2. PARASITISME UNIVERSEL
• Car les coccidies infestent de très nombreuses
espèces animales…
• Mais elles sont spécifiques d’espèce…
3. PARASITOSE MAJEURE
• Touche une majorité d’élevages
• Mais seules certaines coccidies sont pathogènes…
2 chez l’agneau
4. CYCLE DIGESTIF
1-Ingestion
mamelle, litière, matériel, murs souillés
Dès les premières heures de vie
2-Intense multiplication
1 oocyste ingéré => plusieurs millions excrétés
Destruction des cellules de l’intestin
=> responsable des signes cliniques
➢ Mauvaise assimilation
des nutriments
➢ Retards de croissance,
laine piquée
➢ Mauvaise réabsorption
d’eau,
➢ Diarrhée sanguinolante
3-Excrétion ookystes
Très résistant dans le milieu extérieur
=> Plusieurs mois
: Brebis, agneaux
6. LESIONS DIGESTIVES
Polypes dans l’intestin grêle (Pôle
Santé Animale Alliance Pastorale)
Enterite hémorragique due à
Eimeria. spp.
(Pôle Santé Animale Alliance
Pastorale)
Macroschizontes d’Eimeria spp. (P. Jacquiet)
7. LESIONS DIGESTIVES
Lésions de l'épithélium de l'iléon
(intestin grêle) (P. Jacquiet)
Destruction de l'épithélium du caecum
Infection secondaire bactérienne
8. COCCIDIOSE
D’ABORD UNE MALADIE SUB-CLINIQUE
Coccidiose sub-clinique
- Fréquente (80 à 90% des élevages), selon pression
parasitaire et efficacité de l’immunité
- Passive maternelle (jusqu’à 3 semaines)
- Active acquise (à partir de 5-6 semaines)
- Anorexie, retard de croissance, laine piquée
9. COCCIDIOSE
ENSUITE UNE MALADIE DE STRESS
Coccidiose clinique
- Rare, à partir d’un mois d’âge, favorisée par les stress
- Alimentaire : sevrage
- Mécanique : transport, manipulations
- Hygiénique => pression ookystale : litière humide
(favorise la sporulation), chargement
- Climatique
- Physiologique (agnelle) : mise à la reproduction
- Parasitaire : strongyloïdes, trichures (immuno-modulation)
- Diarrhée noirâtre, déshydratation, anémie, mortalité
Coccidiose sub-clinique
- Fréquente, selon pression parasitaire et qualité de
l’immunité
- Passive maternelle (jusqu’à 3 semaines)
- Active acquise (à partir de 5-6 semaines)
- Anorexie, retard de croissance, laine piquée
11. DIAGNOSTIC
• Clinique et épidémiologique
• Autopsie
• Analyse coprologique
– Prélèvements :
• Minimum 5 prélèvements individuels
• Analyse de mélange (bonne valeur prédictive)
• Importance des commémoratifs
12.
13. DIAGNOSTIC
• Clinique et épidémiologique
• Autopsie
• Analyse coprologique
– Prélèvements :
• Minimum 5 prélèvement individuels
• Analyse de mélange (bonne valeur prédictive)
• Importance des commémoratifs
– Technique de flottaison
• Densité < 1,3, sinon déformation
• Sel à 33%
14. DIAGNOSTIC
• Analyse coprologique
– Dénombrement au microscope : résultats en opg
• < 1 000 opg : excrétion faible, compatible avec immunité
• 1 000 à 10 000 opg : excrétion moyenne, typage possible
• > 10 000 opg : excrétion et recyclage importants à massifs,
avec risque clinique élevé
Attention à l’interprétation du dénombrement : Pas de
corrélation systématique entre excrétion et symptômes
- Toutes les espèces ne sont pas pathogènes
- Variable selon stade physiologique et immunitaire
- Association ou non avec présence strongyloïdes
https://idele.fr/detail-article/savoir-lire-les-
resultats-dune-coproscopie
15. ESPECE PATHOGENE
E.crandallis
H: 22 µm [18-28]
ESPECE NON PATHOGENE
E.weybridgensis
H: 24 µm [17-31]
DIAGNOSTIC
• Analyse coprologique
– Diagnose espèces pathogènes
• Taille : longueur et largeur
• Présence / absence micropyle
(amincissement apical de la paroi)
• Présence / absence d’une capsule polaire
Difficile et aléatoire selon le technicien
=> Test PCR temps réel
16. DIAGNOSE D’ESPECE
