2. Le « retour » des Maladies
Infectieuses au XXIe siècle :
- Les maladies émergentes
- Les maladies reémergentes
3. •
DÉFINITIONS
1.Émergent : qui apparaît et se manifeste
de façon nouvelle ou inédite ex. SIDA
(1982), maladie de Clreutzfeldt-Jacob
Il s’agit de maladies inédites, totalement
nouvelles qui ont été récemment
découvertes, ou dont l’incidence et/ou la
répartition géographique se sont
brusquement accrues
4. DÉFINITIONS
•
2.Ré‐émergent : qui s’est déjà manifesté,
qui a plus ou moins disparu et qui
réapparaît (ou dont l’incidence augmente
du fait de conditions propices…)
5. Émergentes, ré‐ émergentes ou
nouvelles ?
.
Apparition d’une nouvelle maladie: VIH,
SARS (syndrome aigue respiratoire sévère),
Virus grippal aviaire…
Réémergence: Diphtérie(Europe de l’est),
Syphilis, Cholera, Tuberculose, Malarie,
Rougeole suite à une baisse de la couverture
vaccinale...
6. Remarques :
Les ME sont avant tout des infections
Mais pas exclusivement: ex. –diabète,
obésité
8. Une maladie peut être à la fois
ancienne, permanente et émergente
pour des variants du pathogène en
question.
Par exemple, la grippe est une maladie
ancienne, mais celle qui est induite par
le virus IA H5N1 HP est une maladie
émergente.
9. Une maladie peut être endémique et
ancienne dans une partie du monde,
mais dite émergente quand elle apparaît
dans une région antérieurement indemne
;
Par exemple, parce qu'elle est apparue
pour la première fois dans l'hémisphère
nord, en Europe, en août 2006, la
fièvre catarrhale du mouton a été clasée
comme maladie émergente dans cette
partie du monde.
10. Une maladie quasi-disparue, peut être
ré-émergente , ce qui peut se produire
quand notre système immunitaire n'est
plus capable de réagir correctement
Exemple : le paludisme qui est
localement devenu résistant au
traitement, qui était autrefois présent en
Europe, pourrait revenir.
11. De grands fléaux épidémiques ont
marqué l’histoire de l’humanité:
La peste, la variole, le choléra...la
grippe espagnole
12. La grippe de 1918, surnommée « grippe
espagnole », est due à une souche (H1N11)
particulièrement virulente et contagieuse de la
grippe qui s'est répandue en pandémie de
1918 à 1919.
Cette pandémie a fait 30 millions de morts
selon l'Institut Pasteur, et jusqu'à 100 millions
selon certaines réévaluations récentes.
Elle serait la pandémie la plus mortelle de
l'histoire dans un laps de temps aussi court,
face aux 34 millions de morts (estimation) de la
peste noire.
13. Son surnom « la grippe espagnole » vient du fait que
le roi Alphonse XIII d'Espagne en fut gravement
malade-atteint (en juin 1918, 70 % de la population
madrilène fut contaminée en l'espace de trois jours),
ce qui a contribué à rendre publique cette épidémie.
De plus, seule l'Espagne — non impliquée dans la
Première Guerre mondiale — a pu, en 1918, publier
librement les informations relatives à cette épidémie.
Les journaux français parlaient donc de la « grippe
espagnole » qui faisait des ravages « en Espagne »
sans mentionner les cas français qui étaient tenus
secrets pour ne pas faire savoir à l'ennemi que
l'armée était affaiblie.
14. Les caractéristiques génétiques du virus
ont pu être établies grâce à la
conservation de tissus prélevés au cours
d'autopsies récentes sur des cadavres
Ce virus est une grippe H1N1 mixte
mammifère et aviaire (surtout à forte
participation aviaire)
Cela nous rappelle l'épidemie qui s'est
manifestée en 2004, du à la grippe H5N1
15. Los virus de baja patogenicidad pueden,
después de estar circulando durante períodos a
veces breves en una población de
aves de corral, mutar y transformarse en virus
hiperpatógenos
No existen tratamientos capaces de
producir una verdadera cura frente a una
infección de gripe aviaria
16. Du XIX ème siècle à la deuxième moitié du
XXème siècle:
Recul majeur des grandes infections (ex: variole,
tuberculose, syphilis, diphtérie…) grâce à la
vaccination, à une hygiène publique, à une
meilleure alimentation, aux antibiotiques …
Croyance en un progrès indéfini, en la toute
puissance de la science médicale, et en
particulier en celle des antibiotiques ….
- 1970‐80 : les maladies infectieuses sont sur le
point d’être maîtrisées: leur déclin est proche !!
17. Les maladies infectieuses « émergentes » :
d’hier à aujourd’hui
•
Depuis les années 80, le temps du « désenchantement
ou du réalisme médical»:
La pandémie VIH /Sida,
l’émergence et la diffusion des bactéries
multirésistantes,
de « nouvelles menaces » identifiées:
(bioterrorisme (2001), virus émergents,
grippe
aviaire (2003‐4) …pandémie
grippale H1N1(2009))
18. •
En ce début du XXIe siècle,
les maladies infectieuses
restent responsables d’un
tiers des DC au plan
mondial ! !
