Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
Diu gynecologie médicale rennes partie 1
1. prise en charge chirurgicale de
l’incontinence urinaire
-CHU Rennes
2. prise en charge chirurgicale de l’incontinence
urinaire d’effort
3. cas clinique
• madame N 35 ans G2 P2 A2 ,a accouchée voie basse de
BB normotrophes, elle est gênée depuis la naissance de
son dernier par des fuites urinaires à la toux et à l’effort
qui la gène dans sa vie, elle a du arrêter toutes activités
sportives, elle est actuellement gênée dans son activité
professionnelle raison de sa consultation
– décrire les éléments de l’interrogatoire importants chez elle
– recherche d’éléments cliniques orientant la prise en charge
– discuter la réalisation d’examens para cliniques
4. madame N
• interrogatoire
– le type d’incontinence (insuf sphincter
hyperactivité)
– la gène ressentie /10 ,vécu, évitements
– la prise en charge antérieure
– la vie obstétricale espérée
5. madame N
• éléments cliniques
– hypermobilité sous uretrale
– fuites insensibles
– prolapsus associée
–
6. madame N
• discuter la réalisation d’examens para cliniques
– BUD
– calendrier mictionnel
– échographie
7. madame N
• devant cette gène importante et cette
présentation clinique franche vous l’orientez vers
une prise en charge chirurgicale, elle vous
demande des précisions sur la technique
– les techniques ?
– quels messages sur les différentes techniques ?
– efficacité escomptée ?
– précautions à savoir ?
10. Indications de la chirurgie
IUE prouvée
cliniquement et/ou urodynamiquement
+
Altération de la qualité de vie
+
Echec de la rééducation périnéale
bien conduite
15. PLACE DE LA CHIRURGIE
• Pour les échecs (ou les impossibilités) de la rééducation.
• BUTS DE LA CHIRURGIE
sur la continence: elle doit être totale
sur la miction: elles doit être normale
sur les troubles associés: correction fonctionnelle (pas anatomique)
• Opérer pour guérir ou améliorer la gène,
Eviter d’aggraver,
Prévenir les complications à distance.
• REMARQUE: la définition du succès.
16. LA CHIRURGIE
• MODE D'ACTION
• Correction de l’urétro-cystoptose: les cervicocystopexies (place actuelle ?)
• bandelettes sous urétrales [type TVT]
• Correction de la pression de clôture (renforcement sphinctérien): injections
(gel, ballons, . . . ) et sphincter urinaire artificiel.
17. LA CHIRURGIE
• Indications fonction clinique
Bonney + Bonney -
Cervico-cystopexie
TVT / TOT
Replacement sphinctérien
(Sphincter artificiel, injections, ballons )
20. LA DERNIERE REVOLUTION: "LES TVT"
• Ne réalisent PAS une cervico-cystopexie
• Donc
Examen clinique différent
Rationnel de fonctionnement différent
Et indications différentes ?
• Techniques, nature, ancillaires multiples, voies diverses.
(Hermieu 2003)
21. Examen clinique: 2 tests différents ?
Bonney + Bonney -
Ulmsten + TVT / Cervico-cystopexie TVT
ou injection / SUA
Ulmsten - SUA ou injections (?)
Bonney + (N = 184) Bonney - (N = 60)
Ulmsten +
N = 184
Continence post TVT
96,2%
N = 57
Continence post TVT
78,3%
Ulmsten -
N = 3
Continence post TVT: 33%
Calestroupat 2004
24. TVT
• ► 10-12 ans de recul en France
• ► Bon résultats à long-terme (7 ans)
• § 85% guérison, 10% amélioration, 5% échec
• § 75% guérison si IS associée
• § 65% guérison si incontinence urinaire mixte
• ► Anesthésie locale sous-employée en France
• ► Cystoscopie per-opératoire indispensable
• ► Risque rétention urinaire post-opératoire 10-20%
• → frein à l’hospitalisation en Chirurgie Ambulatoire stricte
• ► Nécessite un arrêt de travail pendant 15 jours
25. Complications (publiées) du TVT (%)
0,01 n = 70,091,70,45-384-222,3-27151-11
Plaie Plaie Décés
Nerf Dig.
Urgences Erosion Plaie
de novo vasc.
Inf.
Urin.
DysurieRétPlaies
vésicales
26. LE TVT
• N = 120 (multicentrique). Recul moyen 15 mois.
86% continence normale. 4% échec. Soulier 2000
• N = 60. Recul > 1 an.
88% continence normale (10 impérieuses dont 5 avec TTT, 2 IUE) Zerbib 2001
• N = 106. Résultats identiques: 4 mois / 3 ans. Jacob 2001
• Globalement: 90% succès à 5 ans. La nouvelle
référence.
