2. Introduction
L’obturation canalaire est la dernière étape
du traitement endodontique.
Elle peut s’effectuer par des techniques
manuelles ou mécanisées, faisant appel à de
la gutta-percha froide ou chauffée.
3. Les techniques de mise en forme et
d’obturation sont conçues pour être
complémentaires.
Les résultats de l’obturation dépendent du
respect des critères de mise en forme
canalaire (Schilder 1967).
4. Définition
Selon l’American Association of Endodontists (1994) :
L’obturation canalaire est une obturation
complète, tridimensionnelle de l’ensemble du
système canalaire, située le plus près possible
de la jonction cémento-dentinaire, sans
dépassement important ou sans sous
obturation.
5. Objectifs :
L’obturation canalaire doit :
Etre étanche et tridimensionnelle.
Assurer l’étanchéïté du réseau endocanalaire.
Maintenir l’assainissement endo-canalaire
obtenu lors de la préparation canalaire.
Isoler le système endodontique des sructures
parodontales.
Créer un environnement biologique favorable
à la cicatrisation périapicale.
6. Une obturation canalaire étanche,
doit s’accompagner d’une restauration
coronaire étanche.
Assurer le maintient la dent dépulpée, asymptomatique
et fonctionnelle sur l’arcade.
7. Selon M. Trope, les taux de succès des traitements
endodontiques différent selon que la pulpe était non infectée
(94%) ou infectée (80%).
Taux de succès de l’obturation
canalaire
8. Critères décisifs de l’obturation
canalaire
Privilégier le traitement endodontique en une séance
Controverses à propos des dents nécrosées avec ou sans
lésions périapicales
9. Limites de l’obturation canalaire
La limite de l’obturation est celle de la préparation
canalaire.
La jonction cémento-dentinaire est la limite idéale de
l’obturation canalaire.
Elle se situe entre 0.5 à 2 mm de l’apex
radiographique, selon l’épaisseur de cément déposé.
Elle correspond à la frontière entre endodonte et
parodonte profond.
11. Le respect de cette limite dans la
gestion du traitement est indispensable.
Si le traitement est interrompu en
amont, il restera un espace disponible pour
une niche bactérienne.
En cas de dépassement, une agression
des tissus du périapex aura lieu.
12. Sous obturation
Obturation incomplète du système canalaire avec
présence de vides.
Limite apicale de l'obturation est inférieure à 2
mm par rapport à l'apex radiologique.
Fait souvent suite à une instrumentation
canalaire incomplète.
13. Les études cliniques montrent que la réussite du
traitement de dents sous-obturées présentant une
lésion apicale préopératoire passe de 94 % à 68 %
par comparaison à celles présentant une obturation
complète.
Les chances de réussite diminuent également de 14
% par millimètre de longueur de travail perdu pour
ces mêmes dents.
14. Surextension:
Dépassement au delà du foramen apical avec un
volume canalaire incomplètement obturé et un
mauvais scellement apical
→ Sources potentielles d’échec: persistance de
vides pouvant servir de refuge aux bactéries et
étanchéité apicale douteuse
15. La sur-obturation
Concerne les dents dont l'obturation dépasse
l'apex radiographique de plus de 2 mm. Mais avec
un volume canalaire complètement obturé et une
étanchéité apicale.
17. 2- Une mise en forme conique pour un ajustage
précis du cône dans le dernier millimètre apical
et pour favoriser l’obturation des zones non
instrumentées lors du compactage.
18. Effet de la conicité sur le compactage :
Plus elle est importante, plus la composante
latérale est grande.
Cette composante latérale permet d’obturer les
espaces non instrumentés et les canaux latéraux.
19. 3-La dent doit être asymptomatique.
4-Le canal doit être sec: pas de saignement
ou de suintement.
20. Assèchement du canal :
• Chambre pulpaire : avec des boulettes de
coton
• Canal : avec des cônes de papier calibrés (en
longueur et diam.)
21. Technique de La condensation
latérale à froid
Le principe de cette technique consiste à utiliser la
plasticité de la gutta-percha pour effectuer le
moulage d’un cône principal et des cônes
accessoires sur les parois dentinaires et leur
modelage à l'aide des fouloirs latéraux ou
spreaders.
22. Matériel et matériaux
• Cônes de gutta non normalisés.
• Fouloirs latéraux ou " finger spreaders " à manche
court.
• Source de chaleur (lampe à gaz ou à alcool).
• Ciment de scellement canalaire.
• Réglette endodontique.
• Fouloir vertical" plugger ".
23. Les fouloirs latéraux ou spreaders:
• Sont destinés à condenser la gutta-percha à
froid latéralement.
• Ils ont un manche court et sont coniques
pour pouvoir descendre profondément dans
les canaux.
25. • Fouloir latéral A
• Bague jaune
• Diamètre : 30/100mm
• Destiné pour les canaux fins
26. • Fouloir latéral B
• Bague rouge
• Diamètre : 40/100mm
• Destiné pour les canaux moyens
27. • Fouloir latéral C
• Bague bleue
• Diamètre : 50/100mm
• Destiné pour les canaux larges
28. • Fouloir latéral D
• Bague verte
• Diamètre : 60/100mm
• Destiné pour les canaux très larges
29. Protocole opératoire
1- Choix du maître cône ou cône principal:
Choisir un cône non normalisé pour un meilleur
remplissage du canal.
