Les relations sociales, les relations avec les représentants du personnel ou les délégués syndicaux ont un impact certain sur le résultat des entreprises, des organisations. Quelle est la différence qui fait la différence ? Comment réussir à atteindre les objectifs de votre organisation alors que la menace d’un échec quelle que soit son ampleur constitue aussi une issue potentielle ? Comment plutôt tendre vers le succès ?
1. L’impact des relations sociales
Les relations sociales, les relations avec les représentants du personnel ou les délégués
syndicaux ont un impact certain sur le résultat des entreprises, des organisations.
Des exemples d’entreprises dont les résultats reflètent ou ont reflété l’impact de la
gestion des relations sociales ?
A une extrême, dans le secteur de la grande distribution, nous pouvons citer par exemple
Colruyt qui, en Belgique, en 2012, est le n° 1 de la grande distribution, occupe 25 000
personnes, a 443 implantations différentes sous six enseignes ; une entreprise qui est
bénéficiaire avec un chiffre d’affaire en hausse constante. Bien qu’il soit réputé comme
étant le moins cher, c’est ce groupe qui, dans ce secteur, a la meilleure rentabilité, qui
dégage les meilleures marges bénéficiaires …
A l’autre extrême, à l’opposé du succès de Colruyt, le parcours de Cuivre & Zinc qui en a
fait l’exemple de la double radicalisation d'un patron et d'un syndicaliste poussant au
« suicide collectif » une entreprise occupant 760 personnes. Cette entreprise, dont les
origines remontent au 19ème siècle, fut l’un des fleurons de l’industrie métallurgique
liégeoise. Dans les années 1980, dans un contexte économique délicat, elle a connu un
mois de grève par an puis, en septembre 1986, suite à un incident banal et au
licenciement de deux délégués FGTB, une grève au finish qui s’est terminée six mois plus
tard, en mars 1987, par sa mise en liquidation.
Bien sûr, entre la réussite de Colruyt et le fiasco de Cuivre & Zinc, il existe toute une
gamme de comportements et de résultats intermédiaires. Alors, dans le domaine des
relations sociales, quelle est la différence qui fait la différence ? Comment réussir à
atteindre les objectifs de votre organisation alors que la menace, si pas d’une situation
comme Cuivre & Zinc, d’un échec quelle que soit son ampleur constitue aussi une issue
potentielle ? Comment plutôt tendre vers le succès ?
La qualité des relations sociales est fondamentalement affectée par la probité manifestée
par les interlocuteurs, par leur connaissance du droit, notamment du droit social, et par
son respect. En la matière, tant les représentants de l’entreprise que les représentants
du personnel sont susceptibles de faire l’objet de poursuites en cas d’infraction.
Autre élément clé, « Il n’y a pas de bon vent pour celui qui ne sait où il va » (Sénèque).
Une entreprise qui n’a pas fixé les traditionnels vision, mission, valeurs et stratégie ne
sait pas clairement où elle va, quelle direction ou décision prendre, ce qui est adéquat en
termes d’opportunités, de comportements. Chacun admettra que cette situation,
contreproductive, est à tout le moins inconfortable pour un gestionnaire. N’est-ce pas
encore bien pire pour les équipes qu’il anime ?
Enfin, le niveau de confiance entre les parties prenantes de l’entreprise est crucial. Il a
une influence et il est lui-même la résultante de l’intérêt, de la préoccupation des
responsables notamment pour les domaines suivants :
- le respect et l’attention pour l’Homme ;
- une gestion efficiente des ressources humaines ;
- un relationnel qui privilégie la co-élaboration, la co-construction ;
- les qualités et comportements de la hiérarchie ;
- l’exercice adéquat de l’autorité à tous les niveaux, l’assertivité ;
- une communication complète qui donne du sens ;
- des représentants du personnel qui agissent dans le cadre de règles, compétents et qui
ne font l’objet ni de privilège, ni de préjudice du fait de leur mandat ;
- le suivi de l’évolution du climat social ;
- une veille sociale, l’analyse des incidents sociaux pour les convertir en opportunités
d’évolution ;
P.
Namotte
L’Echo
05/09/2013
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2. - des négociations win/win ou plutôt, sans perdant.
Voici donc une série de concepts qui ont un impact sur les relations sociales selon le
degré et la constance de l’intérêt que leur réserve lla hiérarchie de l’entreprise à tous les
niveaux et ce système cèdera au maillon le plus faible. Même s’ils ne sont pas exhaustifs,
leur concrétisation a incontestablement un impact sur le moral, la motivation, les
comportements de l’encadrement, du personnel, des acteurs syndicaux et sur le degré de
conflictualité.
Les entreprises où les points d’attention développés ci-avant sont mis en œuvre depuis
un certain temps, de façon proactive, vivent mieux les impondérables : les crises
inattendues, les accidents de tous types, les restrictions budgétaires, la restructuration,
… Elles vivent des relations sociales plus favorables à des rapports équilibrés entre les
interlocuteurs et plus respectueuses de l’intérêt de toutes les parties, ce qui contribue à
l’optimalisation de leur efficience économique et sociale.
Enfin, comme évoqué précédemment, des rapports sociaux de ce type reposent sur la
confiance et la renforcent. Celle-ci met du temps à s’établir, est relativement fragile et
nécessite une attention permanente ; « La confiance se gagne en gouttes et se perd en
litres. » (JP Sartre)
Où en est votre organisation dans ces différents domaines ?
Une question ? Posez-la à namotte-patrick@skynet.be
Patrick Namotte, Consultant indépendant
P.
Namotte
http://tinyurl.com/c6j37o6
L’Echo
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