• Comparaison avec Burch ? Prospectif randomisé.
• Continence : pas de différence
Effets secondaires: TVT mieux que Burch (Ward 2004)
27. TVT ET INSUFFISANCE SPHINCTERIENNE
• N = 45 (PC < 30 cm): 77,8% continence totale à 6 mois. Rousseau 2001
• N = 15 (PC < 30 cm): 75% continence effort, 59% continence totale Conquy 2001
• N = 18 (PC < 40 cm): 55% continence totale. Campos Fernandes 2005
• N = 72 [Ulmsten +] (PC < 40 cm) Rolland 2007
• Guérison: 70% (questionnaire) / 67% (examen clinique + questionnaire)
• PC < 30 cm: 74% guéries - PC < 20 cm: 63% guéries
• Absence d’hypermobilité: facteur échec.
34. - Complication per-op
Perforation cul-de-sac vaginal
Hémorragie
- Complications post-op
Douleurs résiduelles
Érosions vaginales
2,2%
1,3%
0,7%
5,2%
2,7%
<1%
Collinet P et al., Int Urogynecol 2008
Registre français TVT-O
N = 984
Recul = 3 mois
35. TOT vs TVT-O
• Étude prospective (non
randomisée)
• 50 TOT vs 50 TVT-O
• Recul 12 mois
• Efficacité comparable (86 vs
92%)
• Taux de satisfaction
comparable (96 vs 98%)
• Amélioration de la qualité
de vie comparable
36. TOT / TVT: efficacité différente ?
• Trajets
• Différents pour angles: 101° (TVT) / 118° (TOT)
• Impact pratique ? Cotte 2004
• Résultats: pas différents TVT
• N = 200. Mansoor. 2004 N = 148 (Porena 2007)
• Méta-analyse (Novara 2007, Latthe 2007
• Insuffisance sphinctérienne: TOT et TVT: efficacité du même ordre (Ballanger 2004)
•
• Complications ?
• Per-opératoires: différences: risque TVT > risque TOT (Novara 2008)
• Post-opératoire: toutes les bandelettes ne sont pas identiques!
• Erosion vaginale: Uratape°: 5,6% / Obtape°: 0,5% (Hermieu 2004)
TVT TOT
Succès (IUE) 92% 95%
Pollakiurie de
novo
9% 11%
Dysurie 5% 2%
37. TOT / TVT-O vs TVT
• Méta analyse comprenant 11 essais randomisés
• 6 essais TVT vs TOT
• 5 essais TVT vs TVT-O
• Efficacité à 12 mois identique OR 0,85 IC95% 0,6-1,21
• Plaies vésicales OR 0,12 IC95% 0,05-0,33
• Dysurie OR 0,55 IC95% 0,31-0,98
• Douleurs cuisses OR 8,28 IC95% 2,7-25,4
• Plaies / érosions vaginales OR 1,96 IC95% 0,87-4,39
Latthe PM et al., Br J Obstet Gynecol 2007
38. En conclusion, pour les bandelettes
• Incontinence urinaire effort bilantée et
rééduquée.
• Morbidité TOT<TVT
• Efficacité TVT=TOT sauf pour l’insuffisance
sphinctérienne (préférer le TVT)
39. LES INJECTIONS PERI-URETRALES
• PTFE: Résultats à court terme (recul moyen de 11 à 61 mois):
Succès: 30 à 50%.
• Collagène: Résultats à très court terme (recul moyen: 8 mois). Succès: 90% de
guérison ou d’amélioration, moyenne de 6 injections par patiente.
• Macroplastique: résultats à 60 mois (N = 21) . . . Mais seules 15 à 60 mois
• Succès global: 80% (protections: init: 3,5 / jour - 0,9/ jour (Tamanini 2006)
•
• Zuidex°: (nouveau gel) Résultats initiaux intéressants (et à 12 mois):
• Résultats préliminaires 146 patientes.
• Episodes de fuite / jour Inclusion: 3 / 12 mois: 0,9 (Chapple 2004)
41. SPHINCTER URINAIRE ARTIFICIEL
• 371 SUA implantés. Recul moyen: 5,6 ans. Ben Naoum 2004
Nîmes
N = 371
Continence totale 84,4%
Fuites minimes 4,3%
Incontinence 2,1%
Explantation 8,5%
Evolution long terme (recul moyen 14 ans)
85% sphincters en place (35% sphincter initial) Richard 2004
Confirmation. Costa 2007
Explantations: < 4 ans / > 8 ans.
42. AUTRES MOYENS
• OBTURATEURS URETRAUX
• Abandonnés
• MICRO-BALLONS IMPLANTABLES
• une voie d'avenir ?