= TYPAGE
E. pallida E.parva E. marcica E. ovinoidalis E. weybridgensis
12-20 x 8-15 µm 13-22 x 11-13 µm 15-22 x 11-14 µm 17-25 x 13-20 µm 17-30 x 14-19 µm
Sans micropyle
Absence d’OR
Présence de SR
Sans micropyle
Absence d’OR
Présence de SR
Avec micropyle
Sans capsule polaire
Absence d’OR
Absence de SR
Avec micropyle
Sans capsule polaire
Absence d’OR
Présence de SR
Avec micropyle
Avec/sans capsule polaire
Absence d’OR
Absence de SR
E.crandallis E. faurei E. granulosa
17-23 x 17-22 µm 28-37 x 21-27 µm 22-35 x 17-25 µm
Avec micropyle
Avec/sans capsule polaire
Absence d’OR
Présence de SR
Avec micropyle
Sans capsule polaire
Absence d’OR
Absence de SR
Avec micropyle
Avec capsule polaire
Absence d’OR
Présence de SR
18. CONTRÔLE
DE LA MALADIE
• Favoriser la résistance et la résilience des agneaux
– Prise du colostrum
– Allaitement et complémentation
• Eviter l’apparition coccidiose clinique = Réduire les
stress d’élevage
– Transitions alimentaires, en particulier au sevrage
– Manipulations et autres stress mécaniques
– Mise à la reproduction des agnelles
– Parasitisme associé (strongyloïdes)
20. • Contamination rapide possible
– Dès les premières heures de vie par le colostrum
• Cycle rapide
– 1 semaine entre ingestion et émission d’oeufs
Symptômes cliniques possibles dès 2 à 3
semaines d’âge
Effet de détournement/polarisation de
l’immunité (immuno-modulation)
(1er occupant parasitaire du TD)
STRONGYLOIDES
21. CONTRÔLE
DE LA MALADIE
• Contrôler les facteurs de risque de coccidiose sub-
clinique
– Densité animale
• 1,5 à 2 m² par brebis et ses agneaux
– Conditions d’ambiance : hygrométrie, température, ventilation
– Hygiène de la litière
• Paillage journalier et en quantité suffisante
• Lutte contre l’humidité : fuites, produits d’hygiène
• Curage
– Désinfection avant mise-bas, avec efficacité sur ookystes
• HP eau chaude, PROPHYL S, KENOCOX
22. CONTRÔLE
DE LA MALADIE
• Permettre l’installation de l’immunité tout en limitant
le développement parasitaire
– Recours à la phytothérapie
• Plantes et extraits végétaux reconnus pour leurs propriétés anti-
parasitaires : Thym, cannelle, origan, ail, menthe poivrée, estragon,
girofle
• Autres substances naturelles : vinaigre de cidre
– Recours aux anticoccidiens allopathiques
• Règlement européen 2019/6 adapté au droit français par ordonnance
2022-414 du 23 mars 2022
• Anticoccidiens = antimicrobiens
• Usage exclusivement à titre curatif, pour un animal individuel ou un
nombre restreint d’animaux
24. CONTRÔLE
DE LA MALADIE
• Recours aux anticoccidiens allopathiques
– Sulfamides
• Efficace en traitement des signes cliniques, pendant 3 à 5 jours
• Destruction de l’eco-système digestif => Cure vitamines
– Décoquinate
• 1 mois nécessaire minimum (AMM : 9 semaines sur agneaux sevrés)
• Dépend de la consommation alimentaire
• Nécessite aliment médicamenteux fortement dosé (1000 ppm)
– Diclazuril
• Administration unique
• Effet ponctuel : Traitement vers 4 semaines, Renouvellement parfois nécessaire
– Toltrazuril
• Administration unique, rémanence 2 semaines chez l’agneau
• Intérêt d’un traitement précoce ? => Attention à l’effet rebond après traitement
25. Toltrazuril Diclazuril
Nature Dérivé des triazinones Acétonitriles de benzène
Indications Prévention des coccidioses
chez l’agneau
Traitement au plus tard
à 6 semaines d’âge
et pour un poids < 20 kg
Prévention des coccidioses
de l’agneau
Voie d’administration Voie orale
Posologie 20 mg / kg PV
0.4 ml / kg
1 mg / kg PV
0.4 ml / kg
Délai d’attente viande 42 jours
Absorption intestinale ++
Demi-vie plasmatique 9
jours
0 jour
Faiblement absorbé
Demi-vie plasmatique 30h