19. Le choléra
Le choléra est une infection entérique contagieuse due à la
bactérie Vibrio cholerae. Strictement limitée à l'espèce
humaine, elle est caractérisée par des diarrhées brutales et
très abondantes (gastro-entérite) avec une sévère
déshydratation. Peut causer la mort en l’absence de
traitement. La contamination est orale, d’origine fécale, par
l’eau ou par des aliments souillés.
20. La tuberculose est une maladie
infectieuse provoquée par le
Mycobacterium tuberculosis
(ou bacille de Koch). Elle a été
réduite par les antibiotiques,
mais elle connaît un regain expliqué par l'apparition de souches
multi-résistantes, et la maladie tue encore près de deux millions
de personnes chaque année dans le monde.
La tuberculose pulmonaire (phtisie) est la plus fréquente mais il
existe des tuberculoses osseuses, rénales, intestinales, génitales,
méningées...
21. La dengue
Moustique du
La dengue ou « grippe tropicale », est une infection virale,
genre aedes
endémique dans les pays tropicaux. La dengue est transmise
aegypti
à l'être humain par la piqûre d'un moustique du genre Aedes.
Cette infection virale entraîne classiquement fièvre, mal de
tête, douleurs musculaires et articulaires, fatigue, nausées,
vomissements et éruption cutanée. Il existe des formes
hémorragiques rares et sévères, pouvant entraîner la mort.
22. Le paludisme , aussi appelé malaria (de l'italien mal'aria),
est une maladie infectieuse due à un parasite du genre
Plasmodium, propagée par la piqûre du moustique anophèles.
Avec 225 millions de personnes malades, le palusdisme est la
parasitose la plus importante et concerne majoritairement les
enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. 80 %
des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne.
Le parasite infecte les cellules hépatiques de la victime puis
circule dans le sang, en colonisant les hématies et en les
détruisant.
23. LA RAGE
Louis Pasteur, connut une grande notoriété pour
avoir mis au point un vaccin contre la rage.
Les rats et les chauves-souris peuvent transmettre la rage.
24. L'ANTRAX OU LA MALADIE DU CHARBON est
une maladie infectieuse causée par la bactérie
Bacillus anthracis. C'est une inffection qui touche
aussi bien l'animal que l'homme.
Bacillus anthracis est une arme bactériologique
potentielle depuis la fin de la Seconde Guerre
mondiale et a été particulièrement médiatisée à
la suite des attentats du 11 septembre 2001.
25. Lié par des lettres
a) Choléra
Est transmise par la piqûre d'un moustique
du genre Aedes.
b) Tuberculose
Est provoquée par le Mycobacterium ou
bacille de Koch.
c) Dengue
Aussi appelé Malaria, est due à un
parasite du genre Plasmodium.
d) Paludisme
La contamination est orale par l'eau de
boisson et est provoquée par une bactérie
du genre Vibrio.
26.
27. Evolution des principaux facteurs ou
variables propices
aux émergences ou ré‐émergences:
Explosion démographique et urbanisation
Evolution des pratiques agricoles: déforestation,
élevages intensifs,
Mondialisation des échanges de biens et de
marchandises
28. Evolution des principaux facteurs ou
variables propices
aux émergences ou ré‐émergences:
Déplacements des populations: 200 millions de
« déplacées » (catastrophes naturelles,
famines, guerres…)
Changements climatiques et multiplication de
certains vecteurs (Dengue, Chikungunya en
zones tempérées …)
29. AGENTS INFECTIEUX:
Un agent infectieux est un agent
biologique responsable d'une maladie
infectieuse.
Les agents infectieux peuvent être des
virus, des bactéries, des parasites
(protozoaires, helminthes, champignons).
Plus récemment a été décrit le rôle
pathogène des protéines de type prions
30.
Les bactéries sont des êtres unicellulaires, de
petite taille (1 ou 2 micromètres) et sans véritable
noyau.
Certaines sont pathogènes et peuvent être
responsables de diverses maladies comme la
méningite, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite,
la tuberculose...
31. Microbes et maladies infectieuses
Le tétanos est une maladie devenue rare mais
toujours aussi grave (mortelle dans environ
25% des cas).
La prévention par la
vaccination est la seule façon de se protéger
efficacement. Cette bactérie est très résistante
et peut rester des années sur la terre.
A l’occasion d’une blessure elle rentre dans
l’organisme. Ensuite elle produit une toxine
qui paralyse les muscles.
33. Les virus
Ce sont des microbes inertes de 10 à 1000 fois
plus petits que les bactéries,qui pénètrent dans
plusieurs types de cellules de l'organisme et se
multiplient.
Les agents responsables de la grippe, de
l'hépatite, du sida, etc. sont des virus.
34. Les différents mécanismes de
défense immunitaire
Si la plupart des micro-organismes sont
arrêtés par les barrières naturelles (comme
la peau et les muqueuses), certains arrivent
à pénétrer dans l'organisme : 3 mécanismes
de défense:
I. La phagocytose, première ligne de
défense
II. La réponse immunitaire spécifique
III. La mémoire immunitaire
35. Les réactions inmunitaires
La détection permanente des éléments étrangers.