• Résultats préliminaires Chartier-Kastler 2004
• N = 67. Recul moyen: 12 mois
• 57% continence totale. à suivre . . .
• GREFFES DE CELLULES MUSCULAIRES STRIEES
• Avenir probable: injection intra-sphinctérienne: myoblates et fibroblastes
• N = 123. Suivi ≥ 1 an. 79% continence totale (1 an) - 13% amélioration nette
(Mitterberger 2007)
43. COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE
• DYSURIE
• RETENTION POST-OPERATOIRE
• ECHEC
Col bien fixé: insuffisance sphinctérienne certaine
Col très mobile: montage ?
44. CAS PARTICULIER: patiente très agée
• Traitement hormonal impératif.
• Gestes à adapter à l‘état général et à l’activité.
• Possibilité de conserver un prolapsus, facteur de
continence.
45. IINTERVENTION DE LEFORT
• Exérèse muqueuse vaginale
• (gouttières exceptées)
Exérèse terminée Fermeture en 2 plans après
refoulement du prolapsus
Intervention
terminée
46.
47. Madame N
• 4 mois après l’intervention madame N vient
vous revoir effondrée, les fuites ont repris de
nouveau
– que rechercher ?
– que proposer à la patiente ?
48. 1. Les troubles de la cicatrisation
• Les expositions de prothèse
(à travers le vagin)
• Les extrusions à travers un organe
de voisinage
Urètre
Vessie
50. Erosions vaginales et
expositions vaginales de prothèse
• Circonstances de découverte
– variables
• fortuite, écoulement vaginal, saignement, douleur, plainte fonctionnelle,
tableau infectieux, fistule avec incontinence permanente..
• forme souvent asymptomatique
• Evolution variable
– retard de cicatrisation, plaie méconnue
• évolution souvent favorable
– exposition secondaire
• risque d’aggravation
51. « Erosions » vaginales
– Retard ou défaut de cicatrisation
– Intolérance locale ou « rejet »
– Dévascularisation
– Infection
– Exposition prothétique
• précoce :
– défaut de mise en place
» Passage transfixiant méconnu
» Dissection trop superficielle
» Suture vaginale « attrapant » la BSU
• différée
– « migration » secondaire
» Passage sous-muqueux négligé
» Problème de tolérance du matériau
Inspection peropératoire
rigoureuse des culs-de-
sac vaginaux
Registre TVT-O:
984 procédures
Plaie vaginale: 1,3%
Plaie urétrale: 0,1%
Plusieurs mécanismes évoqués
52. Extrusion à travers un organe de
voisinage
• Défaut de mise en place
– passage transfixiant
• urètre, vessie
– évolution fonction de la rapidité diagnostique et de
l’organe concerné
• « Erosion » secondaire
– prise en charge souvent délicate,
– ablation obligatoire au moins de la partie visible
et intra-murale …
53. Erosions » vaginales : CAT
• Prévention ++
– Choix de la procédure
– rigueur technique
– Sélection de la BSU
• Prise en charge
– Cicatrisation dirigée
– Parage chirurgical
– Exérèse partielle ou totale
• à discuter selon le contexte clinique
• selon la nature du matériau
• et la taille de l’exposition
54. Passage transvésical ou transurétral
• Importance de la rapidité du
diagnostic (peropératoire ++)
• Simple inspection
– extravasation (liquide teinté, vessie
non vide)
– visualisation de la plaie
• Urétrocystoscopie
– précise localisation
• uretère
• col vésical
J Am Coll Surg 2004
55. Extrusion secondaire à travers la vessie
• Symptomatique
– Infections
– Cystalgies
– Hématurie
• Favorisée par un passage sous-muqueux
de la BSU lors de la pose
• Prise en charge parfois délicate:
– Ablation partielle
• Cystoscopie
• Coelioscopie ou chirurgie ouverte
56. Extrusion secondaire à travers l’urètre
• Symptomatique
– Infections
– Douleurs
– Difficultés mictionnelles
– Ou incontinence
• Favorisée par
– Un passage sous-muqueux de la BSU lors de la
pose
– Une tension excessive
– Des manœuvres d’abaissement secondaire…
• Nécessite l’ablation partielle ou
totale de la BSU
57. 2 – Obstruction
– On l’évoquera surtout si une dysurie
postopératoire est apparue (comparer les
débitmétries pré et postopératoires) et si la
patiente rapporte essentiellement des fuites
urinaires par impériosité.
– Il est impératif alors d’évaluer la tension de la
bandelette pour reconnaître une bandelette trop
serrée qui devra être sectionnée.
– L’examen clinique est ici encore l’élément le plus
important.
58. L’examen clinique d’une obstruction
• Dans un premier temps une bougie de Hégard de
faible calibre (7 CH par exemple) est introduite dans
l’urètre.
