1. Tenter le Learning by doing : Risqué ou pas ?
De nombreux programmes de
formation, principalement dans les
technologies numériques,
mettent en avant le
Learning by doing
(apprendre par la pratique)
comme une méthode novatrice.
Mais qu’en est-il exactement ?
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2. Learning by doing
« C’est en faisant qu’on apprend le mieux » :
q vérité ou q présupposé ?
Au travail, nous sommes nombreux
à penser qu’il n’y a rien de tel que
mettre la main à la pâte pour,
justement, se faire la main.
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3. Le Learning by doing ne date pas d’hier
À l’origine, le « Learning by doing » désignait
l’apprentissage par la pratique prôné par
l’économiste nord-américain Keneth Arrow
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Arrow démontre que les travailleurs
améliorent leur productivité quand ils
exécutent régulièrement le même type
d'action : plus ils font et plus ils apprennent
de leurs erreurs.
4. En gros, peut être qualifiée comme Learning by doing :
toute méthode qui nécessite que l'apprenant démarre
par l’action avant l’approche théorique.
On peut citer : les mises en situation, les entreprises
d’entrainement pédagogique (learning factory), les études
de cas, les jeux de simulation et les jeux de rôles et serious
games, les tutoriels/didacticiels interactifs, les simulateurs,
etc.
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Le Learning by doing d’aujourd’hui
serait un terme « fourre-tout » ?
Oui, car de nombreux modèles de formation mettent en avant
l’action de l’apprenant : Autoformation, pédagogie active,
formation-action, méthode socratique, conduite de projet… il n’y a
pas de méthode Learning by doing unique
5. Faire, ce n’est pas nécessairement apprendre :
Car on peut mal faire : on peut bien sûr apprendre de son erreur, mais aussi
ne pas surmonter l’échec et quitter l’apprentissage,
Car on a chacun sa propre limite de saturation (Zone proximale de
développement) : on ne peut pas emmagasiner plus d’un certain nbre d’infos
dans une journée, « trop, c’est trop »,
Car faire seul, c’est s’égarer sur de chemins parfois inutiles, ou griller des
étapes importantes. Ce temps d’apprentissage plus long peut décourager
l’apprenant,
Car on peut faire pour faire, pour copier, pour répondre à une demande, sans
être investi ni prendre de recul : c’est-à-dire être actif sans être acteur.
Oui, mais se contenter de faire n’est pas suffisant,
car il y a un réel écart entre le faire et le savoir-faire.
« Ce n’est pas en se jetant à l’eau
qu’on apprend à nager » .
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Learning by doing :
c’est donc apprendre en faisant ?
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Le Learning by doing efficace :
l’acteur prend du recul sur son action
Mais un type de Learning by doing a fait ses preuves.
À partir des travaux de Piaget et Dewey, Kurt Lewin* a défini la formation en
4 étapes : l’apprenant doit aller au-delà de la seule expérience pour
développer des compétences
1. Il vit une expérience concrète (Il fait)
2. Il (s’)observe (ou observe le résultat) et émet des réflexions (l’idéal est
qu’elles soient verbalisées)
3. Il forme des concepts abstraits (éventuellement en faisant appel à une
théorie pré existante)
4. Il teste ces concepts en renouvelant ou en améliorant l’expérience
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thodes_en_p%C3%A9dagogie_active
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En conclusion
L'apprentissage par la pratique est obtenu par les apprenants
à partir de leur propre expérience,
(il ne suffit pas de recopier ou exécuter des consignes)
Pour que l'apprentissage par la pratique soit efficace, l’apprenant doit être
actif par rapport à son environnement et il doit bénéficier d’un feed-back sur
ses choix et actions par un tiers (formateur, groupe,…)
Pour faire le distingo entre différents programmes de formations qui se
revendiquent du Learning by doing,
vérifiez que la formation ne se limite pas à une simple exécution de tâches,
mais propose un accompagnement qui respecte les étapes citées dans la
diapo 6 avec un retour sur le faire qui permet de construire des savoirs.
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C’est déjà la 8ème diapo…
Pour en savoir plus,
je vous invite à lire un article d’André GORDIAN
sur la pédagogie de l’action