Zotero avancé - support de formation doctorants SHS 2024
La disparition de Josef Mengele
1.
2.
3. Olivier Guez est un journaliste,
essayiste et écrivain français, né
en1974 à Strasbourg.
Fils d'un gynécologue et d'une
pédiatre, Olivier Guez a grandi à
Strasbourg. Après des études à
Sciences-Po Strasbourg puis à la
London School of Economics et au
Collège d'Europe de Bruges, il
travaille comme journaliste
indépendant pour plusieurs grands
médias internationaux.
Entre 2000 et 2005, il travaille
comme reporter au service Économie
internationale de La Tribune.
Enquêtes et reportages sur l'Europe
centrale, l'Amérique latine, le
Moyen-Orient, l'Union européenne
ou encore la géopolitique du pétrole.
C'est de cette époque que date son
premier ouvrage, écrit en
collaboration avec Frédéric Encel, La
Grande Alliance.
4. Pour l'écriture de son roman
biographique La Disparition de
Josef Mengele, paru en 2017
(récompensé par le prix Renaudot),
il se documente et travaille durant
trois années sur Josef Mengele
(1911-1979), officier allemand de
la Schutzstaffel (SS), criminel de
guerre qui exerça comme médecin
dans le centre d'extermination
d'Auschwitz durant la Seconde
Guerre mondiale. Il déclare à ce
propos au journal Le Monde en
2017 :
« Je vivais avec lui, avec ce
personnage abject, d’une
médiocrité abyssale. Je montais sur
le ring. Je l’affrontais. Les six
premiers mois, il m’arrivait de crier
son nom la nuit. »
En 2018, il préside le jury pour la
première édition du prix du livre
Grand Est.
6. Caché derrière divers pseudonymes,
l’ancien médecin tortionnaire à Auschwitz
croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie à
Buenos Aires. L’Argentine de Peron est
bienveillante, le monde entier veut oublier
les crimes nazis. Mais la traque reprend et
le médecin SS doit s’enfuir au Paraguay
puis au Brésil. Son errance de planque en
planque, déguisé et rongé par l’angoisse,
ne connaîtra plus de répit… jusqu’à sa mort
mystérieuse sur une plage en 1979.
7. Un roman fantastiquement nouveau. Frédéric
Beigbeder, Le Figaro magazine.
Fascinant. Christophe Ono-dit-Biot, Le Point.
Le lecteur est happé par cette cavale glaçante.
Hubert Prolongeau, Marianne.
D’une écriture vive, aux confins du
journalisme et de la littérature, Olivier Guez
achève ce que la communauté internationale
a échoué à faire : traquer Josef Mengele
jusqu’à son dernier souffle. Ariane Singer,
Transfuge.
Prix Renaudot 2017.
8. Babelio
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans
durant?
La Disparition de Josef Mengele est une plongée inouïe au coeur des ténèbres.
Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette
évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et
l’ambition. Voici l’odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le
roman-vrai de sa cavale après-guerre.
9. LES POINTS POSITIFS
Tout le monde s’est foutu de la gueule d’Hubert Bonisseur de La Bath dans OSS 117 mais ce livre permet de
rétablir la vérité : il y avait bien une sorte d’amicale d’anciens nazis au Brésil. Elle n’était juste pas déclarée
officiellement.
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer quand on se fait résumer l’histoire par « Tu savais que Josef Mengele
avait passé 30 ans en Amérique du Sud sans jamais être arrêté ?», il n’a heureusement pas été tout ce temps sur
une plage avec un cocktail dans la main et un cigare dans l’autre.
–Même si cet aspect du livre est le plus discutable (car forcément le moins objectif), tous les passages où Olivier
Guez imagine les pensées, jugements ou même les rêves de Mengele sont assez intéressants. Ils permettent de se
demander à quel point il faut être détraqué pour vivre avec toutes ces atrocités sur la conscience? Comment peut-
on vivre en se sachant l’homme le plus recherché de la planète ? (Spoiler : il le vivra très mal). Personnellement,
les rares fois où j’ai fraudé les transports en commun, j’étais en nage à chaque arrêt du bus, persuadé qu’une
armée de mecs ressemblant à l’agent Smith dans Matrix allait venir m’arrêter.
LES POINTS NÉGATIFS
La frontière floue entre livre historique et récit romanesque décrite
juste au dessus est probablement la seule faille de ce très bon
ouvrage, annoncé comme un roman mais écrit comme une
biographie. Où commencent et se terminent les « zones d’ombres qui
ne seront jamais éclaircies » dont parle l’auteur à la fin ? La forme
romanesque qu’il revendique avoir utilisée « pour approcher au plus
près la trajectoire macabre du médecin nazi » lui a probablement
permis d’en combler une partie. Mais difficile pour le lecteur peu
éclairé sur le sujet de ne pas reposer ce livre un peu frustré de ne pas
savoir où s’arrête précisément la réalité et où commence la fiction. Un
peu comme quand on regarde le film Abraham Lincoln, chasseur de
vampires, en quelque sorte.