– L’examinateur, en cas de bougie trop serrée, va
rencontrer un obstacle, il butera contre la bandelette et
devra orienter la pointe de sa bougie vers le haut pour
franchir l’obstacle.
– Une bandelette normalement tendue ne se sent pas.
59. L’examen clinique d’une obstruction
• Le deuxième temps consiste à mobilier l’urètre vers le bas
avec la bougie.
– L’urètre doit présenter une petite mobilité persistante.
– Un urètre figé, impossible à abaisser même de quelques millimètres,
est fortement suspect d’obstruction.
• Dans un troisième temps, la bougie sera retirée lentement
tout en appuyant sur la bandelette, en inclinant la pointe
de la bougie vers le bas.
– L’examinateur notera un net ressaut lorsque la pointe de la bougie
aura dépassé la bandelette.
60. L’obstruction postopératoire
• Il faudra alors proposer une section
vaginale de la bandelette.
– Ce geste simple se réalise par voie vaginale en
reprenant l’incision verticale sous-urétrale qui a
permis d’implanter la bandelette.
– La fibrose sous-vaginale est sectionnée
progressivement sur une bougie de Hégard qui sert
de billot et rigidifie l’urètre.
– La section se poursuit jusqu’à la visualisation de la
bandelette et de ses fibres de polypropylène.
62. 3 – Incontinence urinaire récidivée ou
persistante
• IUE récidivée
– avec hypermobilité axe cervico-
urétral
– sans hypermobilité
• IU par hyperactivité
– persistante
– de novo
63.
64. Echec par récidive ou persistance d’une
IUE
• 1- avec persistance d’une hypermobilité
urétrale et positivité de la manœuvre
d’Ulmsten
– 2 modes possibles: échec complet ou amélioration
incomplète
• 2- sans hypermobilité de l’axe cervico-urétral
65. Traitement : rééducation périnéo-sphinctérienne
Méta-analyse de la Cochrane (13 essais randomisés)
[Hay-Smith et Dumoulin, 2006]
Guérison (disparition des fuites) 12 à 32%
Amélioration 40 à 69%
[Cammu et al, 1991] [Mouritsen et al, 1991] [Hahn et al, 1993]
Pas de données concernant l’incontinence récidivée…
Oui si IUE pure et faible importance des fuites
…et si patiente motivée
Notre avis
L’incontinence urinaire récidivée
66. L’incontinence urinaire récidivée
2007
• 29 patientes
– 14 avec IUE persistante
– 15 avec IUE récidivée
• Procédure initiale
– TVT: 17
– Voie transobturatrice: 12 (6 TOT, 6 TVT-O)
• Recul 18,1 +/- 8,4 mois
Mise en place d’une nouvelle bandelette
67. L’incontinence urinaire récidivée
Guérison 22/29 75%
Amélioration 02/29 07%
Échec 05/29 18%
Résultat global
Deuxième bandelette
2007
Taux de succès inférieur à celui obtenu en cas de chirurgie primaire
68. L’incontinence urinaire récidivée
Résultat selon le
deuxième type de
bandelette
Rétropubien (n=12) 12 (92%)
Trans-obturateur (n=16) 10 (62%)
Guérison
2007
Un petit avantage à la voie rétro-pubienne….
NS
69. • 14 patientes avec IUE récidivée après TVT
– 6 avec IS
• Intervalle TVT – plicature bandelette : 4 mois
• Résultats
– Succès: 10 (71,4%)
– Echecs: 4 (28,6%)
• 2 patientes avec insuffisance sphinctérienne
• 2 patientes avec urètre fixé
L’incontinence urinaire récidivée
Remise en tension d’une BSU
70. • 13 patientes avec IUE persistante ou récidivée
– 6 après TVT
– 7 après TVT-O
• 5 IUE pure, 8 IU Mixte
• Recul 15 mois
• Résultats
– Succès: 10 (77%)
• Guérison: 9
• Amélioration franche: 1
– Echec: 3 (23%)
– 1 patiente aux autosondages pendant 3 jours (puis normalisation)
L’incontinence urinaire récidivée
Remise en tension d’une BSU
Notre Expérience
71. Nouvelle BSU – remise en tension ?
Comment choisir ?
• La remise en tension:
– Les conditions
obligatoires
• Bon positionnement
• Tension insuffisante
– Les limites
• L’appréciation de la
tension supplémentaire
– réglage à la toux ?
La place de l’échographie +++
74. Echec par récidive ou persistance d’une
IUE
• 1- avec persistance d’une hypermobilité
urétrale et positivité de la manœuvre
d’Ulmsten
– 2 modes possibles: échec complet ou amélioration
incomplète
• 2- sans hypermobilité de l’axe cervico-urétral
75. La bandelette a été correctement posée
• Il s’agit donc d’une insuffisance
sphinctérienne :
– Dans cette situation il faut proposer un traitement spécifique de
l’insuffisance sphinctérienne
– Injections péri-urétrales : Bulkamid ? Macroplastique ?