L'être humain détecte en permanence
l'introduction d'éléments étrangers à son
organisme. Ces éléments étrangers, nommés
“antigènes”, déclenchent à l'intérieur de
l'organisme des réactions inmunitaires.
36. I. La phagocytose, première ligne de défense
Lorsqu'un micro-organisme franchit la peau ou
les muqueuses, il attire des cellules
phagocytaires sanguines sur les lieux de la
contamination.
Ils interceptent toutes sortes de particules, y
compris les germes pathogènes et les détruisent
en les digérant.
C'est donc une réponse non spécifique.
37. Réaction inmunitaire non spécifique
La phagocytose est une réaction inmunitaire inmédiate
non spécifique.
Les cellules phagocytaires, présentes dans le sang,
sont capables d'englober bactéries et virus et les
digérer à l'intérieur de la vésicule de phagocytose.
38. II. La réponse immunitaire spécifique
Les antigènes sont des molécules reconnues
comme étrangères à un organisme. Les
antigènes sont reconnus par deux types de
leucocytes : des lymphocytes B et des
lymphocytes T.
La présence d´antigènes provoque la fabrication
d'anticorps permettant de lutter et de détruire ces
antigènes.
Les lymphocytes Natural Killer (NK), détruisent
les cellules cancéreuses
39. Des réactions inmunitaires spécifiques
Ces réactions sont plus lentes.
caractérisent par la reconaissance
spécifique de l'antigène.
Elles se
de façon
Les lymphocytes qui se multiplient rapidement dans
les organes lymphoïdes (les ganglions, la rate),
sont à l'origine des anticorps. Les anticorps se fixent
40. III. La mémoire immunitaire
Lorsque l'antigène est en contact pour la première
fois avec un organisme, la multiplication des
lymphocytes se fait en 3-6 jours (réponse primaire).
Un contact ultérieur avec l'antigène, va provoquer
une réaction immunitaire secondaire plus rapide (en
2 jours) et qui dure plus longtemps.
L'organisme garde ainsi la mémoire de l'antigène, ce
qui permet aux réactions spécifiques d'être plus
rapides et plus efficaces.
41. III. La mémoire immunitaire
La capacité à mémoriser les antigènes est
exploitée dans la vaccination.
En effet, la vaccination consiste à provoquer
artificiellement et dans les meilleures conditions
de sécurité, une réponse secondaire, efficace et
protectrice
42.
43. LES MÉDICAMENTS
Les antibiotiques
Les antibiotiques sont utilisés en médecine
pour lutter contre des infections
bactériennes et doivent être choisis en
fonction de leur efficacité sur la bactérie à
combattre, ce qui peut être testé grâce à un
antibiogramme
Un antibiotique est une substance qui a la
capacité de réduire ou d’interrompre la
multiplication des bactéries.
44. LES MÉDICAMENTS
Les antibiotiques
Le premier d’entre eux (la penicilline) a été
découvert par Alexander Fleming, par
hasard, chez le champignon Penicillium
glaucum.
C'est pendant la déuxième guerre mondiale
qu'elle a été utilisée
45.
46.
47. Resistance
aux
antibiotiques:
Entraine l’apparition subite d’une résistance
à un ou plusieurs antibiotiques auxquels la
bactérie
était
auparavant
sensible.
Ces résistances peuvent survenir via une
mutation génétique affectant le chromosome
de
la
bactérie:
Ces
résistances
chromosomiques ne concernent en général
qu’un antibiotique ou une famille d’antibiotiques
48. Resistance
aux
antibiotiques:
Ces resistance aux antibiotiques peuvent
aussi être liées à l’acquisition de matériel
génétique (plasmide) porteur d’un ou
plusieurs gènes de résistance, en
provenance
d’une
autre
bactérie.
Les résistances plasmidiques peuvent quant
à elles concerner plusieurs antibiotiques.
Elles représentent le mécanisme de
résistance le plus répandu, soit 80 % des
résistances acquises.
49. Resistance aux antibiotiques:
Plus préoucupant est la propagation des varietés
resistantes:
L'utilisation abusive des antibiotiques en
médecine ne fait plus de doute (traitemens
excesives, ou inadéquat),
mais
l'utilisation de grandes quantités d'antibiotiques
dans l'alimentation animale et dans les vegetaux
est passée longtemps inaperçue comme cause
d'antibiorésistance.
50. LES MÉDICAMENTS
Les antivirales
Un antiviral désigne une molécule
perturbant le cycle de réplication d'un virus,
permettant ainsi de ralentir mais rarement
d'arrêter une infection virale.
Les antiviraux sont relativement récents par
rapport aux vaccins, les premiers
développements datent des années 1960 et
sur la cinquantaine de molécules
disponibles en 2007, la moitié a été mise au
point après 1987.
51. LES MÉDICAMENTS
Les antivirales
Les vaccins et la prévention, sont les seules
méthodes connues permettant de lutter
contre les infections d'origines virales.
Les antiviraux sont une méthode efficace de
lutte contre les virus en attendant la mise au
point d'un vaccin.