L’arrière cuisine
10. Bibliosurf
« C’est très intéressant de voir non seulement comment un homme aussi
recherché peut échapper à la justice, mais aussi quels sont les
arrangements diplomatiques et les choix gouvernementaux concernant la
recherche des anciens nazis ». Les fanas du livre
« Ce qu’il y a de plus terrible dans ce roman finalement, c’est qu’on se rend
compte que, quoi qu’il ait pu faire, « l’ange de la mort » du camp
d’Auschwitz, le monstre qui estimait ses relations au nombre de victimes
faites pendant la guerre, n’était pas un sur-homme ». Carabookine
« La prouesse d’Olivier Guez est d’être parvenu à s’imprégner d’une
documentation considérable, enrichie d’enquêtes dans les différents pays
d’Amérique du Sud utilisés comme caches par le fuyard, tout en donnant un
souffle romanesque à son récit. » Libération
« D’une certaine façon, Olivier Guez dépouille le mythe : aucun charisme en
lui, aucune aura. L’Ange de la mort était juste un pauvre type. » Tête de
lecture
11. Le centre Simon Wiesenthal de lutte contre l'antisémitisme et le racisme
traque les criminels nazis de la Seconde guerre mondiale.
Une liste comprenant les noms de 12 000 nazis installés en Argentine a
été révélée par le centre Simon Wiesenthal de lutte contre
l'antisémitisme et le racisme. Beaucoup d'entre eux "ont alimenté un ou
plusieurs comptes bancaires au Schweizerische Kreditanstalt, devenu
ensuite la banque Credit Suisse, dont le siège est à Zurich", a rapporté le
centre, qui traque les criminels nazis de la Seconde Guerre mondiale.
"Nous pensons que ces comptes longtemps inactifs abritaient de l'argent
volé aux victimes juives" du nazisme, estime le centre dans
un communiqué (en anglais). "Pendant les années 1930, le régime
militaire pro-nazi du président José Félix Uriburu, surnommé 'Von Pepe'
pour sa germanophilie, et de son successeur Agustin Pedro Justo, a
accueilli une présence nazie croissante en Argentine", explique l'ONG.
lL'enquêteur argentin Pedro Filipuzzi, travaillant dans l'ancien siège des
Nazis à Buenos Aires, y a découvert par hasard une copie originale de la
liste de ces 12 000 noms et l'a communiquée au centre
Wiesenthal. Plusieurs dizaines de dirigeants nazis responsables de
l'Holocauste, dont le docteur Josef Mengele et le SS Adolf Eichmann,
responsable de l'acheminement des Juifs dans les camps de la mort, se
sont réfugiés après-guerre en Argentine, majoritairement sous de
fausses identités pour tromper les enquêteurs.
12. Malheureusement, la ville de Dénia a accueilli des nazis qui
cherchaient refuge après la Deuxième Guerre Mondiale.
Les chalets somptueux de la côte de Rotes de Dénia, cachent l’un
des secrets les plus terribles de la sanglante histoire du XXe siècle : la
présence d’anciens chefs nazis qui sont arrivés dans ce lieu en
cherchant refuge après la Deuxième Guerre Mondiale et pour
continuer de conspirer depuis l’Espagne grâce à ses contacts avec le
régime franquiste.
C’est le résultat de la recherche que le journaliste valencien, vivant
actuellement en Catalogne, Joan Cantarero a écrit dans son livre « La
huella de la bota (L’empreinte de la botte), après un parcours
exhaustif dans les archives des services secrets alliés et dans les
rapports des polices autrichienne et allemande.
13. En plus, il y a eu aussi la présence d’importants
fugitifs du IIIe Reich suite à des investigations
policières qui certifient la présence d’Aribert
Heim, tristement connu comme le boucher du
camp de concentration de Mauthausen, et le
criminel le plus recherché par les chasseurs des
nazis et l’Interpol.
Mais l’actuel hôtel Palau verd n’a pas été le
seul repaire de nazis dans Dénia. Un officier de
la Luftwaffe, l’aviation de Hitler, a été le
propriétaire des appartements Bremen et une
autre maison située près de la Torre del Gerro,
au sud de Les Rotes, fût occupée par des
membres de la Gestapo.
Cantanero certifie avec des données, quelque
chose que les voisins de Dénia ont su durant
des décennies : « Tout le monde savait de la
présence des nazis, mais on ne pouvait rien
faire parce que c’était la propre dictature
franquiste qui leur avait ouvert les portes et
c’était un sujet défendu », corrobore,
l’historien dianense Vicent Balaguer, qui a
secondé il y a quelques jours, Joan Cantanero
dans la présentation de son livre.
Cet acte, qui a compté avec la présence de
Esteban Ibarra, président du Mouvement
contre l’Intolérance, a eu lieu dans l’hôtel Palau
Verd, lieu plus qu’emblématique puisque dans
son jour été connue comme la maison des
Allemands, car c’est dans cette maison qui
vivaient des anciens officiers des Waffen SS.
15. Sandra, la trentaine, sans véritables attaches et
enceinte d'un homme qu'elle vient de quitter, s'installe
dans un village isolé de la côte espagnole, non loin
d'Alicante. Sur la plage où elle passe ses journées, elle
fait la connaissance d'un couple d'octogénaires
norvégiens, les Christensen. Rapidement, ils la
prennent sous leur aile et la traitent comme la petite-
fille qu'ils n'ont jamais eue. Mais un vieil homme tout
juste débarqué d'Argentine va venir perturber cette
belle entente : Julian, survivant de Mauthausen, révèle
à Sandra la véritable identité des Christensen.
D'abord méfiante, elle finit tout de même par se
rendre à l'évidence. Le couple ne semble-t-il pas
l'attirer chaque jour davantage dans ses filets ? Mais
elle ne se rend pas encore compte que la connaissance
de la vérité met sa vie en danger. A moins qu'elle ne lui
donne un but, et lui permette de grandir.