– Ballons ajustables compressifs (chez les patientes âgées ou qui
craignent les éventuelles complications des sphincters artificiels)
– Implantation d’un sphincter urinaire artificiel (chez les patientes
jeunes et très actives)
– Ces 3 procédures peuvent être réalisées l’une après l’autre en
cas d’échec
76. IUE récidivée
Urètre mobile
Manœuvre d’Ulmsten +
Urètre peu mobile ou fixé
(PCU Max faible le + svt)
Manœuvre Ulmsten +
(le + svt assez serrée)
Manœuvre d’Ulmsten -PCU Max Normale PCU max faible
Ballonnets
Injectables
Sphincter artificiel
Nouvelle BSU (TVT)
(prévenir du risque
d’autosondages définitifs)
Remise en tension
Nouvelle BSU
Burch laparoscopique
Remise en tension ?
Nouvelle BSU (TVT)
Conclusions
77. Complications des techniques
• Complication per-op 4,7%
• Hémorragies 3,3%
• Perforations cul-de-sac vaginal 0,4%
• Plaies vésicales 0,4%
• Plaies urétrales <0,1%
• - Ré interventions 2,2%
• Rétentions, érosions vaginales, abcès
• - Douleurs résiduelles 0,5%
• Avec le TVT plus de plaies vésicales (1.2%) et risque
exceptionnel de plaie artérielle et digestive.
78. ►
►
Incontinence urinaire très fréquente, diurne,
à la toux et aux
éternuements, mais également pour des efforts
modérés
4 à 5 changes par jour
►
►
►
►
►
►
Pollakiurie et urgenturies sans fuites
Pas de dysurie
Echec de rééducation périnéale
Examen : mobilité urétrale modérée
Tests de continence : Bonney - / TVT test +
BUD : PCUM 26 cmH2O
Diagnostic ?
Insuffisance
sphinctérienne
Quelle chirurgie ?
TVT
2ème cas clinique
Patiente de 57 ans
80. TOT vs TVT
si insuffisance sphinctérienne
• Étude de cohorte
• Monarc (n = 85) vs TVT (n = 60)
• RR récidive IUE à 3 mois si PCUM < 42 cmH2O
• 5,89 IC95% 1,02 - 33,9
• Risque échec du TOT 6 x supérieur au TVT si
insuffisance sphinctérienne
Miller JJ et al., Am J Obstet Gynecol 2006
82. Injections péri-urétrales
►
►
►
►
►
Geste sous AL en ambulatoire
Résultats à long-terme (7 ans)
31% guérison, 25% amélioration, 44% échec
Morbidité minime
2-20% rétention post-op, mais absence obstruction long-terme
<1% abcès sous-urétral (septique / aseptique)
Reprise rapide des activités professionnelles (> J1)
Recommendations Cochrane Database 2003
Bonne indication chez les patientes à haut risque chirurgical ou
anesthésique
Nécessité d’études comparatives contre placebo ou rééducation
avant de les utiliser comme première ligne thérapeutique
83. Ballons ajustables
►
►
►
►
Placement sous endoscopie + radio
Intérêt ajustabilité post-op
Résultats à 2 ans
50% guérison, 25% amélioration, 25% échec
Morbidité acceptable
Érosions, expulsion ballon
91. Le prolapsus
• Les problemes pratiques
– Le bilan des lésions clinique et anatomique
– Les signes fonctionnels de voisinages
• Procto-digestif
• Urinaires
– Quand opérer ?
– Quelle technique pour quelle patiente ?
92. Deux pathologies:
• A la fois indépendantes et intriquées
• Souvent les mêmes causes
– Qualité des tisssus
– Traumatismes obstétricaux
• Prise en charge différente et indépendante
• Grande interdépendance (effet pelote..)
93. Cas clinique 6
• Madame C 34 ans consulte après son 2eme
accouchement pour une sensation de pesanteur
pelvienne, elle parle spontanément de boule dans
le vagin après un effort, elle vous dit avoir
l’impression que tout « ressort »
– Éléments importants à récupérer à l’interrogatoire ?
– Comment se déroule l’examen clinique de cette
patiente ?
– Elle vous parle de Rééducation périnéale que répondez
vous ?
– Elle vous parle de Chirurgie que répondez vous ?