Le diamètre du cône est choisi en fonction du volume
du canal ; à l'aide de la réglette endodontique, on
ajuste la pointe du cône au diamètre de la dernière
lime qui arrive jusqu’à la longueur de travail.
30.
31.
32.
33. •Ajuster le cône signifie que celui-ci entre en contact
avec les parois au niveau de la JCD ou formen tout en
restant libre sur l’ensemble de la longueur du canal.
• Par conséquent, la conicité du cône doit être
légèrement inférieure à celle de la préparation. Cet
ajustage limité à la JCD ou au foramen donne une
brève résistance au retrait.
34. Trois tests sont pratiqués :
1-Contrôle visuel
2-Contrôle tactile
3-Contrôle radiographique
35. C’est la précision de cet ajustage qui
permet ensuite de réaliser le compactage
sans risquer l’extrusion du cône dans le
périapex.
36. Les cônes non normalisés ont une conicité
plus ou moins importante.
37. 2- Essayage du maître cône :
Il doit pénétrer jusqu'à la limite apicale de
préparation,
Présenter une légère résistance au retrait.
Un cliché radiographique « cône en place
permet de vérifier sa position.
38. Contrôle du cône principal :
• Test visuel: marquer la longueur de travail sur le
cône principal.
• Test tactile: le cône doit pénétrer librement dans le
canal et présenter une légère résistance lors de son
retrait.
• Test radiographique: prendre une radiographie «
cône en place» afin de vérifier sa position par
rapport à l'apex radiographique.
39. Décontamination des cônes de gutta
Les cônes de gutta-percha ne sont pas stérilisables à
chaud. Ils doivent être immergés pendant quelques
minutes dans de l’hypochlorite de sodium (entre 2,5 % et
5,25 %) avant toute utilisation.
40. 3- Scellement du maître cône :
Après contrôle et retrait du cône:
• on badigeonne légèrement les parois canalaires de
ciment de scellement canalaire, consistance "
vaseline ", à l'aide d'une lime n°15 actionnée dans le
sens anti-horaire.
• Le cône est lui-même enduit de ciment, et introduit
dans le canal jusqu'à la limite apicale de préparation.
41. Le ciment est un :
•Lubrifiant
•Joint entre gutta et dentine
•Liant inter-cônes
•Comble les zones non instrumentées
(canaux latéraux et delta apicaux).
42. 4- Choix du fouloir latéral:
o Celui-ci est choisi en fonction de l’importance de
l’élargissement canalaire.
o Il est essayé dans le canal à la longueur de travail –
2mm.
o Il ne doit pas frotter contre les parois canalaires.
o Lorsque le canal est coudé, on précourbe le fouloir à
l’aide du flexobend.
43. Le fouloir est positionné le long du maître cône,
avec une poussée latérale, puis retiré en faisant
des mouvements alternatifs de quart de tour à
droite et à gauche, de faible amplitude.
L'espace est ainsi créé pour la mise en place de
cônes accessoires.
44. 5- Mise en place des cônes accessoires :
Un 1er cône accessoire, choisi selon le diamètre du
fouloir, enduit de ciment, est introduit dans
l’espace crée.
Ce cône est tassé en suivant les mêmes opérations
que précédemment avec le fouloir latéral.
45. Après retrait du fouloir, un 2ème cône accessoire, est
inséré dans l’espace libérée. Les étapes de
compactage/insertion de cônes accessoires sont
renouvelées jusqu’à l’obturation complète du canal.
46. On continue ainsi à rajouter des cônes
accessoires jusqu'au moment où le fouloir ne
pénètre plus que de 3 ou 4 mm dans le canal.
Un dernier cône est alors inséré et,
L'ensemble des extrémités des cônes est
sectionné à l'aide d'un instrument chauffé au
rouge.
47. L’élimination des parties excédentaires se fait:
avec un heater carrier chauffé au rouge.
au niveau de l’entrée canalaire.
48. L'obturation est terminée en utilisant un fouloir
vertical ou (" plugger ") qui permet d'exercer une
compression verticale dans la partie coronaire de
l'obturation.
Cela déplace le ciment de scellement en direction
apicale en créant un effet de piston qui permet
l'obturation des canaux secondaires.
Il permet aussi d’améliorer l’homogénéité de
l’obturation au niveau coronaire.
49. 6- Radiographie de contrôle :
Obturation tridimensionnelle et étanche
Limite endoapicale respectée
Densité régulière
Obturation des canaux latéraux en rapport avec
une lésion radiovisible
51. Avantages et inconvénients
Ne présente aucune difficulté majeure.
L'obturation des canaux accessoires est possible.
Scellement apical de bonne qualité.
• Présente l’avantage de maîtriser plus facilement les
risques de dépassements.
• C'est une technique plus longue.
52. conclusion
• Le pourcentage de succès des techniques
d'obturation canalaire est lié au respect de
l'anatomie canalaire et à la rigueur de la
préparation endodontique.
• Quelle que soit la technique d'obturation, si la
préparation canalaire et l'obturation ont été
conduites dans le respect de toutes les règles le
traitement endodontique sera un succès et garant
de la cicatrisation apicale.