Formation M2i - Comprendre les neurosciences pour développer son leadership
Ulla von Brandenburg
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3. Ulla von Brandenburg
Ulla von Brandenburg, née en 1974 à
Karlsruhe, est une artiste allemande. Elle vit et
travaille à Paris.
Elle montre son travail internationalement et
fait partie des quatre finalistes nommés au prix
Marcel Duchamp1 en 2016.
Ulla von Brandenburg a été formée en
Allemagne à la Staatliche Hochschule für
Gestaltung Karlsruhe en scénographie. Elle a
également étudié les arts plastiques à
l'Hochschule für bildende Künste Hamburg.
Le travail de Ulla von Brandenburg est inspiré
de la littérature, du théâtre et de la
psychanalyse. Elle s'intéresse à l'iconographie
du xixe siècle, à l'histoire de la technologie et
à la révolution industrielle.
Elle utilise une grande diversité de médiums et
de techniques, parmi lesquels le film, la
performance, le théâtre, la peinture murale, le
dessin3 ou encore les agencements de tissus.
Ulla von Brandenburg déclare en effet que «
l’idée d’une œuvre [lui] vient en même temps
que le format approprié à cette œuvre ».
4. Démarche artistique
Le travail de Ulla von Brandenburg est
inspiré de la littérature, du théâtre et de
la psychanalyse. Elle s'intéresse à
l'iconographie du xixe siècle, à l'histoire
de la technologie et à la révolution
industrielle .
Elle utilise une grande diversité de
médiums et de techniques, parmi
lesquels le film, la performance, le
théâtre, la peinture murale, le dessin3
ou encore les agencements de tissus.
Ulla von Brandenburg déclare en effet
que « l’idée d’une œuvre [lui] vient en
même temps que le format approprié à
cette œuvre » .
Si elle privilégie le noir et blanc pour
ses films, c'est dans la couleur que
s'expriment ses œuvres plastiques.
Une couleur architecturale pour ses
rideaux, installations de tissus,
tableaux de rubans aux tissus
chatoyants ou encore papiers de
couleurs découpés. Une couleur
estompée pour ses aquarelles de
personnages fantomatiques.
5. Les œuvres d'Ulla von Brandenburg
soulèvent la question de la représentation
et c’est à travers le modèle et le langage
du théâtre et de la scénographie qu’elle
construit nombre de ses projets. Les
éléments scéniques, les rideaux de la
Commedia dell'Arte, les costumes
d'Arlequin, etc., sont autant de références
qui permettent à ses œuvres de passer de
la réalité à la fiction ou l'illusion.
Ses installations se déploient comme des décors que l’on perçoit souvent par
l’envers et dans lesquels on pénètre à travers des rideaux. Le rideau est un
motif fondamental de son travail qu'elle décrit ainsi :
« Comme le miroir a deux côtés, celui qui nous reflète et celui qui se cache
derrière, le rideau a deux côtés. Au cirque on peut le replier en tout petit et le
déplier pour en tirer un chapiteau. J’aime camoufler ou changer l’espace avec
des moyens pauvres ou très simples pour créer un ailleurs. Le tissu est le
moyen idéal, pas cher, facile à transporter, modulable. C’est une matière
nomade. »
6. L'autre motif récurrent de son travail
est la forêt, présente dans ses films
(le film Chorspiel) et ses œuvres en
papiers peints découpés. Comme
pour le rideau, ce motif ne fait pas
référence à une chose en particulier,
mais tient pour elle « autant de
Wagner et de l'Allemagne que de
Tarkovski et d'une culture commune.
Partout elle correspond à un
univers, aux contes, à l'inconscient...
»
9. Pour cette nouvelle exposition au Palais de
Tokyo, Ulla von Brandenburg a imaginé un
projet total et évolutif, inspiré du théâtre, de son
imaginaire et de ses conventions.
Autour de la notion de rituel, entendue comme
possibilité d’explorer les relations entre l’individu
et le groupe, de créer ou non du commun,
l’artiste invite le public à prendre part à une
expérience immersive et renouvelée des thèmes,
des formes et des motifs qui irriguent son œuvre
: le mouvement, la scène, la couleur, la musique,
le textile...
Installations, sculptures, performances et films
spécialement conçus pour l’exposition se
répondent et s’enchevêtrent dans un récit ouvert,
entre authenticité et artifice, monde naturel et
activités humaines, intérieur et extérieur, fiction
et réalité.
10. « Le tissu me permet de
camoufler, de cacher, d’habiller
le cube blanc du musée et par
là de changer les systèmes de
valeurs et les cadres de
pensée.
J’utilise des tissus pour créer
des espaces dans lesquels on
peut prétendre se trouver
ailleurs, tomber pour ainsi dire
dans d’autres mondes. (...)
Dans un espace où sont
suspendus des rideaux, la
séparation entre intérieur et
extérieur, ou entre différents
mondes, devient floue. Et ce
flou amène à se demander où
l’on est. »
11. OBJETS.
Courtepointes, bols, nasses à
poissons, cannes à pêche ou
encore morceaux de craie géants
habitent les lieux. Familiers de
l’œuvre de l’artiste, ces objets
nous renvoient à nos besoins
primordiaux (dormir, boire,
manger, écrire), mais font aussi
entrer le monde rural et marin
dans l’espace urbain. Inertes, ils
sont manipulés le samedi par des
artistes et prennent alors vie.
Mais cette meule de foin ou ces
patchworks colorés peuvent
également nous évoquer les
œuvres de Monet (1840-1926) ou
de Sonia Delaunay (1885-1979)
dans un dialogue étroit avec l’art
12. MUSIQUE.
La musique est une constante de
l’œuvre de la plasticienne qui participe
à sa création. Le chant allemand
scandé dans le film par les comédiens
est issu de l’écriture automatique de
l’artiste, ce processus utilisé par les
surréalistes, et inspiré d’une pièce de la
dramaturge bavaroise Marie luise
Fleisser (1901-1974).
Envoûtant, il résonne dans tout
l’espace comme une invite à rejoindre
les personnages dans leur idéal
humaniste.
Par ailleurs, la présence de trois shruti-
box, cet instrument indien à anches
libres adapté des harmoniums anglais,
renvoie à une histoire coloniale pas si
lointaine.
13. BLEU.
Si l’œuvre d’Ulla von
Brandenburg constitue une
véritable immersion dans la
couleur, s’inscrivant avec ses
rideaux colorés dans une
histoire de la peinture
monochrome ou de l’art
brésilien des années 1960, le
bleu est prédominant.
Bleu comme la mer, le ciel,
l’infini… avec notamment ce
labyrinthe de tentures bleues
sur lesquelles sont projetés
des films sous-marins.
Mais le milieu est aussi vert,
comme cette forêt présente
dans le film, lieu tout à la fois
mythique et intemporel. En
faisant corps avec la nature,
l’art a alors aboli toute forme
de temporalité.