97
96. L’examen clinique du
prolapsus
• Différentes positions
– Position couchée
– Debout
– Efforts de poussée
– Retenue
– À la toux
• Recherche d’une incontinence masquée
– Manœuvre de Bonney ou Ulmsten
100
97. La classification de BADEN-
WALKER
• le repère est constitué par les reliquats
hyméneaux
• Stade I prolapsus intra vaginal au-dessus
des reliquats
• Stade II à hauteur des reliquats
hyméneaux
• Stade III en deçà des reliquats
101
98. La classification POP Q
• Le repère et 6 points
• Point Aa
– 3cm du méat
• Point Ba
– Plus élevé paroi ant
102
99. La classification POP Q
• Point Ap
– 3cm du reliquat
– Angle anorectal
• Point Bp
– Plus élevé paroi post
103
100. La classification POP Q
• Les stades sont définis en fonction du point le plus distal
• Stade 0 RAS
• Stade 1 à 1 cm des reliquats
• Stade 2 entre +1 et – 1 cm
• Stade 3 supérieur à -1 cm
104
101. La classification POP Q
• Point C
– Le plus distal du col
• Point D
– Cul de sac post
• Gh
• pb
105
110. Comment préparer au mieux
la chirurgie ?
• Kinésithérapie
– ne renforce que les muscles,
– bonne préparation à la chirurgie.
• L’hormonothérapie locale
– améliore l’état muqueux
– renforce la densité et l’efficacité des vx
– l’action sur les fibroblastes porteurs de récepteurs hormonaux reste
possibles améliorant la production de collagène de bonne qualité.
• Les pommades antiseptiques
• Place du pessaire discuté
114
111. Quand opérer ?
Quelle technique pour quelle
patiente ?
Règle des 50 ans
problème de
l’hystérectomie associée
Renfort des fascias inter
vesicovaginal et rectovaginal
par prothèses
Danger des prothèses par
voie basse
115
112. Cas clinique n°7
• Patiente âgée de 84 ans
• Antcd d’AVC récent et d’angioplastie coronarienne sous
Kardegic et Plavix
• Etat général correct, est autonome mais vit en maison de
retraite
• Sensation de procidence vulvo-vaginale
• Miction lente parfois en deux temps
• Quelques fuites à l’effort, une garniture/jour
116
118. Cas clinique n°7 – la patiente est réticente vis à vis
de tout trt agressif - que proposez-vous ?
1. Rassurer la patiente, la grosseur ce n’est
pas un cancer
2. Rééducation périnéale
3. Estrogénothérapie par voie locale
4. Pessaire
5. Chirurgie
6. Autre…
122
120. Cas clinique n°7
• Une mesure du résidu post-mictionnel est
souhaitable 70 ml par sondage AR par
l’IDE de la maison de retraite
• Vous proposez l’utilisation d’un pessaire; il y
en a de plusieurs types…
124
121. Pessaire à anneau
classique, mis en
place par le
gynécologue, il
reste en place
plusieurs mois
Pessaire cube mis
en place le matin et
retiré le soir par la
patiente
125
122. • La patiente n’arrive pas à manipuler le pessaire
cube
• Elle est appareillée avec un pessaire à anneau
mais qui est mal toléré et dont on pratique
l’ablation 3 semaines après la pose
• Elle n’est pas trop inconfortable avec son
prolapsus et demande à être laissée en paix
126
123. Cas clinique n°7
• Vous la revoyez 3 mois plus tard, elle est
confortable, mais le prolapsus s’est accentué
et il existe à présent une hystéroptose
associée
• Vous l’envoyez pour avis chirurgical mais elle
est récusée sur le plan anésthésique
• Elle arrive à réduire manuellement le
prolapsus et à « gérer » la situation
127
124. Cas clinique n°7
• Un mois plus tard la situation est stable
cliniquement
• La créatininémie qui était à 132 micromol/L il y a 3
mois est à présent à 283 micromol/L avec une
kaliémie à 4,5 mEq/L
• le résidu post-mictionnel mesuré par un sondage
aller-retour est d’environ 70 ml
128
125. Cas clinique n°7 – que proposez-vous ?
1. Revoir les apports hydriques
2. Revoir le traitement médical
3. Consultation néphrologique
4. Autre…
129
126. Cas clinique n°7 – vous faites réaliser une
échographie
Dilatation voie excrétrice bilatéralement
130
127. Cas clinique n°7
Que faites-vous ?
1. Vous posez une sonde à demeure
2. Vous demander à l’Interne d’Urologie de
garde de lui poser une cystostomie
3. Vous l’envoyez pour réévaluation prise en
charge chirurgicale
131
129. Cas clinique n°7
• Un geste à minima comme le cloisonnement
vaginal est presque toujours réalisable et
certainement indiqué dans ce contexte
• L’âge en lui-même n’est pas une contre-
indication à la chirurgie
Boulanger L, Traitement chirurgical du prolapsus chez les femmes âgées de plus de 80 ans;
Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la reproduction; 2006
133
Notes de l'éditeur
Concernant les troubles de la cicatrisation, on différencie les cas où la bandelette sous urétrale (BSU) est apparente dans le vagin et les cas où il existe une extrusion à travers la vessie ou l’urètre.
