Sert de butée postérieure à la prothèse mandibulaire.
-Ligne oblique externe : constituent la limite extérieure et latérale de la prothèse.
-Zone de fish, s’étend de la crête à la ligne oblique externe zone d’appui particulièrement
importante pour la prothèse dans les édentements terminaux CLI KA, CLII KA
- Ligne oblique interne : peuvent être un élément positif lorsqu’elles ne s’opposent pas à
l’insertion de la prothèse
- Les tori mandibulaire : ou hypertrophie osseuse au niveau des premières prémolaires
lorsqu’elles existent, elles sont douloureuses à la pression.
Crêtes alvéolaire de forme
concave défavorable à la
stabilité de la prothèse.
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-Les apophyses géni : jouent un rôle négatif lorsqu’elles sont proéminentes.
IV-Les organes périphériques
Les muscles, freins et ligaments doivent être dégagé, afin que leur jeu fonctionnel ne soit pas
entravé par une sur extension des fausses gencives, qui entraîne des blessures et peut même
être à l’origine d’instabilité prothétique.
Le frein labial médian, plus développé au maxillaire qu’à la mandibule doit être dégagé par
l’échancrure d’une fausse gencive antérieure.
Les freins latéraux canins, buccinateurs, fibres antérieures du masséter leurs insertions
règlent la hauteur et l’épaisseur des fausses gencives latérales.
Les ligaments ptérygo-maxillaires se tendent verticalement lors de l’ouverture buccale,
leurs insertions supérieures et inférieures enregistrées par des empreintes se traduisent
souvent par une échancrure distale des selles en extension classe I KA, classe II KA.
4-1 A l’intérieur de l’arcade mandibulaire
Le plancher buccal mylo-hyoïdien mobilisé par la masse de la langue, un déplacement
latéral montre la profondeur du plancher, un mouvement en haut et en arrière met en
évidence l’insertion antérieure du frein lingual qui est un indice négatif.
Apophyses géni
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V Conclusion
Le respect des éléments anatomiques est primordiale, leur intégrité permet le maintien de
l’équilibre des différentes fonctions et ainsi assuré l’intégration physiologique de la
restauration prothétique.