BSU visible dans l’angle vaginal gauche
Les « érosions » vaginales sont parfois de découverte fortuite mais peuvent aussi être diagnostiquées à l’occasion d’une plainte de la patiente, qui rapporte des douleurs lors des rapports sexuels (chez elle ou chez son partenaire), des leucorrhées, de petites pertes sanguines… Ces signes ne doivent jamais être ignorés. Le chirurgien qui pose une bandelette sous-urétrale doit envoyer systématiquement un courrier au médecin généraliste, lui demandant de lui adresser immédiatement la patiente en cas de symptôme suspect.
Les érosions vaginales ont fréquemment comme origine une dissection inadéquate et une paroi vaginale trop fine. Il est essentiel que le chirurgien inspecte les culs-de-sac vaginaux pendant et après l’intervention : les culs-de-sac qui remontent très haut signalent des patientes à risque de perforation ou d’extrusion. La plupart des registres font mention d’un taux moyen de plaies vaginales de 1 % lors des interventions. Un taux supérieur doit inviter le chirurgien à reconsidérer sa technique opératoire.
Le passage à travers un organe de voisinage comme l’urètre ou la vessie peut parfois être constaté en per-opératoire, notamment lors de la pose de bandelettes rétropubiennes : elle impose alors une reprise immédiate du geste. Mais l’extrusion peut aussi n’apparaître que secondairement et il est alors difficile de savoir s’il s’agit de la découverte tardive d’une plaie per-opératoire méconnue ou d’une « vraie érosion secondaire » facilitée entre autres par un passage sous-muqueux.
La cystoscopie peropératoire est donc obligatoire lors de la pose de bandelettes rétropubiennes. Son abandon a été discuté pour les bandelettes transobturatrices. Toutefois, un registre portant sur plus de 2.000 patientes montre que des plaies vésicales sont aussi observées avec ces bandelettes. La cystoscopie reste donc nécessaire lors de la pose de bandelettes transobturatrices si l’intervention se révèle difficile ou soulève le moindre doute. Lors de la pose d’une bandelette rétropubienne, l’opérateur qui s’aperçoit d’une extrusion vésicale peut procéder à une reprise immédiate sans séquelle pour la patiente.
Si l’opérateur ne s’aperçoit pas de l’extrusion lors de la pose de la bandelette, on observe des migrations secondaires, qui ne sont pas exceptionnelles. Il faut alors enlever la bandelette dans un deuxième temps. La prise en charge est souvent plus délicate.
La migration de la bandelette dans l’urètre est une autre situation d’extrusion secondaire. On souligne l’intérêt de l’échographie pour faciliter le diagnostic. L’urétrocystoscopie s’impose de toute manière dans ces cas d’extrusion.
Autre tableau post-opératoire, l’obstruction est due à une bandelette trop serrée, d’où impériosité et urgenturie.
Le diagnostic est apporté par l’examen clinique à l’aide d’une bougie de Hégard.
Une fois le diagnostic posé, il faut réaliser la section (et non l’ablation) de la bandelette pour décompresser l’urètre. La section se fait par voie vaginale, verticalement et non latéralement (pour ne pas laisser un morceau de bandelette compressif sous l’urètre). Le pronostic de l’intervention est excellent : 85 à 90 % des patientes sont débarrassées des fuites urinaires et restent ensuite continentes à l’effort.
L’incontinence récidivée ou persistante signe un échec de la bandelette. Deux situations sont possibles. Soit l’hypermobilité n’est pas corrigée : il s’agit alors d’un problème technique, dû parfois au chirurgien qui a posé la bandelette de façon trop souple, mais dû plus souvent à la mauvaise tenue de la bandelette qui descend dans les premiers jours postopératoires. Soit l’hypermobilité est corrigée et l’on est en présence d’une insuffisance sphinctérienne.
Dans ces situations d’insuffisance récidivée, il faut toujours éliminer la possibilité d’une fistule, notamment si la bandelette a été posée en association avec une cure de prolapsus par voie basse.
L’hypermobilité persistante peut être due à une amélioration incomplète ou à un échec complet de l’intervention. Le traitement peut selon les cas consister à retendre la bandelette ou à poser une autre bandelette.
Il n’existe pas dans la littérature de données validées sur la place spécifique d’une éventuelle rééducation préalable dans les situations d’incontinence récidivée post-chirurgicale. Les résultats connus sont ceux d’une méta-analyse présentant les résultats globaux de la rééducation avant chirurgie. Lors de l’atelier de travail, il a été suggéré que la rééducation pourrait être utile si l’urètre n’est pas complètement hypermobile. Lorsque la bandelette exerce une légère action de soutien, une patiente qui n’a pas un verrouillage satisfaisant des releveurs à l’effort peut éventuellement récupérer sa continence par la rééducation.
La mise en place d’une nouvelle bandelette permet d’obtenir des résultats attestés par plusieurs articles de littérature (75 % de succès dans l’article référencé). Un diagnostic bien posé d’hypermobilité persistante ramène à une situation préopératoire, témoignant de l’inefficacité de la bandelette et justifiant son remplacement.
En cas de deuxième tentative, la plupart des chirurgiens estiment que la voie rétropubienne est préférable à la voie transobturatrice, assurant un meilleur soutènement de l’urètre. Même non significative, une différence de 30 % (dans l’étude référencée) semble appréciable.
La remise en tension de la première bandelette posée peut être efficace si la bandelette est bien en place et de bonne qualité. Les études montrent plus de 70 % de succès (77 % pour l’équipe de Clermont-Ferrand). Les échecs surviennent la plupart du temps en l’absence d’hypermobilité, en cas d’insuffisance sphinctérienne.
L’échographie vient, en cas de doute, en renfort de l’examen clinique pour apprécier le positionnement et la tension de la bandelette. Elle peut apporter une aide appréciable pour choisir entre la remise en tension et la pose d’une nouvelle bandelette.
Pour retendre une BSU, il ne faut pas essayer de passer derrière elle lors de la dissection. Le plus simple est de reprendre la voie d’abord verticale ou tranversale, de localiser la bandelette à la vue ou avec une bougie, de commencer à disséquer comme pour la sectionner au milieu, de la saisir dans toute son épaisseur puis de disséquer doucement derrière pour l’écarter. Si on arrive à obtenir 2-3 cm de bandelette de bonne qualité, il est possible de la re-suturer.
En cas d’insuffisance sphinctérienne, trois possibilités thérapeutiques peuvent être utilisées si nécessaire successivement. Les injections périuréthrales retiennent l’attention aujourd’hui avec la mise à disposition du Bulkamid. Ce gel qui reste bien en place comme un macroplastique peut être injecté aisément grâce à un petit cystoscope très performant. Commercialisé par Gynecare, le produit reste cependant encore très coûteux et non remboursé). En cas d’échec, le recours aux ballons ajustables, voire enfin au sphincter artificiel permet de ne pas laisser les patientes sans option thérapeutique. Une règle indispensable aujourd’hui vis-à-vis d’une population féminine qui reste longtemps « jeune » et active.
En conclusion, un algorithme consensuel sur l’incontinence urinaire d’effort récidivée a été mis au point lors de l’atelier de travail.
Stade i-ii = début de l’inconfort
Processus des hernies (peu visible) Stade i-ii = début de l’inconfort
Processus des hernies (peu visible)
Le déficit des releveurs retient moins la pression abdominale, avec écartement des faisceaux du releveur
Il y a une descente du périnée (donc des 3 étages simultanément, et la vessie est plus exposée)
L’utérus ménopausé se modifie et ptose plus facilement
Poser le problème de l’évolution avec la patiente
Se revoir plutôt que mettre par défaut le pessaire (Le pessaire ponte les faisceaux musculaires
Le déficit des releveurs retient moins la pression abdominale, avec écartement des faisceaux du releveur
Il y a une descente du périnée (donc des 3 étages simultanément, et la vessie est plus exposée)
L’utérus ménopausé se modifie et ptose plus facilement
Poser le problème de l’évolution avec la patiente
Se revoir plutôt que mettre par défaut le pessaire (Le pessaire ponte les faisceaux musculaires
Bombements transitoires lors des poussées abdominalesBombements transitoires lors des poussées abdominales
Allongement hypertrophique du col au cours du prolapsus
Cystocèle grade 2 3
Possibilité de dysurie par compression urétrale par le cystocèle
Colpocèle=hystérocèle grade 2 3
Rectocèle et/ou élytrocèle grade 2 3
Similitude entre cystocèle et rectocèle/elytrocèle grade 3
Manœuvre des valves pour démasquer l’étage opposé corrigé par l’un des 2 prolapsus
Allongement hypertrophique du col au cours du prolapsus
Cystocèle grade 2 3
Possibilité de dysurie par compression urétrale par le cystocèle
Colpocèle=hystérocèle grade 2 3
Rectocèle et/ou élytrocèle grade 2 3
Similitude entre cystocèle et rectocèle/elytrocèle grade 3
Manœuvre des valves pour démasquer l’étage opposé corrigé par l’un des 2 prolapsus